On assiste aujourd’hui à un déferlement de toute la presse concernant le comportement de l’abbé Pierre. Mais que ne l’ont-ils dénoncé plus tôt ? Tous savaient, personne n’a rien dit, et ceux qui se sont exprimés passaient pour des menteurs.
Ce qui se passait est tellement énorme. Avec les autorités prévenues, les gardes pour écarter la gent féminine, les séjours écourtés pour comportement inapproprié, l’abbé envoyé en « centre de redressement » de l’Église en Suisse en 1957, qu’on ne me dise pas que la presse n’était pas au courant. Soit les journalistes l’ont bien caché, soit ils sont totalement incompétents, ne font pas leur boulot et ne servent à rien.« A chaque fois que vous vous retrouvez à penser comme la majorité des gens, faites une pause, et réfléchissez... » (Mark Twain) " (echelledejacob.blogspot, 10/10/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBE PIERRE : " L’abbé Pierre, qui est devenu un monstre, était utile…contre l’Eglise " (Abbé Guillaume de Tanoüarn, MONDE § VIE, octobre 2024, vers l'entretien) Synode sur la synodalité : la réforme introuvable " En ce mois de septembre 2024, l’impression se dégage que la papauté ne veut pas s’engager vers un peu de décentralisation et de reconnaissance de la diversité catholique. La peur du schisme hante le Vatican.
L’Église catholique reste enfermée dans sa gestion [dans son emprise ?] sacerdotale traditionnelle. " (Robert Ageneau, golias-editions.fr, 26/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBE PIERRE : « Nous sommes en colère, écœurés, mais pas résignés » : " Les révélations concernant les accusations de violences sexuelles commises par l’abbé Pierre bouleversent à nouveau l’Église catholique. Pour les membres d’Agir pour notre Église (1), un collectif créé après la publication du rapport de la Ciase, le chantier pour réformer l’institution demeure « immense ». " (Agir pour notre Église - Collectif de fidèles catholiques rassemblés après la CIASE, La Croix, 16/9/2024, vers l'article) Un extrait du dossier de Libération sur l'omertà dans l'Institution : " Il est un point sur lequel convergent les différentes franges du catholicisme, c'est la nécessité de la transparence dans les affaires de violences sexuelles. ... « Ce qui se passe est révélateur d'une crise structurelle, celle de la crise cléricale », affirme René Poujol, c'est-à-dire de la concentration du pouvoir entre les mains des clercs. " (Damien Bally, ABUS EN EGLISE, 27/12/2022, vers l'article) Yves Hamant: « Il faut sortir de l'omertà sur les abus spirituels » : " Les deux récentes enquêtes historiques sur les frères Thomas et Marie-Dominique Philippe ont permis de mettre au jour les mécanismes de l’abus spirituel précédant les abus sexuels. Depuis dix ans, Yves Hamant enquête et dénonce ce phénomène au sein des communautés religieuses. " (Maurice Page, cath.ch, 19/3/2023, vers l'article) AFFAIRE ABBE PIERRE : 70 ans d'omertà (*) dans l'Église catholique
(*) Omertà est un vocable sicilien propre au champ lexical de la mafia. On le traduit généralement par « loi du silence ». La loi du silence est la règle tacite imposée par les mafieux dans le cadre de leurs affaires criminelles : elle implique, entre autres, la non-dénonciation de crimes et le faux-témoignage. L'omertà s'impose non seulement aux mafieux, mais aussi à tous ceux qui seraient susceptibles de témoigner contre eux en justice. Le châtiment pour la violation de cette loi est la mort. AFFAIRE ABBE PIERRE : la chute d'une icône : " Isabelle de Gaulmyn, productrice déléguée des "Matins France Culture", est ancienne rédactrice en chef à La Croix, et auteure d'"Histoire d'un silence", aux éditions du Seuil en 2016 (Affaire Preynat), ouvrage qui décrypte l'omerta dans l'Eglise autour des violences sexuelles. Elle reviendra avec nous sur le séisme provoqué par ces accusations contre l'abbé Pierre, une icône pour les catholiques, mais aussi pour les Français. (Isabelle de Gaulmyn, C dans l'air, 7/9/2024, vers l'entretien) AFFAIRE ABBE PIERRE Nouvelles révélations - Accusations contre l'abbé Pierre : un scandale étouffé par l'Église ? : " Alors que des victimes ont indiqué avoir été agressées sexuellement par l'abbé Pierre, de nouveaux documents révèlent que ces agressions auraient débuté dès les années 1950.
Nos invités pour en parler :
- Laëtitia Cherel, journaliste à la cellule investigation de Radio France
- Arnaud Gallais, ancien membre de la Civiise, co-fondateur du collectif Prévenir et protéger
- Christine Pedotti, directrice de la revue Témoignage chrétien
(franceinfo.fr, 9/9/2024, vers l'entretien) Synode catholique : « Renvoyer la question du diaconat des femmes aux calendes grecques, n’est-ce pas affirmer qu’elles restent des subalternes ? » : " En court-circuitant les discussions sur l’intégration des femmes à la gouvernance de l’Eglise, les autorités catholiques prennent le risque d’alimenter le mouvement de désaffiliation religieuse, notamment chez les jeunes femmes, s’inquiète la théologienne Marie-Jo Thiel dans une tribune au « Monde ». " (Marie-Jo Thiel, Le Monde, 16/9/2024, vers l'article) DÉSINVOLTURE DU PAPE " Est-il raisonnable de laisser le pape s’exprimer en toute liberté dans les avions qui le ramènent de ses voyages ? François apprécie, tout autant que les journalistes qui l’accompagnent, ce format d’échanges, mais il y est coutumier de sorties fort peu contrôlées… La question se pose après les propos qu’il a tenus lors de son retour du long périple qui l’a conduit jusqu’en Papouasie et à Singapour. Interrogé sur l’abbé Pierre, il répond avec une sorte de désinvolture lassée que, sans doute, le Vatican savait depuis au moins la mort du fondateur d’Emmaüs, et qu’il ne lui est « pas venu à l’esprit » de tenter d’en savoir plus.
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.Faut-il rappeler que le pape François n’a reçu ni Jean-Marc Sauvé ni aucun autre responsable de la Ciase et a laissé son proche entourage exprimer des doutes quant à la fiabilité des chiffres de son rapport final ? Ce dont le pape ne veut pas entendre parler, c’est ce que dénonce ce rapport, le caractère systémique des abus et de leur dissimulation, car le « système » n’est rien d’autre que le cœur même du catholicisme, le pouvoir exclusif et sacré des clercs, tous mâles et célibataires. Il faudra pourtant bien un jour regarder la réalité en face. Mais, dans cet avion, François n’en est pas resté là et, interrogé sur les deux candidats à l’élection présidentielle américaine, il a tranquillement renvoyé dos à dos Trump et Harris, résumant l’actuelle vice-présidente à son engagement en faveur du droit à l’avortement, qu’il synthétise en un caricatural « tuer des enfants ». À Trump, il reproche ses propos antimigrants. On cherche en vain dans ses paroles la moindre nuance entre une femme engagée pour les droits et la justice et un menteur effronté. Il est temps que le pape remette les pieds sur terre. " (Christine Pedotti, Témoignage Chrétien, 19/9/2024) AFFAIRE ABBÉ PIERRE - Les accusations contre l’abbé Pierre : comment et pourquoi l’Église l’a-t-elle protégé ? : " Rendues publiques en juillet dernier, des accusations d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre contre plusieurs femmes ont profondément choqué l'opinion publique.
Face à ces révélations, le Pape a admis que l'Église était au courant de certains faits, soulevant ainsi la question : comment l'institution a-t-elle protégé cette figure emblématique jusqu’à aujourd'hui ? (Guillaume Erner reçoit Isabelle de Gaulmyn, Véronique Margron et Philippe Portier, France-Culture, 18/9/2024, vers l'entretien) AFFAIRE ABBÉ PIERRE - Véronique Margron sur l’abbé Pierre : « Face à la multiplicité des victimes, on est pris de vertige » - Pour la religieuse, en pointe dans la crise des abus sexuels, la médiatisation de l’affaire permet de libérer la parole.
Et le travail sera long. : " Avec les révélations sur les violences sexuelles commises par l'abbé Pierre, la voici à nouveau sur la sellette. Sœur Véronique Margron, religieuse dominicaine, théologienne moraliste, a été parmi les premiers au sein de l'Église catholique à sonner l'alerte sur les abus sexuels. Depuis, elle consacre une grande partie de son temps à écouter et à défendre les victimes. Présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, elle est à l'initiative – aux côtés de la Conférence des évêques de France (CEF) – de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), présidée par Jean-Marc Sauvé, qui donna lieu à un rapport retentissant en 2021 mettant au jour une crise d'une ampleur inimaginable. Sœur Véronique remonte au front, en avocate ardente et implacable... " (Jérôme Cordelier, Le Point, 20/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE L’abbé Pierre, histoire d’un silence - Comment expliquer des décennies de silence sur les agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre ? Éléments de réponse avec l’une des meilleures spécialistes de l’histoire d’Emmaüs, elle-même confrontée à la question de la rumeur et à l’absence de témoignages au moment de la rédaction de son ouvrage Emmaüs et l’abbé Pierre publié en 2009 aux Presses de Sciences Po. : " Les révélations sur l’abbé Pierre n’en finissent pas de s’accumuler. De sa période parlementaire (1945-1951) à la veille de sa mort (le dernier témoignage concerne des faits commis en 2006, à l’âge de 94 ans), son parcours apparaît parsemé de violences à caractère sexuel, pour certaines très graves (viol, attouchement sur enfant). " (Axelle Brodiez-Dolino, theconversation.com, 18/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : le pape François contredit par cette archive de l’Église de France exhumée par « Libé » - Une archive déclassifiée, révélée par « Libération », atteste que le Vatican était au courant des accusations de violences sexuelles visant le prêtre depuis au moins 1959. (huffingtonpost.fr, 17/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE L'abbé Pierre fait l'objet de plusieurs accusations de violences de la part de vingt-quatre femmes. Un ancien témoignage refait surface plus de trente ans après ces plaintes. : " L'Église n'a pas pris la mesure de la gravité du silence " (Antoine Demanez, lalibre.be, 17/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : Qui se ressemble s’assemble, dit l’adage. Garaudy avait donc tout naturellement l’Abbé Pierre[3] pour ami et frère d’armes dans son combat antijuif. Les deux avaient la passion antisémite chevillée au corps. Mais comme l’Abbé Pierre avait pour lui d’être une grande figure de la lutte contre la pauvreté, sa judéophobie passait pour un péché mineur, et peut-être même pour un péché mignon chez certains coreligionnaires.
Mais l’Abbé Pierre risque maintenant d’être anathématisé du point de vue moral. Selon un rapport d’Emmaüs[4] il abusait systématiquement de la vulnérabilité de personnes avec lesquelles il était en contact dans le cadre de ses activités charitables. Il donnait du pain en échange de faveurs sexuelles, sa vocation de sauveur étant plutôt de nature hormonale que chrétienne. (Daniel Horowitz, timesofisrael.com, 11/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : l'histoire d'un prédateur très protégé (Public Sénat, 16/9/2024, vers la vidéo) " L’ancien homme d'Église devenu écrivain, en appelle, dans une tribune au « Monde », à profiter du prochain synode catholique pour plonger « à la racine du mal dans l’Église, ce double vice » constitué de « la minorisation des femmes et du déni de la sexualité ». " (Michel Bellin, lemonde.fr, 13/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : " Le terrible pécheur, c'est [le pape], l'abbé Pierre, c'est un malade ", répond l'association La Parole libérée au pape François
" Le souverain pontife s'est exprimé vendredi [14/9/2024] sur les accusations d'agressions sexuelles visant l'abbé Pierre. " (francetvinfo.fr, 14/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : « Quelques pistes pour guérir de la colère et du découragement » : " Alors que de nouvelles révélations allongent la liste des victimes de l’Abbé Pierre, Philippe de Roux (1) appelle à un véritable choc de confiance dans l’Eglise. Pour en faire une «maison sûre», elle devrait s’appuyer sur les professionnels laïcs pour réformer sa gouvernance et ses pratiques. " (Philippe De Roux, La Croix, 15/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE Ces archives inédites qui accablent l'abbé Pierre : " L’écriture est serrée et rageuse, à la hauteur de sa colère. Dans un courrier daté de fin 1955, l’abbé Pierre s’adresse à Suther Marshall, un étudiant américain qui a co-organisé le séjour d’un mois que l’abbé a passé aux États-Unis quelques mois plus tôt.
“Tu promettais de ne plus te mêler de cette multitude de choses où tu ne sais accumuler que des ravages, chaos et infection”, écrit l’abbé. Puis, il se fait menaçant : “Sache que pas une récidive ne restera sans réponse, et s’il le faut [mes réponses seront] brutales, chirurgicales”. " (enquête de Laetitia Cherel - cellule investigation de Radio France, 9/9/2024, vers l'enquête) AFFAIRE ABBÉ PIERRE LES MÉDIAS ONT LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE PARLER - L'Abbé Pierre était une icône construite par les médias, mais aussi par l'Église qui profitait de sa notoriété. Pour Christine Pedotti, les révélations qui s'enchaînent démontrent une urgence : " On fabrique des saints à longueur de temps. Dans nos pratiques journalistiques, on a à être extrêmement attentifs, extrêmement réticents, pour monter des gens en épingle, en sainteté. " (avec Christine Pedotti, Patrick Goujon et Arnaud Alibert, arrêt sur IMages, 13/9/2024, vers l'émission) AFFAIRE ABBÉ PIERRE Abbé Pierre, témoignage de Pascale - L’abbé Pierre, décédé en 2007, est accusé par au moins vingt-quatre femmes de contacts non souhaités sur la poitrine, de baisers imposés, de fellations forcées et autres gestes ou propos à caractère sexuel non consentis.
Elles l’ont rencontré en France, aux États-Unis, en Suisse ou au Maroc, sur une durée de cinquante ans. La plupart étaient majeures au moment des faits rapportés. Mais l’une d’entre elles avait 16 ou 17 ans, une autre 15 ans. Une fillette, elle, avait 8 ou 9 ans.
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Cette onde de choc, le poids du silence qui a pesé sur ces femmes dont certaines sont aujourd’hui décédées, mais aussi la signification de cette affaire où les révélations se succèdent : c’est le sujet de notre émission du jour, présentée par Mathieu Magnaudeix. (A l'air libre, mediapart.fr, 12/9/2024, vers l'émission) AFFAIRE ABBÉ PIERRE La fin de 70 ans d'omertà sur l'Abbé Pierre : 17 nouveaux récits d’abus sexuels impliquant l'Abbé Pierre ont été dévoilés par Emmaüs, vendredi 6 septembre. Certains dénoncent des viols et des actes sur des mineures. Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France a été la première à recevoir et écouter le récit des victimes du fondateur d’Emmaüs. (28 minutes, arte.tv, 10/9/2024, vers l'entretien) AFFAIRE ABBÉ PIERRE Abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles : comment expliquer 50 ans d’omertà ? " « Il faut distinguer le collectif et les individus, dit un bon connaisseur du dossier. Au sein de l’Église comme au sein du mouvement Emmaüs, ces dernières années, il est fort probable que certains étaient informés des agissements de l’abbé Pierre. Pas tous, mais certains. Tant qu’il n’y a pas de scandale, on tait le problème. C’est propre aux fonctionnements de toute institution ». " (Pierrick BAUDAIS et Carine JANIN, ouest-france.fr, 12/9/2024, vers l'article)
Quelle que soit l'institution, le fait de taire le problème fait problème. L'article de Sandrine Plaud intitulé " Le chemin de croix des victimes d'abus constitue un " témoignage poignant de culte du silence " auquel se voient confrontées les victimes d'abus sexuels dans l'Église catholique. AFFAIRE ABBÉ PIERRE " Cette culture du silence n'est plus supportable " : un plaidoyer pour la libération de la parole (Sylvaine Landrivon - vice-présidente du Comité de la Jupe, bfmtv.com, 11/9/2024, vers l'entretien) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : Abus sexuels connus, indemnisations, suites judiciaires... Retour sur l'affaire abbé Pierre : " Après de nouvelles accusations d'agressions sexuelles visant l'abbé Pierre, figure emblématique de la lutte sociale et longtemps personnalité préférée des Français, les associations qu'il a créées évoquent un changement de nom et de logo. Emmaüs International a annoncé lundi étudier une "forme d'indemnisation des victimes". Le même jour, une enquête a révélé comment l’Église et Emmaüs ont couvert les agissements du prêtre. " (Pauline Rouquette, france24.com, 9/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : « Le mensonge, l’omerta, le mépris des victimes ne sont pas dignes de l’Église » : " De nouvelles révélations d’agressions sexuelles infligées par l’abbé Pierre dressent le portrait d’un abuseur en série. Pour Jean de Saint-Cheron, le travail de vérité commencé par l’Église doit être amplifié, alors que la tentation du secret demeure prégnante dans l’institution.
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Mais avant d’en arriver à la perfection absolue qui n’est pas de ce monde, l’urgence est de rendre justice aux victimes, lorsqu’il y en a. Et d’éviter au maximum qu’il y en ait d’autres, lorsque l’on a les moyens de l’empêcher. C’est semble-t-il à cet effort-là que l’Église s’est attelée en France depuis la publication du rapport de la Ciase en 2021. Mais l’affaire « abbé Pierre », dont l’éclatement est dû au courage immense des victimes qui osent parler, bien davantage qu’à celui de l’institution muette, rappelle que nous ne sommes pas au bout de nos peines. " (Jean de Saint-Cheron, La Croix, 11/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : pourquoi il faut en parler - Analyse " Si l’on veut que les violences sexuelles ne se reproduisent plus, si l’on veut que l’Église et la société soient des lieux sûrs, il faut savoir affronter ces questions pour être capable de décrypter les mécanismes qui ont permis à certaines icônes de ne rencontrer aucun contre-pouvoir, de s’installer dans la toute-puissance de leur rayonnement et d’abuser en toute impunité pendant des décennies. " (Céline Hoyeau, La Croix, 8/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE L’abbé Pierre accusé de viols : « Ils ont une particularité lorsqu’ils sont commis par un religieux » " Pour l’avocate française Antoinette Frety, l’abbé Pierre a bénéficié d’une culture du silence et d’une remise en cause de la parole des enfants et des femmes bien spécifiques au cadre religieux. " (Marine Buisson, Le Soir, 10/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE Éditorial : L’abbé Pierre, à l’envers - Les révélations sur l’abbé Pierre renversent la figure du fondateur d’Emmaüs. " La libération promise était celle de la misère. On apprend, ahuri, qu’elle se fit au prix d’un double enfermement, de ses victimes dans la blessure et le silence, et de lui-même dans sa toute-puissance maladive et destructrice. Dans le vacarme de la chute de l’idole, l’urgence est au soutien des victimes. Autant il y a eu des micros tendus au fondateur d’Emmaüs qui ont fait de lui un ange du bien, autant il devrait y avoir d’expressions de désaveu. Il ne s’agit pas de tenir une comptabilité mais de garder cela à l’esprit pour ne pas être tenté de passer trop vite à autre chose. Il faut aussi restaurer l’honneur bafoué des centaines de milliers de petites mains qui ont fait le boulot et le poursuivent, à l’ombre de celui qui était devenu une star. " (Arnaud Alibert, La Croix, 10/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE - Agressions sexuelles de l’abbé Pierre : comment l’Église et Emmaüs ont étouffé le scandale : " Dès les années 50, des lettres et documents inédits montrent que les agissements de l’abbé Pierre étaient connus d’une partie de l’Église et d’Emmaüs. Mais le silence a été conservé. " (Laetitia Cherel, francebleu.fr, 9/9/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE - L'abbé Pierre : de nouvelles révélations (YouTube - France3 Normandie, 10/9/2024, vers la séquence) « Le pire dans cette Église est l’hypocrisie »
Gabriella Loser Friedli, Présidente de l’Association pour les femmes concernées par le célibat des prêtres (Zöfra)
Fribourg, 23 août 2012 (Apic) « Il y a aujourd’hui dans l’Eglise catholique en Suisse un nombre plus élevé que jamais de prêtres qui vivent une relation clandestine », estime Gabriella Loser Friedli. La plupart de ces prêtres qui ont une relation cachée ou des enfants sont des étrangers, explique à l’Apic la fondatrice et présidente de l’Association pour les femmes concernées par le célibat des prêtres (Zöfra). (Gabriella Loser Friedli, cath.ch, 23/8/2012, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles : « Effroi », « dégoût »… La sœur Véronique Margron exprime sa « colère »
Violences sexuelles• " La présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France estime dans « Le Parisien » qu’il « y a forcément des dizaines de personnes qui ont vu » " (20minutes.fr, 8/9/2024, vers l'article) La papauté romaine est-elle capable de s’adapter au monde moderne ?
"... La conquête de la démocratie est l’un de ces acquis. Elle a gagné une grande partie de la planète, mis à part les régimes autoritaires ou régis par des dictatures où la démocratie est momentanément impossible (la Chine, la Russie, la Corée du Nord en particulier). Un grand nombre de catholiques ne comprennent pas pourquoi leur Église est administrée en dehors de toute culture démocratique. Que l’on justifie cela par la rhétorique du sacré ou des arguments bibliques et théologiques n’est plus partagé par une grosse proportion des catholiques, du moins en Europe. Le Vatican reste une entité politique archaïque, voire folklorique, au fonctionnement médiéval.
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Qu’y a-t-il comme explication crédible dans le christianisme romain pour refuser la démarche démocratique et l’accession des femmes à de hautes charges, sinon l’ancrage dans une culture patriarcale ? Comment les théologiens catholiques occidentaux peuvent-ils justifier par leur silence une telle situation, contraire aux acquis du monde actuel ? C’est là une revendication de base qu’une théologie moderne, appelée aussi libérale, peut faire sienne sans la moindre hésitation." (Robert Ageneau, Golias n°830 - p.14-15, vers l'article) INDIFFÉRENCE : un abus psychologique déguisé
Dans un contexte patriarcal – qui a dominé le monde et qui continue à le dominer un peu partout – personne ne se soucie, en effet, des droits auxquels chacun peut prétendre et c’est encore souvent la loi du plus fort qui l’emporte de par le monde.
En revanche, dans les pays occidentaux en ce XXIème siècle, les régimes patriarcaux ont fait long feu. Voilà l'évolution tant attendue qui mettra enfin un terme à la domination arbitraire des hommes sur les femmes.
« Le pire péché envers nos semblables, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence; c’est là l’essence de l’inhumanité » (George Bernard Shaw)
(nospensees.fr, 2017, vers l'article)
(l'indifférence se traduisant tantôt en silence égoïste de désinvolture, tantôt en silence violent de complicité, tantôt en silence méprisant de condescendance). Le silence imposé aux femmes dans l'Église catholique
PODCAST Menacée de mort pour avoir proposé sa candidature à un poste d'évêque, la théologienne Sylvaine Landrivon témoigne de sa détermination à transformer l'Église catholique afin de permettre une plus grande inclusion des femmes. (Gabrielle Desarzens, reformes.ch, 16/5/2024, vers l'article) AFFAIRE ABBÉ PIERRE : action choc devant le diocèse de Grenoble : " Depuis la mi-juillet 2024, on découvre progressivement l’ampleur des agressions commises par l’abbé Pierre, Henri Grouès de son vrai nom. À ce jour, 18 accusations à son encontre ont été recensées.
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Pour Arnaud Gallais, « Il est décédé. Mais il y a des personnes qui n’ont pas dénoncé, qui savaient. Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé, quelle était la responsabilité des uns et des autres. Peut-être une responsabilité, aussi, systémique ? Peut-être une responsabilité d’une personne morale ? » (Mouv'enfants, 27/8/2024, vers l'article) La chasteté imposée aux clercs : UN LEURRE MILLÉNAIRE
Frères Philippe, Marko Rupnik, Abbé Pierre, André Gouzes, ... : QUOUSQUE TANDEM ? ABBÉ PIERRE : L'Abbé Pierre accusé d'agressions sexuelles : une lettre de 1965 mettant en cause le prêtre découverte par le diocèse de Grenoble
" L’Église n’est plus aussi sûre qu’elle ne l’était", déclare l’évêque de Grenoble-Vienne. " Nous avons encore des choses à mettre en œuvre pour qu’elle devienne une maison sûre ", conclut-il. " (Salomée Tafforeau, ladepeche.fr, 27/8/2024, vers l'article) " J’accuse l’Église d’avoir instauré la loi du secret, qui va bien au-delà du silence entourant le fonctionnement des institutions, alors qu’elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles tout au long du processus de passage à l’acte. "
" J’accuse l’Église d’avoir nié ou minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs, tant en nombre qu’en gravité, en choisissant de parler plutôt de pédérastie impliquant des adolescents, d’homosexualité, alors que ce déni facilite le passage à l’acte. "
" J’accuse l’Église d’avoir nié ou minimisé la gravité des agressions sexuelles sur mineurs en appliquant de façon inconsidérée le pardon, donc en ne plaçant pas l’abus sexuel au sommet des péchés. "
" J’accuse l’Église d’avoir créé un « climat incestueux » alors que ce registre est celui qui permet le mieux de transgresser les frontières. "
(cf. Préambule du livre LES VRAIES RAISONS DE LA PÉDOPHILIE DANS L'ÉGLISE de Paul Ariès, Editions Larousse, 2019)
Paul Ariès apporte un éclairage inédit et réfute les idées reçues : non, l'homosexualité, la libération des mœurs ni même le célibat des prêtres ne sont à l'origine des crimes perpétués au sein de l'Eglise.
Pour en finir avec les abus de pouvoir et la loi du silence, il propose des pistes pour réformer de nombreux dogmes, en matière de sexualité, certes, mais aussi et surtout en matière de fonctionnement interne. ABBÉ PIERRE : " Il est probable qu'il y ait d'autres victimes ", selon le délégué de sa fondation " (Charlotte Lesage, bfmtv.com, 21/7/2024, vers l'article) ABBÉ PIERRE : " Que faudra-t-il encore et encore révéler ? Suite à la demande d'enquête de l'institution qu'elle a fondée, on apprend que la « personnalité préférée des Français » au titre de ses combats contre la misère, l'abbé Pierre a, durant des années, abusé de femmes. L’Église le savait et, encore une fois, l'a soigneusement tenu sous le boisseau. Il ne faut pas briser les idoles. " (Golias-Hebdo, Éditorial en page4, 15-21 août 2024, vers l'article) ABBÉ PIERRE : " Les révélations concernant les abus sexuels de l'abbé Pierre et les réactions de l'épiscopat jettent à nouveau une cruelle lumière sur l'incapacité de l'Église à prévenir les effets toxiques du cléricalisme. Les abus spirituels et les errements sexuels de certains de ses ministres sont structurellement liés à une conception erronée du pouvoir des clercs et à des représentations de la sexualité hors de toute réalité humaine. " (Gilles Herlédan, Golias-Hebdo, 15-21 août 2024 - page5, vers l'article) Prêtres pédophiles « La responsabilité du système clérical doit être rappelée » : "Il faut vraiment que, dans ses paroles, l’Église soit intransigeante avec elle-même pour toujours rappeler la responsabilité fondamentale d’un système clérical qui a permis et couvert ce genre d’actes criminels. Il faut inlassablement le répéter. La faute est fondamentalement dans l’abus spirituel qui mène à l’abus sexuel " (Xavier Le Normand, La Croix, 11/11/2019, vers l'article) En Afrique, les religieuses victimes de la loi du silence : Enquête - Sur le continent africain, de nombreuses religieuses seraient abusées sexuellement par des membres du clergé et se confinent dans le silence. Trente ans après deux rapports accablants présentés au Vatican, cette culture du secret semble persister, sans être entamée par le mouvement général de libération de la parole des femmes. Aujourd’hui, des religieuses et prêtres missionnaires veulent comprendre les mécanismes de cette omerta qu’ils considèrent comme une bombe à retardement. (Constance Vilanova, La Croix, 17/1/2019, vers l'article) ABBÉ PIERRE : " Je n'ai connu que sa nature d'obsédé sexuel. " (Bernadette Sauvaget, Libération, 14-15/8/2024, vers l'article) « La crise des vocations révèle un appel à entrer dans une nouvelle vision de la vie de l’Église » : " Les gardiens romains de la normativité, bien en peine de justifier bibliquement ou théologiquement les conditions actuelles de vie, sont en réalité prisonniers d’un imaginaire très puissant, édifié depuis bientôt un millénaire. Voilà pourquoi tous ceux qui réinterrogent ces conditions (chemin synodal allemand ou Synode sur l’Amazonie) se heurtent à une fin de non-recevoir. " (Nicolas de Bremond d'Ars - prêtre et sociologue, La Croix, 3/3/2022, vers l'article) L'Église accorde-t-elle une place au plaisir dans la sexualité conjugale ? : " Le christianisme est marqué dès ses origines par un refus du plaisir sexuel.
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Autre influence, déterminante du point de vue théologique : saint Augustin (354-430)
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Le plaisir sexuel est toujours inséré dans un discours qualitatif qui valorise l'affection, l'attention, la fidélité, la charité mutuelles, avec le rappel des échecs possibles et l'évocation de ce que disent la Bible et la théologie de l'amour humain. Toujours est en vue un idéal du mariage chrétien. " (Jean-Louis Schlegel, historia.fr, 13/11/2018 - mis à jour 25/08/2023, vers l'article) De même, cet article de Stéphanie Forestier constitue un témoignage renversant d'une Eglise qui bannit le sexe à toute fin autre que la procréation, alors que le sexe permet justement de témoigner - mieux souvent que tout autre signe - d'un amour profond entre deux personnes.
« Le curé a tout arrêté » : interdits de mariage à l’église parce qu’ils ne peuvent peut-être pas avoir d’enfant : " Un couple de l’Oise s’est vu interdire de s’unir à l’église, samedi 13 juillet. Quelques semaines plus tôt, trois mois après les avoir rencontrés pour la première fois, le prêtre qui assurait leur préparation y a mis fin. En cause ? Leurs interrogations quant à la possibilité d’avoir des enfants, liées à des raisons de santé. " (Stéphanie Forestier, Le Parisien, 24/7/2024, vers l'article) Des religieux accusés de violences sexuelles organisent le cambriolage de leurs victimes pour faire disparaître les preuves - " En Italie, deux hommes ont été victimes d’un cambriolage en avril qui présentait des « anomalies », selon le parquet de Naples. Les victimes ont rapidement fait le lien avec les violences sexuelles infligées par des frères franciscains. " (Le Parisien avec AFP, 01/08/2024, vers l'article) L’emprise exercée par l’Eglise catholique a de tout temps été fondée sur quelques a priori, en particulier :
- horreur du sexe quand il sert à autre chose qu'à procréer,
- supériorité du cléricalisme,
- soumission de la femme à l'homme,
- culpabilisation par le péché,
- culte du silence,
- ...
Autant d’a priori qui ont pu convaincre par le passé mais qui – au XXIème siècle – ne convainquent plus grand monde.
Entre « emprise exercée de tout temps » et « air du temps », il faut choisir ..! L'article de Sandrine Plaud intitulé " Le chemin de croix des victimes d'abus constitue un " témoignage poignant de culte du silence " auquel se voient confrontées les victimes d'abus sexuels dans l'Église catholique. Tribune - Affaire abbé Pierre : Pour Patrick Goujon, les révélations concernant les agressions sexuelles qu’aurait commises l’abbé Pierre sur de nombreuses femmes illustrent le danger pour l’Église de laisser des idoles émerger en son sein. Elles interrogent aussi notre vision de la sainteté comme perfection.
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« On a donc préféré laisser se fabriquer une idole, plutôt que faire la vérité et rendre justice. Certes, l’époque n’était guère à la protection des femmes, mais ce dont Henri Grouès se rendait coupable, au vu et au su de ses responsables, était déjà bel et bien condamné et par les Écritures (« tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain »), et par le droit canonique, et par le Code pénal. On préféra se laisser répandre l’image d’un homme qui était bon pour le peuple (n’avait-il pas été résistant ?) et surtout pour les plus pauvres d’entre eux. De loin, il avait tout l’air d’un saint ! » (Patrick C. Goujon, La Croix, 29/7/2024, vers l'article) La culture du silence permettrait-elle de s'opposer au mal ?
« Combien faudra t-il encore de révélations pour que l’aspect systémique du problème soit reconnu ? Ces agressions sont les fruits pourris d’un patriarcat qui exhibe son mépris de l’autre en le déclinant en abus de pouvoir, abus sexuels, abus de confiance. C’est toute une société patriarcale qui permet que ce type d’agressions aient lieu de façon systématique dans toutes les sphères où le pouvoir et le mépris de l’intégrité de l’autre sont à l’œuvre. "
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Nous regrettons et devons condamner cette culture du silence. C’est elle qui entretient le mal au sein des groupes où ces agressions prolifèrent. A Lyon, Preynat a impunément commis des abominations pendant des années grâce au silence complice de beaucoup; bien d’autres également ont sévi, parce que l’entourage s’est tu. L’Église catholique est championne de ce mutisme délétère. Elle devrait pourtant comprendre qu’elle entretient ainsi un poison que tout son système exacerbe, ne serait-ce qu’en amalgamant tous les “péchés de chair”, de la masturbation jusqu’au viol, tous mis sur le même plan. En ajoutant à cette sauce infâme qui confond plaisir et crime, une obligation de célibat pour les clercs, le système entretient, chez certains, un rapport altéré à la corporéité – un comble pour une religion de l’incarnation - et le cas de l’abbé Pierre n’en est que le plus récent exemple, certainement pas le dernier, aussi longtemps que ces mesures de domination cléricale, sans lien avec l’Evangile, continueront d’alimenter le mal. » (Bureau du Comité de la Jupe, 19/7/2024, vers l'article) L'abbé Pierre, la figure déchue : " Il incarnait, pour beaucoup de Français·e·s, la figure du bien. Le fondateur d’Emmaüs est désormais sous le coup de graves accusations de violences sexuelles, connues de l’Église catholique dès les années 1950. " (Bernadette Sauvaget, Témoignage Chrétien, 25/7/2024, vers l'article) Affaire abbé Pierre : « Pourquoi ces hommes qui ne respectent pas leur chasteté restent prêtres ? » : " Médecin et victimologue, Isabelle Chartier-Siben est présidente de l’association « C’est à dire » d’aide aux victimes d’abus, en particulier au sein de l’Église. À partir du cas de l’Abbé Pierre, accusé d’agressions sexuelles par 6 femmes, elle s’interroge sur l’attitude des prêtres qui ne respectent pas leurs engagements. " (Isabelle Chartier-Siben, La Croix, 20/7/2024, vers l'article) "Allumeuses" : quand les femmes plaisent et que les hommes espèrent... : " Après #MeToo, en 2017, Christine Van Geen s’est intéressée à cette notion dans son livre "Allumeuse, genèse d'un mythe", en se demandant pourquoi la parole des femmes victimes était encore si inaudible et mal reçue au XXIè siècle. En se plongeant dans les bases de la culture occidentale, en en décortiquant ses mythes, elle s’est rendu compte que les figures de tentatrice sont légion et semblent justifier, siècle après siècle, les abus que subissent les femmes et les justifications bancales de leurs agresseurs : "Elle m’a allumé, elle le voulait" et, en filigrane, "elle l’a bien cherché".
D’Eve à Marilyn Monroe, l’autrice revient sur ces histoires qui font des hommes des victimes de femmes qui les manipuleraient, oubliant bien souvent leurs propres responsabilités ou repeignant une agression sexuelle en histoire d’amour, comme dans Lolita de Vladimir Nabokov. (Laure MANENT|Joanna COCKERELL|Stéphanie CHEVAL|Yong CHIM, ActuELLES - france24.com, 5/7/2024, vers l'article) La philosophe Christine van Geen démystifie l’allumeuse.
Dans son essai, l’autrice française déconstruit sous le prisme de l’Histoire, contes et témoignages d'anonymes, l’archétype de l’allumeuse. : " Le mot allumeuse résonne fortement dans notre Histoire. À Bâle, en 2020, une jeune femme est agressée par deux hommes. Fin juillet 2021, la peine de l’un des agresseurs est réduite, car la Cour d’appel estime que dans une histoire de séduction, la victime a «joué avec le feu». Pire, le Tribunal fédéral communique par la suite que la durée d’un viol peut être prise en compte pour apprécier la peine d’un agresseur, jugeant les 11 minutes d’agression comme un viol «relativement court». Après l’effroi, on recommande la lecture d’Allumeuse, Genèse d’un mythe (Éd. Seuil), de la journaliste, enseignante, docteure et agrégée de philosophie Christine van Geen, soit un essai pour émanciper les femmes de ce terme qui cautionne encore, en 2024, des violences sexistes et sexuelles." (Juliane Monnin, femina.ch, 26/6/2024, vers l'article) #Investigation : le célibat des prêtres, la promesse impossible ? : " Pauvreté, obéissance et célibat. Ce sont les trois vœux auxquels s’engage chaque prêtre en fonction. Cette dernière obligation est pourtant vécue comme un fardeau pour une partie des membres du clergé catholique, dont les prêtres, qui sont de plus en plus nombreux à témoigner de leur souffrance affective. Près de cinquante pour cent ne respecteraient pas le vœu de célibat. Plusieurs d’entre eux se sont confiés dans l’émission Investigation. " (Majda Bosniak, investigation - rtbf.be, 15/2/2023, vers l'article) Abus dans l'Eglise: "J’ai été dans le déni pour vivre ma vie le mieux possible" : " Une étude de l'Université de Zurich a répertorié plus de 1000 cas d'abus sexuels dans l'Eglise catholique en Suisse depuis 1950. Christiane Marmy est l'une de ces victimes. Elle témoigne de son expérience dans le 19h30 de la RTS.
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Le rapport de l’Université de Zurich montre en effet que l’Eglise catholique a ignoré les victimes, couvert les auteurs d'abus sexuels et détruit les archives incriminantes, relançant la question de la responsabilité juridique de L'Eglise. " (Cecilia Mendoza - Emilie Délétroz, 16/9/2023, vers l'article) Les évêques belges plaident pour un diaconat féminin et la fin du célibat obligatoire : " Les évêques belges plaident, dans un projet de texte soumis aux différents diocèses, pour que la fonction de diacre, réservée aux hommes, s'ouvre aux femmes. Ils soutiennent également la fin du célibat obligatoire dans ce document qui liste leurs priorités, à la suite du synode que l'Église catholique a tenu en octobre à Rome. " (rtbf.be, 20/2/2024, vers l'article) Belgique : Abus sexuels - L’Église catholique va intégrer les nouvelles recommandations parlementaires dans sa politique de tolérance zéro : " Les évêques soulignent une fois de plus qu'ils signalent systématiquement les faits non prescrits à la Justice. Dans l'attente d'un jugement, les auteurs sont suspendus et la plainte est transmise aux autorités du Vatican. Pour les faits prescrits par la Justice, il existe la possibilité de recourir à l'arbitrage. " (Peter Haegeman, cathobel.be, 26/04/2024, vers l'article) Bayonne : Pourquoi le Vatican a-t-il ordonné une mission d’inspection du diocèse gouverné par Marc Aillet ? : " Au sein de la communauté religieuse, de nombreuses voix critiquent depuis des années Mgr Aillet, connu pour ses positions conservatrices. Cet évêque de 67 ans s’est prononcé récemment contre la bénédiction des couples de même sexe ou contre l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. " (Mickaël Bosredon avec AFP, 20minutes.fr, 29/6/2024, vers l'article) Belgique : Violences sexuelles au sein de l'Eglise - L'Eglise catholique lance une enquête auprès des victimes de violences sexuelles : " Une enquête va être menée auprès des victimes de violences sexuelles au sein de l'Église catholique, en collaboration avec la KULeuven, a annoncé la Conférence des évêques de Belgique vendredi. L'objectif sera de s'appuyer sur les résultats de cette étude pour mettre en oeuvre les recommandations des commissions parlementaires consacrées aux violences sexuelles dans l'Église. " (lalibre.be, 21/6/2024, vers l'article) « Dans les Églises orientales rattachées à Rome, des hommes mariés sont toutefois ordonnés. L’obligation du célibat - donc l'interdiction du mariage - des prêtres est une discipline qui s’est imposée progressivement dans l’Église catholique et a été confirmée au Moyen Âge. Le pape François y voit « un don pour l’Église ».
Considérer que cette « obligation » serait un « don » n'est pas crédible
(en réalité, il s'agissait - au Moyen-Age - d'une manœuvre de la Papauté pour s'imposer face à l'Église d'Orient, voir l'article ci-dessous).
Plutôt que d'être un « don » pour l'Église, il s'agit bel et bien là d'un « calvaire » pour l'Église (voir l'article ci-dessous).
Aussi longtemps que pareille « hérésie sexuelle" sera accréditée par le Vatican, le commun des mortels aura toutes raisons de s'y opposer. Agnès Desmazières, historienne : « Le silence de Vatican II sur les violences sexuelles questionne la capacité de réforme de l’Eglise » : " La théologienne s’est plongée dans les archives de Vatican II et dresse un constat accablant dans une tribune au « Monde » : l’Eglise avait conscience de la gravité des agressions sexuelles, mais n’a pas su se réformer. Les raisons invoquées alors résonnent avec la situation actuelle. " (Agnès Desmazières, lemonde.fr, 25/10/2023, vers l'article) ISABELLE CHARTIER SIBEN, UNE VICTIMOLOGUE À L'ÉCOUTE DES VICTIMES D'ABUS DANS L'ÉGLISE CATHOLIQUE : " Pour Isabelle Chartier Siben, quand c’est au sein de l’Église que l’on a été abusé, les conséquences sont plus lourdes encore. "Lorsque le mal survient de la famille ou d’un milieu de loisir", explique-t-elle, il y a toujours un espoir en un autre chose, même chez ceux qui n’appartiennent pas à une religion particulière. Mais lorsque l’abuseur est en lien avec la religion, quelque part c’est comme si le mal venait de Dieu lui-même. " (RCF.FR, 13/6/2024, VERS L'ARTICLE) " Le pape François déçoit les progressistes. Et va continuer. : " Le pape se retrouve donc dans une position peu enviable. Aller trop vite pourrait faire exploser l’Église, comme ce fut le cas pour de nombreuses autres confessions. Aller trop lentement, c’est perdre les jeunes. C’est pourquoi des questions telles que le contrôle des naissances et les femmes prêtres et diacres sont si importantes.
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En Europe, les hommes ont quitté l’Église au XIXe siècle en raison des positions politiques de la hiérarchie, mais les femmes sont restées. À la fin du XXe siècle, nous avons commencé à perdre des femmes. "
(Thomas Reese, nsae, 3/6/2024, vers l'article) L’Église a-t-elle un problème avec les femmes ? Entretien avec Mgr Vesco
Après consultation du livre " LE PÉCHÉ ET LA PEUR - La culpabilisation en Occident - XIIIème au XVIIIème siècles " (Jean Delumeau, Fayard, 1984), la réponse est oui - sans aucun doute, car l'Église n'hésite jamais à exercer son emprise - tout spécialement sur les femmes - ce qui ne lui aura jamais permis de se rendre compte du manque de reconnaissance dont les femmes souffrent dans cette Église.
Le sous-titre du livre, La culpabilisation en Occident s'écrirait aujourd'hui L'emprise en Occident.
Quousque tandem ?
" Sans le péché qui a tout perverti, l'homme eût disposé de son sexe pour procréer de la même manière, rationnelle et volontaire, qu'il utilise ses yeux, ses lèvres, ses mains et ses pieds. Mais, " depuis qu'il est déchu, par sa désobéissance de cet état de gloire où il avait été créé, il est devenu semblable aux bêtes et engendre comme elles. "
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Ce mythe d'un homme primitif sans vie sexuelle - de sorte que la virginité serait un retour à sa " vraie " nature - obtint l'adhésion de saint Jean Chrysostome, de Grégoire de Nysse et de saint Athanase.
Il fit ensuite longue carrière dans la pensée chrétienne.
Pierre Damien [le moine qui fut au coeur de la Réforme de l'Église au XIème siècle], par exemple, était totalement étranger à l'idée que la sexualité humaine pourrait être une réalité indissolublement spirituelle et charnelle. L'étreinte de ceux qui s'aiment est toujours corruption de la chair. Le désir sexuel et son accomplissement souillent par eux-mêmes. Le mariage en soi est toujours une saleté (sordes) dont seul le sang du martyre a lavé saint Pierre. Même dans la procréation, l'acte sexuel représente un asservissement et un esclavage. Et le moine d'évoquer après saint Augustin " l'immonde hideur de notre origine ". Le mariage n'est donc tolérable qu'en vue de procréer. Mais déflorer une vierge, c'est toujours la " corrompre ". Mieux vaut par conséquent la chasteté que le mariage. Elle est la première des vertus religieuses. Inversement, les douleurs de l'enfantement constituent la juste sanction d'un plaisir en lui-même fautif. Dans le "De contemptu mundi" du futur Innocent III, le mariage se trouve pareillement déprécié. L'acte sexuel est péché en lui-même et souille l'enfant auquel il donne la vie. " La condescendance - voire le mépris voire même l’aversion - de la gent catholique envers le sexe sont des reliquats accumulés durant des siècles, permettant d’expliquer comment une emprise sur les consciences arrive encore toujours à être exercée par l'Église catholique, même en ce XXIème siècle !
(cf. " Le péché et la peur - La culpabilisation en Occident XIIIème - XVIIIème siècles ", Jean Delumeau, éd. Fayard, octobre 1984). Pourquoi l'Église a-t-elle imposé le célibat des prêtres ? : " L’historienne [Isabelle Rosé] conclut : " Avec l’hérésie sexuelle, la papauté construit son droit d’intervenir dans le monde chrétien. L’idée est de constituer une caste, un groupe fermé et dominant dont l’accès est soigneusement normé pour être isolé du reste de la société […] Il s’agit bien d’une volonté du pape d’affirmer son rôle et son pouvoir disciplinaire sur la hiérarchie cléricale […] Une stratégie qui est aujourd’hui le socle du catholicisme contemporain […] Aujourd’hui, la continence perpétuelle perdure au nom de la tradition, qui est l’héritage des siècles […]
Il existe actuellement des faits d’actualité comme en Allemagne où des évêques souhaitent que la prêtrise soit davantage ouverte. Mais on voit bien que du côté de Rome, la question reste bloquée. " (Nadine Wergifosse, rtbf.be, 23/9/2023, vers l'article) Pédocriminalité en Espagne : les évêques continuent de fermer les yeux
" Le ministre de la Présidence, de la Justice et des Relations avec les tribunaux, Félix Bolaños, a déclaré que ce plan visait à réparer les victimes qui « ont été oubliées et négligées pendant des décennies », et auxquelles « personne n'a prêté attention ».
Ce qui n’est pas du goût des évêques qui ont publié un communiqué, dans les heures suivantes, refusant ce plan en tentant de se justifier. Rien d’étonnant, car ils n’ont eu de cesse d’œuvrer à enterrer toute initiative en ce sens. " (Alexandre Ballario, golias-hebdo.pdf - page 7, vers l'article) « En contestant la justice française, le Vatican défend une sorte de “charia romaine’’»
Le cardinal Marc Ouellet, qui a décidé du sort de Marie Ferréol, était un membre éminent de la curie romaine soutenu par ceux – tous des hommes – qui détiennent le pouvoir au Vatican. Cette « affaire » dit-elle quelque chose du statut des femmes dans l’Église catholique ?
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" Les manifestations du machisme clérical sont nombreuses, mais cette affaire pose surtout deux questions.
D’abord, la faiblesse des mécanismes de protection des religieux à l’égard de leur propre « administration ». Jamais un fonctionnaire quel que soit son rang n’aurait pu être traité, en France, comme cette religieuse l’a été. On dira qu’elle était religieuse, et non fonctionnaire.
L’Église, en matière de droits humains, fait en général profession d’être en avance sur les droits séculiers, et c’est ce qui justifie d’ailleurs le ton d’admonestation dont elle use parfois à l’égard des institutions de tel ou tel pays.
Il est fâcheux que cette attitude soit démentie de manière aussi frappante par la pratique.
Quelle devrait être, selon vous [François Sureau - Académicien], la réponse de la France ?
L’une consisterait à traiter cette note comme une bourde, ce qu’elle est. L’autre, à rappeler au Saint-Siège qu’il est de bon ton de lire les jugements avant de fulminer des anathèmes. Une autre encore, à souligner que les citoyens français, quel que soit leur état, religieux ou non, ont droit à la protection de leurs droits, et peuvent s’en réclamer devant les tribunaux de leur pays. Il me paraît surtout important que le gouvernement rappelle qu’il est attaché au respect de sa loi civile, et pas seulement lorsque l’islam est en cause. S’en abstenir créerait un précédent extrêmement fâcheux. " (Ariane Chemin, groupe-nsae, 16/4/2024, vers l'article) Affaire mère Marie Ferréol : quand le Vatican met en cause la justice (Paix Liturgique) : " Nouvelle lettre de Paix Liturgique, cette fois sur la note du Vatican qui attaque la justice civile française et tente – très maladroitement – de défendre le cardinal Ouellet, condamné par le tribunal de Lorient pour avoir eu une “part prépondérante” dans la persécution et le préjudice subi par mère Marie Ferréol.
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Il [l'Académicien François Sureau] propose que par la voie diplomatique, la France « souligne que les citoyens français, quel que soit leur état, religieux ou non, ont droit à la protection de leurs droits, et peuvent s’en réclamer devant les tribunaux de leur pays. Il me paraît surtout important que le gouvernement rappelle qu’il est attaché au respect de sa loi civile ». (riposte-catholique.fr, 20/4/2024, vers l'article) Renvoi d’une religieuse : n’en déplaise au Vatican, la justice française a protégé les droits d’une citoyenne : " Peu amène et condescendante, une note verbale du Vatican conteste la condamnation par le tribunal civil de Lorient, début avril, d’un cardinal pour le renvoi abusif de sœur Marie Ferréol. L’affaire aura mis en lumière les graves dysfonctionnements du droit canonique, très peu respectueux des droits de la défense et des victimes. (Bernadette Sauvaget, Libération, 15/4/2024, vers l'article) Le Vatican s’insurge contre la condamnation du cardinal Ouellet en France : (Rome) Le Saint-Siège s’est officiellement insurgé contre un jugement d’un tribunal français qui a donné tort au cardinal Marc Ouellet pour le renvoi « sans motif » d’une religieuse de sa congrégation.
Le Vatican enquête souvent sur les communautés religieuses et les diocèses à la suite de plaintes sur des inconduites sexuelles, des méfaits financiers ou autres types d’abus. Il considère que les mesures qu’il adopte sont de l’ordre de la régie interne de l’Église catholique. (lapresse.ca, 13/4/2024, vers l'article)
Néanmoins, toute mesure prise à l'encontre de qui que ce soit ayant directement effet sur ses moyens de subsistance doit impérativement respecter la législation sociale du pays où pareille mesure est prise (l’Église catholique ne vivant pas en vase clos). Affaire de la Sœur[Ferréol] exclue de la vie religieuse, le tribunal de Lorient rendra sa décision au 3 avril
L’ancienne sœur Marie Ferréol avait été exclue définitivement de la vie religieuse en 2021 après 34 ans passés au sein de des Dominicaines du Saint-Esprit, à Berné (Morbihan). Elle accuse notamment un cardinal canadien de la Curie romaine et demande réparation dans une procédure civile.
Il a brillé par son absence. Désigné par Soeur Marie Ferréom comme le principal responsable de son exclusion de la vie religieuse, le cardinal canadien Marc Ouallet, ancien numéro 3 de la Curie romaine, ne s'est pas présenté à l'audience civile, programmée ce mercredi 6 mars 2024 au Palais de Justice de Lorient (Morbihan) et n'était même pas représenté par un avocat. " (Maxime Lavenant, ouest-france.fr, 6/3/2024, vers l'article) Violences sexuelles dans le diocèse du Mans : l’incompréhensible indulgence de l’évêque Yves Le Saux
En tant que supérieur de Benoît Moulay, prêtre accusé de harcèlement ou violences sexuelles par plusieurs femmes, Yves Le Saux, figure de la communauté de l’Emmanuel, semble avoir écarté les nombreux signalements qu’il lui avait été transmis. Jusqu’à son intervention lors de la procédure canonique. (Bernadette Sauvaget, liberation.fr, 02/05/2024, vers l'article) Affaire Soeur Marie Ferréol
La prééminence entre codes de droit - code canonique ou code pénal - n'est toujours pas claire puisque - à l'occasion de l'affaire Preynat, en 2018, - l’Église de France faisait valoir que " de manière constante, la justice interne de l’Église ne peut se prononcer avant la fin des procédures judiciaires civiles. "
("Pourquoi la justice de l’Église passe-t-elle après la justice civile ?" cf. ci-dessous)
Or "passer après" est équivalent à "admettre", ce qui est précisément le contraire d'aller en appel !! « Je croyais que tous les prêtres étaient des saints » - Dans la communauté de l’Emmanuel, un curé accusé de viols protégé par sa hiérarchie : " Au Mans puis à Rennes, le prêtre Benoît Moulay, issu de la très influente communauté, est accusé d’avoir harcelé ou commis des violences sexuelles pendant une quinzaine d’années sur plusieurs femmes. En 2023, il a été exclu du clergé grâce au combat de deux victimes, emblématique du difficile #MeToo catholique. " (Bernadette Sauvaget, liberation.fr, 2/5/2024, vers l'article) Affaire Marie-Ferréol : quand la justice française se mêle de droit canonique
Le renvoi de mère Marie-Ferréol de sa communauté enflamme les esprits depuis trois ans. Analyse d’une affaire qui éclaire sous un jour nouveau les liens entre droit de l’Église et justice étatique, alors qu’un tribunal français vient de se prononcer provoquant l’ire du Vatican.
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Pour un avocat français, aussi canoniste, « le tribunal porte son appréciation sur la communauté en tant qu’association loi 1901. Le tribunal ne fait pas de droit canonique, mais juge que les statuts de cette association doivent être respectés. Or il estime qu’ils ne l’ont pas été. Cette partie du jugement vise la responsabilité contractuelle en soulignant le manquement ». (Sophie Lebrun et Marie-Lucile Kubacki, lavie.fr, 17/4/2024, vers l'article) Renvoi d’une religieuse : n’en déplaise au Vatican, la justice française a protégé les droits d’une citoyenne : " Peu amène et condescendante, une note verbale du Vatican conteste la condamnation par le tribunal civil de Lorient, début avril, d’un cardinal pour le renvoi abusif de sœur Marie Ferréol. L’affaire aura mis en lumière les graves dysfonctionnements du droit canonique, très peu respectueux des droits de la défense et des victimes. (Bernadette Sauvaget, Libération, 15/4/2024, vers l'article) Le Saint-Siège proteste après la condamnation du cardinal Ouellet
La secrétairerie d’État a transmis à l’ambassade de France près le Saint-Siège une note verbale protestant contre la condamnation du cardinal Ouellet par la justice française dans l’affaire des religieuses de Pontcallec, indique le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, dans un communiqué diffusé le 13 avril 2024. La note dénonce notamment une « grave violation des droits fondamentaux à la liberté religieuse et à la liberté d’association des fidèles catholiques».
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« Cette procédure d’appel va permettre de mettre en lumière les nombreuses erreurs de fait et de droit commises par le premier juge dans un contexte très médiatisé par Sabine Baudin de la Valette », écrivaient les religieuses.
De son côté, la défense de Sabine Baudin de la Valette, maître Adeline Le Gouvello, salue « un pas important pour la vérité et, espérons-le, pour l’Église elle-même, afin que, dans la gestion des abus, soient aussi pris en compte les abus de pouvoir ». (imedia, cath.ch, 14/4/2024, vers l'article) Religieuse bannie : la communauté de Pontcallec fait appel après sa condamnation - Condamnée à verser plusieurs milliers d’euros à la sœur Marie Ferréol, la communauté de Pontcallec, implantée à Berné (56), a annoncé faire appel de la décision. " Dans un communiqué, la communauté s’offusque de « ce jugement rendu dans le cadre d’une procédure plaidée à juge unique et non en formation collégiale ». L’appel a été déposé devant la cour d’appel de Rennes. (letelegramme.fr, 4/4/2024, vers l'article) Exclue de sa congrégation, cette religieuse [soeur Marie Ferréol] gagne en justice : "une reconnaissance de son préjudice moral" : " Le tribunal civil de Lorient a condamné, ce mercredi 3 avril 2024, la Communauté des Dominicaines du Saint-Esprit ainsi qu'un cardinal canadien du Vatican pour le renvoi d'une religieuse. Sœur Marie Ferréol avait passé 34 ans dans cette congrégation morbihannaise.
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Le cardinal Marc Ouellet, qui était préfet du Dicastère pour les évêques au Vatican à l'époque des faits, a démissionné de cette haute fonction en janvier, officiellement "en raison de la limite d'âge". Il a été accusé d'agression sexuelle au Québec. " (Carole Collinet-Appéré, franceinfo.fr, 3/4/2024, vers l'article) Mère Marie Ferréol : le cardinal Ouellet condamné : " La justice bretonne a remis l’église au milieu du village et rendu courageusement justice à mère Marie Ferréol, chassée de la congrégation des dominicaines de Pontcallec en 2020, puis renvoyée définitivement en 2021, sans qu’elle puisse savoir ce qui lui était reproché exactement.
Le tribunal de Lorient a en effet condamné ses persécuteurs et a validé sa défense sur toute la ligne, malgré le refus du cardinal Ouellet, qui se comporte en prince de l’Eglise au dessus des lois, de se rendre aux convocations de la justice civile et même de s’y faire représenter. Sa “part prépondérante de responsabilité” dans le préjudice subi par mère Marie Ferréol est reconnue et fixée à 60%. (riposte-catholique.fr, 3/4/2024, vers l'article) Morbihan. Une religieuse de Pont Callec mystérieusement chassée de l’Eglise : " Le Vatican confirme l’expulsion définitive de sa communauté de Mère Marie Ferréol, une religieuse de Pont Callec, à Berne dans le Morbihan. Sans explication !
Les voies du Seigneur sont décidément impénétrables. Qu’est-ce qui a pu coûter à mère Marie Ferréol sa place au sein de la communauté de dominicaines du Saint-Esprit de Pont Callec ? Mystère, y compris pour la religieuse en question et son avocate.
L’histoire remonte à l’automne 2020. A la suite d’une visite apostolique au domaine de Pont Callec, à Berne dans le Morbihan, deux émissaires du Vatican exigent que mère Marie Ferréol quitte la communauté religieuse bretonne, dans laquelle elle vit depuis 34 ans. (Benoit Levaillant, 25/6/2021, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Eglise : dans la revue « Etudes », les émouvantes confidences des membres de la commission Sauvé : "Deux ans après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, la revue jésuite donne la parole à ses membres, encore largement sous le choc des témoignages qu’ils ont pu recueillir. " (Gaëtan Supertino, 24/4/2024, vers l'article) « Les abus sexuels interviennent souvent dans un contexte sacramentel, messe ou confession » Entretien " Quelle réponse spirituelle à la crise des abus dans l’Église ? C’est la question soulevée lors du colloque « Réparer l’irréparable », qui se tient du 1er au 5 mai 2024 à Rome. Explications du père Étienne Kern, recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial, à l’origine de cette initiative. " (Gilles Donada, La Croix, 1/5/2024, vers l'article) Un regard lucide sur les prêtres catholiques : " Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, vous évoquez l’existence d’un « verrou sacerdotal ». Pouvez-vous expliquer ce concept ? En quoi affecte-t-il toute l’économie des rapports de genre et de sexualité catholiques, même pour celles et ceux qui ne sont pas prêtres ? " (Entretien d'Anthony Favier avec Josselin Tricou - Maître-assistant en sociologie à l’Université de Lausanne, Témoignage chrétien, 18/3/2024, vers l'entretien) Édito Comprendre le genre pour mieux le défaire
Marilène Vuille, Fabienne Malbois, Patricia Roux, Françoise Messant, Gaël Pannatier
vers le premier chapitre) Pour le jésuite Alain Thomasset, « l’éthique sexuelle de l’Église a besoin d’être revisitée » : Explication « Ce vendredi 15 mars, au siège de la Conférence des évêques de France, à Paris, un colloque est organisé sur « Le discours de l’Église en matière de sexualité et la question des abus ». Selon le théologien jésuite Alain Thomasset, un des organisateurs de ce colloque, l’éthique sexuelle de l’Église de France doit impérativement être travaillée. » (Charlotte Gambert, La Croix, 15/3/2024, vers l'article) Le diaconat féminin évacué des débats du synode : « La justification est un peu grossière » : « Le pape a exclu des prochains groupes de travail sur le synode la question du diaconat féminin. Pour les membres du pôle action du Comité de la jupe, la justification qui a été donnée par la sous-secrétaire du synode est « un peu grossière ». Elles rappellent que la question des magistères féminins est posée depuis plus de cinquante ans. » (Sylvaine Landrivon et Carmen Chaumet, La Croix, 16/4/2024, vers l'article) Fin XXème siècle, Jean Delumeau - Professeur au Collège de France - a publié « LE PÉCHÉ ET LA PEUR - La culpabilisation en Occident - XIIIème...XVIIIème siècles ».
En ce XXIème siècle et avec approbation du pape, la Congrégation pour la Défense de la Foi vient de publier la déclaration "Dignitas infinita".
Pareille déclaration se pose-t-elle en antidote à la culpabilisation (cf. le titre du livre de Jean Delumeau) ou - au contraire - contribue-t-elle à la pérenniser ? « Nous rencontrons 263 occurrences du terme « dignité » dans la déclaration « Dignitas infinita » sur l’infinie dignité humaine ! Pour un texte d’une vingtaine de pages, c’est beaucoup ; mais la répétition d’un mot en épuise-t-elle le sens ? Non, bien entendu. C’est pourquoi un long préambule vient définir le terme et, ce faisant, ouvrir la porte à toutes les contradictions que les illustrations vont mettre en évidence. » (Sylvaine Landrivon, Golias Hebdo 813, p.14 à 17, vers l'Hebdo) L'égalité des genres et l'éthique catholique (Lisa Sowle Cahill)
dans Revue d'éthique et de théologie morale 2020/4 (N° 308), pages 29 à 47
« Le mot « genre » est devenu un terme controversé dans les cercles catholiques au cours des dernières décennies, en raison de la manière dont il est associé à la défense des droits des femmes et des personnes non conformistes en termes de genre. Les critiques considèrent que le discours sur le genre déstabilise les conceptions traditionnelles de l’identité masculine et féminine, et des rôles masculins et féminins «naturels» qui sont au cœur de la réussite conjugale, de la vie familiale et de l’ordre social en général. Les partisans de cette approche affirment qu’une vision plus juste du genre en tant que construction sociale révèle que la masculinité et la féminité ne sont pas des acquis naturels, mais des produits culturels qui contraignent injustement les femmes et les personnes LGBTQ. »
vers la Revue d'éthique et de théologie morale Sexe et genre. De quoi parle-t-on ? " L’expression polémique « théorie du genre » a été forgée par le Vatican il y a 10 ans. Elle est relayée depuis lors par les évêchés de France et de Navarre. Le cardinal Ratzinger, le futur pape Benoît XVI, alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a adressé en août 2004 une Lettre aux 4000 évêques de la planète dans laquelle il critique vivement les approches distinguant sexe et genre. Son épître s’attaque plus particulièrement aux féministes ayant « des visées égalitaires » à qui elle reproche « l’occultation de la différence ou de la dualité des sexes ».
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l’asservissement des femmes n’est pas une donnée « naturelle », mais bien le produit de rapports historiques et sociaux. " (Roland Pfefferkorn, cairn.info, 2014, vers l'article) Extrait de la préface, par Joseph Moingt s.j., du livre « Le Déni – Enquête sur l’Église et l’[in]égalité des sexes » d'Agnès de Préville et Sabine Sauret (noms de plume Maud Amandier et Alice Chablis) - Bayard, 2014, p. 10-11-12
« Or, le récit biblique, qui fonde et théorise pour toute la durée des temps le rapport homme-femme, est le pur reflet de la société archaïque, patriarcale et machiste : il assigne à l’un et à l’autre des postures de fonction, déterminées uniquement par la biologie, il les dépersonnalise, il ignore leur caractère relationnel, il trace leur destinée d’avance au mépris de leur liberté et de leur choix d’avenir, il réserve au mâle les attributs du pouvoir en raison de sa puissance génitale, et à la femme, en raison de sa vocation naturelle à la maternité, le rôle d’assistante, d’aide et de soutien de l’homme, les services domestiques et le soin des enfants. Il les fige l’un et l’autre à jamais dans un rapport réciproque de domination et de servitude.
Le récit biblique n’a rien changé à la structure de la société primitive, il l’a seulement sacralisée grâce au mythe du précepte divin et de la désobéissance des premiers parents ; et cette sacralisation se fait au détriment de la femme qui entraîne l’homme dans sa faute, et qui porte désormais la figure de la séduction, de la tentation au mal et le stigmate du péché.
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La collusion du mythe ancestral et du mystère révélé fait système, bloquant la foi, la pensée de l'Église sur son fonctionnement institutionnel et érigeant le pouvoir hiérarchique, au sommet duquel trône la papauté, héritière de Pierre, en chaire de vérité à laquelle seule appartient le droit d'interpréter en tant que parole de Dieu ce qui est contenu dans les Écritures et véhiculé par la tradition. Ainsi toute vérité relève du pouvoir monarchique à qui est confié le service de l'enseigner, et le pouvoir se conforte en lui-même, confinant la vérité dans la fidélité à son passé institutionnel, si étranger qu'il soit à la vérité historique et à la simplicité doctrinale des Évangiles.
Voilà le type de fonctionnement autoritaire qui a empêché le christianisme, à l'aube des temps modernes, de comprendre le cours nouveau de la pensée et de la société occidentale, de s'y insérer et d'en être compris, notamment en ce qui concerne l'évolution de la condition féminine, du statut du couple, et aussi de celui du sacerdoce. Les nouvelles sciences humaines auraient pu remettre le magistère dans le cours du temps, mais le système dans lequel il s'était enfermé ne lui permettait pas de s'ouvrir à ces nouveautés, et la papauté du XIXème siècle s'est bornée à les condamner toutes, à commencer par la démocratie. » Déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi :
La théorie du genre « menace la dignité » humaine
"(Rome) Le Vatican a publié lundi [25 mars 2024] une déclaration approuvée par le pape François décrivant la fluidité de genre, la chirurgie de réattribution sexuelle et la gestation pour autrui comme des affronts à la dignité humaine. " (JASON HOROWITZ ET ELISABETTA POVOLEDO, LA PRESSE, 9/4/2024, vers l'article)
En mathématiques, il existe d'une part les théories et d'autre part leurs applications.
Mutatis mutandis, je dirai que l'homosexualité est une application de la théorie du genre.
D'après la Déclaration Dignitas infinita, la théorie du genre menacerait la dignité humaine.
L'homosexualité étant donc un cas particulier d'application de la théorie du genre, le fait de réfuter la théorie du genre menace - sans aucun doute - la dignité humaine.
Entre vérité OU emprise, il faut choisir ..! Abus sexuels dans la communauté Saint-Jean : des religieuses dénoncent la loi du silence : " C’est une congrégation catholique, fondée en 1975. La communauté Saint-Jean, dans la tourmente il y a dix ans après des révélations de violences sexuelles, dit avoir procédé, depuis, à son examen de conscience. Pourtant, des religieuses témoignent encore d’abus récents et alertent, souvent en vain. Que fait – et que ne fait pas l'Église ? " (francetvinfo.fr, 11/4/2024, vers l'article) Pédocriminalité : l’Église portugaise va indemniser les victimes : " Cette décision fait suite au rapport choc sur la pédocriminalité au sein de l’Église portugaise depuis les années 1950, dénonçant des violences dissimulées par sa hiérarchie de façon « systémique » " (Sudouest.fr - AFP, 11/4/2024, vers l'article) Violences sexuelles sur des mineurs : « L’Eglise protestante allemande a systématiquement protégé l’institution et les agresseurs aux dépens des victimes »
TRIBUNE : " UNE ÉTUDE PUBLIÉE FIN JANVIER EN ALLEMAGNE LÈVE LE VOILE SUR DES ACTES DE PÉDOCRIMINALITÉ COMMIS AU SEIN D’UNE EGLISE PROTESTANTE « QUI SE CROYAIT À L’ABRI DU SCANDALE » MAIS DONT LES STRUCTURES ONT PERMIS CES VIOLENCES, ANALYSE, DANS UNE TRIBUNE AU « MONDE », LA CHERCHEUSE SYLVIE TOSCER-ANGOT. " (SYLVIE TOSCER-ANGOT, LE MONDE, 13/2/2024, VERS L'ARTICLE) « Paternel » : les enfants du silence
Pédocriminalité : l’Église portugaise va indemniser les victimes : " Cette décision fait suite au rapport choc sur la pédocriminalité au sein de l’Église portugaise depuis les années 1950, dénonçant des violences dissimulées par sa hiérarchie de façon « systémique » " (Sudouest.fr - AFP, 11/4/2024, vers l'article) « Je suis allé voir le film « Paternel ». Surprise : une seule salle de Nantes et agglomération met ce film à son programme et à la séance où j’assiste nous sommes moins de dix spectateurs. Est-ce à dire que le thème ne suscite pas un intérêt très grand – et ce à cause de son thème : un problème de curés ? Fort probable : la vie de l’Eglise catholique importe aussi peu aux Français que celle de la religion tibétaine ou sikh… Il n’empêche que ce film vaut la peine d’être vu car il pose au grand jour un problème largement caché par les autorités ecclésiales.
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Voilà un film dont le narratif est simple, facile à suivre, ce qui permet d’entrer dans les sentiments et parfois le combat intérieur des personnages. Un film qui, sans en avoir l’air, pousse à réfléchir sur le fonctionnement du système ecclésial catholique – le problème est systémique, disait la Ciase… Et l’on se pose la question : le futur synode va-t-il ouvrir des brèches ? On peut en douter si l’on en croit le numéro de Golias du 28 mars : « Sont abandonnés les sujets concernant le célibat des prêtres, l’ordination diaconale des femmes et la bénédiction des couples homosexuels ». Il y aura donc d’autres enfants de prêtres, d’autres compagnes de prêtres, d’autres prêtres-pères dont les vies seront perturbées voire massacrées ! » ( Paul Fleuret, golias-editions.fr, 10/4/2024, vers l'article) " Je ne peux que m'en réjouir ": les évêques de Belgique veulent que la fonction de diacre se féminise - Un vent nouveau souffle sur les évêques de Belgique. Ils ont soumis un projet de texte aux différents diocèses pour que la fonction de diacre, réservée aux hommes, s'ouvre aussi aux femmes. Ils soutiennent également la fin du célibat obligatoire. Une évolution positive et souhaitable pour certains. (Justine Pons et Michel Herinckx, rtl.be, 20/2/2024, vers l'article) Pédocriminalité : l’ex-évêque belge accueilli en Sarthe Roger Vangheluwe déchu par le pape : " Dans un communiqué publié jeudi 21 mars 2024, la nonciature près du Royaume de Belgique a annoncé le renvoi de l’état clérical de Roger Vangheluwe, qui, depuis quelques années, logeait à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes en Sarthe.
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La décision du Saint-Siège satisfait « à moitié » Arnaud Gallais, le président de l’association Mouv’enfants. « Je ne suis pas citoyen du Vatican. Tant mieux, s’il le punit. Ce que je souhaite, c’est que mon pays réagisse. Ni Gérald Darmanin ni Éric Dupond-Moretti ni Emmanuel Macron n’ont fait de commentaire. C’est scandaleux que l’on héberge des pédocriminels en France. Qu’est-ce que l’on a retenu de la commission Sauvé ? Imaginez si cela avait été un imam. » " (Stéphane Bois, Ouest-France, 22/3/2024, vers l'article) Pologne: l'Église «au bord du gouffre» et en mal de réformes : " La jeunesse s’écarte d’une Église minée par les affaires de pédocriminalité et qui ne semble plus en phase avec la majorité des Polonais. " (lefigaro.fr, 20/3/2024, vers l'article) « Abus spirituels : ne pas se laisser faire ! » avec Jacques Poujol : Dans le monde évangélique francophone, il a publié plusieurs ouvrages sur les abus spirituels. Le pasteur et psychothérapeute Jacques Poujol a participé à deux émissions « Vitamine B » sur DieuTV. L’occasion pour lui de présenter dans la première ce que sont les abus spirituels. Pour aller plus loin, ne manquez pas le livre de Jacques Poujol : « Abus spirituels. S’affranchir de l’emprise » (Empreinte Temps Présent, 2015, vers la vidéo) Les abus spirituels et sexuels : comprendre et s'affranchir de l'emprise
Qu’est-ce qui dans un vécu spirituel ou religieux doit alerter en matière d’abus ? Qu’est-ce qui, lorsqu’on participe à la vie d’une Eglise ou d’une paroisse, doit nous mettre la puce à l’oreille et nous interroger : ne suis-pas en train d’être victime d’un abus spirituel ? Pour nous mettre en alerte par rapport à cette question, Jacques Poujol, pasteur et psychothérapeute, est l’invité de cette deuxième émission Vitamine B sur DieuTV sur les abus spirituels. (Jacques Poujol, Regards protestants, 2020, vers la vidéo) Société - Pédocriminalité - D’anciens élèves de l’établissement catholique privé Notre-Dame de Bétharram dénoncent un « régime de la terreur » : " Trente-trois anciens élèves de cet établissement privé catholique sous contrat situé à moins de 30 km de Pau ont déposé plainte pour des faits de viols, d’agressions sexuelles et de violences qui se seraient principalement déroulés entre 1970 et 1990. " (Robin Richardot, Le Monde, 12/3/2024, vers l'article) Le gouvernement français saisit la justice concernant la vidéo de l'Abbé Matthieu Raffray concernant "l'homosexualité comme faiblesse" ... (Jean-Michel Dunand, ABUS EN EGLISE, 23/3/2024, vers le post) COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA NONCIATURE APOSTOLIQUE PRÈS LE ROYAUME DE BELGIQUE (Bruxelles, 21/3/2024, vers le communiqué de presse) Abus sexuels dans l'Église en France: un rapport prône la «réparation restaurative» : " L'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) des victimes de violences sexuelles dans l'Église a publié son rapport annuel, ce jeudi 14 mars en France. Quelque 1 408 personnes se sont à ce jour adressées à l'instance, et 571 décisions ont d'ores et déjà été rendues (ces personnes ont été indemnisées). Dans son rapport, l'Inirr met aussi en avant l'intérêt de la réparation « restaurative », en plus de la réparation financière. " (RFI, 15/3/2024, vers l'article) "Aux sévices de l'Église. Religieuses abusées, mettre fin à la loi du silence." : " Pourquoi les femmes intelligentes et sensées que j’ai rencontrées se sont-elles retrouvées abusées spirituellement ou sexuellement, voire les deux ? " (entretien de Pascal Hubert avec Jean-François Laville, DEVIENS CE QUE TU ES, 16/3/2024, vers la video) Pédocriminalité dans l’Église : « action choc » contre un évêque belge devant une abbaye sarthoise - « Éradiquer la pédocriminalité en France »
Roger Vangheluwe, aujourd’hui octogénaire, est au cœur d’un scandale en Belgique. Il avait démissionné en 2010 après la révélation de viols sur deux neveux mineurs. Des actes qui remontent aux années 1970 et 1980 et pour lesquels il n’a pas été condamné car les faits étaient prescrits. Il a pu ainsi conserver son titre et son salaire versé par l’État belge, qui finance directement les cultes. De son côté, le Vatican lui avait seulement interdit d’exercer et l’avait mis à l’écart dans un premier temps en 2011 au sein de la communauté de la Fraternité de Jérusalem, en Sologne, qu’il a rapidement quittée.
Depuis d’autres témoignages se sont fait jour. Des images pornographiques ont également été retrouvées dans l’ordinateur de Roger Vangheluwe en 2012. À l’automne 2023, le documentaire Godvergeten (« Les oubliés de Dieu »), diffusé sur une chaîne flamande, a remis en lumière son cas, en recueillant le témoignage d’un de ses neveux, abusé dès l’âge de 5 ans. Dans cette « affaire Vangheluwe », le ministre de la Justice a indiqué en février 2024 qu’il espérait que le Vatican se prononce une nouvelle fois et accepte de déchoir le prêtre avec le retrait de son statut d’évêque. (Tony Fabri, ouest-france.fr, 19/3/2024, vers l'article) Tiraillements entre la Belgique et le Vatican sur le sort de l’évêque accusé de pédocriminalité : " Les autorités belges demandent que le titre de prélat soit retiré à l’ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe.
Une enquête judiciaire commencée il y a plus de treize ans et jamais achevée, une autre diligentée par le Conseil supérieur de la justice pour déterminer si ladite enquête a été correctement menée, une commission parlementaire mise en place après une émission de télévision qui a incité des dizaines de victimes d’abus commis par des prêtres à se manifester : le scandale des violences sexuelles dans l’Eglise catholique en Belgique est loin d’être éteint. " (Jean-Pierre Stroobants, Le Monde, 10/2/2024, vers l'article) Avec Renata PATTI : "L'affaire RUPNIK : prédation sexuelle, silence de l'Église, et après ?" : L’artiste-prêtre Rupnik, mosaïste de renommée internationale, est accusé d’avoir abusé sexuellement d’une vingtaine de personnes lors de son activité au sein de la communauté slovène Loyola.
L’affaire Rupnik en était restée à l’annonce du pape, autorisant la levée de la prescription afin qu’un procès puisse avoir lieu. L’annonce remonte à fin octobre 2023, depuis : silence. Ce silence vient d’être troublé par deux victimes, anciennes religieuses, Gloria Branciani, italienne, et Mirjam Kovac, d’origine slovène, à qui l’on doit le travail en coulisses pour retrouver et réunir les victimes de Rupnik.
Le 21/02/2024 était, en effet, organisée une conférence de presse au siège de la Fédération nationale de la presse italienne. Les deux anciennes religieuses acceptaient alors de parler publiquement, après s’être d’abord exprimées sous pseudonymes.
Gloria a décrit en détail les abus subis par Marko Rupnik, y compris sa passion pour le ménage à trois “à l’image de la Trinité”.
""Il m’emmenait dans des cinémas pornographiques pour m’aider à "grandir spirituellement"" ; « Il disait que je ne grandirais pas spirituellement si je ne subvenais pas à ses besoins sexuels."
"Rupnik a toujours été protégé par tout le monde, et tout ce qu’on pouvait lui reprocher était minimisé ou nié”, a-t-elle encore déclaré.
De son côté, Mirjam Kovac a déclaré : "Nous étions jeunes mais nos idéaux ont été exploités par des abus de conscience, de pouvoir, spirituels, physiques et souvent sexuels."
Et de dénoncer le ”mur de silence du Vatican” : “Les institutions, au lieu de tirer parti de notre expérience pour revoir leur façon d’agir, continuent à se replier dans le silence, un silence que nous percevons comme un mur de silence qui repousse tout effort pour remédier à cette situation malsaine”, a déclaré Kovac lors de la conférence. (https://miniurl.be/r-59nc)
A. B. Doyle, co-directrice de l'ONG américaine Bishop Accountability qui documente la crise mondiale des violences dans l'Église, a décrit Rupnik comme un "clerc puissant qui a été protégé aux plus hauts niveaux de l'Église et du Vatican". Cette conférence de presse intervient cinq ans après un important sommet au Vatican sur les violences sexuelles dans l'Eglise, au terme duquel le pape avait promis une politique de "tolérance zéro"... Pourtant, "le cas Rupnik montre que peu de choses ont changé", a déploré Mme Doyle en réclamant une enquête indépendante et transparente. De son côté, en février 2024, le Vatican annonce poursuivre l'enquête, et élargir son champ...(Suite de l'enquête, selon le Vatican)
(YouTube, 12/3/2024, vers l'entretien) Abus sexuels dans l’Église : 1 396 victimes ont demandé réparation, indique l’Inirr - Analyse - L’Inirr, l’instance de réparation voulue par les évêques pour les victimes de prêtres diocésains, dresse jeudi 14 mars le bilan annuel de son action après deux années d’activité. 571 réparations financières ont été accordées. Certaines victimes prennent la parole pour la première fois. (Christophe Henning, La Croix, 14/3/2024, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Eglise : 489 victimes ont obtenu une réparation financière à fin 2023 - Depuis sa création, l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation [Inirr] a été saisie par 1 351 victimes au 31 décembre, dont 215 sur la seule année 2023. Elle rapporte un rajeunissement et une féminisation des saisines. (Le Monde - AFP, 14/3/2024, vers l'article) Témoignages de survivants : "Quand l'Église détruit." : " Que deviennent les victimes qui avaient placé en l'Église leur confiance, pensant qu'une Mère ne saurait les trahir ni les abandonner ? Quelle attitude adopter lorsque le pouvoir religieux corrompt les Évangiles ? Comment faire prendre conscience à la société civile et à l'Église qu'il s'agit d'œuvrer pour le bien commun, l'enjeu étant autant spirituel que de "salubrité publique" ? Quels moyens adopter afin que cessent les abus systémiques et leur omerta voulue par l'Église elle-même pour ne pas écorner sa réputation ? L'Église peut-elle sérieusement mettre fin aux abus qu'elle a elle-même créés ? Finalement, où commence et où finit l'emprise ? À ces questions et d'autres, ceux qui ont bien voulu témoigner ici tentent de répondre, non pas avec leur seule intelligence, mais aussi avec leurs tripes de victimes trahies et abandonnées par celle qui se proclame pourtant "experte en humanité"... Est-il possible que l'Église détruise les vies de ceux qui, par amour et idéal, se sont pourtant mis à son service et celui du Christ qu'elle est censée représenter sur terre ? " (Pascal Hubert, YouTube, 8/3/2024, vers les témoignages) " Nous sommes nombreux à constater que l'Église en tant qu'institution n'a pas appris grand-chose de la démarche de vérité portée par les victimes cette dernière décennie. Réparation sans contrition, pas de réforme selon les préconisations de la Ciase, désintérêt du pape... " (François Devaux, La Parole Libérée, 12/3/2024, vers le post) Quels sont les mécanismes de l’emprise ? " Instrumentalisation de vulnérabilités, réduction au silence, isolement, manipulation : les nœuds du phénomène d'emprise sont nombreux et souvent marqués par le facteur du genre. Identifier et nommer les faits participent à l'émancipation : un travail qu'a mené l'anthropologue Pascale Jamoulle. " (Pascale Jamoulle, radiofrance.fr, 8/3/2024, vers l'article) Lutte contre les abus dans l’Eglise : le point zéro ? " Alors que l’Eglise de France a « fêté » le triste anniversaire de la publication du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise ( CIASE ) le 5 octobre 2023, rapport toujours ignoré par Rome, il semblait important de se pencher sur le contenu de ce rapport et du bilan des dispositions qui ont pu être prises depuis les années 2000 dans les diocèses en matière de lutte contre la pédophilie, ainsi que les questions que soulèvent certains angles morts dans le traitement des abus au sein de l’Eglise.
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Sans une prise à bras le corps de ces sujets, l’Eglise ne pourra jamais faire cesser les causes structurelles des abus qui la minent. " (Sabine Faivre, psychologue, essayiste et éditorialiste pour Boulevard Voltaire, Tysol France, Deliberatio et Wolnosc, la parole libre, 23/1/2024, vers l'article) L’HISTORIEN ET THÉOLOGIEN ALLEMAND ULRICH L. LEHNER A PUBLIÉ UN LIVRE SUR LES ABUS SEXUELS CHEZ LES JÉSUITES. IL RÉVÈLE QUE PRESQUE TOUS LES PROBLÈMES AUXQUELS L’ÉGLISE EST CONFRONTÉE DANS LA CRISE DES ABUS ÉTAIENT DÉJÀ CONNUS AUX 17E ET 18E SIÈCLES. CELA MONTRE BIEN QUE C'EST UN PROBLÈME SYSTÉMIQUE. (ANNALENA MÜLLER, KATH.CH/TRADUCTION ET ADAPTATION: RAPHAËL ZBINDEN, cath.ch, 19/2/2024, VERS L'ARTICLE) "On m'a piétinée" : une ancienne religieuse raconte l'emprise dans l'Église (Géraldine Mayr, francebleu.fr, 12/12/2023, vers l'émission) Frédéric Le Gal : « Le prêtre exorciste doit rendre des comptes » : " Le 24 janvier 2024, le diocèse de Lyon et la communauté de l’Emmanuel annonçaient des sanctions canoniques visant un prêtre, Emmanuel Dumont, ancien exorciste, accusé par plusieurs personnes de dérives dans ce ministère. Frédéric Le Gal, lui aussi ancien exorciste, revient sur cette affaire. " (Charlotte Gambert, lavie.fr, 15/2/2024, vers l'article) Rik Devillé, à l’origine du Comité " Mensenrechten in de Kerk " [Les Droits de l'Homme dans l'Eglise] a demandé avec insistance aux membres de la commission d’enquête de la Chambre " de retirer les dossiers des mains des autorités actuelles de l’Église " et " de ne plus jamais les laisser résoudre ce problème elle-même ". " Si vous initiez quelque chose, faites-le sans l’intervention des évêques ", a-t-il poursuivi. " Prenez cela vous-mêmes en main. " (rtbf.be, 10/11/2023, vers l'article) « En se focalisant sur les questions de la sexualité, le catholicisme a fini par l’idolâtrer » : « C’est la chronique « Intimités » de Maïa Mazaurette, dans l’édition du Monde datée du 4 février, qui m’a soudain fait comprendre que je me trompais de foi. Au détour d’une phrase, Maïa m’a fait voir que, pour beaucoup – à l’intérieur du catholicisme comme à l’extérieur –, être catholique, c’était aujourd’hui se définir par rapport à la sexualité. » (Patrick C. Goujon - prêtre et théologien, Le Monde, 12/2/2024, vers l'article) Ce que vous devez savoir de l’action collective visant le cardinal Gérald Cyprien Lacroix : " Celui qui était jusqu’à tout récemment pressenti pour être le prochain pape figure parmi les 15 nouveaux agresseurs présumés de l’action collective visant depuis 2022 le diocèse de Québec " (OLivier Faucher, journaldemontreal.com, 25/1/2024, vers l'article) Bénir à moitié les couples gais et ceux irréguliers ? (Bernard Anton - PhD Théologien, golias-editions.fr, 13/2/2024, vers l'article)
Bénédiction des couples de même sexe à l’église : « Les pratiques changent, mais la doctrine ne bouge pas.
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Faut-il donc voir dans la bénédiction des couples homosexuels la première étape vers un changement de la doctrine homophobe du Vatican ? Frédéric Martel, Céline Béraud et les associatifs LGBTQ + catholiques invitent tous à ne pas aller trop vite en besogne. L’Eglise reste une « force conservatrice » et vieille de deux mille ans, il faut encore lui laisser un peu de temps… » (Maxime Dhuin, L'OBS, 21/12/2023, vers l'article)
CETTE DOCTRINE QUI NE BOUGE PAS EXERCE UNE EMPRISE SECTAIRE
S'Y SOUMETTRE REVIENT A EN ETRE COMPLICE
ÉGLISE = LIEU GÉOMETRIQUE DE L'EMPRISE
Répondant à la demande de René Poujol, j'avais affirmé - dès le 10 février 21:08 - qu'à mon avis, c'est à la base qu'il appartient de relever le véritable défi, celui de s'opposer haut et fort à l'emprise exercée par le Magistère.
Hélas, pareille réponse a probablement été peu appréciée, entraînant du même coup d'être arbitrairement censurée.
« A mon humble avis, il me semble que le défi - dont question dans le titre - est de s'opposer à l'emprise exercée par l'Eglise catholique (je remarque incidemment que le mot "emprise" n'apparaît nulle part - ni dans le texte de l'article à commenter ni dans les commentaires excepté dans le mien). »
Ce message a été posté le 12/2/2024 à 13:34, il a été provisoirement affiché (en attente de validation) mais ce second message vient encore d'être censuré dans la matinée du 13/2/2024 ! QUOUSQUE TANDEM ... Unions homosexuelles : les catholiques allemands réclament une « bénédiction pour tous » au Vatican
La très riche Église allemande vient de voter à une large majorité en faveur de la bénédiction des couples de même sexe. Un joli dilemme pour le Saint-Siège, très dépendant financièrement des fidèles germains. : " « Enfin une avancée ! Le pas que vient de franchir l’Église allemande a un poids symbolique important mais, prudence, on ne sait pas comment le Vatican va réagir. » Cyrille, porte-parole de l’association chrétienne et LGBTI David et Jonathan, ne veut pas se réjouir trop vite. Des catholiques qui se prononcent, à une large majorité, pour la bénédiction des couples de même sexe qui s’unissent, voilà qui n’arrive pas tous les jours. C’est pourtant ce que vient de proposer la très riche et puissante Église catholique allemande, après quatre années de réflexion sur son avenir. " (Aline Gérard, Le Parisien, 17/3/2023, vers l'article)
C'est l'avancée qui aura décidé le cardinal Victor Fernandez à émettre la déclaration Fiducia Supplicans et à faire bouger les lignes au Vatican.
Sans pareil mobile impératif, le Vatican n'avait, en effet, aucune raison de faire quoi que ce soit car le risque était de taille, les événements récents sont là pour le prouver. " Tous les jours, la société nous renvoie, tel un jeu de miroirs, l’idée que la loi ne suffit pas, que l’ouverture du droit au mariage, à l’adoption, à la procréation pour les couples homosexuels, fomente une haine plus tenace encore.
Celle-ci naît d’une bien-pensance infaillible: l’homosexualité naîtrait d’une erreur, d’une anomalie. La dysphorie de genre serait un dysfonctionnement, une dissonance, ne pourrait pas être considérée autrement que comme un ratage dans une équation mathématique. Aucune place pour la marge, pour les quelques chiffres après la virgule qui font toute la richesse de nos singularités subjectives.
Cette année, les actes homophobes n’ont jamais été aussi nombreux.
Ils émanent bien souvent d’individus fiers de leur positionnement, souhaitant se cramponner à une tradition excluante, discriminante, comme un monde perdu, imaginaire, enkysté en eux-mêmes.
Cette norme s’autoalimente de croyances surannées, d’amalgames obscurs, de dénis forcenés: le sexuel doit être contraint, enfermé dans des schémas connus, apprivoisés, sous peine de dévorer.
Éduquons nos enfants à un autre monde, capable de dépasser ces chimères de la norme, si rassurantes et si cruelles dans le même mouvement. " (Joseph Agostini, HUFFPPOST, 26/7/2019, vers l'article) La dépénalisation de l’homosexualité, l’autre grand combat de Robert Badinter : " Le 27 juillet 1982, sous l’impulsion du garde des Sceaux et de Gisèle Halimi, l’Assemblée nationale votait la dépénalisation de l’homosexualité, ouvrant la voie à l’adoption, jusqu’à récemment, de textes en faveur des droits des gays et des lesbiennes. " (Fabrice Tassel et Henri Rouillier, L'OBS, 9/2/2024, vers l'article) Homosexualité : ce qu’en dit vraiment l’Église : Explication " Le Vatican a publié, lundi 18 décembre, une note autorisant la bénédiction des « couples en situation irrégulière », hors liturgie, dont les couples homosexuels. Une autorisation qui ne change pas la doctrine de l’Église sur les relations entre personnes de même sexe, mais témoigne toutefois d’une certaine évolution.
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De fait, la doctrine catholique place l’altérité sexuelle et la fécondité au cœur de son enseignement et estime qu’une relation sexuelle est bonne et licite seulement si elle s’inscrit dans une relation d’amour entre un homme et une femme vivant tous les deux unis par le lien institutionnel du mariage, ouverts à la procréation. " (Héloïse de Neuville, La Croix, 20/12/2023, vers l'article) Quand l'émission « Bienvenue au monastère » devient une masterclass sur l’emprise.
Le programme de téléréalité de C8 « Bienvenue au monastère » n'a pas fini de faire parler sur X (ex-Twitter). Un collectif de victimes de la communauté Saint-Jean décortique ce qu’il analyse comme étant des mécanismes de l’emprise spirituelle. Ils ont expliqué leur démarche à « La Vie ».
« Le silence, prétexte à un contrôle total »
Pour chaque épisode diffusé, les membres du collectif « Réparez » ont sélectionné de courts extraits vidéos dans lesquels ils pointent une attitude problématique de l’accompagnateur spirituel, en l'occurrence frère Baudouin, qui, à première vue, peut sembler anodine mais qui révèle, selon eux, un mode de fonctionnement vicié. Ils montrent par exemple comment la règle du silence « devient le prétexte d’un contrôle total de ceux qui s'y soumettent », ou comment l’alternance entre relation d'autorité et relation affective établie par l’accompagnateur peut se révéler néfaste. « Vous avez là le “chaud et froid” typique qui crée l’aliénation et qui fait qu’à la fin vous vous excusez presque de vous être senti culpabilisé », écrit le collectif. » (Sixtine Chartier, La Vie, 9/2/2024, vers l'article) « Le groupe nantais « Réflexion et partage » a engagé au début des années 2000 une initiative visant à aider les communautés chrétiennes à accueillir la réalité homosexuelle. Après avoir envoyé un dépliant à tous les responsables de paroisses et de mouvements ou services d'Eglise en janvier 2004, une dizaine de paroisses a invité ce groupe à animer une soirée de débat autour de la question. Chaque fois, non seulement l'accueil a été chaleureux, mais les réactions des personnes présentes étaient quasiment unanimes : « On est mal informé ... on a une vision caricaturale ... on ne savait pas ce que vivent ces personnes ... il n'y a pas de lieu en Eglise pour en parler ... ». A l'issue de ces soirées, un questionnaire était remis aux participants et les réponses, sans ambiguïté, viennent contredire les propos indiqués par le Magistère : 83% des personnes souhaitent que l'Eglise catholique ait un discours d'accueil des personnes homosexuelles et 71% font remarquer que l'homosexualité n'est pas un danger pour la famille. Bien sûr, il ne faut pas en tirer des conclusions trop hâtives. Ce questionnaire n'a rien d'un sondage scientifique. Il a concerné seulement quelques centaines de personnes qui ont fait la démarche de venir s'informer. On peut supposer que ces personnes étaient déjà dans un esprit d'ouverture. Mais on ne peut pas non plus ignorer ces réactions favorables qui peuvent susciter des questions et d'autres initiatives allant dans le même sens. » (Claude Besson, Homosexuels catholiques SORTIR DE L'IMPASSE Les Ed. de l'Atelier, 2012, vers la présentation du livre) Jean-Louis Schlegel : « Les critiques du pape n’ont pas compris que les homosexuels font partie de l’Église »
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« L’Église d’Afrique serait « la voix des pauvres, des simples et des petits » face à l’arrogance des chrétiens occidentaux. Sarah rejoint ainsi la cohorte multiple des dénonciateurs peu recommandables de l’Occident dépravé, par exemple Vladimir Poutine avec sa vision traditionnelle de la famille, son rejet violent de l’homosexualité, son soutien aux valeurs, restées « authentiques », de la Tradition orthodoxe russe… Que penser du silence cardinalice sur les propos du président du Burundi, qui a appelé, le 29 décembre dernier, à « lapider les homosexuels dans un stade ? Les injonctions d’Etat au meurtre collectif feraient-elles aussi partie de la sagesse africaine ? » (Jean-Louis Schlegel, La Croix, 17/1/2024, vers l'article) Le cri du cœur d’un catholique révolté : « Le temps de l’hypocrisie, du déni et de la passivité dans l’Église doit être révolu ! »
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Le synode sur la synodalité, véritable espoir ou désillusion de plus ?
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Malheureusement, dans le rapport post-assemblée, comme par magie ou par malédiction, le mot LGBTQ+ ne figure dans aucune des 44 pages de ce document. Il en est de même pour les divorcés remariés présents à trois reprises dans le premier document est absents dans le deuxième. Certes le rapport parle parfois implicitement de ces deux populations mais sans les nommer ce qui signifie pour moi beaucoup dans le manque de considération vis-à-vis de la souffrance de ces personnes par rapport à la doctrine discriminante de l’Église à leur égard. » (Olivier Perret, vers l'article)
L’Eglise protestante secouée elle aussi par des révélations d’abus sexuels : " Une étude portant sur la violence sexuelle à l’égard des mineurs au sein de l’Eglise protestante allemande met au jour une terrible réalité, semblable à celle observée au sein de l’Eglise catholique. Avec LéNA, découvrez le meilleur du journalisme européen. " (Matthias Kamann, Le Soir, 31/1/2024, vers l'article) Paul Ariès : Les vraies raisons de la pédophilie dans l'Eglise (LAROUSSE, 2019, vers l'article) Célibat des prêtres : une vaste hypocrisie ? : " Le célibat des prêtres s'avère être une illusion qui gangrène l'Église catholique. Des prêtres, des théologiens, des évêques révèlent que la majorité des clercs ne respecte plus la discipline du célibat. Ils dénoncent leur institution qui déplace les prêtres géniteurs, fait adopter leurs enfants par des pères de substitution, et achète le silence des mères. Qu'ils soient hétérosexuels, ou homosexuels, la majorité des clercs ne respecte plus la discipline du célibat. Quelles conséquences, dès lors, au sein de l'Église catholique ? Quelles conséquences, dès lors, au sein de l'Église catholique ? Pour en parler, Jean-Pierre Gratien reçoit en plateau Eric Colomer, journaliste, réalisateur et producteur de documentaire, Marc Fassier, ancien prêtre tombé amoureux de l'une de ses paroissiennes, et Josselin Tricou, sociologue, spécialisé en sociologie du genre et des sexualité, sociologie du catholicisme et études critiques des masculinités. " (LCP, 12/4/2023, vers le débat)
IMPORTANCE CROISSANTE D'AUTHENTICITÉ :
Que plus personne n'ait à se réfugier dans LA DOUBLE VIE semble être le DÉCLENCHEUR qui permettra à l'avenir de mettre fin au CÉLIBAT OBLIGATOIRE et à LA MISE SOUS LE BOISSEAU DE SON HOMOSEXUALITÉ. Pourquoi l'Église a-t-elle imposé le célibat des prêtres ? : " En 1059, une crise déchire Milan : les messes dites par des prêtres mariés perdent-elles de leur efficacité dès lors qu’elles sont souillées par leur sexualité ? Le débat du mariage des clercs déborde des murs de la cité lombarde et se voit accoler le terme d’hérésie. L’institution ecclésiastique aurait-elle instrumentalisé la question ? La norme du célibat des prêtres serait-elle l’outil permettant de survaloriser une caste sacerdotale exclusivement masculine et détentrice du pouvoir culturel et économique ? " (Nadine Wergifosse, rtbf.be, 23/9/2023, vers l'article) En souvenir de Claude Besson né le 9 février 1948 à Paris et mort le 23 mars 2019 à Roudouallec (Morbihan)
(le 10 décembre 2012, François Vercelletto lui avait consacré un article sur son blog Etats d'âme, voir ci-dessous)
Les homosexuels catholiques dans une impasse ?
Au-delà des débats sur le "mariage pour tous", Claude Besson, ancien moine cistercien, s'intéresse à tous ceux qui peinent à concilier leur foi et leur homosexualité.
Et ils sont nombreux.
Son livre - Homosexuels catholiques, sortir de l'impasse - préfacé par Véronique Margron, dominicaine, et ancienne doyenne de la Catho d'Angers, s'interroge, avec pertinence, sur la place que l'institution réserve aux fidèles homosexuels.
" Le moins que l'on puisse dire, notamment au travers de témoignages bouleversants, c'est que l'Église a encore du travail à faire pour accueillir les croyants homosexuels avec toute l'attention nécessaire. " (François Vercelletto, religions.blogs.ouest-france.fr, 10/12/2012, vers l'article) Incohérence ecclésiale et homophobie : « L’incohérence fait partie de nos vies, de ma vie de chrétien et elle m’invite à l’humilité. Mais des incohérences ecclésiales répétées, particulièrement ces derniers mois face à l’homophobie, ne sont pas sans me questionner.
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Réfléchissant la semaine dernière avec 5 couples homosexuels catholiques sur leur vie de couple, cela me fait très mal de les entendre dire qu’aujourd’hui, ils ont peur de franchir la porte d’une église, peur d’entendre des paroles blessantes qui les stigmatisent et les rejettent. Alors, où est l’effort de correction fraternelle des responsables de l’Église catholique face à tous ces propos dont ils sont informés par de nombreuses lettres reçues qui restent sans effet.
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Les bonnes intentions n’effacent ni les actes, ni les mots. J’attends cette conversion de la part de bien des responsables de l’Église catholique afin que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ soit honorée et qu’ensemble dans la complémentarité et la richesse de nos différences, nous édifions le Corps du Christ. » (Claude Besson, réflexion-partage.org, 23/6/2013, vers l'article) La phobie cléricale liée à la chair, d'où vient-elle ? (cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, voir ci-dessous) " Tous les fidèles du Christ sont appelés à mener une vie chaste selon leur état de vie particulier. "(Article 2348)
" Le plaisir sexuel est moralement désordonné, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union. " (Article 2351)
Sexualité : comment l'Eglise a inventé le péché de chair : " Dans son catéchisme, l'Eglise affirme que "les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés". Mais au-delà de l'homosexualité, elle estime que tout plaisir sexuel est également "moralement désordonné, quand il est recherché pour lui-même." Mais d'où vient cette phobie cléricale liée à la chair ? " (Hélène Combis, radiofrance.fr, 27/8/2018, vers l'article) « L’Église doit reconsidérer radicalement sa doctrine sur la sexualité » - Tribune : Pour Hugues Pouyé, ancien prêtre, il existe un lien, un continuum entre la doctrine de l’Église sur la sexualité et les agissements condamnables de certains de ses membres : « J’émets ici l’idée, à débattre, selon laquelle il existe un lien, un continuum entre la doctrine de l’Église sur la sexualité et les agissements condamnables de tant de ses membres qui aujourd’hui l’ébranlent. Dit autrement, je pense que l’horizon de la réparation sera perdu si l’Église ne reconsidère pas radicalement sa doctrine sur la sexualité et la spiritualité désincarnée dont elle la revêt, ainsi que la discipline du célibat qu’elle impose aux prêtres et dont il est délicat de dire qu’elle a toujours été la règle depuis les origines de l’Église. » (Hugues Pouyé, ancien prêtre, La Croix, 14/10/2021, vers l'article) ÉGLISE CATHOLIQUE - Fiducia supplicans, bon révélateur de l'homophobie : « Mais force est de constater que, quelque dix années plus tard, malgré l'ouverture relayée en Europe occidentale par l'évêque d'Anvers dans les Flandres belges ou bien le chemin synodal de nos voisins allemands, le clergé français - beaucoup d'évêques et des prêtres parmi les plus jeunes - semble coincé dans la nostalgie de l'ère Jean-Paul II - Benoît XVI. Sans égard pour les "simples laïcs" ou les intéressé-e-s, sans écouter les prêtres de terrain, ils s'adonnent à une étrange compétition de néogallicanisme. » (Anthony Favier, Témoignage chrétien, 18/01/2024, vers l'article) Jean-Louis Schlegel : « Les critiques du pape n’ont pas compris que les homosexuels font partie de l’Église » : " Le sociologue Jean-Louis Schlegel revient sur les critiques qui se sont exprimées contre François et le texte Fiducia supplicans sur la bénédiction des couples homosexuels ou de divorcés remariés. Pour lui, elles oublient notamment le fait que les homosexuels ne sont pas seulement à l’extérieur de l’Église." (Jean-Louis Schlegel, La Croix, 17/1/2024, vers l'article) Femmes et LGBT + : « L’Église ne peut oppresser d’une main et accueillir de l’autre » : Pour Alix Bayle, cofondatrice de Toutes Apôtres !, l’Église doit revoir sa doctrine sur l’homosexualité, ce qui ne peut se faire sans une remise en cause de l’idée de « complémentarité homme-femme ». Selon l’autrice, cette dernière « cadenasse toute évolution vers une réelle égalité dans notre Église. »
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« Car il fait aujourd’hui consensus scientifique que l’homosexualité et la transidentité ne sont pas des maladies, et l’Organisation mondiale de la santé les a toutes deux supprimées de son manuel officiel de diagnostics. Il est donc faux et dangereux de continuer à affirmer, comme le fait le Catéchisme de l’Église catholique, que les « tendances homosexuelles » sont « objectivement désordonnée(s) » Comme l’Église a dû se résoudre au fait que la terre tourne autour du soleil, elle doit urgemment accepter que les personnes qui ne rentrent pas dans le moule étroit d’Adam et Ève n’en sont pas moins « naturelles ». » (Alix Bayle, La Croix, 6/9/2022, vers l'article) Au Sénégal, les évêques catholiques refusent de bénir les couples homosexuels : " Cette bénédiction, largement considérée comme un changement doctrinal majeur, a provoqué la réprobation de nombreux dignitaires catholiques en Afrique. " (Le Monde avec AFP, 19/1/2024, vers l'article) Dire du bien : " Cette semaine, notre chroniqueur revient sur les réactions suscitées dans l'Église catholique par la déclaration « Fiducia supplicans », approuvée par le pape François, concernant la bénédiction des divorcés remariés et des couples homosexuels.
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La grande sensibilité de la question homosexuelle dans l’Église n’est pas que le reflet de la place importante qu’elle a dans la société occidentale actuelle : elle est aussi la marque d’une question mal gérée en son sein, qui en interdit encore une approche saine et sereine. " (Erwan Le Morhedec, La Vie, 16/01/2024, vers l'article)
« Homosexualité : pourquoi l’Eglise ne bougera pas »
Tel était le titre d'un article concernant l'homosexualité qui a été publié sur le blog Cath'lib de René Poujol le 30 septembre 2015.
Mon commentaire du 1er octobre 2015 reste d'actualité :
Dans sa version actuelle, le Catéchisme de l’Église catholique est d’une duplicité rare à propos de la « discrimination » à éviter à l’égard des personnes homosexuelles.
Le louvoiement perpétuel m'exaspère.
Je pense, au contraire, qu'il est urgent de contester les doubles sens et autres ambiguïtés intentionnelles, afin que l'emprise du récit n'ait pas le dernier mot.
Concernant la duplicité dans le Catéchisme dont question ci-dessus, l'expression " discrimination injuste " implique en effet - sournoisement - qu'en plus de celle-ci existerait également une " discrimination juste ".
Mais en refusant de lever l'ambiguïté, le Magistère préfère persister dans son hypocrisie, en espérant que la plupart des gens n'y verront que du feu. Le haut clergé belge conteste le Vatican sur le mariage gay : " L’évêque d’Anvers, Johan Bonny, a exprimé des excuses pour l’attitude obtuse du Vatican vis-à-vis du mariage homosexuel. Une attitude dans la ligne historiquement « progressiste » de l’Eglise belge. " (William Bourton, Le Soir, 17/3/2021, vers l'article) Comment l’officialité de Lyon traite les victimes d’emprise et d’abus : " Les officialités (tribunaux ecclésiastiques) sont-elles encore en état de traiter sérieusement les plaintes des victimes des abus cléricaux ? L’emploi de méthodes surannées renvoie aux lessiveuses des années cinquante. A l’officialité de Lyon, le bouillon de la lessiveuse canonique ne permet plus de blanchir correctement le linge sale ecclésiastique.
Une adulte victime d’un prêtre du diocèse de Belley-Ars, dont le nom a été changé, a fait parvenir par son avocat son témoignage à Golias. Sa lecture nous laisse sans voix. L’évêque de Belley-Ars, suite à l’acquittement de l’abuseur par l’officialité de Lyon le 26 mai 2023, a dû se fendre d’un communiqué officiel le 8 juin suivant pour réhabiliter ce prêtre, alors qu’il avait reconnu la vraisemblance des faits dans un communiqué du 11 novembre 2019. (Christian Terras, golias-editions.fr, 17/1/2024, vers l'article) Belgique - Abus dans l’Eglise : les délinquants sexuels bientôt privés de traitement : " Le conseil des ministres a approuvé un projet de loi privant de salaire les ministres des cultes et des conceptions philosophiques non confessionnelles dont le casier judiciaire comporte une condamnation pour abus sexuels. Une mesure qui divise les victimes…
Ce vendredi, le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open VLD) a fait approuver en Conseil des Ministres un projet de loi pour que les Ministres des cultes et des conceptions philosophiques non confessionnelles ne puissent dorénavant plus recevoir de traitement du SPF Justice s’ils ne sont pas en mesure de produire, tous les cinq ans, un extrait vierge de leur casier judiciaire. " (William Bourton, Le Soir, 12/01/2024, vers l'article) Pédocriminalité : l’Église espagnole dans le déni : " La Conférence des évêques espagnole a publié son propre rapport sur les abus sexuels dans l’Église. Ce document, dénué d’autocritique, élude la responsabilité institutionnelle de la hiérarchie ecclésiastique.
« La passivité face aux victimes montre de graves défauts structurels qui atrophient la proposition évangélique et entraînent une responsabilité institutionnelle de l’Église catholique en Espagne. » " (Marti Blancho, Témoignage chrétien, 11/1/2024, vers l'article) Bénédiction des couples homosexuels : « Doctrine et pastorale, une distinction dépassée ? » : " Pour ces membres de la Conférence des baptisé.e.s [Guy Legrand et Paule Zellitch], la conception de la foi chrétienne comme « un catalogue de normes » à appliquer pour accéder au salut ne correspond pas à des sociétés évoluant sans cesse et de vies souvent complexes. D’où la séparation bienvenue avec la pastorale, mais qui semble aujourd’hui s’atténuer… ( Guy Legrand (Membre du conseil d’administration de la Conférence des baptisé.e.s) et Paule Zellitch (Présidente de la Conférence des baptisé.e.s), La Croix, 10/01/2024, vers l'article)
« L’Église pourrait être taxée d’hypocrisie en persistant dans cette distinction. » :
Mais puisque la loi du silence, la culture du secret tout comme la double vie sont déjà des constantes au sein de cette Église, « persister dans cette distinction » ne ferait qu'amplifier un peu plus l'hypocrisie qui y existe déjà ! Abus sexuels dans l’Église : Nouvelles révélations sur le fondateur de l’Ircom d’Angers (enquête) : " En 2017, le diocèse d’Angers dénonçait les « comportements inappropriés » de l’abbé Houard sur deux mineures. En réalité, ce prêtre décédé en 2012 après cinquante ans de présence dans les mouvements de jeunesse se serait rendu coupable de nombreux viols et agressions sexuelles sur des enfants. Un collectif de victimes demande aujourd’hui que l’Église aille jusqu’au bout de l’enquête sur le passé de ce potentiel abuseur en série. " (Matthieu Lasserre, La Croix, 08/01/2024, vers l'article) Bénédictions des couples homosexuels : le « non » des évêques africains : " Analyse Les Églises d’Afrique ont publié, jeudi 11 janvier, une déclaration commune annonçant qu’ils s’opposent à la bénédiction des couples en situation irrégulière. Cette prise de position dissonante avec la déclaration vaticane présage-t-elle d’une Église dont la pastorale est à géométrie variable ? " (Loup Besmond de Senneville avec Héloïse de Neuville, La Croix, 11/1/2024, vers l'article) Crise entre le Vatican et les Églises africaines à propos de la bénédiction des couples homosexuels : « Plusieurs prélats africains ont manifesté une claire hostilité à cette réforme pastorale, alors que l’homosexualité est interdite dans trente-deux pays. » (Sarah Belouezzane, Le Monde, 28/12/2023, vers l'article)
Il existe un état de "crise permanente" au sein de l'Église catholique, en raison du double jeu, de la double vie et de l'incohérence foncière qui caractérisent cette même Église (tout manque de clarté augmentant son incohérence). Faites entrer l'accusé : L'abbé Pierre Dufour, le secret de la vallée
« En mai 2006, l'abbé Pierre Dufour, curé de Saint-Jean de Maurienne et vicaire épiscopal de Savoie, est condamné par la cour d'assises de Chambéry à quinze ans de prison pour viols et agressions sexuelles avec abus d'autorité. Le prêtre avait en effet abusé de garçons et de jeunes hommes que des problèmes familiaux avaient fragilisés. L'affaire avait commencé avec des rumeurs. Longtemps, l'Eglise avait refusé de croire en de tels agissements et deux enquêtes préliminaires avaient été classées sans suite. Christophe Hondelatte retrace les faits et rencontre des acteurs du dossier comme Hélène Gerhards, la juge d'instruction, ou Andrée El Hadeuf, une paroissienne de l'abbé Dufour. » (Christophe Hondelatte, Faites entrer l'accusé, vers le dossier) Pédocriminalité au sein de l’Eglise en Espagne : 440.000 victimes, un rapport met fin au silence : " Ce vendredi, et pour la première fois, un rapport indépendant sur la pédocriminalité au sein de l’Eglise catholique est rendu public, en Espagne. C’est le premier pas vers la sortie du silence. En France, en Allemagne, en Irlande ou encore aux Etats-Unis, des enquêtes similaires ont déjà été menées. Mais pas en Espagne. Le pays à forte tradition catholique, semblait jusqu’à présent regarder ailleurs. Il aura fallu le travail du journal El Pais dès 2018, pour jeter les premiers (énormes) pavés dans la mare. Aucune enquête ni au sein de l’Eglise, ni des institutions publiques. Circulez, il n’y a rien à voir. " (J. Bouquet, rtbf.be, 27/10/2023, vers l'article) Italie : scandale de pédophilie dans l'Église à Vérone : " Les prêtres les plus dangereux du Provolo étaient mutés à l'étranger dans d'autres pensionnats de l'institut. L'un d'eux a été envoyé en Argentine, où le futur pape François était archevêque. Les victimes italiennes du Provolo s'interrogent. Elles ont alerté le pape argentin avec des courriers répétés, mais restés sans réponse. " (france3.fr, 19/7/2017, vers la vidéo) Pédocriminalité dans l'Église : 131 victimes ont eu une réparation financière : " L'Église a indemnisé en moyenne de 38.000 euros plus de 130 victimes de pédocriminalité, d'après un rapport publié par une instance religieuse spécialisée. " (news.yahoo.com, 9/3/2023, vers l'article) Pédocriminalité : « La société doit sortir de la violence faite aux enfants » : " En matière de pédocriminalité, grâce au témoignage des victimes, la société a ouvert les yeux. Pour cette ancienne thérapeute familiale, il est urgent de passer à la mise en œuvre des recommandations.
Depuis la création de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église), promesse faite aux victimes d’être entendues par l’Église, puis celle de la Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles aux enfants), engagement de notre président de la République, les derniers articles de La Croix et d’autres publications témoignent." (Françoise Domenach, La Croix, 28/11/2023, vers l'article) Abus à l'Abbaye de Saint-Maurice : comment rendre justice ? (RTS - Infrarouge, 27 novembre 2023, vers la vidéo) Belgique - Violences sexuelles au sein de l’Eglise : les victimes demandent l’arrêt des subsides : " Une commission a vu le jour après la diffusion par la VRT du documentaire « Godvergeten ». C’est devant cette dernière que des victimes de violences sexuelles commises par des prêtres ont réclamé, lundi, l’arrêt des subsides pour l’Eglise. " (Belga/ Le Soir - Belgique, 20/11/2023, vers l'article) Documentaire “Le prix d’une vie”, violences sexuelles dans l’Église : " Enfants, ils ont été victimes de pédocriminalité au sein d’institutions religieuses. Marie-Pierre, Raymonde, Ghislaine en Bretagne et Gérard, Jean-Pierre S. et Jean-Pierre F. dans les Pays de La Loire décident de mettre fin à des décennies d’omerta. « Le prix d’une vie » raconte leur combat personnel et la solidarité au sein du Collectif le plus actif de France. "
Un film de Bernadette Sauvaget et Olivier Lamour, produit par Nathalie de Mareuil, qui sera diffusé le mardi 5 décembre à 22h45 sur France 2 dans le cadre de l’émission Infrarouge. (viereligieuse.fr, 28/11/2023, vers l'extrait du documentaire) Violences et abus sexuels. "J'ai pensé à me suicider" : anciens élèves du lycée Notre-Dame de Betharram, ils veulent briser le silence : " D'anciens élèves du prestigieux établissement Notre Dame de Betharram, en Béarn, veulent raconter les violences subies pendant leur scolarité, dans les années 80. Ils se retrouvent sur Facebook pour libérer leur parole et témoigner de leurs vies brisées par les sévices infligés dans l'établissement. " (Clémence Rouher, 17/11/2023, vers l'article) Un si lourd silence : Enquête sur les Missions étrangères de Paris (MEP)• FRANCE 24 : " Déjà visée par de nombreuses accusations d’abus sexuels, l’Église catholique fait désormais face à un nouveau scandale concernant les Missions étrangères de Paris (MEP). Alors que plusieurs de ses membres font l’objet d’enquêtes judiciaires en France, les journalistes de France 24 Karina Chabour et JulieDungelhoeff ont enquêté sur les activités en France et à l’étranger de cette société de prêtres missionnaires, présente dans de nombreux pays d’Asie. " (france24.fr, septembre 2023, vers le reportage) Italie : scandale de pédophilie dans l'Église à Vérone : " Sur les photos de classe, ils retrouvent leurs bourreaux. Un prêtre mis en cause, le père Eligio Piccoli, n'exprime aucun remords à près de 90 ans. À l'entendre, ce n'était pas un crime, mais un simple vice. Les prêtres les plus dangereux du Provolo étaient mutés à l'étranger dans d'autres pensionnats de l'institut. L'un d'eux a été envoyé en Argentine, où le futur pape François était archevêque. Les victimes italiennes du Provolo s'interrogent. Elles ont alerté le pape argentin avec des courriers répétés, mais restés sans réponse. " (francetvinfo.fr, 19/7/2017, vers l'article) Abus sexuels à St-Maurice - « Il y a un sentiment d’horreur et de dégoût », l’Abbaye brise le silence : " Lors d’une conférence de presse ce jeudi, le chanoine Antoine Salina s’est exprimé au nom de l’église pour annoncer le retrait du père-abbé Roland Jaquenoud. " (Myrtille Wendling, Laura Manent, 24heures.ch, 23/11/2023, vers l'article) Enquête : les Fraternités de Jérusalem affrontent leur histoire, marquée par les abus spirituels (lavie.fr) Yves Hamant: « Il faut sortir de l'omerta sur les abus spirituels » : " Les deux récentes enquêtes historiques sur les frères Thomas et Marie-Dominique Philippe ont permis de mettre au jour les mécanismes de l’abus spirituel précédant les abus sexuels. Depuis dix ans, Yves Hamant enquête et dénonce ce phénomène au sein des communautés religieuses. " (Maurice Page, cath.ch, 19/3/2023, vers l'article) « UN PROCÈS CANONIQUE » ... « UNE VASTE FUMISTERIE » ?
Emmanuel Bailhache, victime d’un prêtre pédocriminel, qualifie le procès canonique de « vaste fumisterie »
L’opacité, les longs mois d’attente, la procédure lacunaire… Emmanuel Bailhache a vécu l’épreuve d’un procès canonique à « l’ancienne ». Il nous raconte ce « chemin de croix », que la mise en place - déjà reportée par 3 fois ! - d’un tribunal pénal de l’Église devra corriger (cf. Article du journal Le Parisien du 16/10/2022). « Je ne serai jamais réparé » : abusé sexuellement par un prêtre, un Nantais veut faire bouger l’Église : " Emmanuel Bailhache a mis plus de 25 ans avant de pouvoir parler de ce qu’il avait vécu pendant son adolescence. En 2024, le diocèse de Nantes va devoir trouver à nouveau 500.000 € pour abonder le fonds de réparations dédié aux victimes. " (Laurène Trillard, Le Figaro, 14/10/2023, vers l'article) Abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique. " C'était un Dieu, et j’étais sous son emprise ", deux victimes d'un même prêtre témoignent : " Deux ans après la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels commis dans l’Église et la mise en place de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, deux victimes nantaises d’un même prêtre ont obtenu réparation. Elles reviennent pour nous sur le calvaire qu’elles ont enduré pour faire reconnaître ce qu’elles ont subi. " (Sandrine Gadet, france.info, 5/10/2023, vers l'article) Abus sexuels et pédocriminalité dans l'Église : sept nouvelles victimes dans l'Oise : " Sept nouvelles victimes ont témoigné de faits d'abus sexuels ou de pouvoir dans l'Église de l'Oise depuis octobre 2022. 25 prêtres ont été mis en cause pour pédocriminalité. " (Adrien Deschepper, actu.fr, 3/11/2023, vers l'article) Pédocriminalité - L’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église espagnole révélée : " L’Espagne était l’un des derniers grands pays catholiques à ne pas avoir enquêté sur la pédocriminalité dans l’Église. Après quinze mois de travail, un rapport du Défenseur du peuple met en avant la dimension des crimes commis. " (Témoignage Chrétien, 9/11/2023, vers l'article) Pédocriminalité - Une tribune réclame l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs : " Une tribune, co-signée par une vingtaine d’artistes, de personnalités politiques ou d’intellectuels et publiée ce lundi 13 novembre 2023 dans « Le HuffPost », demande l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs. « La prescription garantit l’impunité des pédocriminels », estiment les signataires. " (Ouest-France, 13/11/2023, vers l'article) Violences sexuelles au sein de l’Église : " Ne laissez plus jamais l’Église résoudre cela elle-même ", demande le prêtre Rik Devillé ; " Il est nécessaire de mettre en place des points de contact indépendants et qui bénéficient d’une meilleure visibilité pour les victimes d’abus sexuels au sein de l’Église.
Le suivi des dossiers doit rester, quant à lui, strictement en dehors de l’Église, a indiqué vendredi le prêtre Rik Devillé lors de la première audition publique de la commission d’enquête parlementaire sur les abus sexuels dans l’Église.
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Rik Devillé, à l’origine du comité " Mensenrechten in de Kerk ", a demandé avec insistance aux membres de la commission d’enquête de la Chambre " de retirer les dossiers des mains des autorités actuelles de l’Église " et " de ne plus jamais les laisser résoudre ce problème elle-même ". " Si vous initiez quelque chose, faites-le sans l’intervention des évêques ", a-t-il poursuivi. " Prenez cela vous-mêmes en main. " (rtbf.be, 10/11/2023, vers l'article) Relativement à l'affaire Rupnik, le collectif italychurchtoo formule très clairement ses attentes (voir ci-dessous) après la levée, par le pape, de la prescription - qui avait permis à Rupnik d'être mis indûment hors de cause :
" Nous soulignons comment, à ce stade, nous attendons : (1) que la décision du pape [de lever la prescription], qui ouvre une lueur d'espoir pour les victimes, se transforme rapidement en réalité d'un procès canonique : un engagement non respecté constituerait un nouvel et énième abus ; (2) qu'en ce qui concerne l'instruction, le déroulement et la conclusion du procès soit communiqués aux victimes et au public, au nom d'une transparence réelle et effective qui permette la manifestation de la vérité ; (3) que le procès canonique de Rupnik, à l'instruction duquel le Pape s'est engagé, ne se transforme pas en procès des victimes : leur crédibilité de femmes adultes doit être respectée et protégée ; elles doivent pouvoir se prévaloir d'avocats de leur choix ; elles doivent être dûment informées des procédures et directement impliquées ; sinon, elles ne feront que revivre un nouvel abus ; (4) que le procès canonique de Rupnik soit mené rapidement et soit le prélude à d'autres procédures visant à mettre en lumière les responsabilités de ceux qui, dans la chaîne de commandement de la hiérarchie ecclésiastique, ont su, couvert et étouffé l'affaire ; (5) que dans la même dimension de transparence, les conclusions de la visite apostolique à la Communauté Loyola d'Ivanka Hosta soient rendues publiques sans délai.
Ce n'est que si ces conditions minimales sont remplies qu'il sera possible de penser que l'Église institutionnelle est vraiment au seuil d'une nouvelle façon plus concrète de traiter les abus, de rendre la vérité et la justice aux victimes et de poursuivre les responsables, sans faire usage ni de protection ni de dissimulation. " (italychurchtoo.org, 30/10/2023, vers l'article) Communiqué de presse rédigé le 30/10/2023 par la coordination ItalyChurchToo :
" Le Pape est fermement convaincu que s'il y a une chose que l'Eglise doit apprendre du Synode, c'est d'écouter avec attention et compassion ceux qui souffrent, en particulier ceux qui se sentent marginalisés par l'Eglise" (Bulletin du Bureau de presse du Vatican, 28/10/23). Le 19 septembre, cinq anciennes religieuses accusant Ivanka Hosta et Marko Rupnik d'abus ont adressé une lettre ouverte au pape, diffusée par notre site : un cri d'indignation et de désillusion face à la récente rencontre unilatérale du pape avec l'actuelle directrice du Centre Aletti, Maria Campatelli - mais pas avec celles qui le demandent depuis des années - et au communiqué subséquent du vicariat de Rome concernant la visite canonique au Centre Aletti lui-même, qui s'est terminée par un diagnostic de bonne santé de la communauté et l'expression de doutes sur la procédure qui a conduit à l'excommunication, ensuite mystérieusement retirée, de Marko Rupnik en 2020. La lettre au pape des cinq anciennes moniales, qui se sont exposées en signant de leurs noms et prénoms, a fait le tour du monde et est arrivée au Vatican. La Commission pontificale Tutela Minorum, intégrée à la section disciplinaire du Dicastère pour la doctrine de la foi, a levé ses antennes. Le pape est informé. Le 8 octobre, la même Commission prend contact avec les victimes et leur propose une rencontre, qui n'a pas pour but de remettre en cause les décisions prises à l'égard de Rupnik (qui, rappelons-le, n'a pas fait l'objet d'un second procès canonique parce que les faits examinés et la procédure de jugement sont restés inchangés). Le 26 octobre, le diocèse de Capodistria, en Slovénie, a officiellement annoncé l'incardination de Marko Rupnik au sein de son clergé, insistant sur le fait que l'ancien jésuite était innocent, puisqu'il n'avait été condamné pour aucun crime. Le 28 octobre, le Bureau de presse du Vatican a annoncé que le Pape, après avoir entendu la Commission pontificale pour la protection des mineurs concernant " les problèmes dans la gestion du cas du Père (sic) Marko Rupnik et le manque de proximité avec les victimes (sic), a demandé au Dicastère pour la doctrine de la foi d'examiner l'affaire et a décidé de renoncer à la prescription pour permettre la tenue d'un procès ". Une décision inattendue, qui semble (le conditionnel est de rigueur) renverser à 180 degrés la politique vaticane de protection de l'ancien jésuite dont on a été témoin jusqu'à présent. Italychurchtoo salue la décision du pape : la renonciation à la prescription est certainement la condition sine qua non pour clarifier les responsabilités de Rupnik et rendre justice aux victimes. Mais les mots ne suffisent pas. Si nous approuvons le changement de posture sur la question, cela nous attriste et nous semble paradoxal que " l'écoute attentive et compatissante de ceux qui souffrent, en particulier de ceux qui sont marginalisés par l'Église soit une chose à "apprendre du Synode" ; cela nous attriste et il nous semble paradoxal que le pape, parce qu'il a été pressé par la succession d'événements controversés, ne réalise que maintenant le « manque de proximité avec les victimes ».
Nous soulignons comment, à ce stade, nous attendons : (1) que la décision du pape, qui ouvre une lueur d'espoir pour les victimes, se transforme rapidement en réalité d'un procès canonique : un engagement non respecté constituerait un nouvel et énième abus ; (2) qu'en ce qui concerne l'instruction, le déroulement et la conclusion du procès soit communiqués aux victimes et au public, au nom d'une transparence réelle et effective qui permette la manifestation de la vérité ; (3) que le procès canonique de Rupnik, à l'instruction duquel le Pape s'est engagé, ne se transforme pas en procès des victimes : leur crédibilité de femmes adultes doit être respectée et protégée ; elles doivent pouvoir se prévaloir d'avocats de leur choix ; elles doivent être dûment informées des procédures et directement impliquées ; sinon, elles ne feront que revivre un nouvel abus ; (4) que le procès canonique de Rupnik soit mené rapidement et soit le prélude à d'autres procédures visant à mettre en lumière les responsabilités de ceux qui, dans la chaîne de commandement de la hiérarchie ecclésiastique, ont su, couvert et étouffé l'affaire ; (5) que dans la même dimension de transparence, les conclusions de la visite apostolique à la Communauté Loyola d'Ivanka Hosta soient rendues publiques sans délai. Ce n'est que si ces conditions minimales sont remplies qu'il sera possible de penser que l'Église institutionnelle est vraiment au seuil d'une nouvelle façon plus concrète de traiter les abus, de rendre la vérité et la justice aux victimes et de poursuivre les responsables, sans faire usage ni de protection ni de dissimulation. " (italychurchtoo.org, 30/10/2023, vers l'article) Deux ans d’abus sexuels depuis le rapport de la Ciase : Des conflits de compréhension
" Au regard de tous ces éléments, je ne peux que conclure que les abus sexuels cléricaux n’ont pas fini de travailler le catholicisme, parce que des cas sont encore à juger, que d’autres vont être révélés et que de nouveaux auront lieu — un a été médiatisé alors que j’écrivais ces propos, je l’ai intégré à mes calculs. La « crise des abus » n’a donc pas encore produit tous ses effets au sein du catholicisme où elle alimente des conflits de compréhension de ce que devrait être et faire l’Église, jusque dans les milieux ayant la vision la plus institutionnelle et refusant le scandale. " (Aleteia, 28/10/2023, vers l'article) Espagne : Un rapport inédit pointe les violences sexuelles commises au sein de l’Église catholique.
Les faits : Un rapport sur les violences sexuelles commises sur des mineurs au sein de l’Église catholique en Espagne a été présenté vendredi 27 octobre. Il critique sévèrement l’attitude de l’Église catholique et évoque des centaines de milliers de victimes. (Alice d'Oléon, La Croix, 27/10/2023, vers l'article) Violences sexuelles au sein de l'Eglise [en Belgique]: quatre experts viendront assister les travaux de la commission d'enquête parlementaire
La commission d'enquête parlementaire sur les violences sexuelles commises au sein de l'Église sera assistée de quatre experts, a indiqué vendredi la présidente de la commission - Sophie De Wit (N-VA). Une première audition pourrait se tenir le 10 novembre. (belga, lalibre.be, 3/11/2023, vers l'article) Rapport synodal : Femmes, couples homosexuels… « L’Assemblée synodale se paie-t-elle de mots ? » ?: " En seconde lecture, on cherche vainement les pistes d’une réelle volonté de changement, et le doute s’installe. Ne serait-ce pas, encore une fois, un saupoudrage qui cherche à dissimuler le refus d’une remise en cause du système clérical " (Bureau du Comité de la Jupe, La Croix, 2/11/2023, vers l'article) Affaire Rupnik : le pape cède à la pression : "En l’espace de trois jours, l’affaire Rupnik, qui paraissait s’enfoncer dans le néant, a connu un spectaculaire retournement de situation, comme si la formidable opération de protection dont bénéficiait, contre toute raison, le mosaïste jésuite Marko Rupnik, avait fait un tête-à-queue.
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Si ce n’est pas la fin de l’histoire, on peut maintenant l’espérer, c’est au moins la fin d’un incroyable numéro d’illusionniste qui tendait à faire croire, contre toute évidence, qu’il n’y avait rien, là où se trouvait en vérité le scandale, peut-être le plus grave de ceux dont l’Eglise catholique s’est fait une spécialité. Nous avons de bonnes raisons de penser que l’affaire Rupnik va pouvoir enfin devenir ce qu’elle est. Mais il faut s’attendre à bien des difficultés, tant les protections ont constitué un maillage serré et ont impliqué le sommet du Vatican. " (Régine et Guy Ringwald, golias-editions.fr, 31/10/2023, vers l'article) Rebondissement dans l’affaire Rupnik – Le protégé du pape : « Les faits et les communiqués de presse qui se sont succédé ces derniers jours – l’audience privée accordée par le pape à Maria Campatelli et le rapport final de la visite canonique effectuée à la communauté du Centre Aletti – nous laissent sans voix, sans voix pour crier notre perplexité, notre scandale… Dans ces deux événements, nous constatons que l’Église ne se soucie pas des victimes et de ceux qui demandent justice ; et que la tolérance zéro à l’égard des abus dans l’Église n’était qu’une campagne publicitaire… Elles ont (les victimes) exposé leur douleur parce que la manipulation et les abus avaient porté à jamais atteinte à leur dignité. Tout ce qu’elles ont reçu et continuent de recevoir, c’est le silence. Surtout les victimes des abus de pouvoir d’Ivanka Hosta… » Ce rapport « ridiculise la douleur des victimes, mais aussi de toute l’Église, mortellement blessée. Cet entretien accordé par le pape à Campatelli, dans une atmosphère si familière, a été jeté au visage des victimes (celles-ci et toutes les victimes d’abus) ; une rencontre que le pape leur a refusée. Il n’a même jamais répondu aux quatre lettres de religieuses et anciennes religieuses de la Communauté de Loyola qu’elles lui ont fait remettre en juillet 2021 ».Les médias se font l’écho de cette réaction : « Les victimes de Rupnik s’opposent à sa réhabilitation », « Une gifle aux victimes de Rupnik », « Rupnik innocenté, victimes censurées et ridiculisées ». Le site italien (traditionaliste et très opposé au pape François) Nuovo Bussola Quotidiana parle clair : « La seule certitude (de l’Église) est l’humiliation continue de ces femmes, et le désintérêt total à leur égard, alors que tout le monde s’enivre de la rhétorique de la synodalité et des ministères des femmes. » La « re-victimisation des victimes » est la réaction connue et éprouvée pour gérer les abus dans l’Église. Plusieurs médias rapprochent ce qui se passe en ce moment et l’affaire Barros/Karadima au Chili. Les victimes étaient des calomniateurs (avant d’être reçus à Rome), le cardinal O’Malley avait lui aussi exprimé que ce genre de propos dissuaderait les victimes de se faire connaître. Il dénonçait « un abandon de ceux qui ont eu à souffrir des atteintes criminelles, répréhensibles, de leur dignité humaine, qui relègue les victimes dans le discrédit ». De nouveau, nous en sommes là, rien n’a changé.
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L’affaire Rupnik, telle qu’elle évolue, évoque des rapprochements avec les plus graves affaires d’abus. Certains citent Maciel, couvert si longtemps par Jean-Paul II. Des similitudes sont observées : abus sexuels en série, prestige personnel, capacité à se constituer une fortune. L’affaire Zanchetta mériterait aussi une mention, car elle implique personnellement le pape. On rappelle aussi l’affaire Barros, au Chili, plusieurs fois citée. Là aussi le silence avait été imposé, pendant plus de deux ans. Les laïcs qui dénonçaient Barros étaient des gauchistes bornés, les victimes des calomniateurs, avant d’être invités au balcon de Saint-Pierre [14]. Entre-temps, il avait fallu un scandale public qui avait gagné la presse internationale. Jusqu’ici les victimes de Rupnik n’avaient pas encore ce puissant levier, mais le silence est en voie d’être imposé par le rapport inique du diocèse de Rome. Plusieurs affaires se percutent, Ending Clergy Abuse est un organisme indépendant, ses membres sont déterminés. S’ils poursuivent leur action, et il y a tout lieu de le croire, la donne pourrait changer. On n’ose pas imaginer les suites que cette affaire pourrait connaître. " (Régine et Guy Ringwald, nsae, 31/10/2023, vers l'article) Le Pape permet la tenue d’un procès visant le père Rupnik, accusé d’abus : " Averti par la Commission pontificale pour la protection des mineurs de « graves problèmes dans le traitement de l'affaire du père Marko Rupnik », le Pape François soucieux « d’écouter avec attention et compassion ceux qui souffrent » a demandé au dicastère pour la Doctrine de la foi de s’en saisir, et levé le délai de prescription pour permettre la tenue d’un procès.
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En novembre 2022, des blogs italiens rapportaient que le prêtre slovène était accusé d'avoir abusé spirituellement et sexuellement de 20 femmes, dont sept religieuses entre 1980 et 2000." (vaticannews.va, 27/10/2023, vers l'article)
Le pape a décidé de « renoncer à la prescription » des faits pour permettre la tenue du procès canonique contre Marko Rupnik | © Vatican Media : " Le pape François « a demandé au dicastère pour la Doctrine de la foi d’examiner » le cas du Père Marko Rupnik, célèbre mosaïste accusé de graves abus, annonce le Bureau de presse du Saint-Siège le 27 octobre 2023. Le pontife a pris sa décision après que la Commission pontificale pour la protection des mineurs lui a signalé de « graves problèmes dans le traitement de l’affaire du Père Rupnik et le manque de proximité avec les victimes ». " (I.MEDIA, 27/10/2023, vers l'article) Nouveau scandale pour l'Église autour du jésuite slovène Marko Rupnik : " C’est un nouveau scandale qui embarrasse l’Église catholique et remonte jusqu’au Vatican. Un prêtre jésuite slovène, Marko Rupnik, théologien et artiste mosaïste est accusé de nombreuses agressions sexuelles. Son influence est grande à Rome, aussi bien dans l’ordre jésuite qu’au Vatican. " (Eric Sénanque, rfi.fr, 30/12/2022, vers l'article) Le pape définit « la grande et durable réforme » de l’Église : " Devant les participants du Synode réunis dans la basilique Saint-Pierre de Rome, le pontife argentin a demandé de ne pas compter sur des "stratégies" ou des "calculs humains" pour réformer l'Eglise mais de revenir au coeur du message chrétien. " (famillechrétienne.fr, 30/10/2023, vers l'article) Agnès Desmazières, historienne : " « Le silence de Vatican II sur les violences sexuelles questionne la capacité de réforme de l’Eglise ». La théologienne s’est plongée dans les archives de Vatican II et dresse un constat accablant dans une tribune au « Monde » : l’Eglise avait conscience de la gravité des agressions sexuelles, mais n’a pas su se réformer. Les raisons invoquées alors résonnent avec la situation actuelle. " (Agnès Desmazières, Le Monde, 25/10/2023, vers l'article) Pédocriminalité au sein de l’Eglise en Espagne : " 440.000 victimes, un rapport met fin au silence - Ce vendredi [30/10/2023], et pour la première fois, un rapport indépendant sur la pédocriminalité au sein de l’Eglise catholique est rendu public, en Espagne. C’est le premier pas vers la sortie du silence. En France, en Allemagne, en Irlande ou encore aux Etats-Unis, des enquêtes similaires ont déjà été menées. Mais pas en Espagne. Le pays à forte tradition catholique, semblait jusqu’à présent regarder ailleurs. Il aura fallu le travail du journal El pais dès 2018, pour jeter les premiers (énormes) pavés dans la mare. Aucune enquête ni au sein de l’Eglise, ni des institutions publiques. Circulez, il n’y a rien à voir. " : (J. Bouquet - Agences, rtbf.fr, 27/10/2023, vers l'article) Certains pensent, nombreux, que tout cela est irréformable. " « Enfin, disent-ils, nous sommes tous pécheurs ! » Certes, mais pas tous, heureusement, criminels et escrocs. Il ne s’agit pas de chasser les pécheurs mais d’empêcher les autres. Nul ne sait ce que le synode en cours déterminera. Mais il est fort probable que rien ne se décidera avant quelques temps encore. " (Benoist de Sinety, Aleteia, 29/10/2023, vers l'article) À nier l’importance du désir, l’Église s’interdit de penser la sexualité : " Le rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) a été un séisme qui a largement débordé le cadre de l’Église catholique. En tant que protestant, je m’associe à la honte d’appartenir à l’Église universelle si peu capable de vivre ce dont elle témoigne. " (Antoine Nouis, La Croix, 9/12/2021, vers l'article) En Espagne, un rapport estime à plus de 400 000 les victimes d’agressions sexuelles au sein des institutions de l’Eglise : " Une commission d’enquête mandatée par le Parlement espagnol a évalué à 220 000 le nombre de victimes d’actes pédocriminels directement commis par des membres du clergé. Une évaluation semblable à celle révélée en France par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise. " (Sandrine Morel, Le Monde, 28/10/2023, vers l'article) Qu'est-ce que l'emprise spirituelle ? : " Instrumentalisant la relation à Dieu, s'appuyant sur une lecture délirante de la Bible, faisant fi des règles élémentaires de l'accompagnement spirituel et de la vie en communauté, des prêtres, des religieux et religieuses ont brisé des vies en multipliant les abus d'autorité, de conscience, spirituel. Le tout, parfois, sur fond de dérives sectaires. Cette emprise a pu aussi conduire à des violences sexuelles. Nous avons choisi d'explorer les rouages de cette redoutable mécanique. Pour comprendre et prévenir. " (Alban de Montigny, Le Pèlerin, 18/10/2023, vers l'article) Pédocriminalité dans l'Eglise : plus de 200 000 mineurs pourraient avoir été victimes d'agression sexuelle en Espagne, selon un rapport :" Après le rapport Sauvé en France, c'est au tour de l'Espagne de s'attaquer au tabou de la pédocriminalité au sein de l'Eglise. Plus de 200 000 mineurs pourraient avoir été victimes d'agression sexuelle de la part de religieux dans le pays, selon un rapport publié vendredi 27 octobre par une commission d'enquête indépendante sur la pédocriminalité dans l'Eglise catholique. " (franceinfo.fr, 27/10/2023, vers l'article) Affaire Rupnik : « Des ecclésiastiques de haut rang proches de François ont fortement suggéré que François avait pratiquement tout à voir avec la gestion de cette affaire » (Christopher Altieri)
Interrogé également sur les raisons pour lesquelles il [le pape] n’avait pas fait lever la prescription dans le cas de Marko Rupnik, il a affirmé qu’il était « toujours » juste de renoncer à la prescription dans les cas impliquant des mineurs et des « adultes vulnérables », mais qu’il était important de maintenir les garanties juridiques traditionnelles dans les cas impliquant d’autres adultes, comme cela a été le cas concernant le mosaïste. (Raphaël Zbinden, Le pape François protège-t-il Marko Rupnik ? - Portail catholique suisse, 11/10/2023, vers l'article) "Un porte-parole du diocèse de Plymouth a déclaré que " conformément à la position adoptée par d'autres diocèses, il a été décidé qu'il serait totalement inapproprié de continuer à endosser, à afficher ou à utiliser des copies de l'œuvre d'art de Fr Marko Rupnik de quelque façon que ce soit. '' (Michael Haynes, lifesitenews.com, 10/10/2023, vers l'article) Témoignage: "Ma vie a été fracassée par ce séjour aux Béatitudes" : le récit glaçant d'une ancienne membre de cette communauté catholique (Christophe Neidhardt, franceinfo.fr, 25/10/2023, vers l'article) " Un jour, une étudiante voilée me demanda si – selon moi – il existait une possible affinité entre islam et violence. Je lui répondis par l’affirmative, comparant cela à la possible affinité entre catholicisme et abus sexuel. Il s’agit, dans les deux cas, de dérives greffées sur des failles parasitant la religion. Pour en guérir, le catholicisme doit approfondir sa dimension synodale, en donnant voix au chapitre à tous les états de vie. " (Le regard du prêtre, chronique d'Eric de Beukelaer, 22/10/2023, vers l'article) Ces dernières années, les multiples révélations sur les abus sexuels de M.-D. Philippe ainsi que de son frère utérin le père Thomas Philippe ont brisé toutes les attaches qui liaient Pascal Rougé à l'aura et au charisme de ce philosophe thomiste. Pire. La plupart des frères de Saint-Jean, tout au moins les plus caciques de cette communauté qui sont entrés en même temps que Pascal Rougé au début des années 80 furent, à leur tour, des prédateurs sexuels. Ces profanateurs ne se sont rien interdits. Ils reproduisirent à l'identique les mêmes mécanismes de domination et de sujétion que leur fondateur pour imposer leurs violences sexuelles à des proies sélectionnées.
Le récit de Pascal Rougé retrace l'histoire de cette imposture : "J'ai été dans une... secte, une secte catholique. Du moins, j'ai séjourné dans une Congrégation religieuse avec des dérives sectaires fortement majorées. Entré dans la communauté Saint-Jean en 1981 à vingt ans alors que je n'étais pas croyant, j'ai été sous l'emprise du fondateur, le père Marie-Dominique Philippe (1912-2006)." (Pascal Rougé interviewé par Pascal Hubert, youtube.com, 19/10/2023, vers l'interview) EGLISE : La Conférence des évêques suisses (CES), La Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) et la Conférence des Unions des Ordres et des autres Communautés de Vie Consacrée en Suisse (KOVOS) ont confié à l'Université de Zurich le mandat d'étudier l'histoire des abus sexuels dans le contexte de l'Eglise Catholique Romaine depuis le milieu du XXème siècle. (Vanessa Bignasca - Lucas Federer - Magda Kaspar et Lorraine Odier, « Rapport sur le projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Église catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20ème siècle », 12/9/2023, vers l'article) Le Synode doit donner la priorité à la lutte contre les abus : « La réalité des abus sexuels dans notre Église doit être au cœur de l’agenda du Synode. » Dans une lettre sans concession remise le 9 octobre 2023 aux participants du Synode sur l’avenir de l’Église, la Commission pontificale pour la protection des mineurs critique les failles de l’Église dans la lutte contre les abus. Elle appelle à écouter des victimes durant ce mois de Synode qui bat son plein à Rome.
« Chaque jour semble apporter de nouvelles preuves d’abus, ainsi que de dissimulation et de gestion inappropriée de la part des responsables de l’Église dans le monde entier », s’attristent les 21 membres de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, dans une lettre de cinq pages adressée à l’assemblée synodale. (i.media, cath.ch, 10/10/2023, vers l'article) « Mon abuseur me faisait croire qu’il retirait le diable de mon corps » : " Marie (prénom fictif) a subi pendant cinq ans des abus sexuels de la part de son oncle prêtre, dans les années 1960 dans le canton de Fribourg. Aujourd’hui toujours croyante bien que sortie de l’Eglise, elle met en cause la vision de la sexualité dans l’enseignement catholique.
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Aujourd’hui, Marie est sortie de l’Église. «Principalement à cause de ce que j’ai vécu», admet-elle. « Mais je me suis aussi retrouvée de plus en plus en décalage avec le discours de l’Église. » Elle en veut surtout à une institution qui a laissé cet oncle abuser de son pouvoir. « Pour une grande partie de ma famille, c’était pratiquement Dieu en personne. Il avait une autorité absolue et personne ne pouvait le confronter. Mais c’était aussi la société de l’époque qui le voulait. Lui, le concevait en tout cas comme ça. Il disait qu’il était la main droite de Dieu et que ce qu’il faisait, c’était pour me sauver. » " (Raphaël Zbinden, cath.ch, 8/9/2023, vers l'article) « Je ne serai jamais réparé » : abusé sexuellement par un prêtre, un Nantais veut faire bouger l’Église : " Emmanuel Bailhache a mis plus de 25 ans avant de pouvoir parler de ce qu’il avait vécu pendant son adolescence. En 2024, le diocèse de Nantes va devoir trouver à nouveau 500.000€ pour abonder le fonds de réparations dédié aux victimes. "
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« L’Église porte toute sa part », assure auprès du Figaro Mgr Percerou. « Ce qui est douloureux pour les victimes, c’est le facteur temps. Prenons l'exemple de M.Bailhache. Avant que je sois nommé, il avait rencontré l'administrateur diocésain qui avait immédiatement fait un signalement au procureur de la République », relate l’homme d’Église. « Puis, j’ai fait un signalement du côté de la Congrégation pour la doctrine de la foi, chargée de traiter les affaires, le 13 octobre 2020. Mais nous, nous ne pouvons pas instruire une affaire tant que la procédure civile n’est pas arrivée à terme », se défend l’évêque. Ceci depuis l’ère Benoit XVI qui a « exigé que la justice civile passe avant la justice de l'Église ». Auparavant, lorsqu’une victime se présentait, « l’évêque faisait son enquête. Puis on en arrivait à des dossiers classés et mis dans un placard. Et des prêtres déplacés. On traitait les choses entre nous ». (Laurène Trillard, Le Figaro, 14/10/2023, vers l'article) Abus dans l’Église en Belgique : “Ceux qui étaient censés être des témoins de Dieu l’ont complètement trahi”, estime Tommy Scholtes : " Au micro de la chaîne d’informations LN24, ce lundi 02 octobre 2023, Tommy Scholtes, le porte-parole francophone de la conférence des évêques de Belgique, s’est dit solidaire des victimes d’abus sexuels au sein de l’Église. " (interview de Tommy Scholtes - porte-parole francophone de la conférence des évêques de Belgique, lavenir.be, 2/10/2023, vers l'interview) « Sex Education » chez les cathos : quand les choses ne se passent pas comme « le pape a dit » : " 2/3. La sexualité est aujourd’hui un sujet commun. Or pour certains couples catholiques formés à la théologie du corps, le décalage entre l’idéal et la réalité est parfois douloureux. Une compréhension mal ajustée de la morale catholique sur la sexualité conduit même certains à des troubles sexuels. " (Youna Rivallain, La Vie, 29/9/2023, vers l'article) CIASE, deux ans après : l’Eglise catholique peut-elle être sauvée ? : " On espérait beaucoup du séisme provoqué par la publication du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE), le 5 octobre 2021, il y a maintenant presque deux ans.
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Les abus sexuels sont aujourd’hui sur le devant de la scène : mais en arrière-plan, se tisse un réseau extrêmement dense de complicités induites par la culture du cléricalisme, justement dénoncée par le Pape François. Ce système génère abus de pouvoir, abus spirituel, psychologique, de conscience, dont les principales victimes sont, les plus faibles, prêtres ou laïcs, ceux qui ne peuvent pas se défendre ou qui n’ont pas « les bons réseaux » : bonnes familles de notables ou de la haute bourgeoisie, cercles de fondations diverses, têtes de réseaux triés sur le volet, réseaux de relations internes aux communautés telles l’Emmanuel ou le Chemin Neuf, relations avec les gros donateurs etc. " (Florian Marek, Wolnosc - La parole libre, 3/9/2023, vers l'article) L'évêque Bonny réagit au documentaire 'Godvergeten' : "L'Eglise aurait dû voir les violences sexuelles en son sein" : " "L'Église n'a pas voulu ou n'a pas pu le voir, mais elle aurait dû le voir", a reconnu mardi soir dans l’émission "De afspraak" (VRT) l'évêque d'Anvers Johan Bonny (photo) à propos des abus sexuels qui ont eu lieu en son sein pendant des années. Ces violences étaient une "tache aveugle coupable", a-t-il regretté, interrogé à l'issue de la diffusion de la dernière séquence du documentaire 'Godvergeten' de la chaîne Canvas. Il dénonce un manque d’autorité de la part de l’ancien cardinal Godfried Danneels dans ce dossier et l’absence de réaction du Vatican alors que les cardinaux belges demandent depuis des années que Mgr Roger Vangheluwe soit laïcisé, en raison des abus qu’il a avoués. " (Anne François, vrt, 27/9/2023, vers l'article) La Parole et l’esprit : pour une transformation du système catholique : " Comment repenser nos représentations de l’autorité et engager un débat qui implique l’ensemble des chrétiens ? Est-il possible d’incarner une nouvelle espérance dans la diversité de la communion ecclésiale ? Porté par la volonté de sortir d’un cadre étroit qui arrive en fin de vie, Jean-Pol Gallez, théologien laïc belge, s’appuie sur une tradition en mouvement qui reconnaît l’égalité foncière de tous et exclut toute sacralisation. " (Jean-Pol Gallez, Golias, 29/9/2023, vers l'article) CORREF MEDIAS : " Introduction de sr Véronique Margron, op, présidente de la CORREF (Conférence des religieux et religieuses de France), suivi de l'intervention de Edouard Durand (à 15mmn), magistrat français spécialisé sur la protection de l'enfance, les violences conjugales et les violences faites aux enfants. Il est président de la CIIVISE (commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles). " (Edouard Durand, 17/4/2023, vers l'intervention d'Edouard Durand) A l’âge de 15 ans, Marie-Jo a été victime d’abus sexuel. Pendant plus de 50 ans, elle n’a rien dit et quand elle est sortie du silence, on ne l’a pas crue. Elle fait partie des 1002 victimes recensées dans une étude zurichoise. “La pointe de l’iceberg” comme elle le dit. Aujourd’hui, Marie-Jo s’occupe d’autres victimes avec l’association qu’elle a contribué à fonder: http://groupe-sapec.ch. (Marie-Jo, ABUS EN EGLISE, 18/9/2023, vers l'émission) TÉMOIGNAGE. " Les paroissiens doivent savoir : leur curé a été condamné pour agressions sexuelles sur mineur. Sa victime, Mickaël, parle et dénonce. " (Cécile Frechinos, francetvinfo.fr, 18/9/2023, vers l'article) « Et l'Église ne fait rien ! », se fâche l'ancienne élue neuchâteloise Sylvie Perrinjaquet : " Désormais engagée auprès des victimes d’abus sexuels dans l’Église catholique, l’ancienne conseillère d’État neuchâteloise Sylvie Perrinjaquet s'est entretenue avec « Arcinfo ». Réaction cash au rapport accablant paru mardi. " (Léo Michou, blick.ch, 16/9/2023, vers l'article) Abus sexuels dans l'Eglise: «Le réveil est douloureux en Suisse» : " Des historiens mandatés par l'Eglise catholique ont dévoilé un rapport inédit en Suisse qui dénonce les abus sexuels au sein de l'institution. Quel sera l'impact d'une telle étude? Un professeur de théologie dresse des pistes pour la suite.
Ce mardi, l'Université de Zurich a publié un rapport qui retrace l’histoire des abus sexuels dans l’Église catholique en Suisse depuis les années 1950 jusqu'à 2022. L'enquête a été mandatée par trois organes catholiques et a été réalisée par une équipe d'historiens indépendants. " (Alyssa Garcia, 13/9/2023, vers l'article) Des Thaïlandais dénoncent des abus sexuels commis par des missionnaires français : " D’anciens élèves de pensionnats en Thaïlande accusent plusieurs prêtres français des Missions étrangères de Paris de les avoir agressés sexuellement. D’autres affaires visent l’institution en France. " (Laetitia Cherel, radiofrance.fr, 15/9/2023, vers l'article) Abus sexuels au sein de l’Église : les Missions étrangères de Paris dans la tourmente : " Déjà visée par de nombreuses accusations d’abus sexuels, l’Église catholique fait désormais face à un nouveau scandale concernant les Missions étrangères de Paris (MEP). Alors que plusieurs de ses membres font l’objet d’enquêtes judiciaires en France, les journalistes de France 24 Karina Chabour et Julie Dungelhoeff ont enquêté sur les activités en France et à l’étranger de cette société de prêtres missionnaires, présente dans de nombreux pays d’Asie. " (Julie Dungelhoeff, france24.com, 15/9/2023, vers l'article) Ces 6 évêques auraient dissimulé des abus sexuels : " Plus de 1000 cas d'abus et un silence systématique: l'Université de Zurich condamne l'Eglise catholique – et accable de nombreux dignitaires. Plusieurs cadres auraient participé à détruire des preuves d'abus sexuels. Blick analyse. " (Raphaël Rauch, blick.ch, 12/9/2023, vers l'article) Abusé sexuellement par des moines, un homme raconte sa descente aux enfers : " Mario Delfino a été abusé sexuellement lors d'un passage dans un foyer tenu par des moines, à Lucerne. Aujourd'hui, il témoigne dans le cadre d'une vaste étude zurichoise sur les dérives de l'Église catholique. Récit d'une descente aux enfers d'un gamin de 12 ans. " (Daniel Jung, blick.ch, 12/9/2023, vers l'article) L'ex-vicaire de Lausanne accuse six évêques suisses de dissimulation et d'abus : " Un membre de l'Eglise catholique porte de graves accusations contre six évêques et plusieurs prêtres en Suisse: il s'agit de faits d'abus sexuels et de dissimulation de ces délits. Quatre plaintes ont été déposées auprès du parquet. " (Raphaël Rauch, blick.ch, 10/9/2023, vers l'article) Violences sexuelles dans l’Église : Hervé Gosselin, l’évêque qui prêche le silence : " L’évêque d’Angoulême a fermé les yeux pendant des années sur des agressions sexuelles au sein d’une communauté qu’il dirigeait en Bretagne, selon les témoignages et documents rassemblés par Mediapart. Ces éléments montrent aussi que le religieux continue d’exercer des pressions sur les victimes et les lanceuses d’alerte. Hervé Gosselin dément et affirme que « travailler a` l’apaisement des victimes » est sa « priorité ». " (Sarah Brethes et Antton Rouget, Mediapart, 23/6/2023, vers l'article) Dans l'ENFER des Monastères : L'emprise totale " Des témoignages glaçants mais, malheureusement, bien réels. Vous pouvez voir le replay de deux témoignages de sœurs qui sont parvenues à sortir de l’univers carcéral et de l’emprise totale dans lesquels, avec la caution de l’Eglise Catholique et Romaine, elles vivaient. Partagez largement ces témoignages, essayez de les faire visionner aux milliers de sœurs en France et ailleurs qui sont « en prison » et « sous emprise » au nom d’un « dieu » qui leur refuserait le droit d’être adulte : avoir une affectivité et une sexualité, et ne plus être sous dépendance totale à tous points de vue, se nier pour « sauver des âmes » ! Si le rapport Sauvé a mis en exergue les milliers (millions mondialement) de mineurs victimes d’abus sexuels, encore aujourd’hui puisque le système continue, les abus spirituels et psychiques sont légions et continuent partout dans des « monastères » ou des sœurs « si heureuses !! » vous accueillent au magasin du monastère. Ecoutez, vous comprendrez que derrière les sourires, vous cautionnez aussi des drames…" (lenversdudecor.org, 6/9/2023, vers l'article) L’Abbaye d’Hauterive recherche des victimes d’abus d’un ancien moine : " L’Abbaye cistercienne d’Hauterive, dans le canton de Fribourg, a communiqué, le 4 septembre 2023, qu’un membre de sa communauté avait commis des abus sexuels sur des femmes majeures, des années 1970 à 1990. L’Abbé Marc de Pothuau a lancé un appel afin de retrouver toutes les victimes potentielles. " (cath.ch, Raphaël Zbinden, 4/9/2023, vers l'article) SOBRE LIBROS Y CULTURA : " Caminemos Valentina commence à faire ses premiers pas sur grand écran et à travers ses lecteurs, dans le nouveau livre édité par Palabrava. Hier soir [5/9/2023], nous avons assisté à l’avant-première du film Caminemos Valentina réalisé par Alberto Lechis qui a une grande distribution de figures exceptionnelles et un bon travail de production. Avant la projection, le réalisateur, ses producteurs, acteurs et actrices se sont adressés au public pour raconter leur expérience de travail et, bien sûr, les remercier. " (Caminemos Valentina, Alberto Lechis, 6/9/2023, vers le mot des acteurs et des auteurs avant la projection du film) Traitement des abus: Mgr Gmür veut faire la lumière : " Après la révélation par le journal alémanique Beobachter d’erreurs de procédures commises dans le traitement d’un cas d’abus sexuels sur mineure, l’évêque de Bâle réitère sa volonté de faire la lumière sur les manquements survenus. " (Maurice Page, cath.ch, 28/8/2023, vers l'article) RELIGIONS DU MONDE - Emprise spirituelle: mécanismes et conséquences (volet 1) : Emprise et abus spirituel : de quoi parle-t-on ? quels sont les mécanismes de l’emprise, de cette prise de pouvoir sur l’autre, dans des sectes mais aussi dans les religions ? Comment opèrent-ils en particulier au sein de l’Église catholique, qui peuvent mener aux abus et agressions sexuels ? Premier épisode avec des témoignages croisés de celles et ceux qui tentent de sortir les victimes de cette toile d’araignée. (rfi, 30/4/2023, vers le podcast1) RELIGIONS DU MONDE - Emprise spirituelle et abus sexuels: comment en sortir? (volet 2) : Après avoir décrit dans le premier volet, diffusé le 30/04/2023, les mécanismes de l’emprise spirituelle et les conséquences sur les personnes victimes, nous examinons dans ce second épisode les moyens de sortir de ces phénomènes d’emprise spirituelle, notamment au sein de l’Église catholique, pour parvenir à se reconstruire : mettre des mots sur ce qu’on a subi, replonger au plus profond de son être, établir les faits et être en mesure de les dénoncer auprès des autorités religieuses mais aussi devant la justice, et surtout être cru. (rfi, 4/5/2023, vers le podcast2) Le double visage des fondateurs de l'Arche : Plusieurs témoignages et une enquête indépendante ont mis au jour les nombreuses violences sexuelles commises en son sein. (Simon Gourru - journaliste de l’édition de l’Oise du Parisien, Code Source, mars 2023, vers le podcast) Emmanuel, abusé par un prêtre pendant 7 ans : « L’Eglise ne veut toujours pas faire le ménage » (interview d'Emmanuel Bailhache par Ambre Rosala, Code-source Le Parisien, décembre 2022, vers l'interview) « Paroles de lecteurs » - Devant les errements de l’Eglise catholique, indignons-nous ! »
« Si de tels agissements sont possibles, c’est en raison de l’emprise que le religieux[...] a pu exercer sur l’esprit de ses fidèles, écrit Jacques Périé au sujet des récents scandales qui ont éclaboussé l’institution. [...] La tradition catholique s’est suffisamment trompée pour que les esprits du 21e siècle n’aient pas de scrupule à la remettre en cause ! » (Billet de Blog, Le Monde, 4/7/2023, vers l'article) Il était une fois... "Grâce à Dieu" : de François Ozon
Retour, avec ses protagonistes, sur la genèse de "Grâce à Dieu" de François Ozon, chronique puissante et sensible d’un scandale réel de pédophilie dans l’Église, dont l’écho fut retentissant.
Il voulait " filmer un homme qui pleure ". " Un peu par hasard ", François Ozon tombe alors sur les témoignages de membres de La Parole libérée, une association lyonnaise regroupant d’anciens scouts victimes du prêtre pédocriminel Bernard Preynat de 1970 à 1991. Le prolifique réalisateur, qui s’est frotté à tous les styles, rencontre plusieurs hommes auxquels il envisage d’abord de consacrer un documentaire. Parmi eux se trouvent Alexandre Hezez, le premier à avoir porté plainte en 2015, après des mois d’échanges infructueux avec le cardinal Barbarin pour obtenir la destitution de son agresseur, toujours en activité à l’époque, et François Devaux, le cofondateur de l’association, qui a mené l’offensive médiatique. Face à leurs réticences à s’exposer à nouveau, le cinéaste s’oriente vers la fiction. Au plus près de la réalité, son scénario embrasse le combat collectif de La Parole libérée pour faire reconnaître la responsabilité de l’Église dans ce scandale, tout en capturant les répercussions intimes du traumatisme sur ces trois hommes – incarnés par Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud – et leur entourage.
Utilité publique
Ours d’argent à la Berlinale 2019, le dix-huitième long métrage de François Ozon – qui doit son titre à une déclaration publique de Mgr Barbarin ("La majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits") –, tourné en secret dans la capitale des Gaules, subit deux tentatives d’obstruction à sa sortie, attaqué à la fois par la psychologue du diocèse de Lyon et les avocats de Bernard Preynat – qui sera condamné à cinq ans de prison ferme en 2020. Claire Duguet retrace la fabrication de cette œuvre "d’utilité publique", qui a attiré plus d’un million de spectateurs en salle et suscité de nombreux débats, en combinant extraits du film et de reportages, images du tournage et entretiens avec les protagonistes : François Ozon, ses acteurs (Melvil Poupaud, Swann Arlaud, Josiane Balasko), le producteur Éric Altmayer. Couplé au regard d’Alexandre Hezez et de François Devaux, le témoignage de Jean-Marc Sauvé, auteur d’un rapport sur les abus sexuels dans l'Église, souligne quant à lui la justesse de Grâce à Dieu et son impact sur l’attitude de l’institution catholique vis-à-vis de ce fléau. (ARTE Cinéma, 9/6/2023, vers la chronique) Visite du pape à Lisbonne : "le cri de douleur des victimes" (Réaction de Nanou Couturier au Grand JT du soir de France Télévision, 3/8/2023, vers l'interview - à 19h45) Hautes-Pyrénées : poursuivi pour "viols sur mineurs", un ancien abbé reconnaît des "anomalies" : " L'ancien abbé Jean-Claude Mercier a reconnu lors de son audition des "dérapages", mais considère avoir "beaucoup aidé des milliers de jeunes". (France Info, 25/7/2023, vers l'article) Agressions sexuelles : un curé francilien suspendu après des accusations : " Le curé de la paroisse Saint-Germain de Pantin, l'abbé Jacques Gagey, (Seine-Saint-Denis), a été suspendu de sa charge, sous le coup d'une enquête canonique, pour des accusations d'agressions sexuelles sur des jeunes femmes majeures entre 1993 et 2002, selon le diocèse de Paris. " (Le Figaro - AFP, 16/7/2023, vers l'article) Un curé de Pantin soupçonné d’agressions sexuelles visé par une enquête pénale : " Accusé par quatre femmes majeures au moment des faits, Jacques Gagey a été suspendu. Un signalement avait été fait au parquet en novembre 2022, plusieurs années après que les autorités de l’Eglise ont reçu de premières alertes. " (Sarah Bellouezzane, Le Monde, 18/4/2023, vers l'article) La violence ne résout rien : " Je suis désolé, je ne peux plus admirer un homme comme Jean Vanier après tout ce qu’il a fait. Un viol est un crime. Avec Thomas Philippe, il a tué des âmes. Qu’aurions-nous dit si une victime s’était donné la mort ? " (Didier Antoine, Chronique d'un catholique LIBERTAIRE, 26/6/2023, vers la chronique) Pierre de Maillard, prêtre traditionaliste jugé pour viols et agressions sur 27 mineurs, condamné à 20 ans de prison : " La cour d’assises de Vendée a condamné le religieux de 55 ans, membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, à la peine maximale, avec une peine de sûreté des deux tiers, suivi socio-judiciaire et obligation de soins. ...
Ses victimes, seize garçons et onze filles, avaient en majorité entre douze et quinze ans au moment des faits. Certains des viols et agressions ont été commis sur plusieurs enfants d’une même famille et au domicile des parents. Le prêtre traditionaliste Pierre de Maillard a été condamné vendredi 2 juin à vingt ans de réclusion par la cour d’assises de Vendée, qui le jugeait à huis clos depuis le 22 mai pour viols et agressions sexuelles sur un total de 27 mineurs. " (Libération - AFP, 3/6/2023, vers l'article) Victime d’abus spirituels : « Ils ont brisé ma vie » : " Alors que la lutte contre les dérives sectaires s’intensifie au niveau national, Myriam Remy témoigne de ce qu’elle a vécu au sein de la communauté des Béatitudes au début des années 2000. 20 ans après, elle milite pour que son statut de victime d’abus spirituels soit reconnu. " (Emma Lassort, Courrier français, 16/3/2023, vers l'article) " Ce livre, néanmoins, est aussi "la" biographie d'une Église qui domine les personnes, les soumet, leur inculque le sentiment de culpabilité et leur promet le salut. " Si tu renonces publiquement à ta sexualité, tu te sauveras. " De quoi voudrait-elle me sauver ? Du bonheur de vivre, de la sérénité, de l'acceptation de ce que je suis, de la tolérance, des artistes gays, des baisers de Michel-Ange ? Peut-être aurait-elle dû sauver le monde de son clergé réprimé et de ses influences tyranniques, de ses lobbies et du fait qu'elle bafoue en permanence la dignité de tous les homosexuels. " (K. Charamsa, " La première pierre - Moi, prêtre gay, face à l'hypocrisie de l'Eglise ", p.213, vers la recension)
" Toujours les mêmes pratiques hypocrites dans l'Eglise catholique :
- Loi du silence
- Culture du secret
- Double vie
Si l’on y ajoute les engagements à l’obéissance, à la pauvreté et au célibat – faisant partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans cette même Église depuis sa fondation – l'incompréhension reste totale. (Jean-Vladimir Deniau, La Croix, 20/10/2021, vers l'article)
Quant à la chasteté des prêtres, la pratique hypocrite de la double vie permet toujours à ces derniers d'être blanchis sans problème ...
"... avec l'idée de loi naturelle, elle [l'Eglise catholique] continue à exiger que tous les hommes et toutes les femmes de la planète mettent l'homosexualité hors-la-loi. Ce serait d'une grande aide pour l'Eglise d'écouter les frères évangéliques ou anglicans, dont bon nombre ont déjà fait des pas de géant pour dépasser les interprétations équivoques de la Bible concernant la sexualité. Ce serait un travail de croissance fascinant de la part d'une grande Église comme l'Église catholique. Mais celle-ci reste assoupie. " (K. Charamsa, " La première pierre - Moi, prêtre gay, face à l'hypocrisie de l'Eglise ", La Découverte, 2017, p.200-201, vers la recension)
« Alors qu'il exerçait depuis de nombreuses années de hautes fonctions au sein du Vatican, le père Charamsa révèle publiquement son homosexualité à la veille du synode sur la famille. Il vise ainsi l'un des grands silences de l'Eglise catholique : la condition des homosexuels au sein d'un ministère dont ils constituent pourtant la moitié.
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Démis de ses fonctions par le Vatican, K. Charamsa souhaite avec ce livre secouer les consciences et poser les bases d'un nécessaire renouveau de l'Eglise. Une institution en laquelle il souhaite toujours croire mais qui, si elle veut continuer à exister comme guide spirituel, doit commencer par respecter chaque personne. » (Krzysztof Charamsa, "LA PREMIERE PIERRE - MOI, PRETRE GAY, FACE A L'HYPOCRISIE DE L'EGLISE", La Découverte, 2017, vers la recension)
Il n'est jamais trop tard pour proposer l'homosexualité comme sujet de discussion sur Cath'lib, en proposant comme livre de référence ce livre de K. Charamsa :
"LA PREMIERE PIERRE - MOI, PRETRE GAY, FACE A L'HYPOCRISIE DE L'EGLISE" CORPORATION HYPOCRITE " Pendant une bonne partie de ma vie, je me suis retrouvé dans un environnement pharisien qui a laissé des empreintes violentes au plus profond de mon âme. Un environnement, ou plutôt une corporation qui transforme les personnes en menteurs; ces personnes, prises individuellement, sont souvent innocentes mais, une fois dans le système, elles deviennent ses aveugles guerriers.
Avec le temps, le clergé catholique me paraissait ressembler de plus en plus à une armée dans laquelle le pourcentage d'homosexuels est beaucoup plus élevé que dans le monde en général et où, à la fois, ceux-ci sont les plus férocement persécutés.
L'analyse lucide de Drewermann est correcte. Le clergé est une société qui se retourne contre elle-même, en un curieux comportement schizophrène. C'est une société malade. " (K. Charamsa, dans "LA PREMIERE PIERRE - MOI, PRETRE GAY, FACE A L'HYPOCRISIE DE L'EGLISE", La Découverte, 2017, p.145) Le triomphe de l'HYPOCRISIE : [extrait du livre « La caste des chastes – Les prêtres, le sexe et l’amour » de Marco Marzano, aux éditions Philippe Rey, février 2022, p. 197 à 202] Le « Maciel français » : Le rapport qui révèle « la culture de l’abus » mise en place par le fondateur Marie-Dominique Philippe : " « Une culture de l’abus ». C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Congrégation des Frères de Saint-Jean, née à Fribourg en 1975, après la publication d’un rapport de 800 pages qui révèle la machinerie mise au point par son fondateur, le Père Marie-Dominique Philippe, pour abuser sexuellement et spirituellement pendant des décennies de plus d’une centaine de victimes, pour la plupart des femmes. (Le Maciel français, nsae, 30/6/2023, vers l'article) Emmanuel, abusé par un prêtre pendant 7 ans : «L’Eglise ne veut toujours pas faire le ménage» (Code source, Le Parisien, 2023, vers le podcast) « Même après l’affaire des frères Philippe, le culte du secret est toujours là » : " [Tribune] Pour l'essayiste et journaliste Natalia Trouiller, la lutte contre l'emprise et les violences sexuelles dans l'Église catholique ne pourra être complète en continuant à faire l'impasse sur la culture du secret toujours à l'œuvre au sein de l'institution. " (Natalia Trouiller, La Vie, 6/7/2023, vers l'article) L'omerta sur les abus sexuels dans l'Eglise commence à se briser en Amérique latine : " De récentes manifestations suite à des révélations pourraient marquer un tournant dans la crise des abus sexuels de l’Eglise catholique en Bolivie. La chape de plomb commence aussi à se soulever au Brésil sur ces actes longtemps passés sous silence. " (rts.ch, 19/6/2023, vers l'article) Fille d'un prêtre, 40 ans de silence et bras de fer avec l'Église : " Enfant cachée d'un curé de Perpignan dans le sud-ouest de la France, Isabelle Ballesteros a passé 40 ans dans l'ombre: elle a dû attendre la mort de son père pour être reconnue, et un an et demi de plus pour gagner son bras de fer avec l'église catholique sur l'héritage. " (AFP, Journal de Montréal, 4/7/2023, vers l'article) Madoph ou la philosophie du parloir : " La Communauté Saint-Jean a rendu public le mardi 27 juin après-midi un rapport fourni de 824 pages sur son fondateur, le dominicain Marie-Dominique Philippe (1912-2006). Il était couramment appelé Marido, mais il vaudra mieux désormais le nommer Madoph, en référence au grand escroc Bernard Madoff (1938-2021)… " (Pierre Vignon, golias-editions.fr, 29/6/2023, vers l'article) L'héritage toxique des Frères Philippe : " Le rapport sur les dérives au sein de la communauté de Saint-Jean met en lumière l'influence néfaste de Marie-Dominique et Thomas Philippe sur toute une partie de l'Eglise. " (La Croix, 28/6/2023, vers l'article) Communiqué de la CORREF suite au rapport des Frères de Saint-Jean “Comprendre et guérir” : " À propos du rapport communiqué par les frères de Saint-Jean « Comprendre et guérir ». « Faire croire » ou la fabrique d’un mensonge pour l’injustifiable. " (Véronique Margron, Communiqué de la CORREF, 27/6/2023, vers l'article) Abus sexuels dans l’Église : les influences souterraines des frères Philippe : " Enquête - Après la publication du rapport de la communauté des frères de Saint-Jean sur le système d’abus instauré par son fondateur, la Conférence des évêques de France et la Conférence des religieux et religieuses ont annoncé mardi 27 juin « encourager un travail de recherche » historique. Objectif : faire la lumière sur les influences des pères Thomas et Marie-Dominique Philippe sur de nombreux milieux. " (Céline Hoyeau, La Croix, 27/6/2023, vers l'article) Agressions sexuelles : une enquête interne décrit le « système » établi au sein de la communauté des Frères de saint Jean : " La congrégation a rendu public, lundi 26 juin, un rapport de 800 pages qui jette une lumière crue sur son fondateur, le prêtre Marie-Dominique Philippe, et sa famille. Sur les 871 frères, dont 390 prêtres, qui ont fréquenté la communauté, les auteurs recensent 72 agresseurs. " (Sarah Belouezzane, Le Monde, 27/6/2023, vers l'article) La terrible histoire « incestueuse » des Frères de Saint-Jean : " Le troisième rapport sur le Père Marie-Dominique Philippe révèle une terrible histoire « incestueuse », dans laquelle le fondateur des frères de St-Jean, et pas moins de 72 frères ont commis des abus sur au moins 167 victimes, en majorité des femmes dont beaucoup des religieuses. " (Maurice Page, cath.ch, 27/6/2023, vers l'article) Entretien exceptionnel : le rapport de la communauté Saint-Jean : " A l'occasion de la publication du rapport de la communauté Saint-Jean intitulé "Comprendre et guérir - Origines et analyses des abus dans la famille Saint-Jean" sur les abus commis par le fondateur de la communauté, le père Marie-Dominique Philippe, KTO reçoit deux Frères de Saint Jean: le fr. Jean-Yves et le fr. Jean-Polycarpe. Ils expliquent les raisons qui ont poussé les frères de Saint-Jean à réaliser cette enquête, en présentent les conclusions, et évoquent l'avenir de la communauté. " (KTO, 26/6/2023, vers l'interview) Un rapport édifiant fait état d’abus sexuels au sein de la communauté religieuse de Saint-Jean : " La congrégation religieuse de Saint-Jean publie un rapport édifiant sur son propre fonctionnement, à base de témoignages et d’archives. Sous couvert de discours mystico-sexuel, des hommes d’Église ont commis des abus sexuels.
Une communauté religieuse publie un rapport édifiant de 800 pages de témoignages et d’archives revenant sur les nombreuses agressions sexuelles infligées par son fondateur pendant des années. Réalisé en interne par la congrégation des frères de Saint-Jean, le document fait état des nombreux abus, rapporte le journal « Libération ». Le fondateur de cette institution religieuse, le père Marie-Dominique, mort à 93 ans en 2006, est notamment visé par ces révélations. Mais l’enquête interne va plus loin puisque c’est la congrégation dans son entièreté qui est mise en cause. " (Justine Briquet Moreno, elle.fr, vers l'article) Naufrage de l'Église en France: au tour des évêques : " L'institution ne parvient pas à régler la crise des abus en tout genre qui la mine. " (Gino Hoel, Slate, 20/6/2023, vers l'article) Liaison d'un prêtre | Célibat des prêtres | ARTE : " Si l’Église catholique oblige les prêtres à rester célibataires, dans les faits, nombre d’entre eux finissent par se marier ou vivre des relations clandestines. Marie-Laurence Brunet a vécu une histoire cachée avec Bernard Chalmel pendant six ans. Aujourd’hui, ils dénoncent les contradictions du Vatican. « Célibat des prêtres, le calvaire de l’Église » lève le voile sur ce sujet. (interview réalisé par PLEINJOUR, 2023, vers l'interview sur ARTE) Célibat des prêtres : " C'est tout le système prohibitionniste sur la sexualité qu'il faut repenser " Alors que l'Église est secouée par les accusations d'agression sexuelle contre le cardinal Ricard, les évêques de Beauvais et de Soissons ont recensé 11 nouvelles victimes présumées de violences sexuelles dans leurs diocèses. Et comme à chaque fois que le sujet des abus sexuels commis dans l'Église catholique revient dans le débat, la question sur la fin du célibat des prêtres ressurgit. Entretien avec Christine Pedotti, directrice de la revue « Témoignage chrétien ». (Propos recueillis par Jean-Loup Adenor, Marianne, 11/11/2022, vers l'article) Adoptions forcées : le scandale irlandais | ARTE Regards : " En Irlande, être fille-mère a longtemps été considéré comme une ignominie. Dans ce pays très catholique, plus de 50 000 femmes ont été placées dans des foyers pour mères célibataires, où on leur retirait leur bébé pour le confier à l'adoption. Nombre de ces enfants recherchent aujourd’hui leur mère biologique et se battent pour que leur calvaire soit reconnu.
Dans un pays où les relations sexuelles hors mariage ont longtemps été prohibées, tout comme la contraception et l'avortement, une femme célibataire qui tombait enceinte était généralement considérée comme "coupable", même en cas de viol. Le prêtre de la paroisse décidait alors si la femme serait bannie ou placée dans l'un des dix-huit foyers catholiques pour mères célibataires. Né dans un tel centre, Paul Redmond, 59 ans, se considère comme un survivant : les nouveaux-nés y étaient négligés, confinés dans leur lit, rarement changés, en particulier ceux qui étaient frappés d'un handicap ou avaient une couleur de peau différente. Ces mauvais traitements ont eu des conséquences terribles. L'historienne Catherine Corlessa a en effet découvert que près de 800 bébés et enfants avaient été jetés dans une fosse commune. L'indignation suscitée par cette découverte a conduit à ce qu'un travail de mémoire soit mené à l'échelle nationale autour de ce scandale. " (Reportage, ARTE, 2023, vers le reportage) Toujours les mêmes pratiques hypocrites dans l'Eglise catholique :
- Loi du silence
- Culture du secret
- Double vie
Si l’on y ajoute les engagements à l’obéissance, à la pauvreté et au célibat – faisant partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans cette même Église depuis sa fondation – l'incompréhension reste totale. (Jean-Vladimir Deniau, La Croix, 20/10/2021, vers l'article) Abus sexuel dans l'Église : des évêques et un cardinal : " Plusieurs affaires d’abus sexuels impliquant des prélats et ex-prélats ont été dans un premier temps tenus secrets avant d’être finalement dévoilés publiquement cet automne. Pour la première fois, un cardinal s’est retrouvé mis en cause. Pour Code source, Aline Gérard et Thomas Poupeau, journalistes au service Société, reviennent sur ces scandales à répétition qui fragilisent l’image de l’Église catholique. " (22/11/2022, vers l'émission) ABUS SEXUELS DANS L’EGLISE: LES LOURDS SILENCES PASSÉS DE L’ÉVÊQUE D’ANGOULÊME, MONSEIGNEUR GOSSELIN : " Un collectif de Charentais catholiques, anonymes, exprime une violente défiance à l’égard de l’évêque d’Angoulême, Monseigneur Gosselin. En cause, son passé et de ses silences lorsqu’il était en Bretagne.
Cette défiance se nourrit du passé de l’évêque d’Angoulême. Un passé qui rejaillit, alors que s’est tenu ce jeudi, au tribunal correctionnel de Saint-Malo le procès d’un laïc, Jean-Pol B., accusé d’agressions sexuelles sur au moins quatre victimes au sein du Foyer de Charité de Tressaint. Un foyer dont monseigneur Gosselin fut le responsable de 2004 à 2015. Jean-Pol B., 72 ans, a été condamné à 10 mois de prison avec sursis. " (Ismael Karroum, Charente libre, 15/6/2023, vers l'article) « Ce culte du silence et de la souffrance dans lequel se complaît l’Eglise n’est plus supportable » : La colère est à la mesure de la confiance qu’ils avaient dans l’institution, vue comme une boussole, et dans les prêtres eux-mêmes. « C’est un mélange de honte, de rage et de dépit. Ce culte du silence et de la souffrance dans lequel se complaît l’Eglise catholique et dans lequel nous baignons depuis notre enfance, nous qui pratiquons, n’est plus supportable, constate Marie Germain, 48 ans, qui travaille dans le tourisme. J’ai beau m’affirmer toujours en tant que catholique, quelque chose s’est brisé. » (Faustine Vincent, Le Monde, 25/3/2019, vers l'article) Avec Anne MARDON, entrée à l'âge de 20 ans dans les "Fraternités monastiques de Jérusalem". Un témoignage bouleversant, la sortie d'une duperie, la description méthodique de la mécanique d'un triple silence : de l'institution ecclésiale, de la communauté religieuse, de la victime sous emprise. (Entretien de Pascal Hubert avec Anne Mardon, lenversdudecor.org, 5/6/2021, vers l'entretien) Le Vatican réaffirme que, pour l’Église, l’homosexualité est un « péché » : " Le Vatican a réaffirmé lundi [15/3/2021] la doctrine de l'Église catholique considérant l'homosexualité comme un « péché » et a confirmé l'impossibilité pour les couples de même sexe de recevoir les sacrements du mariage, réservés à « l'union indissoluble entre un homme et une femme ». L'institution du Vatican chargée de dire et de préserver le dogme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié une réponse à la question : « L'Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? » « Non », a tranché la Congrégation dans son document, signé par le cardinal Luis Ladaria, préfet de ce puissant office.
« Dans certains milieux ecclésiaux se diffusent aujourd'hui des projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe, écrit la Congrégation dans le préambule du texte, destiné à clarifier la position officielle du Vatican.
« Lorsqu'une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire […] que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu […]. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l'essence de la bénédiction donnée par l'Église », poursuit la congrégation. " (Le Point avec AFP, 15/3/2021, vers l'article) Un curé argentin exclu de l’Église pour avoir soutenu le mariage homosexuel " Un curé catholique argentin de 55 ans a été exclu du clergé pour avoir soutenu la loi de 2010 légalisant le mariage homosexuel, la première du genre en Amérique latine, a annoncé hier l’archevêché de Cordoba. (lorientlejour.com, 13/4/2013 vers l'article) Homosexualité au sein de l'Eglise : Frédéric Martel a mené l'enquête : " Que l'Eglise ait à ce point nié l'homosexualité et lutté contre le préservatif, est insensé, c'est une tragédie doublée pour partie d'un crime. 35 millions de personnes sont mortes du sida. Je ne dis pas que c'est l'Eglise qui est responsable de ça, bien sûr. Mais le fait d'avoir interdit le préservatif au coeur d'une épidémie qui allait coûter la vie à 35 millions de personnes est un scandale. L'Eglise portera longtemps la croix sur cette faute. Parce que c'est une faute. Certes, il y avait une doctrine, mais entre choisir de protéger la vie ou de laisser la mort se répandre, l'Eglise aurait dû choisir tout de suite. Le Pape François a réglé ce problème en disant que l'important, c'est de protéger les individus et d'éviter qu'ils se contaminent. " (rtbf.be, 4/3/2019, vers l'article) « Il est illusoire de considérer que le chapitre des abus sexuels est clos » : " Les abus sexuels jouent pour moi un rôle similaire à celui des scandales liés au commerce des indulgences, juste avant la Réforme. Au début, les deux phénomènes semblaient marginaux. Or tous deux ont révélé des problèmes systémiques beaucoup plus profonds. Dans le cas du commerce des indulgences, il s’agissait de la relation entre l’Église et l’argent, l’Église et le pouvoir, le clergé et les laïcs. Dans le cas des abus sexuels, psychologiques et spirituels, il s’agit de la maladie du système que le pape François a appelée “cléricalisme”. Il s’agit avant tout d’un abus de pouvoir et d’autorité. " (Frédéric Mounier, La Croix, 2/5/2023, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Église : vingt ans de réclusion requis contre un prêtre intégriste en Vendée : " Le prêtre intégriste est jugé à huis clos par la cour d’assises de Vendée pour quatre viols et des agressions sexuelles sur un total de 27 victimes mineurs à l’époque des faits.
L’accusation a requis jeudi vingt ans de réclusion criminelle, la peine maximale, contre un prêtre intégriste jugé à huis clos par la cour d’assises de Vendée pour quatre viols et des agressions sexuelles sur un total de 27 victimes mineurs à l’époque des faits. " (sudouest avec AFP, 1/6/2023, vers l'article,Fraternité Saint-Pie-X) ANALYSE. L’Église catholique bolivienne en pleine crise : " L’Église bolivienne est secouée actuellement par une crise engendrée par la publication d’extraits du journal secret d’un jésuite espagnol et le témoignage accablant de certaines de ses victimes. C’est le quotidien espagnol El País qui a révélé l’affaire le 29 avril 2023. La crise est telle que le pape François vient de dépêcher en Bolivie le prêtre espagnol Jordi Bertomeu, le même expert qui a enquêté sur le fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, ainsi que sur l’affaire Karadima, au Chili. " (Ovide Bastien, présence - information religieuse, 24/5/2023, vers l'article) NANOU - 23H12/00H22 : " Violée enfant par des prêtres pédophiles, Nanou se bat pour que justice soit rendue " (Nanou Couturier au micro d'Olivier Delacroix, 29/5/2023, vers l'entretien) Vendée : Un prêtre traditionaliste jugé pour viols sur une trentaine d’enfants
ASSISES Les premiers faits visant l’abbé Pierre de Maillard ont été signalés en 1995 (20 minutes avec AFP, 21/5/2023, vers l'article) « les trop rétifs à l’emprise étant priés de quitter les lieux »
Ce qui me (Robert Van Reeth) fait penser à la citation de Dostoïevski dans "Les Frères Karamazov" : "Pourquoi es-tu venu nous déranger ? Car tu nous déranges, tu le sais bien." (comme doit "déranger" également l'entretien avec Danièle Hervieu-Léger concernant "l'implosion" du catholicisme", voir alinéa 9) L'Église ébranlée : comprendre et agir) Le livre de Sabine Tainturier « Sois pieuse et tais-toi ! De l’emprise à la liberté : témoignage » préfacé par sœur Chantal-Marie Sorlin, aux éditions L’Harmattan, est une mine d’informations très intéressantes sur le sujet de l’emprise.
C'est après la lecture de ce livre que j'ai pu affirmer :
"L’emprise existe partout, les plus faibles étant sous l’emprise des plus forts.
Quant aux ordres religieux, l’emprise y existe également, les trop rétifs à l’emprise étant priés de quitter les lieux et c’est précisément cela qui est arrivé à Sabine Tainturier qui a été exclue - sans la moindre explication - des Fraternités Apostoliques de Jérusalem !" Dans son livre " SOIS PIEUSE ET TAIS-TOI De l'emprise à la liberté: témoignage " (paru en 2022 aux éditions L'Harmattan), Sabine Tainturier fait une analyse approfondie de ce que représentent les "abus spirituels" :
" Ceux qui ne sont pas passés par ce que nous vivons ne peuvent pas comprendre jusqu'où va la profondeur du désastre, de la souffrance. Nul ne peut percevoir combien nous frôlons la mort dans notre lutte quotidienne pour en sortir. " (p. 55)
Quant à Marie-Laure Janssens, victime des soeurs contemplatives de saint Jean, elle écrit qu'elle a été " victime d'un crime que ni le droit pénal ni le droit de l'Eglise ne reconnaissent : l'abus spirituel ". (p. 55)
...
" Je commence à noircir une page blanche du drame de mes souvenirs. (p. 56)
...
Devant ma feuille, je me sens en revanche attirée par un livre, Les Frères Karamazov: (p. 56)
" Ne dis rien, tais-toi. D'ailleurs, que pourrais-tu dire ? Je ne le sais que trop. Tu n'as pas le droit d'ajouter un mot à ce que tu as dit jadis. Pourquoi es-tu venu nous déranger ? Car tu nous déranges, tu le sais bien. " (p. 56)
J'en conclus ce qui suit :
L'emprise existe partout, les plus faibles étant sous l'emprise des plus forts.
Quant aux ordres religieux, l'emprise y existe également, les trop rétifs à l'emprise étant priés de quitter les lieux (et c'est cela, précisément, qui est arrivé à Sabine Tainturier !) Pédocriminalité dans l’Église : un ancien curé condamné à huit ans de prison pour viols sur une mineure - Cet ancien prêtre du Nord a été jugé coupable de plusieurs viols sur une jeune fille lorsqu’elle avait entre 14 et 18 ans : " Un ancien curé du Nord, accusé de viols et d’agressions sexuelles aggravés sur une paroissienne, mineure, a été condamné mardi par la cour criminelle départementale à huit ans de prison et a été incarcéré, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. " (sudouest.fr avec AFP, 24/5/2023, vers l'article) Accusé de viols sur mineurs, un prêtre intégriste jugé aux assises de la Vendée à partir de lundi : " L’abbé Pierre de Maillard, de la communauté chrétienne intégriste Saint-Pie X, comparaît à partir du lundi 22 mai 2023 devant la cour d’assises de la Vendée, à La Roche-sur-Yon. Il est accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 27 plaignants et plaignantes, entre 1995 et 2020. " (Claire HAUBRY et Thomas SAVAGE avec AFP, Ouest-France, 20/5/20203, vers l'article) Frères Philippe: « une subversion dont la durée dit la force » : " L’ombre blanche du Père Marie-Dominique Philippe (1912-2006) a hanté, le 16 mai 2023, les couloirs et les bancs de l’Université de Fribourg où il fut professeur de 1945 à 1982. Après la révélation de ses abus ‘mystico-érotiques‘ sur de nombreuses femmes, historiens, théologiens et anciens étudiants se sont interrogés sur la genèse de ses dérives. " (Maurice Page, cath.ch, 18/5/2023, vers l'article) RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU ÊTRE APPELÉE PAR LA VIE
« J’ai été sœur cloîtrée pendant quarante ans. J’ai été cela, comme j’aurais pu aussi être femme mal mariée, femme soumise, ou toute autre femme qui n’entend pas son ou ses désirs… Je pensais alors que la vie était faite pour Dieu et les autres, et que vivre d’abord pour soi était égoïste. »
MÉTAMORPHOSE : La vie m'appelle (Catherine Draveil, aux éditions Favre, mai 2023, vers l'article)
Ce livre n’entend pas régler des comptes mais au contraire créer un espace d’échange et de partage sur la construction de soi et la force de vivre sa vie. Pedro Lima, ancien jésuite en Bolivie : "J'ai été expulsé de l'Ordre lorsque j'ai dénoncé des abus sexuels". : " L'ancien religieux a subi des représailles de la part de deux supérieurs jésuites, dont l'un est lié à la direction vaticane de l'Ordre. " (EL PAIS, 7/5/2023, vers l'article) Pédophilie dans l'Église catholique au Portugal : quand les victimes fissurent le mur du silence : " Alors que le silence entourant les abus sexuels commis sur mineurs au sein de l'Église catholique au Portugal commence à se briser, des victimes nous racontent comment elles surmontent ce tabou dans un pays à 80% catholique. " (Valérie Gauriat, euronews.com, 4/5/2023, vers l'article) RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU SE REBELLER :
Lettre ouverte à un prêtre abuseur d'enfants : " Et il a fallu qu’il tombe sur vous. Dieu a permis qu’il tombe sur vous. Et il a fallu que vos mains dépassant des manches d’une soutane et qui se joignaient pour prier, ces mains qui bénissaient, accomplissaient l’Elévation, donnaient la communion, distribuaient les hosties en invoquant le corps du Christ, ces mains qu’on eût espérées pieuses et chastes… osent s’insinuer dans sa culotte pour s’emparer de son jeune sexe comme d’un butin. Vous l’entendiez en confession. Il s’agenouillait devant vous. Il vous disait, selon le rite de notre Eglise : « Bénissez-moi, mon Père, parce que j’ai péché ! » ...
ET VOUS ? Je voudrais le crier jusqu’à m’arracher les entrailles… Pouviez-vous aller bien en paix ? Qui vous les remettait, à vous, vos péchés ? Qui vous donnait une pénitence ? Qui s’assurait de votre contrition ? Y a-t-il eu un prêtre, un évêque, pour vous entendre en confession ? Y a-t-il eu quelqu’un pour vous dire que vous ne pourriez être absout de vos fautes que si vous cessiez de les commettre ? Et que le mal que vous faisiez à ces 10 jeunes corps et ces jeunes âmes qui vous étaient confiés, était tout aussi infini que la miséricorde divine ? Personne sans doute. On ne parlait pas de ces choses-là. Notre sainte mère l’Eglise devait ne pas cesser de se montrer irréprochable, d’inspirer le respect, d’apparaître exemplaire. De grâce, couvrons cet humain trop humain qu’aucun petit chrétien ne saurait entrevoir…" (S.L. Francesca Pesci,"Vos désirs font désordre" ...(Lettre ouverte à un prêtre abuseur d'enfants), 2019, vers le témoignage) RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU SE REBELLER :
« Des victimes des abus restent cachées dans les angles morts de l’Église » : "Pierre Vignon, ancien juge de l’officialité de Lyon, regrette que l’Église ne prévoie pas de possibilité de réparation pour les victimes majeures de prêtres. Pour lui, il manque un réseau national pour le suivi des associations de fidèles, pour s’assurer de leur meilleure prise en compte. " (Pierre Vignon, La Croix, 4/5/2023, vers l'article) RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU SE REBELLER :
Révoltés par les abus sexuels, ils tournent le dos à l'Eglise : " Alors que l'ex-archevêque d'Auch est visé par une enquête canonique, des fidèles décident de jeter l'éponge. Une crise comme n'en a pas connu l'institution depuis la réforme protestante. " (Thomas Poupeau, Le Parisien, 2/5/2023, vers l'article) RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU SE REBELLER :
L'Eglise sous emprise: " C’est une affaire qui ne se passe pas à l’autre bout du monde, ou dans des quartiers dits mal famés. Elle prend naissance dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, au sein du monastère Notre-Dame de la Présence de Dieu des sœurs de Bethléem. Sarah y est entrée en 2012 à 23 ans, ses parents ne peuvent plus lui rendre visite depuis début 2016, et depuis 2018, ils ne savent pas avec certitude où elle se trouve.
...
Là aussi un devoir de vigilance s’impose. Pourra-t-on continuer à faire entrer des jeunes hommes et femmes dans la vie religieuse ou monastique, sans se soucier des conditions de leur recrutement, de leur accueil, de leur discernement vocationnel, de leur vie au quotidien, comme de leur réinsertion après un renvoi ou une sortie volontaire ?" (Alain Bourdeau, Golias, 4/5/2023, vers l'article) RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU SE REBELLER :
Une congrégation de sœurs catholiques reconnaît avoir connu un « système d’emprise » : ABUS Ce système est décrit dans une « déclaration officielle » élaborée en commun par « les sœurs actuelles et onze anciennes sœurs sorties de l’institut » (20minutes.fr, 3/5/2023, vers l'article) Un an et beaucoup de bémols pour le système de signalement épiscopal: " Combien de personnes, cette année, ont signalé aux autorités catholiques que des évêques canadiens ont commis des abus sexuels ou d’autres actes d’inconduite sexuelle? Ou encore combien de plaignants ont dénoncé des évêques d’ici qui, par leurs gestes ou leurs omissions, ont «évité ou entravé des enquêtes civiles ou canoniques relatives à des abus sexuels»? Un an après l’instauration, à la demande même du pape François, du Système canadien de signalement des abus sexuels commis ou dissimulés par un évêque, personne ne peut répondre à ces questions. " (François Gloutnay, presence-info.ca, 5/5/2022, vers l'article)
RESTER DANS L'ÉGLISE ... OU SE REBELLER :
Toujours les mêmes pratiques hypocrites dans l'Eglise catholique :
- Loi du silence
- Culture du secret
- Double vie
Si l’on y ajoute les engagements à l’obéissance, à la pauvreté et au célibat – faisant partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans cette même Eglise depuis sa fondation – la coupe est pleine (voir ci-dessous) Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église : " Si la parole des victimes de prêtres pédophiles s’est libérée ces dernières années, celle de sœurs agressées sexuellement par des hommes d’Église peine à franchir le mur du silence. Pourtant, elles sont nombreuses, partout dans le monde, à subir des viols par des ecclésiastiques abusant de leur autorité. Certains prêtres n’hésitent pas à détourner les textes des Évangiles pour disposer impunément du corps des religieuses. Lesquelles, lorsqu’elles se retrouvent enceintes, sont exclues de leurs congrégations ou contraintes d’avorter. Quand ces crimes sont avérés, les coupables sont seulement mutés par la justice cléricale. Dans les années 1990, après plusieurs années d’enquête dans vingt-trois pays et sur quatre continents, deux missionnaires américaines transmettent au Vatican un rapport documenté sur ces abus sexuels. Mais leur cri d’alarme reste sans réponse. En mars 2001, le journal américain The National Catholic Reporter publie pour la première fois ces révélations. Des parlementaires européens, qui se saisissent de l’affaire, font alors adopter une résolution sommant le Saint-Siège de réagir. Depuis, malgré des dénonciations répétées au sein de l’institution, trois papes se sont succédé, sans jamais remédier aux violences sexuelles perpétrées contre les religieuses. " (Éric Quintin et Marie-Pierre Raimbault, ARTE, 2017, vers le film) De quoi la réception catholique de "Sodoma" est-il le symptôme ? : "Le livre « Sodoma » de Frédéric Martel fait beaucoup de bruit au sein du monde catholique. « Golias » a demandé à Josselin Tricou, spécialiste des questions de masculinité et de sexualité au sein du clergé catholique de réagir. " (Josselin Tricou, Golias Hebdo 564, 14-20 mars 2019, vers le document) RESTER DANS L'EGLISE ... OU SE REBELLER :
"En France, les religieuses sont réduites au silence" : " C'est bien dommage que la sexualité ne soit pas un sujet dans la vie religieuse, car c'est ce qui nous fonde, nous sommes tous des êtres sexués traversés de désirs. Que l'on soit religieux, ou pas, notre sexualité nous pose question, elle nous entraîne sur des terrains intérieurs pas toujours très clairs. Il est nécessaire d'explorer le rapport à notre corps, à notre désir, au corps de l'autre, à la maternité ou à la paternité, à la tendresse dont nous avons besoin. Qu'est-ce qu'être une femme parmi d'autres femmes et avec des désirs de femme? De tout cela, il faut parler. " (Christophe Chaland, Alban de Montigny, Le Pèlerin, 17/4/2023, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Église : une commission du Vatican va former des évêques (SudOuest.fr, 21/4/2023, vers l'article) Marie-Jo Thiel: «Les prêtres abuseurs ne sont pas des monstres, ni des fous» :" Les prêtres auteurs d’abus sexuels sur mineur ne sont pas des monstres, ni des fous, mais plutôt des gens d’apparence ordinaire, estime Marie-Jo Thiel. Spécialiste des abus sexuels dans l’Eglise depuis plus de vingt ans, elle a livré à cath.ch ses hypothèses sur les causes de ce mal qui ravage non seulement les personnes, mais aussi les communautés. " (Maurice Page, cath.ch, 1/5/2019, vers l'article) Face aux abus, les archevêques de Fribourg-en-Brisgau ont failli- Désinformation, falsification de dossiers, dissimulation et froideur envers les victimes: Le rapport sur les abus sexuels de Fribourg-en-Brisgau, présenté le 18 avril 2023, accuse les anciens archevêques allemands Saier (1978-2002) et Zollitsch(2002-2013) de graves manquements. (Maurice Page, cath.ch, 18/4/2023, vers l'article) RESTER DANS L'EGLISE ... OU SE REBELLER :
Le procès du cardinal Barbarin est celui du silence de l’Église : « Puis on apprend que l’évêché a fait appel à une entreprise de communication spécialisée dans la gestion de crise de multinationales. Bref, le cardinal donne l’impression de se préoccuper beaucoup plus de l’image de l’Eglise que de son repentir. ... Le procès du silence de l’Église [à partir du 7/1/2019] durera trois jours devant le Tribunal correctionnel de Lyon. D’ores et déjà, il est certain qu’il fera beaucoup de bruit… » (Alain Rebetez, 24heures.ch, 6/1/2019, vers l'article)
« L’Église est devenue mon agresseur », écrit Paméla Groleau : « Très Saint-Père, ces deux dernières années, je les ai passées à tenter de me protéger des répercussions et des représailles que j’ai subies parce que j’ai naïvement demandé de l’aide à mon Église. » (François Gloutnay, présence-INFORMATION RELIGIEUSE, 14/4/2023, vers l'article) Jacques Gaillot, l’évêque qui prenait la liberté : " Jacques Gaillot, dont la révocation en tant qu’évêque d’Évreux en 1995 suscita un choc dans l’Église, est décédé le 12 avril 2023. Ses proches évoquent un homme extrêmement fidèle à l’Église, à son engagement auprès des exclus. Et pas toujours conforme à son image médiatique de « contestataire ». " (Henrik Lindell, La Vie, 14/4/2023, vers l'article) RCF : ÉDITO DE BENOIST DE SINETY - HOMMAGE À MGR JACQUES GAILLOT : "OUI, IL AVAIT PRIS TROP DE RISQUES EN PARLANT AUX HOMOSEXUELS COMME ON PARLE À DES FRÈRES. OUI IL AVAIT ÉTÉ TROP LOIN EN ACCEPTANT DE DIALOGUER AVEC DES PERSONNES DONT ON DOIT SE MÉFIER. OUI IL ÉTAIT TROP TÉMÉRAIRE EN PARTAGEANT LE SORT DE MIGRANTS, MAL LOGÉS ET AUTRES PARASITES EN FAISANT PRIMER LA CHARITÉ SUR UNE FAUSSE PRUDENCE." (14/4/2023, RCF, VERS L'ARTICLE) Abus sexuels dans les communautés religieuses : pour Véronique Margron, "l'entre-soi est spécialement dangereux pour les plus vulnérables" ; "Réunie en assemblée générale du 11 au 13 avril, la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) se penche sur les préconisations des groupes de travail. Pendant un an, ces groupes ont réfléchi aux moyens de lutter contre les agressions sexuelles au sein des communautés religieuses. Il y a un point en particulier sur lequel les avis convergent : pour lutter contre les abus, il faut lutter contre l'entre-soi." (Baptiste Madinier, Odile Riffaud, RCF, 11/4/2023, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Église : les religieux se rassemblent pour « lutter contre les abus et agressions » : " Selon Véronique Margron, «ce sont des mœurs de la vie religieuse qui sont à revisiter» pour qu’elles ne soient «plus porteuses d’abus». «Toute décision qui renforce la liberté et la dignité, protège des confusions, empêche les cumuls de positionnements, se prémunit contre les corporatismes, l’enclos de l’entre-soi et les idéalisations, qui nomme les choses telles qu’elles sont, toutes ces décisions luttent contre la chaîne des abus et des agressions», avait-elle souligné un peu plus tôt lors de l’ouverture des travaux. " (blog de paroissiens progressistes, 11/4/2023, vers l'article) Abus - “Affronter et accepter la vérité est immensément douloureux pour chacun” souligne le Dr Isabelle Chartier-Siben : Lors du Pèlerinage National (11-16 août 2021) à Lourdes, le docteur Isabelle Chartier-Siben a donné une conférence intitulée « Abus, comment affronter la réalité en milieu chrétien ». Elle propose d’affronter la réalité qu’elle décrit ainsi : « Au sein de cette Église, si belle, si chaleureuse, si aimante, il existe des paroles et des actes qui à la place d’édifier, sèment le trouble, la confusion voire détruisent l’autre. Et on peut le dire sans médire et en étant sûr de ne pas se tromper il existe de véritables horreurs ». (Isabelle Chartier-Siben, Pèlerinage National à Lourdes, 11-16 août 2021, vers l'article) Abus sexuels - Péché mortel dans l'Église : « En France et en Allemagne, la parole des personnes agressées sexuellement par des prêtres se libère et se fait entendre depuis le début des années 2000. Au travers de témoignages de victimes et de responsables catholiques, ce documentaire décrypte les rouages d’un système criminel. » (documentaire réalisé par Helmar Büchel en 2022, vers la présentation du documentaire - qui sera diffusé sur ARTE ce mardi 11 avril 2023 à 20.55h) Pédocriminalité dans l’Eglise catholique : crise à la commission pontificale pour la protection des mineurs : « La protection des enfants et des personnes vulnérables doit être au cœur de la mission de l’Eglise catholique », écrit Hans Zollner avant de poursuivre : « Ces dernières années, mon inquiétude a grandi sur la manière dont la commission a, dans ma perception, agi pour remplir cette mission. » (Sarah Bellouezzane, Le Monde, 30/3/2023, vers l'article)
Quant à "ne pas être indifférent à leur sort", il s'agit là du minimum minimorum. Conférence des évêques de France, à la suite du Rapport Sauvé : " Les évêques ont planché sur les propositions de groupes de travail mis en place après la remise du rapport Sauvé sur les viols dans l'Église. Si quelques décisions ont été prises, la plupart des recommandations n'ont pas été acceptées. " (Gino Hoel, Slate, 6/4/2023, vers l'article) L'Eglise s'est toujours limitée à formuler des dogmes condamnant les actes non conformes à sa vision étriquée de la sexualité.
Quant aux mécanismes d'emprises sur la concience humaine - jamais condamnées par l'Eglise, et pour cause - il aura fallu attendre le XXIème siècle pour qu'une étude approfondie les décrive. Le processus de l’emprise sectaire : " L’emprise, tant au niveau du processus psychologique qu’au niveau systémique et structurel, explique seule ce qui a permis les abus divers commis dans les groupes catholiques déviants. Mais les victimes sont trop souvent impuissantes à mettre des mots pour comprendre ce qui leur est arrivé. Pourtant aucun des abus, aucun des viols, de femmes, d’hommes ou d’enfants, aucune atteinte aux biens ou à la personne, n’aurait été possible sans une mise en état d’assujettissement car ils ont été commis à l’insu de la victime. " (Anne Lécu, viereligieuse.fr - CORREF, 26/3/2023, vers l'article) Emprise et abus spirituel (Un film de Jean-Claude et Anne Duret. Coproduction JCDProductions et KTOTv, vers le film) Début mars, le journal français La Croix a fait état des pressions que certains évêques français, menés par Mgr Hervé Giraud, archevêque de Sens, exercent sur l’Église pour modifier sa doctrine sur l’homosexualité.
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Mgr Giraud est connu pour ne pas avoir sanctionné un prêtre de son clergé (le P. Matthieu Jasseron) qui a affirmé, dans une vidéo Tik Tok, que l’homosexualité n’était pas un péché. Plus récemment, par le biais d’un article d’opinion, il a demandé un changement de perspective sur l’homosexualité. (Covadonga Asturias, zenit.org, 24/3/2023, vers l'article) "La mise à jour tant attendue aujourd’hui de la loi-clé anti-abus du pape est une grande déception.
Nous appelons sincèrement le pape François à apporter des changements majeurs à Vos estis, en commençant par ces réformes fondamentales:
1. Exiger la divulgation complète des allégations crédibles au public. En vertu de Vos estis, il est permis de garder le public dans l’ignorance du début à la fin: il n’y a aucune obligation d’informer les fidèles. Il est urgent que cela change. Pour citer l’archevêque Scicluna, « l’information est essentielle si nous voulons vraiment travailler pour la justice ». Non seulement les informations relatives aux crimes sont nécessaires, celles relatives à leur dissimulation le sont tout autant.
2. Abandonner le « modèle métropolitain » défaillant et autoriser plutôt les laïcs à superviser les reportages, les enquêtes et les jugements sur les cas contre les évêques et les chefs religieux.
3. Contraindre d'informer les autorités civiles, que la législation locale l’exige ou non. C’est-à-dire demander à chaque prêtre et religieux d’informer les autorités civiles des infractions sexuelles présumées ou connues, ainsi que des soupçons de dissimulation par les responsables de l’église. Le pape pourrait exempter le clergé de cette exigence dans les quelques juridictions du monde où il y a de sérieuses raisons de craindre qu’un tel signalement ne mette en péril la sécurité des accusateurs et / ou des délinquants présumés.
Ces changements et bien d’autres doivent se produire si l’on veut que les victimes guérissent et que les enfants soient plus en sécurité à l’intérieur de l’Église catholique." (Anne Barrett Doyle, BishopAccountability.org, 25/3/2023, vers l'article) "Ne m'appelez plus Père" : "Aujourd'hui libéré de ses engagements, il porte un regard lucide et sensible sur les dysfonctionnements du clergé, les servitudes du sacerdoce et les vicissitudes de la foi. Au-delà de l'anecdote personnelle, son itinéraire accuse le fossé spirituel qui se creuse chaque jour un peu plus entre la communauté des fidèles et une Église catholique figée dans la tradition." (Alain Chapellier, Clic'livres, 2010, vers la présentation du livre) Lutte contre les abus et les violences dans l'Eglise : sur quels sujets les évêques vont-ils vraiment travailler en assemblée ? : " Après un labeur qui aura duré un an, conduit par une centaine de personnes aux compétences et engagements ecclésiaux variés, les neuf groupes de travail ont rendu leurs rapports à la Conférence des évêques de France (CEF). Ces groupes de réflexion composés de laïcs, de religieux et religieuses, de prêtres et d’évêques, avaient été créés à la demande de la CEF pour penser l'Église de France dans le contexte de la crise des violences sexuelles et abus spirituels, dans la continuité du rapport de la CIASE. Leur but : lutter contre ces violences. " (Youna Rivallain, La Vie, 24/3/2023, vers l'article) « Nous demandons aux évêques de se prononcer sur la discrimination des filles pendant la messe » : " Après avoir appelé les évêques à refuser la différenciation du rôle entre les garçons et les filles à la messe à l’occasion de la Journée des femmes, le 8 mars, le Comité de la jupe, à travers la voix de deux de ses membres, détaille les premières réponses reçues, et rappelle les raisons de cette mobilisation. " (Adeline Fermanian et Sylvaine Landrivon du Comité de la jupe, La Croix, 22/3/2023, vers l'article) Femmes et catholicisme : qu'est-ce qui cloche ? (Comité de la jupe, Anne-Joëlle Philippart, avec le concours d’Anna Mardoc et d’Anne Soupa, vers l'article) Intrigues au Collège des Bernardins : Démissions en cascade et querelles théologiques ont troublé cette institution du Tout-Paris. Au coeur de la discorde, un drôle de duo entre l'ancien évêque de Paris Michel Aupetit et une professeure (Emile Lanez, ceh.doc.free.fr, 23/3/2023, vers l'article) " Nous sommes devant le plus grand mensonge de l'histoire : le sacerdoce.
Statut du sacré que Jésus n'a jamais institué. Mais je m'empresse très vite de dire au lecteur mon frère, que j'ai eu des amis prêtres merveilleux. Je retiens chez eux leur foi, leur énergie, leur créativité et leur amitié mais je ne reconnais en rien leur pouvoir sacerdotal. Ceci dit, ce sont des prêtres hors du rail, si tu vois ce que je veux dire ?
Il nous faut quelques fois sortir du ronron catho de sacristie qui rouille pour retrouver la foi qui bouge. Comment puis-je être solidaire d'une Église aussi féodale de par ses seigneurs évêques, aussi monarchique de par ses papes et aussi totalitaire ?
Il y va de mon honneur et de ma santé d'esprit et de cœur de ne plus en faire partie.
Je sors donc de l’Église catholique. " (Pierre Castaner, Garrigues et Sentiers, 27/2/2023, vers l'article) Une majorité des Français-e-s ne connaît pas l'âge de non consentement (âge en-dessous duquel tout acte sexuel commis par un adulte sur un mineur est considéré comme un viol ou une agression sexuelle (sans avoir besoin de prouver la violence, la contrainte, la menace ou la surprise)
--> Au cas où la différence d'âge entre le mineur et l'adulte est supérieure à 5 ans, 15 ans est le seuil d'âge en-dessous duquel le non consentement sera forcément considéré - sans avoir besoin de prouver la violence, la contrainte, la menace ou la surprise.
--> En cas d'inceste où l'adulte de la famille a une autorité de droit ou de fait sur le mineur, 18 ans est le seuil d'âge en-dessous duquel le non consentement sera forcément considéré - sans avoir besoin de prouver la violence, la contrainte, la menace ou la surprise. GRANDE SOIRÉE-DÉBAT : « FACE AUX SCANDALES DANS L’ÉGLISE, QUELLE PLACE POUR LA VÉRITÉ (Débat, Librairie La Procure, 15/3/2023, vers le débat) Abus sexuels - Péché mortel dans l'Eglise : " En France et en Allemagne, la parole des personnes abusées sexuellement par des prêtres se libère et se fait entendre depuis le début des années 2000. Au travers de témoignages de victimes et de responsables catholiques, ce documentaire décrypte les rouages d’un système criminel. " (arte-magazine.arte.tv, À voir ... les 11 et 28 avril prochains sur ARTE, vers l'article) Fraternité de Marie, Reine immaculée : trois anciens membres témoignent des abus subis : "Ces abus sont insidieux et plus la personnalité de l’abuseur est brillante, plus la communauté est admiratrice. Et progressivement la structure communautaire est subtilement modifiée pour se mettre au service de l’autorité et de son maintien. Autant l’autoritarisme pur et simple se repère facilement parce qu’il heurte directement la sensibilité, autant ce glissement de finalité peut passer beaucoup plus inaperçu. Il se manifeste pourtant de manière claire par le fait que tout vient de la tête et tout remonte à elle." (Collectif, La Vie, 13/3/2023, vers l'article) Les pratiques de l’Eglise catholique sont-elles conformes aux droits humains ? : "en particulier le droit à un procès équitable par un tribunal indépendant et impartial, alors que se dressent encore des obstacles pour des mineurs et des femmes adultes. Des voix dénoncent des écarts graves et parfois criminels pour lesquels le magistère de l’Eglise et ses cadres sont directement ou indirectement impliqués. En particulier pour la gestion des abus sexuels et de pouvoir, la place des femmes, les procès canoniques quand ils concernent des clercs auteurs d’abus.
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Marc Ouellet a donné sa démission pour raison d’âge, mais il est loin d’être le seul dans une institution qui n’a pas toujours pris acte des droits humains et des changements qu’ils impliquent." (Golias, 17/3/2023, vers l'article) Drôle d'odeur de sainteté : "On pourrait essayer de hausser les épaules et tenter de passer à autre chose, mais, voilà, le « saint » nous encombre comme un cadavre dans le placard. Il est temps d’ajouter au code de droit canonique un chapitre « Décanonisation »." (Christine Pedotti, Témoignage chrétien - Les défis de la fraternité, 16/3/2023, vers l'article) Les faux-monnayeurs en dévotion : « Sire, Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que, dans l’emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle ; et comme l’hypocrisie, sans doute, en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j’avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites, et mit en vue, comme il faut, toutes les grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces faux-monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistiquée.» (Pierre Vignon, nsae.fr, 4/3/2023, vers l'article) "Une autorité qui n'agit pas devient complice" Mgr Wintzer archevêque de Poitiers, prône une réforme de l'église : "Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, publie un livre de réflexions et de suggestions pour réformer l'institution de l'église. Profondément ébranlé par les nombreux scandales sexuels qui ont été révélés ces dernières années, il espère un véritable changement de logiciel." (Sophie Goux, france3-regions, 13/3/2023, vers l'article) Le pape face aux abus sexuels, la lutte inachevée (radiofrance.fr, 13/3/2023, vers l'article) Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, "Abus sexuels dans l'Eglise catholique, des scandales aux réformes" (radiofrance.fr, 13/3/2023, vers l'enregistrement) Rupnik a un avocat invincible, le pape : « Roma loquitur, confusio augetur » autrement dit « Rome parle, la confusion grandit ». La boutade critique du cardinal George Pell vient d’être confirmée dans l’interview que le pape François a accordée le 24 janvier à Nicole Winfield d’Associated Press. (diakonos.be, 27/1/2023, vers l'article) INDE : LA VOIX DES RELIGIEUSES ABUSÉES, SOUS SILENCE : "Photo à l’appui, l’agence de presse PTI(1) annonçait le 14 février, que l’évêque Franco Mulakkal avait été reçu le 8 par le pape François. La dépêche a été immédiatement reprise par plusieurs médias indiens. Connu des lecteurs de Golias Hebdo, Mulakkal a été acquitté en première instance, en janvier 2022, des accusations de viol sur une religieuse par un tribunal de Kottayam (Kerala)."(ilsismografo.blogspot.com, 10/3/2023, vers l'article) CONCLUSIONS DU RAPPORT D'ENQUÊTE SUR LE PÈRE MUTIEN LAMBERT, A.A. : A la demande de la congrégation (la Curie généralice et la Province d'Europe), une enquête a été diligentée sous la supervision de l'évêque de Tournai, Mgr Guy Harpigny, par l'official de ce diocèse. Ce choix du diocèse de Tournai a été fait sur une suggestion du président de la Conférence des religieuses et religieux en Belgique. Des témoignages écrits ont été collectés (6) et des personnes ont été auditionnées (7). L'ensemble des rapports d'enquête a été confié au Père Stéphane Joulain, spécialiste dans le domaine des traumatismes psychologiques et de la prévention des abus sur personnes en fragilité. Celui-ci a livré ses conclusions courant août 2022, (vers l'article) Pédocriminalité dans l’Église : Jean-Paul II accusé d'avoir dissimulé des cas en Pologne : Plusieurs témoignages diffusés à la télévision polonaise, dimanche 5 mars 2023, accusent Jean-Paul II d'avoir été au courant de cas d'actes de pédophilie commis par des prêtres de son diocèse avant d'être élu pape. (Ouest-France, 5/3/2023, vers l'article) L'indispensable réforme de l'Eglise : L'archevêque de Poitier, Mgr Pascal Wintzer, profondément traumatisé par les scandales sexuels au sein de l'Eglise catholique, publie ses propositions radicales pour la réformer en profondeur (Vincent Buche, La Nouvelle République, 8/3/2023, vers l'article) Anne Mardon : « Il faut qu’on sache combien de vies ont été cassées chez les Fraternités de Jérusalem » : [Interview] Anne Mardon a dénoncé dans un livre paru en décembre 2019 (Quand l’Église détruit) les abus qu’elle avait subis de la part de Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem. Avec Silences dans l’Église, elle poursuit aujourd’hui en alertant sur le silence maintenu dans l’institution autour des victimes d’emprise spirituelle et de violences sexuelles. (Interview d'Anne Mardon par Sophie Lebrun, La Vie, 3/12/2020, vers l'article) Portugal: après un rapport choc sur la pédocriminalité, l'Église demande pardon : "Les évêques de l'Église catholique portugaise ont officiellement demandé pardon vendredi aux victimes de pédocriminalité à la suite de la publication d'un rapport accablant pour l'institution, sans toutefois prendre les mesures fortes réclamées par les milieux progressistes." (lalibre.be, 4/3/2023, vers l'article) Le futur pape Jean-Paul II aurait dissimulé des affaires pédophiles : " Une télévision polonaise a dévoilé une enquête accusant le cardinal Karol Wojtyla d’avoir étouffé des affaires pédophiles en Pologne, avant qu’il ne soit élu pape Jean-Paul II." (24heures.ch, 5/3/2023, vers l'article) VATICAN : Le scandale des soeurs religieuses violées ou abusées sexuellement (youtube - ARTE - JesusChrist TV, 6/10/2022, vers le reportage) L'Église face au scandale des abus sexuels : l'impossible réparation : "En novembre 2021, peu après la remise du rapport Sauvé qui a estimé à près de 330 000 le nombre de mineurs sexuellement agressés au sein de l'Église, la Conférence des évêques de France a promis "d'engager un chemin de justice restauratrice et de réparation" pour les victimes. Un an après la mise en place de deux instances chargées d'étudier les demandes d'indemnisation, cet engagement est-il tenu ? Des associations d'aide aux victimes dénoncent une prise en charge déficiente, voire maltraitante, et s'interrogent : l'Église de France met-elle vraiment tous les moyens pour "réparer" les victimes ? Le président de la Conférence des évêques de France avait prévenu que les ressources de l'Église catholique étaient limitées. Mais l'examen des éléments comptables de 90% des diocèses français révèle qu'elle dispose d'un patrimoine colossal." (Complément d'enquête, 5/2/2023, vers le reportage) De nouveaux témoignages lèvent le voile sur la mort suspecte d’enfants aux mains de religieuses à l'orphelinat de Chicoutimi et à l’orphelinat d’Youville de Québec. Ces récits glaçants s’ajoutent aux allégations de sévices physiques et psychologiques, mais aussi d’abus sexuels qui auraient été commis par des sœurs pédophiles dans ces institutions catholiques financées par l'État. Enquête est partie à la recherche de dépouilles introuvables d’enfants et sur les traces de ces présumés crimes impunis.
Martin et Lyne Simard, de la célèbre famille de chanteurs, font partie des survivants qui se confient pour la première fois sur les horreurs qu’ils ont vécues. Un ancien enquêteur spécialisé en crimes sexuels brise aussi le silence sur des agressions perpétrées par des femmes de Dieu.
À l’instar des victimes des pensionnats pour Autochtones, les oubliés du système des orphelinats québécois sont en quête de vérité et réclament des excuses de l’Église. (Priscilla Plamondon Lalancette, Radio-Canada, 16/2/2023, vers le reportage) REPLAY. Pédocriminalité dans l’Église : comment "réparer" les victimes ? Le débat du Talk franceinfo : La Commission reconnaissance et réparation qui accompagne les victimes de violences sexuelles dans des congrégations catholiques a été crée fin 2021 après le rapport Sauvé qui révélait l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Eglise catholique. La commission enregistre les demandes de réparations des victimes d'agresseurs pour proposer un accompagnement et/ou des réparations financières. Cependant, d'après l'analyse des résultats financiers des diocèses de France, les moyens attribués au fonds d'indemnisation des victimes ne semblent pas à hauteur du préjudice porté aux victimes. francetvinfo, 7/2/2023, vers le débat) Dans le Nord de l’Ontario, l’Église a protégé des abuseurs sexuels allégués jusqu’à tout récemment.
Enquête lève le voile sur un vaste camouflage qui a perduré pendant des décennies dans le diocèse de Hearst, où 12 prêtres et bénévoles auraient infligé des sévices à une quarantaine de personnes, presque toutes mineures, entre les années 1950 et 2010.
Ce n’est qu’à la lumière de nos révélations que l’Église a fait le ménage dans ses rangs. (Natacha Macdonald-Dupuis, radio-canada.ca, 02/03/2023, vers l'article) Violences sexuelles dans l'Eglise : pourquoi les instances créées pour indemniser les victimes sont critiquées
"Face à l'ampleur de la tâche, les commissions de réparation apparaissent souvent débordées. Certaines associations dénoncent par ailleurs leur proximité avec l'Eglise." (Eloïse Bartoli, francetvinfo.fr, 19/1/2023, vers l'article) TOUS ENSEMBLE L'Église s'est engagée à indemniser les victimes, elle doit respecter ses engagements en portant toute son attention sur la façon dont les victimes sont traitées, sur les indemnisations insuffisantes allouées aux victimes sur des bases inconnues de celles-ci, avec des dossiers traités en toute opacité.
Il est primordial et INDISPENSABLE que l'Église abolisse le plafonnement de l'indemnisation. 60.000 € doit être instauré comme plancher.
Le temps n'est plus aux initiatives isolées mais à une campagne de prévention à destination des membres de l'Église afin de protéger les enfants qui leur sont confiés.
C'EST TOUS ENSEMBLE QUE NOUS POURRONS NOUS FAIRE ENTENDRE
Nous vous invitons à nous rejoindre au rassemblement organisé devant le
SACRÉ COEUR à PARIS
situé au sommet de la butte Montmartre dans le quartier de Clignancourt du 18è arrondissement de Paris
le 12 mars 2023 à partir de 11 heures, vers l'affiche PENSÉES DU JOUR : "Mais comment nier en raison de la montée des scandales (abus spirituels, de pouvoir, financiers, de conscience, sexuels) qu'une ligne de fracture se soit creusée avec ceux qui affirment, depuis un demi-siècle, que l'Église va à la dérive, que la moralité est en crise, que la catéchèse fondamentale a été abandonnée, que la confusion règne chez les prêtres, les théologiens, les fidèles qui seraient désormais habitués à trier entre les vérités bonnes à croire et celles dont ils décident de s'affranchir ?" (Charles-Éric Hauguel, ABUS EN ÉGLISE, 28/2/2023, vers l'article) Face aux turpitudes démoniaques des frères Philippe et de Jean Vanier, face aux silences assourdissants de l'épiscopat français, un prêtre ose parler... : "Le père Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille, revient sur le scandale des grandes figures trompeuses qui, dans l’Église, jouaient à être des modèles : les vrais petits, eux, ne trompent jamais." (Benoist de Sinety, ABUS EN ÉGLISE, 12/2/2023, vers l'article) Benoît XVI: nouveaux indices de dissimulation d’abus :"De nouvelles recherches indiquent que le défunt pape Benoît XVI connaissait, au moins à partir de 1986, les antécédents d’un prêtre pédophile. En tant qu’archevêque de Munich, en 1980, il avait laissé l’ecclésiastique œuvrer dans la pastorale, au contact d’enfants." (Raphaël Zbinden, cath.ch, 23/2/2022, vers l'article) « Trop c’est trop » : l’Église s’enlise dans les scandales d’agressions sexuelles : "Un an après la révélation d’une pédocriminalité « systémique », les affaires concernant des évêques émérites, dont le cardinal Jean-Pierre Ricard, replongent l’institution catholique dans une crise dont elle ne voit pas la fin." (Céline Rastello, nouvelobs.com, 15/11/2022, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Eglise : l’enquête visant le cardinal Ricard classée pour prescription : "L’ancien archevêque de Bordeaux avait reconnu s’être conduit « de façon répréhensible » avec une mineure quand il était prêtre. Mais l’enquête le visant pour « agression sexuelle aggravée » vient d’être classée. Motif ? Prescription." (AFP, nouvelobs.com, 25/2/2023, vers l'article) Affaire Rupnik : 15 nouvelles victimes, 30 ans d’abus et une procédure interminable : "Les Jésuites viennent de rendre les conclusions de leur enquête interne : elle dévoile des années d’abus de la part du mosaïste Marko Rupnik et annonce l’ouverture d’une troisième enquête canonique afin, espère-t-on, d’arriver au bout de ce dossier sensible pour le Vatican." (Sophie Lebrun, La Vie, 21/2/2023, vers l'article) Rapports «sidérants» sur Jean Vanier, les frères Philippe : "Les commissions indépendantes chargées de faire la lumière sur les abus sexuels et spirituels commis par Jean Vanier et les frères Philippe ont publié leurs rapports le 30 janvier 2023. Les documents font état d’une véritable «secte» au sein de l’Église, ayant développé des pratiques mystico-érotiques particulièrement perverses.. De même pour la Communauté des Béatitudes." (@REQUIEMAETERNAM, février 2023, vers l'article) Frères Philippe : la puissance attractive du narcissisme : "Le psychanalyste Jacques Arènes se penche sur le cas des frères Philippe. Il souligne comment « l’extraordinaire puissance attractive de certaines personnalités narcissiques » leur permet de duper et d’abuser de tant de personnes. Il interroge aussi ce qui rend des institutions comme l’Église aussi faibles face à ces personnalités." (Jacques Arènes, La Croix, 15/2/2023, vers l'article) Condamné pour pédocriminalité, Max de Guibert reste prêtre, mais ne peut plus célébrer la messe : "Le Vatican a jugé que Max de Guibert pouvait rester prêtre, mais qu’il était « interdit de résidence » pendant 20 ans dans le diocèse du Mans, où il a commis des agressions sexuelles sur six adolescents, et que tout contact habituel avec des mineurs lui était interdit." (Alix Froissard, ouest-france.fr, 20/2/2023, vers l'article) « Il y a bien une corrélation entre homosexualité et pédophilie dans l’Église » : " Le rapport Sauvé montre que dans l’Église, la majorité des victimes d’abus sont des garçons. Pour Guillaume Cuchet, il y aurait une corrélation entre la prévalence du recrutement homosexuel dans le clergé, et la surreprésentation des rapports de même sexe parmi les abus recensés. " (Guillaume Cuchet, La Croix, 28/10/2021, vers l'article) Abus sexuels : que fait l'Eglise ? : "Dans ce second débat, on analyse l’attente pour l’instant déçue des centaines de milliers de victimes d’actes pédophiles au sein del’Eglise. Sur les 330 000 recensées il y a 14 mois par la commission Sauvé, moins de 40 ont été indemnisées. Comment expliquer une telle lenteur ?"
Nos invités en débattent dans Sens public. (Sens public, 12/12/2022, vers le débat) PAS-DE-CALAIS: UN PRÊTRE CONDAMNÉ À SIX ANS DE PRISON POUR LE VIOL D'UNE ADOLESCENTE : "LES FAITS ONT ÉTÉ COMMIS ENTRE 2005 ET 2006, ALORS QUE LA VICTIME ÉTAIT ÂGÉE DE 13 ET 14 ANS.
Un prêtre de 65 ans a été condamné mardi à six ans d'emprisonnement par la cour criminelle du Pas-de-Calais pour viol et agressions sexuelles commis sur une adolescente entre 2005 et 2006, a appris l'AFP mercredi auprès du greffe et d'une avocate.
Cette peine de prison, avec mandat de dépôt, s'accompagne d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans avec notamment une injonction de soins, l'interdiction de se livrer à une activité impliquant des mineurs et l'interdiction d'entrer en relation avec la victime." (s.bo, bfmtv.com, 15/2/2023, vers l'article) Un prêtre de Notre-Dame de Vie condamné à six ans de prison pour le viol d’une adolescente
"Un prêtre de 65 ans a été condamné mardi à six ans d’emprisonnement par la cour criminelle du Pas-de-Calais pour viol et agressions sexuelles commis sur une adolescente entre 2005 et 2006, a-t-on appris mercredi auprès du greffe et d’une avocate." (ABUS EN ÉGLISE - La Croix, 15/2/2023, vers l'article) Dans le diocèse de Fréjus-Toulon, vent de panique face à l’orage annoncé
[Archive] Ce 7 février, le Vatican a annoncé une visite apostolique prochaine dans le diocèse de Fréjus-Toulon. L'année dernière, La Vie enquêtait sur les méthodes pastorales de son évêque, Dominique Rey. (Pierre Jova, La Vie, 13/6/2022 - 7/2/2023, vers l'article) Le président portugais déclare que l’Église a le « devoir éthique » de s’attaquer aux abus au sein de l’institution : "Le président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, a déclaré mardi que l'Église catholique a un "devoir éthique" d'assumer la responsabilité des 4 815 victimes d'agressions sexuelles au sein de l'institution, soulignant que ce dernier chiffre est "beaucoup plus élevé" que les précédents. (Camile Martin, msn.com, 14/2/2023, vers l'article) "Complément d'enquête" sur l'indemnisation des victime d'abus sexuels dans l'église, jeudi 19 janvier 2023 sur France 2 (vidéo) : "Pour "Complément d’enquête", Julie Lotz a pu assister aux délibérations de ces commissions et recueillir le témoignage de femmes et d’hommes qui demandent aujourd'hui réparation. Or, en guise de dédommagement, certaines victimes de viols se sont vu proposer la prise en charge des frais vétérinaires de leur animal de compagnie, quand d'autres se sont vu offrir un voyage à Venise…" (Jean-Marc Verdrel, coulisses-tv.fr, 19/1/2023, vers l'article) "On va réparer, on va s'occuper de votre chien."
Violée par des prêtres durant toute son enfance, voici la proposition choquante qui a été faite à Nanou Couturier en guise d'indemnisation par l'Église.
Victimes de l'Eglise : l'impossible réparation (france.tv, 19/1/2023, vers le témoignage) Affaire Jean Vanier et frères Philippe : le cancer du saint (cf. Golias-HEBDO)
Le 30 janvier 2022 au matin, avant l’annonce de la parution du rapport de la Commission indépendante mandatée par la Communauté de l’Arche sur Jean Vanier (1928-2019) et ses rapports avec le dominicain Thomas Philippe (1905-1993), le feu médiatique était ouvert par les Dominicains de la Province de France pour placer leur livre non encore affiché aux Editions du Cerf : « L’Affaire. Les Dominicains face au scandale des frères Philippe », synthèse de plusieurs experts qui s’annonce remarquable sous la plume de Tangi Cavalin… (Pierre Brard, ABUS EN EGLISE, 10/2/2023, vers l'article) [TEASER] Jean Vanier, Thomas Philippe et L’Arche, sans langue de buis
Après les révélations d’emprise et d’abus de Thomas Philippe et #JeanVanier, KTO reçoit 4 membres de la Commission d’étude missionnée par L’Arche, et Stephan Posner, responsable international de L'Arche (KTO, 9/2/2023, vers l'émission) Un réseau de prédateurs au cœur de l’Église ?
Ancienne élève d’Umberto Eco, chargée de recherche dans un laboratoire de sciences religieuses du CNRS, Alessandra Pozzo s’est plongée dans les écrits du dominicain Thomas Dehau (1870-1956). (Anthony Favier, Témoignage chrétien, 9/2/2023, vers l'article) « Pour une Église mieux incarnée » : éclairage du P. François Euvé sj sur la crise des abus Le P. François Euvé sj, rédacteur en chef de la revue Études, revient sur la « crise des abus » qui secoue l’Église et sur les réactions qui portent sur deux champs de questions : l’opposition entre clercs et laïcs et le rapport à la sexualité.
« La leçon à tirer de cette affaire me semble double. Les réactions portent sur deux champs de questions auxquelles il faudra sérieusement s’affronter : la dichotomie entre clercs et laïcs et le rapport à la sexualité. » (François Euvé sj, Études, décembre 2022, vers l'article) Les abus dans l’Église bousculent la foi des catholiques français
En France, les révélations au sujet d’abus et violences sexuels commis dans l’Église se multiplient ces derniers mois. Elles visent notamment des personnalités ecclésiales très connues. Et interrogent de nombreux catholiques sur leur rapport à l’Église. (Bosco d'Otreppe, La Libre Belgique, 6/2/2023, vers l'article) Abus sexuels dans l’Église : plus de 400 prêtres italiens ciblés dans un rapport
Deux associations de protection des victimes ont publié mercredi 1er février une enquête qui recense plus de 400 prêtres accusés ou condamnés pour violences sexuelles sur mineurs. Elles pointent le manque de transparence du clergé italien et la carence de moyens pour faire la lumière sur ce phénomène. (Raphaël Jacomini, La Croix, 3/2/2023, vers l'article) Portugal : un rapport sur des abus sexuels dans l'Église catholique attendu
Pour l'Association portugaise d'aide aux victimes (APAV), les premières informations communiquées par la Commission ne sont pas surprenantes.
"C'est un chiffre important, mais nous devons être conscients que ce chiffre n’est qu'une goutte d'eau, affirme Carla Ferreira, conseillère technique du conseil d'administration de l'APAV. Nous savons que seulement environ un tiers des abus sexuels sont formellement signalés." (Filipa Suares, euronews.com, 3/2/2023, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Église : un collectif créé à Angers pour « libérer la parole » des victimes.
Des victimes de pédocriminalité dans l’Église se sont regroupées pour créer un collectif autour d’Angers. Son but : « Libérer la parole de ceux qui sont dans l’ombre ». (Florian Pichet, Ouest-France, 30/1/2023, vers l'article) Affaire Jean Vanier et frères Philippe : « Il faut interroger aujourd’hui toute une culture ecclésiale » selon la Corref : Après les rapports sur les frères Philippe, la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref) invite à une vigilance renforcée. Pour sa présidente Véronique Margron, « il va falloir regarder de près l’ensemble des communautés et groupes religieux profondément marqués par les folies de ces hommes ». (Christophe Henning, La Croix, 8/2/2023, vers l'article) L’Arche, les Dominicains et les frères Philippe
La Conférence des Religieux et Religieuses de France s'est exprimée suite aux parutions du 30 janvier 2023 concernant le système d'emprise et de violences sexuelles exercé par les frères Philippe et Jean Vanier durant des décennies.
« Combien aussi l’élan apostolique peut cacher une culture de l’emprise et un rigorisme moral, une perversion sexuelle et un retournement du mal en bien. C’est donc bien aujourd’hui toute une culture ecclésiale, théologique, pastorale qu’il faut interroger tant elle a été le terreau des abus, de la manipulation, de l’agression, du mensonge et même de la mort. » (Sœur Véronique Margron et Bureau CORREF, La Vie, 8/2/2023, vers l'article) Il me disait : « Viens, on va prier ensemble » : « une victime de l’un des fondateurs de l’Arche raconte les abus qu’elle a subis. » Un rapport de 900 pages accuse les deux fondateurs de l’Arche, une fédération d'associations accueillant des personnes ayant une déficience intellectuelle, d'abus sexuels et de viols, mêlés à des dérives spirituelles pendant 70 ans. Au lendemain de sa publication, Michèle-France Pesneau, victime du père Thomas Philippe pendant 15 ans, a accepté de témoigner. " (Théo Metton-Régimbeau, francetvinfo.fr, 5/2/2023, vers l'article) Une secte érotico-mystique cachée : « Rassurons-nous, il ne s'agit pas de l'Arche, mais d'un petit groupe secret auquel appartenait Jean Vanier, les deux frères dominicains Philippe et quelques autres personnes. Jean Vanier, dont le comportement peut être qualifié de pervers, a fait au moins 25 victimes, parfois plusieurs en même temps. Il s'agit clairement d'un phénomène d'emprise, attitude qui consiste à fabriquer du consentement… La Croix introduit son article en disant que certains détails pourront choquer. Et en effet. C'est horrible et même sordide. La rédaction a cependant fait le choix de les publier, car ils renseignent sur la gravité des faits. » (Charles Delhez s.j., ABUS EN EGLISE, 3/2/2023, vers l'article) Le rapport sur les abus des frères Philippe, nécessaire travail de vérité : Les dominicains de la province de France publient “L’affaire” (Cerf), une enquête hors-normes sur les défaillances institutionnelles qui ont facilité la persistance pendant plusieurs années de graves dérives sexuelles commises par les frères Philippe. Un travail douloureux mais profondément nécessaire confirme l’actuel provincial de France des dominicains, frère Nicolas Tixier. Explications. (Cécile Séveirac, aleteia.fr, 2/2/2023, vers l'article) Les prédateurs Thomas PHILIPPE et Jean VANIER
Rome et les Dominicains savaient depuis les années 1950 !
Lundi 30 janvier 2023 — Dernier ajout mercredi 1er février 2023
Aujourd’hui sort un rapport de 900 pages sur Jean Vanier et Thomas Philippe commandé par la communauté de l’Arche dont Jean Vanier est le fondateur. L’Eglise a protégé ces deux grands prédateurs (comme le frère de Thomas, Marie-Dominique Philippe, fondateur de la communauté St Jean) mais elle savait tout du délire mystico-sexuel utilisé par les prédateurs pour violer leurs victimes et les faire taire depuis les années 50. (lenversdudecor.org, 30/1/2023, vers l'article) Un dominicain a oeuvré des années à contrer la doctrine dévoyée et le système d'emprise des frères Philippe (Marie-Lucile Kubacki, belgicatho.be, 31/1/2023, vers l'article) La question des abus sexuels dans l’Eglise est abordée de manière récurrente et on sait la lassitude que peut provoquer ce phénomène médiatique sur une opinion catholique déjà très affectée. Si nous en reparlons ce matin, c’est pour essayer d’avancer sur ce sujet, de ne pas subir. Ainsi en est-il de la réponse que l’ordre des dominicains apporte au scandale des frères Philippe. Les conclusions d’une enquête viennent de tomber et font l’objet d’un livre-événement de 630 pages intitulé “L'affaire - les dominicains face au scandale des frères Philippe”. Ce sont ces trois ans d’enquête dont nous vous révélons ce matin le contenu en exclusivité.
Retraçons brièvement l’histoire : en mars 2019 est diffusé sur Arte un documentaire baptisé « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise » qui met notamment en cause deux prêtres, frères dans la vie, Marie-Dominique Philippe et Thomas Philippe, tous les deux décédés. Marie-Dominique Philippe, de son prénom de baptême Henri (1912-2006), avait fondé la communauté de Saint-Jean. Jean Philippe, en religion père Thomas (1905-1993), avait créé la communauté de l’Arche avec Jean Vanier. Dans ce documentaire, d’anciennes religieuses racontent comment elles sont devenues leurs jouets sexuels. Quelques mois plus tard, le frère dominicain Nicolas Tixier, récemment réélu prieur de la province de France, confie une enquête à une commission totalement indépendante, laquelle identifie un système d’emprise conçu par les deux frères Philippe, l’idée étant de comprendre comment ils ont pu sévir si longtemps sans que des mécanismes régulateurs de l'Église puissent y mettre fin. (Le Grand Témoin avec l'historien Tangi Cavalin et le Frère Nicolas Tixier, 30/1/2023, vers Le Grand Témoin) Rapports « sidérants » sur Jean Vanier et les frères Philippe Les commissions indépendantes chargées de faire la lumière sur les abus sexuels et spirituels commis par Jean Vanier et les frères Philippe ont publié leurs rapports le 30 janvier 2023. Les documents font état d’une véritable « secte » au sein de l’Eglise, ayant développé des pratiques mystico-érotiques particulièrement perverses. (Raphaël Zbinden, cath.ch, 30/1/2023, vers l'article) Jean Vanier : la fin d’un mythe : « Le 22 février 2020, un tremblement de terre ébranle le monde catholique francophone. La statue de Jean Vanier tombe de son piédestal, et le monde médiatique, en même temps que le monde de l’Arche, découvre le côté sombre de la personnalité de cet homme, que beaucoup voyaient déjà canonisé. » (Michèle-France Pesneau, 31/1/2023, Golias, vers l'article) Affaire Jean Vanier et frères Philippe, une secte au cœur de l’Église
Récit Exclusif. Les commissions indépendantes – mandatées l’une par L’Arche, l’autre par les dominicains – pour faire la lumière sur les abus sexuels et spirituels commis par Jean Vanier et les frères Philippe ont publié leurs rapports lundi 30 janvier 2023. Leurs recherches révèlent la sidérante persistance, pendant des décennies, d’un noyau sectaire aux croyances et pratiques mystico-érotiques au cœur de l’Église. (Christophe Henning et Céline Hoyeau, La Croix, 30/1/2023, vers l'article) L’enquête historique qui démêle avec précision l’affaire des frères Philippe - Comment les dominicains Marie-Dominique et Thomas Philippe ont-ils pu, pendant des décennies, mettre en place un véritable système d’abus spirituels et de violences sexuelles, c’est ce que décortique dans un livre l’historien Tangi Cavalin, que « La Vie » a pu consulter :
« l’historien décortique la mécanique ayant permis aux deux hommes, condamnés par Rome en 1956 et 1957, de poursuivre leurs abus spirituels et sexuels pendant plus d’un demi-siècle, et de fonder une véritable nébuleuse sectaire « d’initiés », dont le plus tragiquement connu d’entre eux est Jean Vanier. » (Marie-Lucile Kubacki, La Vie, 30/1/2023, vers l'article) REPLAY - Pédocriminalité dans l’Église : comment "réparer" les victimes ? Le débat du Talk franceinfo : "Plus d’un an après la publication du rapport Sauvé par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, la prise en charge des victimes n’est toujours pas à la hauteur selon les associations. C'est le sujet du Talk franceinfo. Tous les soirs à partir de 18 heures, Manon Mella et ses invités débattent avec les internautes de la chaîne Twitch de franceinfo." (francetvinfo.fr, 30/1/2023, vers l'article) Une autre histoire de Jean Vanier : ce que révèle la commission d’étude sur l’ArcheAprès les révélations en 2020 concernant son fondateur, Jean Vanier, accusé d’agressions sexuelles sur plusieurs femmes, l’Arche avait mandaté une commission d’étude pour faire la lumière sur son histoire. Elle rend publiques ses conclusions ce 30 janvier 2023. « La Vie » a pu les consulter. (Sophie Lebrun, La Vie, 30/1/2023, vers l'article) 2. Pourquoi des perversions si fréquentes dans l’Église ? : « Les personnalités narcissiques sont souvent douées ; elles aiment singulièrement le pouvoir ; elles manipulent pour accéder au plus haut niveau ; elles savent « se vendre » en camouflant leurs zones d’ombre ; elles détruisent leurs opposants ; elles font fi des normes qui pourraient les arrêter ; etc. » (20). Et il ajoute que malgré le principe du service humble qu’impose normalement l’imitation de Jésus-Christ, « la tentation de se prendre pour Dieu » est très présente dans les milieux religieux : les personnalités narcissiques, dans ce cadre, « accaparent Dieu pour asseoir leur pouvoir usurpé. Elles recyclent la toute-puissance divine et la mettent au compte de leur toute-puissance. Par exemple, elles invoqueront Dieu pour culpabiliser les autres » (20) Pascal Ide, Manipulateurs. Les personnalités narcissiques. Détecter, comprendre, agir, Éditions de l’Emmanuel, 2016, p. 136. (La Croix, 1/12/2022, vers l'article) ABUS DANS L’ÉGLISE - Dissolution du Verbe de Vie : où en est la communauté ? : [Interview] Six mois après l’annonce de la dissolution du Verbe de Vie, l’administrateur de cette communauté nouvelle, François Touvet, évêque de Châlons-en-Champagne, raconte un chemin douloureux pourtant marqué par l’espérance. (Interview par Sophie Lebrun, La Vie, 25/1/2023, vers l'interview) Sophie Ducrey : « Longtemps, mon agresseur, Benoît-Emmanuel Peltereau-Villeneuve, a pu se maintenir sur son piédestal » : [Interview] Benoît-Emmanuel Peltereau-Villeneuve, frère de Saint-Jean poursuivi devant la justice de l’Église pour agressions sexuelles sur personnes dont il était responsable, n’est plus prêtre après une décision du Vatican. (Interview de Sophie Ducrey - l’une de ses victimes - par Sophie Lebrun, La Vie, 26/1/2023, vers l'interview) Violences sexuelles : l’Église est-elle à la hauteur ? (Lusy, e-diocese.fr, 27/1/2023, vers l'article)
Affaire Ribes : retour sur 2022 quand la parole s'est libérée, 26/1/2023, vers le retour sur 2022) A. Kaptijn: « Les victimes doivent être informées de leurs droits »: « Lors de procès canoniques pour abus sexuels, les victimes présumées ne sont pas toujours bien renseignées. Et comment comprendre que le Code de droit canonique leur attribue parfois même le statut de "complices"? La professeure Astrid Kaptijn répond. » (Grégory Roth, cath.ch, 26/1/2023, vers l'article) Le prêtre Nicolas Buttet suspendu de ses fonctions - Le Fondateur de la Fraternité Eucharistein en Valais fait l’objet d’une mesure disciplinaire, à la suite d’un audit qui a eu lieu en 2022. Il a déposé une « requête en nullité ». : " Le rapport que «La Croix» a pu se procurer l’année dernière « pointe divers manquements de gouvernance, de formation et de suivi de la communauté par son évêque de tutelle, Mgr Dominique Rey ». Le document cité explique que « les entretiens passés avec chacun des membres de la communauté ont débouché sur un rapport qui dénonce «un système pyramidal, abusif, infantilisant et qui a annulé les personnes dans leurs diverses dimensions de leur être, en particulier leur psychologie». " (Eric Felley, lematin.ch, 23/1/2023, vers l'article) Un religieux d'une congrégation catholique renvoyé de l'état clérical par le pape - L'ancien supérieur d'un couvent des Frères de Saint-Jean a été destitué ce mardi 24 janvier, en raison de nombreux et graves abus au sein de la communauté. : " L'institut a créé en 2015 une commission « SOS-abus », « chargée du traitement des cas d'abus sexuels dont les frères se sont rendus coupables ou pour lesquels ils sont mis en cause ».
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En 2019, cette commission a compté 27 frères auteurs d'agressions sexuelles sur des adultes et 6 sur des mineurs. Benoît-Emmanuel Peltereau-Villeneuve faisait partie de ces 27, a précisé à l'AFP l'institut religieux. " (Le Figaro, 24/1/2023, vers l'article) Pédocriminalité à l’Église (1 sur 2) : « Il ne fallait en parler à personne » : "Un long article scindé en deux parties. La première publiée ce matin est le témoignage aussi fort que dramatique de Christian *, 57 ans, sa vie détruite après 1 an et demi d’abus quand il avait 8 ans. Son bourreau, un prêtre du diocèse ponot. « C’est l’Église et toute son architecture construite sur des dogmes abjects que je vomis ...
Encore une fois, ce n’est pas à l’homme que j’en veux. C’est l’Église et toute son architecture construite sur des dogmes abjects que je vomis ». Pour terminer en ces maux : « Mon calvaire n’a pas duré un an et demi. Il a duré toute ma vie. Comme toutes les victimes de l’Église ». (Nicolas Defay, zoomdici.fr, 17/1/2023, vers l'article) Pédocriminalité à l’Église (2 sur 2) : 15 victimes de prêtres en Haute-Loire : "Cette seconde partie est la mise en lumière du dispositif de réparation financière pour les victimes de prêtres pédophiles. L’Évêque du Puy-en-Velay, Yves Baumgarten, révèle en ce sens des données et des initiatives propres à la Haute-Loire. ... « Certains ne veulent plus rien à voir affaire avec l’Église » (Nicolas Defay, zoomdici.fr, 17/1/2023, vers l'article) Véronique Margron : « Les commissions de réparation d’abus sont une justice quand il n’y a plus de justice possible » : "[Tribune] Après la diffusion, le 19 janvier 2023, d’un reportage de « Complément d’enquête » sur les commissions de réparation pour reconnaître les victimes d’abus et violences sexuelles, Véronique Margron, présidente de la Corref, souligne leur caractère inédit." (Véronique Margron, La Vie, 23/1/2023, vers l'article) Frère Philippe Lefebvre : « L’affaire Anatrella est emblématique de beaucoup d’histoires d’abus » : « Entretien - Pour le dominicain Philippe Lefebvre qui a accompagné plusieurs victimes, la sanction à l’encontre de Tony Anatrella arrive tardivement. Elle constitue néanmoins un point d’appui pour dénoncer les affaires d’agressions sexuelles dans l’Église. » (recueilli par Christophe Henning, La Croix, 19/1/2023, vers l'entretien) « Catholicisme : le silence systémique traduit une peur maladive du débat » : « Pour Marc Leboucher, éditeur et écrivain, les catholiques ont du mal à sortir d’une culture du silence qui plombe l’Église. Victimes de l’illusion de l’unanimisme d’une institution censée parler d’une seule voix, nous préférons entretenir une culture du silence. » (Marc Leboucher, La Croix, 30/11/2022, vers l'article) Violences sexuelles dans l'Eglise : pourquoi les instances créées pour indemniser les victimes sont critiquées : Face à l'ampleur de la tâche, les commissions de réparation apparaissent souvent débordées. Certaines associations dénoncent par ailleurs leur proximité avec l'Eglise. (Eloïse Bartoli, francetvinfo, 19/1/2023, vers l'article) Comment le Vatican a enterré l'affaire Ouellet (Golias-Hebdo752, 19/1/2023, vers l'article) Abus sexuels : le prêtre Tony Anatrella, qui menait des thérapies déviantes sur de jeunes hommes, sanctionné par l'Eglise (La Dépêche, 17/1/2023, vers l'article) "ANATRELLA : Dans un communiqué, le diocèse de Paris rend publiques les sanctions prises à l’encontre du prêtre psychanalyste aux pratiques et « thérapies » plus que douteuses et scandaleuses. Aux termes d’un procès canonique, il lui est interdit de publier, de donner des conférences, de confesser, de célébrer publiquement la messe… Par contre, il n’est pas renvoyé de l’état clérical, ce qui, au regard des agressions ignobles dont l’accusent plusieurs victimes, est incompréhensible. Et choquant ." (Bertrand Révillion, ABUS EN EGLISE, 18/1/2023, vers le communiqué de presse) Révélations sur des abus sexuels présumés dans un internat catholique (Mikael Corre, La Croix, 14/1/2023, vers l'article) "Admirons plutôt le courage des personnes victimes d'abus qui ont décidé de prendre la parole, dénouant ainsi le nœud coulant de l'emprise toxique. Saluons la détermination des lanceurs d'alerte.Soutenons ceux qui traquent la volonté criminelle de cacher les signalements. Encourageons ceux qui n'admettent pas l'incompétence et l'insouciance coupables. (Jean-Marie Dunand, ABUS EN EGLISE, 15/1/2023, vers l'article) La tourmente sans fin de la communauté des Béatitudes : "Des révélations concernant deux prêtres issus des Béatitudes, soupçonnés d’agressions sexuelles sur des jeunes hommes, remettent en question la réforme lancée depuis plus de 10 ans dans cette communauté nouvelle. « La Vie » revient sur cette histoire complexe." (Flore Pierson et Sophie Lebrun, La Vie, 13/1/2023, vers l'article) INTERVIEW. Agressé sexuellement par un prêtre quand il était mineur, un curé du Jura démissionne : "C'est un choix très douloureux, j’aimais ce que je faisais" : "Suite au rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), Patrick Gorce, le curé de Morez dans le Haut-Jura, révélait qu'il faisait partie des victimes. Il a quitté la prêtrise en janvier 2022, et amorce une seconde vie, dans la restauration. Entretien." (Jérémy Chevreuil, 13/7/2022, vers l'interview) Emprise spirituelle : la lente prise de conscience de l’Église catholique : "Derrière les affaires d’agressions sexuelles dans l’Église, notamment celle qui implique l’évêque émérite Michel Santier, se cache souvent une emprise spirituelle. Quand la vie spirituelle devient toxique, comment l’institution apprend-elle à nommer le mal en son sein et à le combattre ?" (Sixtine Chartier - Caroline Celle, La Vie, 9/12/2022, vers l'article) Entrevue en 1986 avec un futur pape, le cardinal Ratzinger : "Avant d’être le pape Benoît XVI, il fut le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi. En 1986, en visite au Canada pour inaugurer une série de conférences théologiques, il donne une rare entrevue sur les crises d'identité, de clarté et d'autorité que connaît l'Église catholique à la fin du 20e siècle. Il élabore également sur les limites de la liberté d'expression dans l'Église. Celui qui fut pape de 2005 à 2013 est décédé le 31 décembre 2022." (vers l'entrevue) Yves Hamant : « Il faut une Ciase 2 sur les phénomènes d'emprise et d'abus spirituels » : "Lanceur d’alerte sur les questions d’abus de pouvoir et de conscience dans l’Église catholique, Yves Hamant recommande la création d’une enquête, comparable à celle du rapport Sauvé, pour analyser le problème en profondeur." (Marie-Lucile Kubacki, La Vie, 7/12/2022, vers l'article) « Benoît XVI n’a pas compris la place de l’excès de pouvoir dans la crise des violences sexuelles » : "S’il fut l’un des premiers artisans de la riposte vaticane face au problème des violences sexuelles dans l’Eglise, Benoît XVI n’a jamais saisi le caractère systémique des dysfonctionnements, analyse, dans une tribune au « Monde », la théologienne Marie-Jo Thiel." (Marie-Jo Thiel, Le Monde, 05/01/2023, vers l'article) En Colombie, le journaliste Juan Pablo Barrientos a démasqué plus de 200 prêtres pédocriminels : "Depuis cinq ans, le journaliste enquête sur les abus sexuels dans l’Église catholique colombienne. Un combat âpre pour l’accès aux informations, qui se heurte aux tentatives de censure de l’Institution et à une société réticente à la voir critiquée." (Nolwenn Jaumouillé, larevuedesmedias.ina.fr, 04/01/2023, vers l'article) Complément d'enquête (France 2) le 19 janvier prochain : A NE PAS MANQUER (ABUS EN EGLISE, 04/01/2023, vers l'article) Comprendre l'affaire Rupnik en six grandes questions: "Des sanctions canoniques pour abus spirituels et agressions sexuelles visant Marko Rupnik, un prêtre mosaïste proche des souverains pontifes successifs, ont été révélées récemment dans la presse. Tous les regards se tournent désormais vers le pape François." (Youna Rivallain, La Vie, 30/12/2022, vers l'article) Un extrait du dossier de Libération sur l'omertà dans l'institution : " Il est un point sur lequel convergent les différentes franges du catholicisme, c'est la nécessité de la transparence dans les affaires de violences sexuelles. ... « Ce qui se passe est révélateur d'une crise structurelle, celle de la crise cléricale », affirme René Poujol, c'est-à-dire de la concentration du pouvoir entre les mains des clercs. " (Damien Bally, ABUS EN EGLISE, 27/12/2022, vers l'article) Marko Rupnik : le nouveau scandale qui éclabousse l'Eglise et le Pape François (Jean-Marie Guénois, MP.pdf, 26/12/2022, vers l'article) Affaire Rupnik: nouveaux indices de dissimulation : "De nouveaux éléments étayent la thèse d’une dissimulation des abus commis par le prêtre-artiste Marko Rupnik sur des religieuses. Le témoignage détaillé d’une victime, paru dans la presse, confirmerait les agissements pervers et blasphématoires du mosaïste, ainsi que l’inaction des autorités ecclésiales. (Raphaël Zbinden, cath.ch, 21/12/2022, vers l'article) Omerta sur la pédocriminalité chez les cathos intégristes de la Fraternité Saint-Pie-X : Plusieurs affaires de pédocriminalité secouent la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X. L’église intégriste d’extrême droite fait tout pour enterrer les affaires. Témoins et victimes racontent. (Maxime Macé , Pierre Plottu, Le Monde, streetpress.com, 22/12/2022, vers l'article) À Montréal, l’omerta persistante sur les agressions sexuelles au sein de l’Église catholique : "Jean-François Gérard, correspondant à Toronto, nous apprend sur Libération.fr le 20 décembre 2022 que malgré la mise en place en 2019 d’un processus transparent pour recueillir et traiter les plaintes pour abus sexuels, à la suite de la condamnation pour agressions sexuelles sur deux mineurs du prêtre Brian Boucher (les faits remontent à 1995-1999 et 2008-2011), l’archevêché de Montréal n’hésite pas à mettre des bâtons dans les roues de la médiatrice chargée des enquêtes." (paroissiens progressistes, 21/12/2022, vers l'article) Sœur Sabine raconte son long chemin de croix : "Sabine Tainturier s’est engagée pendant six ans au sein de la Fraternité de Jérusalem. Elle y a vécu "des abus spirituels". Elle raconte l’inaction de sa hiérarchie, mais aussi sa difficile réinsertion dans un livre, "Sois pieuse et tais-toi !" : "J’ai vécu un drame en trois actes. Le premier a été la phase de séduction, avec ce bel apostolat, des sœurs qui dansent à la fête de la musique, avec la guitare à la main, le djembé, leurs belles polyphonies à quatre voix chantées à la cathédrale de Tarbes… C’est une façade qui m’a trompée, je m’y suis fait prendre. Le deuxième acte a été la formation à la vie religieuse par le harcèlement. Une forme de pression, l’intégration à un groupe avec une maltraitance quotidienne. Un habile travail de sape avec l’entrée dans un système de pensée unique. Petit à petit, je me suis perdue moi-même, en pensant mieux appartenir à Dieu. Le vœu d’obéissance n’avait aucun garde-fou, était dévoyé en soumission, avec des ordres, des contre-ordres, auxquels on obéit comme des cadavres, alors qu’on nous dit que c’est la liberté. Le troisième acte a été la phase de destruction et de mise en danger, au moment de ma convalescence à Tarbes. J’ai dû obtenir des certificats médicaux pour pouvoir vivre ma convalescence à l’extérieur de la communauté, car mon médecin me considérait en danger.. On ne me considérait plus comme une personne humaine, mais comme un objet." (La Dépêche du midi, 15/12/2022, vers l'article)(Petite interview de Sabine Tainturier) Abus sexuels dans l'Eglise : "Il est urgent d'ouvrir aux femmes la prêtrise, l'épiscopat, l'accès à toutes les responsabilités", estime la théologienne Anne Soupa : Réunie à Lourdes depuis jeudi, la Conférence des évêques a annoncé lundi que 11 anciens évêques ont été "mis en cause" devant la justice civile ou la justice de l'Église pour des signalements de violences sexuelles. (interview d'Anne Soupa, franceinfo.fr, 8/11/2022, vers l'interview) « Le pardon est très souvent instrumentalisé pour forcer les victimes à se taire » (Xavier Léger, La Croix, 8/12/2022, vers l'article) Yves Hamant : « Il faut une Ciase 2 sur les phénomènes d'emprise et d'abus spirituels » - Lanceur d’alerte sur les questions d’abus de pouvoir et de conscience dans l’Église catholique, Yves Hamant recommande la création d’une enquête, comparable à celle du rapport Sauvé, pour analyser le problème en profondeur. (Marie-Lucile Kubacki, La Vie, 7/12/2022, vers l'article) États-Unis, Allemagne, Italie: les difficultés du pape François : « L'ouverture prônée par le souverain pontife rencontre des oppositions à l'international laissant peu de marge de manœuvre, notamment sur la gestion de la question des agressions sexuelles. » (Gino Hoel, slate.fr, 1/12/2022, vers l’article)
« Au détriment des victimes le cléricalisme est bien ancré, que ce soit dans les Églises locales (aux États-Unis et en Italie) ou à la Curie (concernant l'Allemagne). Dans ces trois cas, des ecclésiastiques se comportent comme s'ils étaient les propriétaires de l'Église. Je rajouterais avec le soutien de nombreux laïcs courtisans de ces ecclésiastiques... » (Marie-Christine Alias Diane, ABUS EN EGLISE, 1/12/2022) Le blog des paroissiens progressistes : « Mgr Bonny : Rome doit apprendre à vivre avec la culture germanique (paroissiens progressistes, 1/12/2022, vers l’article) Le rapport Sauvé, le Tchernobyl du catholicisme romain : « Certains prêtres condamnés ont embrassé le ministère, car les structures ecclésiales leur permettaient d'assouvir impunément leurs déviances. » (Gino Hoel, slate.fr, 6/10/2021, vers l’article) Scandales sexuels dans l’Eglise : « La paralysie collective freine toute avancée effective vers des réformes » : " Alors même que l’épiscopat français a reconnu le caractère systémique des abus, les résistances aux changements ont la peau dure, déplore le sociologue Josselin Tricou, dans une tribune au « Monde ». " (Josselin Tricou, Le Monde, 28/11/2022, vers l'article) Le rapport choc sur les violences sexuelles dans l’Eglise : Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (rapport Sauvé) a été rendu public ce matin : 330 000 mineurs ont été victimes de violences sexuelles au sein de l’Église de France depuis 1950. On en parle en plateau avec Antoine Garapon, magistrat, membre de la #CIASE, Yolande du Fayet de la Tour, psychothérapeute, victime, le journaliste de WeReport, Mathieu Perisse et le Père Cédric Burgun de la Faculté de Droit canonique de l’université catholique de Paris. #CIASE #ViolencesSexuelles #Église
00:00 : Début du live
00:03 : Début de l'émission
04:12 : Violences sexuelles dans l'Église, les chiffres chocs
05:51 : Le débat
(A L'AIR LIBRE - MEDIAPART, 5/10/2021, vers l’émission diffusée en direct le 5 octobre 2021 Les évêques belges s'expriment au Vatican sur la pastorale des homosexuels (paroissiens progressistes, 23/11/2022, vers l'article) Un christianisme dans la modernité : cause perdue ? Pistes pour sortir de la crise du modernisme (Jacques Musset, "Sommes-nous sortis de la crise du modernisme ?" aux éditions Karthala), vers l'article) Tarbes – Une ex-sœur témoigne des abus de sa communauté : "C’est pour dénoncer les abus de cette communauté et de l’Eglise, mais aussi le silence des responsables, que Sabine a écrit son livre. Un moyen d’alerter pour éviter que d’autres ne vivent la même chose. Et elle sait qu’ils sont déjà beaucoup à avoir souffert : “Ce système d’emprise est très délétère. De l’intérieur, on peut croire que c’est normal. Mais les conséquences ne sont pas anodines, surtout mentalement.” Sabine aura eu besoin de beaucoup de temps pour se reconstruire mais elle est aujourd’hui bien décidée à ne plus se taire." (Clément Beaume, La Semaine des Pyrénées, 23/11/2022, vers l'article) "Mauvaises filles" : le scandale des maltraitances du clergé sur la jeunesse dans un documentaire bouleversant - Une visite des maisons de correction religieuses du milieu du XXe siècle, guidée par celles qui y ont laissé leur jeunesse. Un premier documentaire d’Emerance Dubas à découvrir en salle mercredi 23 novembre. (Jacky Bornet, France Télévision, 23/11/2022, vers la présentation du film) Scandales sexuels dans l’Eglise : « La situation est vraiment critique », décrit la sociologue Céline Béraud : Les récentes affaires de violences sexuelles qui frappent l’Eglise de France unissent les différents courants du catholicisme autour de la même indignation, et sapent toute légitimité de l’épiscopat à se faire entendre, estime la sociologue dans un entretien au « Monde ». (Interview par Gaétan Supertino de Céline Béraud, Le Monde, 21/11/2022, vers l'article) « Chers frères évêques de l’Eglise de France, écoutez vos prêtres et ayez l’audace d’inventer un nouveau ministère sacerdotal.
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Comme Jean-Baptiste, commencez par vous dépouiller de tous vos oripeaux, ces reliques d’un temps pas si lointain où l’Eglise faisait peser son pouvoir sur nos sociétés. L’image encore toute récente de votre assemblée à Lourdes, avec vos mitres, vos chasubles, vos bagues, vos crosses, est par elle-même un contre-témoignage qui fait injure à la pauvreté de Jésus aussi bien qu’à sa préférence pour les pauvres. La même image, sans laïcs et surtout sans femmes, est aussi une injure faite à toute la communauté chrétienne. Vous la dominez, vous prétendez parler en son nom, mais vous ne la représentez pas. Et pourtant, sans ces bataillons d’hommes et de femmes que vous maintenez en bas de l’autel, que serait notre Eglise aujourd’hui ? » (Jean L'Hour - Prêtre des Missions étrangères de Paris, Le Monde, 21/11/2022, vers l'article) Les religieuses dénoncent des pratiques abominables de l'Eglise catholique - Les religieuses brisent le silence hypocrite de l'Eglise Catholique - Partie 1 (LCP, vers les témoignages)
La conspiration du silence restera inhérente à l'Eglise catholique jusqu'à ce que l'une comme l'autre disparaissent, inéluctablement. Abus sexuels dans l'Eglise - On a porté la honte durant plus de cinquante ans : « Victime d’un membre du Mouvement Focolari, j’ai été débouté car les faits étaient prescrits. L’évêque ne m’a jamais répondu. J’ai peine à croire que l’Église tirera les leçons du travail de la commission Sauvé. » (François Vercelletto, Ouest-France, 18/2/2022, vers l'article) Quelles peines pour les évêques coupables ? Les réponses du Club des Hommes en noir : Quel devrait être le rôle du droit canon vis-à-vis des abus dans l'Eglise ? Ces révélations vont-elles durer encore longtemps ? : « Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés Barthe, Célier et Guelfucci, et le docteur Philippe de Labriolle. » (Le Club des Hommes en Noir, vers le débat) Pour les laïcs, l’heure sonne de sortir leur Église du pastis : « Comment peut-on évangéliser sereinement si le message est obéré par la crise des abus ? L’éradication des membres cléricaux abuseurs et de ceux qui les couvrent ne peut être qu’un prolégomène à l’évangélisation. Il convient d’abord de traiter la crise des abus et de ceux qui les couvrent avant de remettre l’Eglise en état de marche pour l’évangélisation. » (Pierre Vignon, 17/11/2022, vers l’article) M.J. Thiel: « Il nous faut un nouveau style d’Église » : « « La crise systémique de l’Église n’est pas terminée. » Tel a été le leitmotiv de la théologienne française Marie-Jo Thiel, le 14 novembre 2022, à l’Université de Fribourg. A l’occasion de la remise de son doctorat honoris causa, l’éthicienne a relevé la nécessité pour l’Église de « reconnaître sa vulnérabilité », en particulier face aux abus sexuels »
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« Comment les gens peuvent comprendre que l’on empêche les divorcés-remariés de communier et qu’on laisse un évêque sacrilège célébrer la messe ? » (Raphaël Zbinden, cath.ch, 15/11/2022, vers l’article) Marie-Jo Thiel: «Les prêtres abuseurs ne sont pas des monstres, ni des fous» : « Les prêtres auteurs d’abus sexuels sur mineur ne sont pas des monstres, ni des fous, mais plutôt des gens d’apparence ordinaire, estime Marie-Jo Thiel. Spécialiste des abus sexuels dans l’Eglise depuis plus de vingt ans, elle a livré à cath.ch ses hypothèses sur les causes de ce mal qui ravage non seulement les personnes, mais aussi les communautés. » (Maurice Page , cath.ch, 1/5/2019, vers l’article) Abus sexuels : l'Eglise est-elle prête à dire toute la vérité ? : « Après les affaires Ricard et Santier, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a indiqué le 7 novembre, que onze anciens évêques étaient, ou avaient été mis en cause dans des affaires d’abus sexuels. L'Eglise fait-elle vraiment œuvre de transparence ? » (avec Yolande du Fayet de la Tour - Psychothérapeute, Danièle Hervieu-Léger – sociologue et spécialiste des questions religieuses, Catherine Boulanger - Membre du collectif « Agir pour notre église », radiofrance.fr, 14/11/2022, vers le débat) Du mutisme aux tribunaux : comment la parole des Filles du Bon Pasteur s’est libérée, 50 ans après : « Anciennes pensionnaires de la congrégation du Bon Pasteur, des femmes dénoncent des maltraitances graves. Elles ont créé une association et pris des avocats pour obtenir réparation. Un long cheminement de prise de parole, plus de cinquante ans après les faits. » (Charlotte Bouvier, Ouest-France, 25/8/2022, vers l’article) Les nouvelles révélations sur les violences sexuelles commises par des évêques ont plongé beaucoup de fidèles dans un état de « sidération ». Pour l’historien Jean-Pascal Gay, cette sidération doit être interrogée. Avons-nous pleinement intégré la réalité des abus dans l’Église ? : « Notre sidération montre que nous n’avons pas pris conscience de l’ampleur des violences sexuelles dans l’Église » (Jean-Pascal Gay, La Croix, 9/11/2022, vers l'article) Abus sexuels dans l’Église : encore un haut prélat visé par la justice : « Après l’affaire du cardinal Ricard, la liste des cinq évêques déjà connus (Mgr Di Falco, Mgr Gaschignard, Mgr Lafont, Mgr Santier, Mgr Ricard) et « mis en cause » dans des affaires d’abus sexuels pourrait bien s’enrichir d’un nouveau nom. Celui de Monseigneur Guy Terrancle, 85 ans, du diocèse de Nice. Selon nos informations, cette figure du clergé niçois et de la diplomatie française a fait l’objet, cet été, d’un signalement.» (Aline Gérard, Le Parisien, 10/11/2022, vers l’article) L’épiscopat français face à ses fautes : « Sous pression de la base catholique, l’épiscopat tente maladroitement une opération de transparence concernant les abus sexuels commis par des évêques. » (Bernadette Sauvaget, Témoignage chrétien, 10/11/2022, vers l’article) Affaire du cardinal Ricard : "Dans les milieux catholiques, d'autres noms circulent" : « L'affaire Ricard, ce n'est rien de plus qu'un grand coup de comm' à peu de frais teinté d’un cynisme qui me glace : la prescription lui est acquise depuis six mois. Tout cela me fait l'effet d'un os qu'on donne à ronger aux victimes et à la presse, un nom qu'on jette en pâture puisque de toute façon, il ne sera jamais inquiété par la justice. Pendant ce temps, continuent dans le silence, le déplacement des prêtres pédophiles, la non-information des victimes concernées par les procédures canoniques – à cet effet nous attendons toujours la création du nouveau tribunal pénal canonique initialement prévue en avril et reportée 2 fois –, les indemnisations patinent. Ils n’ont intégré ni le savoir des victimes ni les demandes des laïcs dans le traitement. » (Jean-Loup Adenor, Marianne, 9/11/2022, vers l’article) Pédocriminalité et violences sexuelles dans l'Eglise : ce que l'on sait des mises en cause de 11 évêques, dont le cardinal Ricard : « Onze évêques ou anciens évêques ont été mis en cause devant la justice civile ou canonique, a annoncé l'archevêque Eric de Moulins-Beaufort lors d'une conférence de presse organisée le 7 novembre pendant la Conférence des Evêques de France (CEF), qui se tient à Lourdes. La Dépêche vous résume les révélations principales et les réactions à celles-ci. » (Benjamin Laurent, La Dépêche, 8/11/2022, vers l’article) Abus sexuels : pourquoi malgré la multiplication des scandales, les victimes dénoncent toujours l'omerta dans l'Église : « Alors que l’épiscopat français a révélé lundi que onze anciens évêques avaient eu affaire à la justice civile ou à la justice de l’Église pour des violences sexuelles ou « non dénonciation », les victimes pointent du doigt « un système » où l’omerta continue de régner. En dépit des promesses de transparence et de réparations. » (Dominique Diogon, le-pays.fr, 9/11/2022, vers l’article) Un prêtre du diocèse de Rennes [abbé Yannick Poligné] mis en examen et écroué pour viol aggravé sur un adolescent : « Âgé de 52 ans, ce prêtre du diocèse de Rennes a également été mis examen pour mise en danger d’autrui et usage illicite de produits stupéfiants, pour des faits commis dans la nuit du 3 au 4 novembre 2022, à Paris. Il est soupçonné d’avoir administré une substance à l’adolescent de 15 ans à son insu afin d’altérer son discernement et le contrôle de ses actes. » (Ouest-France, 10/11/2022, vers l’article) Abus sexuels : pourquoi malgré la multiplication des scandales, les victimes dénoncent toujours l'omerta dans l'Église : « Alors que l’épiscopat français a révélé lundi que onze anciens évêques avaient eu affaire à la justice civile ou à la justice de l’Église pour des violences sexuelles ou « non dénonciation », les victimes pointent du doigt « un système » où l’omerta continue de régner. En dépit des promesses de transparence et de réparations. » (le-pays.fr, 9/11/2022, vers l’article) Affaire du cardinal Ricard : "Dans les milieux catholiques, d'autres noms circulent" : « L'affaire Ricard, ce n'est rien de plus qu'un grand coup de comm' à peu de frais teinté d’un cynisme qui me glace : la prescription lui est acquise depuis six mois. Tout cela me fait l'effet d'un os qu'on donne à ronger aux victimes et à la presse, un nom qu'on jette en pâture puisque de toute façon, il ne sera jamais inquiété par la justice. Pendant ce temps, continuent dans le silence, le déplacement des prêtres pédophiles, la non-information des victimes concernées par les procédures canoniques – à cet effet nous attendons toujours la création du nouveau tribunal pénal canonique initialement prévue en avril et reportée 2 fois –, les indemnisations patinent. Ils n’ont intégré ni le savoir des victimes ni les demandes des laïcs dans le traitement. » (Jean-Loup Adenor, Marianne, 9/11/2022, vers l’article) Histoire d’une foi – Infamie : « Mais si je devais conclure ce billet d’humeur dévastée, je dirais qu’il est plus que temps de se mettre à l’écoute profonde et active des femmes qui font aussi l’Eglise, dans l’ombre souvent, qui sont innocentes de ces crimes très masculins et qui ont une spiritualité et un sens moral à apporter à l’Eglise et au monde. Par pitié, avant que tout l’édifice ne s’effondre irrémédiablement, écoutez-nous et lisez-nous ! » (Véronique Belen, Histoire d’une foi, 8/11/2022, vers l’article) Violences sexuelles dans l'Eglise : que savait le Vatican des nouvelles révélations concernant onze anciens évêques ? : « Le président de la Conférence des évèques de France, Eric de Moulin Beaufort a annoncé lundi 7 novembre que onze ex-évèques ont été mis en cause devant la justice civile ou religieuse dans des affaires de violences sexuelles. A Rome, la consternation prime. » (Bruce de Galzain, francetvinfo.fr, 8/11/2022, vers l’article) L’ancien séminariste Jean-Vladimir Deniau souligne que les engagements d’obéissance, de célibat et de pauvreté font partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans l’Église : « Après la publication du rapport Sauvé, l’ancien séminariste Jean-Vladimir Deniau souligne que les engagements d’obéissance, de célibat et de pauvreté font partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans l’Église. Jean-Vladimir Deniau a vécu 7 ans dans une communauté de laïcs consacrés, dont 3 au séminaire à Rome. Il a quitté cette communauté.
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Quand la Ciase souligne que l’abus sexuel est précédé par un abus spirituel, je ne peux qu’abonder. Et cet abus, il s’appuie sur les trois vœux. Ces trois vœux qui structurent l’Église et les mentalités catholiques. Ces trois vœux qui sont autant d’armes pour l’abus. Pour l’abus total et profond. » (Jean-Vladimir Deniau, La Croix, 20/10/2021, vers l’article) Pourquoi les chiffres des agressions sexuelles dans l'Église sortent maintenant : « L'avenir de l'Église en France est bien sombre, c'est in fine ce que révèle ce point d'étape du président Sauvé. Les scandales continueront tant qu'une réforme profonde et sérieuse du ministère presbytéral ne sera pas entreprise. C'est le vrai défi de demain. » (Gino Hoel, Slate, 8/3/2021, vers l'article) Stéphane Joulain : « Comment rejoindre ce peuple chrétien qui s’éloigne à cause de l’usure de ces scandales à répétition ? » : « Ce qui est en cause ici, c’est l’échec de la justice canonique à traiter ces affaires. Je pense que si la justice est rendue dans des délais raisonnables et de manière proportionnée, on diminuera de beaucoup la défiance par rapport à l’institution. » (Marie-Lucile Kubacki, La Vie, 2/11/2022, vers l’article) Lettre ouverte à Eric de Moulins-Beaufort : « Face au dégoût et à la révolte exprimés jusque dans les colonnes de la presse mainstream, l’affaire Santier a fini par faire réagir le président de la Conférence des évêques de France dans la « Lettre de l’Eglise catholique ». Sa missive ajoute plusieurs scandales aux scandales. Cette lettre ouverte y répond. » (Christian Delahaye, Golias, 3/11/2022, vers l’article) Les «strip-confessions» de Michel Santier, l'affaire pédophile de trop pour l'Église ? : « L'ex-évêque de Créteil a reconnu avoir demandé, dans les années 1990, à de jeunes garçons de se dénuder pour chaque péché avoué. S'il a été sanctionné en 2021, les croyants sont aujourd'hui révoltés par le silence qui a entouré cette décision.
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De plus en plus de fidèles réclament la démission collective de l'épiscopat français. » (Gino Hoel, Slate, 3/11/2022, vers l’article) « J’ai dû arracher le jugement écrit de mon agresseur à l’Église » : L’affaire Santier a attiré l’attention sur la non-publicité des sanctions canoniques. Nathalie Gauche, laïque engagée dans l’Église et victime d’agression sexuelle par un prêtre de la communauté de Saint-Jean, a fait une très douloureuse expérience de cette opacité cléricale. Elle la relate dans ce texte que publie La Croix. (Nathalie Gauche, La Croix, 3/11/2022, vers l’article) L’affaire Santier, encore une parole mal-menée : « On est encore loin d’avoir compris cela en Église. Certes, on n’expulse pas le coupable, mais on croit résoudre le problème en l’envoyant comme aumônier chez des religieuses!! Quant à la parole non adressée aux fidèles, la dominicaine Anne Lécu dénonce une attitude qui infantilise les croyants, les pensant incapables de recevoir la vérité, de « porter avec leurs pasteurs le poids de la faute de l’un des leurs ». » (Thierry Collaud, cath.ch, 2/11/2022, vers l’article) Abus sexuels dans l'Église. "Une vraie trahison", une association de victimes réagit à l'affaire Michel Santier : « Jean-Pierre Sautreau dénonce le manque de transparence de l'Église d'autant plus que les autorités religieuses étaient au courant dès 2019. La même année, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) était mise en place pour récolter les témoignages de victimes dans toute la France.
Pour Jean-Pierre Sautreau, cette affaire "est une vraie trahison par des gens qui disent vouloir écouter et réparer les victimes, mais qui continuent à protéger les abuseurs"..
De son côté, Monseigneur Jacolin, regrette également que la cause des sanctions n'ait pas été rendue publique. .
"Tant qu'une affaire est jugée sur le fond, il faut respecter le secret de l'instruction. Mais une fois qu'elle est jugée, il faut rendre les faits publics. L'Église a du mal à sortir de sa tradition de ne pas publier ses sentences", explique l'actuel évêque de Luçon. (Camille Aguilé, france3-regions.francetvinfo.fr, 27/10/2022, vers l’article) Lettre ouverte à Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France, à la suite de sa déclaration au sujet de Mgr Michel Santier : « Combien de temps encore la culture du silence, du déni et de l’omerta primera-t-elle sur la justice qui est due aux victimes ? Combien de temps encore les victimes devront-elles quémander et se battre avec les autorités ecclésiastiques pour obtenir des réponses à leurs questions et une vraie reconnaissance ? » (Catherine de Vogué, ABUS EN EGLISE, 29/10/2022, vers la Lettre ouverte à Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort) Affaire Santier : Lettre ouverte à l’évêque président de la Conférence des évêques de France : « Face au dégoût et à la révolte exprimés jusque dans les colonnes de la presse catholique, l’affaire Santier (du nom de l’ex-évêque pervertisseur de sacrement à des fins sexuelles) a fini par faire réagir le président de la CEF (Conférence des évêques de France), Éric de Moulins-Beaufort dans la Lettre de l’Église catholique. Une missive qui ajoute encore plusieurs scandales aux scandales et qui nécessite une réponse sous la forme de cette lettre ouverte. » (Christian Delahaye, ABUS EN EGLISE, 28/10/2022, vers la Lettre ouverte à l’évêque président de la CEF) Abus dans l’Église : des catholiques en colère appellent les évêques à « sortir les poubelles » : « Le collectif Agir pour notre église accompagne « la grande colère qui monte » dans les paroisses après la révélation vendredi 14 octobre 2022 d’une nouvelle affaire de mœurs touchant l’ancien évêque de Luçon et Créteil passé par la Manche, Mgr Michel Santier. Ce samedi et dimanche, ces catholiques appellent des rassemblements pour faire pression sur les évêques qui se réunissent du 3 au 8 novembre à Lourdes. » (Céline Bardy, Ouest-France, 28/10/2022, vers l’article) Emmanuel Bailhache, victime d’un prêtre pédocriminel, raconte le procès canonique : « Une vaste fumisterie » : (Le Parisien, 16/10/2022, vers l’article) UN RAPPORT SECRET DU CARDINAL OTTAVIANI – « C’EST COSA NOSTRA, UNE MAFIA ! » : « Jusqu’en 2002, un rapport secret du cardinal Ottaviani, probablement approuvé par Jean XXIII, qualifie certes la pédophilie (et la zoophilie !) des prêtres de ‘pire des crimes’, mais impose le secret : le coupable et la victime doivent ‘promettre solennellement d’observer sans faute le secret sous peine d’excommunication’, et les évêques devront mener leur enquête ‘avec le plus grand secret’ et ‘dans un silence perpétuel’. (J’ai reçu aussi des confidences sur les abus sexuels, souvent d’ordre sadique, commis par des religieuses envers des mineures.) » (Charles-Eric Hauguel, ABUS EN EGLISE, 25/10/2022, vers l’article) L’Église et les abus : une histoire de plus de 60 ans avec des mesures infructueuses : « Ce qui suit est la chronologie de la trajectoire des dénonciations comme mesures pour lutter contre les abus au sein de l’Église. » (Maria Alicia Alvado, eldiarioar.com, 21/10/2022, vers l’article) 20 ans après l’affaire Grassi, 128 membres de l’Église catholique ont été dénoncés pour abus sexuels : « Pendant des mois, elDiarioAR a travaillé à l’élaboration d’une carte des prêtres, religieuses et religieux impliqués dans des cas d’abus sexuels. Sur ce total, seulement 31 ont fait l’objet d’une condamnation judiciaire et 23 ont été expulsés de la prêtrise. » (Mariana Garcia, eldiarioar.com, 22/10/2022, vers l’article) Comment rebâtir l’Église marquée par le péché ? : « Et nous voici témoins d’un drame auquel notre amour-propre n’était pas préparé. Tout autour, c’est l’hécatombe : une foule de victimes et quelques poignées de pharisiens qui veulent à tout prix en diminuer l’importance, des résolutions prises dans l’urgence, des décideurs dont on découvre, bouleversés, qu’ils peuvent aussi parfois se conduire comme des délinquants sexuels, complices misérables et pas toujours inconscients, de ceux sur lesquels, comme évêques, il leur fallut enquêter
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De ces communautés nouvelles qui s’élevaient, étendards orgueilleux d’une reconquête promise, que reste-t-il ?
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Ne déléguons pas le pouvoir de ce pardon à quelques-uns d’entre nous, aussi éminents soient-ils. Il est temps désormais que nous en soyons les porteurs pour tous ceux qui autour de nous se sont sentis blessés ou rejetés. » (Benoist de Sinety, aleteia.org, 23/10/2022, vers l’article) Affaire Santier : « Le silence des évêques est assourdissant sur la dimension spirituelle de ces abus » Collectif Foi et Résilience : « En novembre 2021 après avoir demandé pardon à Dieu pour toutes ces agressions, pour l’immobilisme de l’Église dans leur traitement, pour la culture du silence qui a prévalu pendant tant de longues années, vous avez voté un certain nombre de décisions pour enclencher la transformation de l’Église. Et dans le même temps, l’un d’entre vous faisait l’objet d’une sanction canonique pour des actes graves perpétrés sur des jeunes majeurs. En cachant cette sanction au peuple de Dieu, celui des trois diocèses concernés, et plus largement l’ensemble des fidèles, laïcs et prêtres, vous avez de nouveau répété cette culture du silence si délétère pour tous. Et ceci porte un nom, très justement dit par les deux éditorialistes de La Croix et de La Vie, vous avez commis là un abus de confiance. L’effort de vérité que vous nous avez maintes fois promis aurait été d’annoncer officiellement la décision et la raison de la démission de Michel Santier. Bien sûr le choc aurait été terrible, mais il l’est encore plus aujourd’hui de découvrir que vous nous avez menti. » (La Croix – Collectif Foi et Résilience – Charles-Eric Hauguel, 22/10/2022, vers l’article) Affaire Santier : « Je ne crois plus à la capacité de l’institution ecclésiale à rendre justice en matière pénale » : « Père Blanc et psychothérapeute, Stéphane Joulain dit ici son dégoût profond devant le traitement déséquilibré par l’Église pour les faits très graves commis par Mgr Santier dans le cadre de la confession.
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C’est la culture ecclésiale qui doit profondément changer. Ce sont les cœurs qui doivent se convertir. De trop nombreuses fois, la miséricorde est brandie comme un étendard de vertu chrétienne mais en fait elle ne sert qu’à enfoncer davantage les victimes dans le silence et le désespoir. » (Stéphane Joulain, La Croix, 23/10/2022, vers l’article) Affaire Santier : « Qui justifiera le silence des évêques ? » : « Pour les catholiques du collectif « Agir pour notre Église », la révélation des abus commis par Mgr Santier et du silence qui a entouré la sanction prononcée à l’encontre de l’évêque émérite illustrent l’incapacité du collectif épiscopal « à s’ajuster aux exigences de la justice et de la vérité ». (Collectif Agir pour notre Église, 21/10/2022, vers l’article) Abus dans l’Église : les évêques désemparés par l’affaire Santier : « Alors que de nouvelles victimes de Mgr Michel Santier se manifestent, les évêques de France sont partagés entre la colère et la détermination. Toujours engluée dans la culture du secret, l’Eglise peine à trouver un mode de communication adapté à la crise de confiance qu’elle traverse. » (Christophe Henning, La Croix, 21/10/2022, vers l’article) « Et j’ai ainsi découvert comment fonctionne la réalité des arcanes des tribunaux et des responsables ecclésiastiques, jusqu’à quel point un abuseur est capable d’aller dans le mensonge et la manipulation à très haut niveau.
La réalité, c’est que lorsqu’on est amené à devenir un alerteur (que ce soit pour des abus de pouvoir ou de mœurs), - et la loi française et le droit canonique vous y obligent-, vous avez alors devant vous comme des tusnami qui se lèvent pour vous écraser, pour vous décrédibiliser, pour vous faire taire. Vous perdez des amis et des plumes. Le Père Philippe Lefebvre OP a déjà écrit sur ce sujet. Vous avez à affaire à un monde du silence cultivé, mais entre évêchés et autres instances, le « téléphone arabe » fonctionne très bien. Des machines à broyer. Pour eux, tous les moyens sont bons. L’abuseur y est finalement plus écouté que les victimes, laissées à elles-mêmes, confuses, ou ne portant pas plainte car sous le choc de savoir qu’elles ont été violées, et qu’il leur faut du temps psychologiquement pour pouvoir nommer et choisir de sortir de l’humiliation d’une telle emprise. Chez certaines victimes, il y a aussi le syndrome de Stockholm. En attendant, aucune aide de qui que ce soit ne leur est apportée. » (Vincent Lautram, Groupe public ABUS EN EGLISE, 18/10/2022) PÉDOPHILIE DANS L’ÉGLISE : Les anciens petits chanteurs de Touraine veulent des suites judiciaires : « Les abus auraient eu lieu pendant près de 40 ans. A ce jour 9 victimes se sont fait connaître et ont porté plainte contre l'abbé Bernard Tartu qui a dirigé la chorale pendant 50 ans. » (TV Tours – Val de Loire, 1/10/2022, vers le reportage) Peut-on sauver l’Église catholique ? : « Pédophilie, viols de religieuses, homosexualité refoulée… C’est tout un système hypocrite qu’explicitent et dénoncent trois essais. Le catholicisme a nié le féminin et sacralisé le corps du prêtre, au point que certains ont pu se sentir tout-puissants… Frédéric Martel, Frédérique Margron et Christine Pedotti en appellent à une révolution pour la sauver. » (Vincent Remy, telerama.fr, 25/4/2019, vers l’article) Jean-Marc Sauvé : « L’Église catholique a toutes les cartes en main pour aller de l’avant » : « L’Église a-t-elle les moyens de sortir de l’incurie qui a été la sienne pendant des décennies ? Elle a désormais toutes les cartes en main, affirme le grand commis de l’État, redevenu aujourd’hui un simple fidèle. Mais c’est un acte de foi et d’espérance, prévient-il. » (Pierre Jova et Sixtine Chartier, La Vie, 4/10/2022, vers l’article) Cinq chantiers pour lutter contre la pédocriminalité dans l’Église catholique : « Groupes de travail, protocoles diocèses-parquets, tribunal pénal canonique… Un an après le rapport Sauvé, l’Église catholique a mis en œuvre plusieurs chantiers pour lutter contre la pédocriminalité. Le point sur cinq d’entre eux. » (letelegramme.fr, 1/10/2022, vers l’article)
P.S.
Depuis l'affaire Preynat, le fait que l'on parle de la pédocriminalité dans l'Église « aura servi à quelque chose » et ne cessera jamais de « servir à quelque chose », pour la bonne cause !! Ex-évêque sanctionné pour « voyeurisme » : la présidente des congrégations « atterrée » : « La présidente de la Corref a dénoncé le décalage entre le « mal commis » et les sanctions du Vatican contre cet ancien évêque, qui doit vivre à l’écart « une vie de prière et de pénitence » mais peut exercer comme aumônier et célébrer la messe.
Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), s’est dite « atterrée » mardi par les révélations sur l’ancien évêque de Créteil sanctionné par le Vatican pour voyeurisme, s’interrogeant sur la portée des mesures disciplinaires. (sudouest.fr, 18/10/2022, vers l’article) Religieuses abusées en Afrique, sans langue de buis : « Sœur Mary Lembo, togolaise, a contribué à briser le silence. Pour sa thèse soutenue en 2019, elle a notamment étudié les abus sexuels dont sont victimes les religieuses en Afrique. A l'occasion de la publication de ses travaux distingués d'une mention spéciale au Prix de Lubac 2021 (Religieuses abusées en Afrique, faire la vérité, Salvator), la rédaction de KTO se confronte à cette situation douloureuse. Pourquoi ces abus sont-ils restés dans le silence ? Quel accompagnement pour les femmes abusées ? Et comment établir des relations pastorales « matures et saines » entre prêtres et femmes consacrées ? » (Etienne Loraillère s’entretien avec Sœur Lembo et Sœur Françoise Petit sur ktotv.fr, 14/10/2022, vers l’entretien) Pédocriminalité dans l’Église : « L’État doit s’en saisir » : « Un an après la déflagration du rapport Sauvé qui dénombrait 330 000 victimes de pédocriminalité dans l’Église, le mouvement Be Brave France a dénoncé l’inaction du gouvernement, devant le Ministère de la Justice. » (Margo Magny, La Croix, 13/10/2022, vers le reportage) Le cardinal Marx plaide pour une Église moins dogmatique : « "C'est peut-être pour cela que la crise de l'Église est aussi la crise d'une institution qui prétend et prétend en savoir beaucoup sur Dieu et être capable de transmettre avec autorité sa volonté à tous les peuples", écrit Marx dans le "Herder-Korrespondenz" (Edition Spéciale d’octobre 2022) » (paroissiens progressistes, 12/10/2022, vers l’article) Édito – Homosexualité : l’inconfort de l’Église : « Soyons clairs: cet acte de vandalisme est bien un acte de violence. Même si c’est une photo qui a été abîmée, ce sont des personnes qui ont été touchées. Mais si tout acte de violence doit être condamné, il doit aussi interpeller. Et faire réfléchir. » (Vincent Delcorps, CathoBel, 11/10/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l'Église : un quart des victimes avaient entre 6 et 10 ans : « Cette dernière observe aussi la tranche d'âge moyenne des victimes au moment des faits : "Dans 70% des cas les violences sexuelles ont été vécues entre 11 ans et 15 ans. Et pour presque un quart des victimes, entre 6 et 10 ans. Sur la durée, on a 15% de situations où les violences ont été vécues sur des périodes extrêmement longues, de 3 à 20 ans". » (Manon Henrotte, marieclaire.fr, 7/4/2022, vers l’article) Abus dans l’Église : les collectifs se rassemblent : « Ce samedi 8 octobre, 13 associations et collectifs engagés dans la lutte contre la pédocriminalité et les agressions sur majeur dans l’Eglise se sont rassemblés. L’objectif : faire le point ensemble, un an après la publication du rapport de la CIASE. » (kto.fr, 11/10/2022, vers l’article) Abus sexuels dans l’Église catholique - Un drame qui touche tous les chrétiens et la prédication de l’Évangile lui-même. Échanges peinés et tentatives d’explication avec l'équipe d'Actu et Mojito. #eglisecatholique #abussexuels #ActuetMojito Intervenants : - Jean-Christophe Jasmin, politologue au Québec - Léa Köves, apologète et rédactrice en chef d'imagoDei - Christel Lamère Ngnambi, politologue et consultant en communication stratégique et politique en Belgique - Jean-Luc Mouton, journaliste politique de formation et cofondateur de Campus protestant (Regards protestants, 29/10/2021, vers la vidéo) Panel « L’Église catholique et les abus sexuels : enjeux, transformation, réparation » : « Vidéo enregistrée le 17 juin 2019 à l'occasion d'un panel public organisé par la Conférence religieuse canadienne (CRC), au centre Le Montmartre à Québec, sur le thème : « L’Église catholique et les abus sexuels : enjeux, transformation, réparation. » Le panel est composé de : - Marie-Jo Thiel, médecin, théologienne, fondatrice et directrice du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique (CEERE) de l'Université de Strasbourg; - Mgr Marc Pelchat, évêque auxiliaire, archidiocèse de Québec; - Mathieu Lavigne, agent de sensibilisation au Centre de services de justice réparatrice (CSJR) de Montréal. » (Conférence religieuse canadienne, 12/7/2019, vers le panel) Un ancien prêtre du Sanctuaire de Lisieux jugé pour viol sur mineure : « Le père Alain Bonjour doit comparaître devant la cour criminelle du Pas-de-Calais les 13 et 14 février 2023, pour viol et agression sexuelle sur mineure de 15 ans. Les faits se seraient produits en 2005 et 2006, alors que l’abbé officiait au Sanctuaire de Lisieux (Calvados) auprès de la pastorale des jeunes. » (Lucas Larcher, Ouest-France, 4/10/2022, vers l’article) Pédocriminalité : L’Eglise ne doit pas « tourner la page » et « doit poursuivre sa prise de conscience » : « L’Eglise doit poursuivre sa prise de conscience », a déclaré Olivier Savignac, du collectif Parler et revivre, à l’issue d’une journée réunissant 13 organisations représentant les victimes d’actes pédocriminels au sein de l’Eglise. Celles-ci étaient réunies pour la première fois à Paris, un an après la publication du rapport Sauvé qui a démontré l’ampleur du phénomène. « Il ne s’agit pas de tourner la page, ni de se démettre de ces questions en les déportant sur les commissions actuellement à l’œuvre », a-t-il mis en garde. » (20minutes.fr, 9/10/2022, vers l’article) Abus sexuels : La lente libération de la parole au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X : « Issue de la rupture de Mgr Lefebvre en 1988, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X a été sollicitée dans le cadre des travaux ayant abouti au rapport Sauvé. Mais elle a refusé d’ouvrir ses archives, alors que les victimes d’abus commis dans ses rangs prennent la parole. » (Pierre Jova, La Vie, 28/9/2022, vers l’article) Abus sexuels dans l'Église : Le diocèse et le parquet de Dijon signent une convention : « Le diocèse et le parquet de Dijon ont signé ce mercredi [28/9/2022] une convention pour améliorer le traitement des signalements d’abus sexuels au sein de l’Église. « Nos relations sont anciennes, mais cette convention les formalise : qui écrit à qui, sur quel mail, à qui le procureur retourne l’info quand l’enquête a suffisamment avancé… » ; a expliqué Olivier Caracotch, procureur de la République, au Bien Public.
Ce protocole n’est pas une première en France, loin de là. En mars dernier, alors que l’évêque et la procureure de Versailles scellaient également leur engagement, l’AFP indiquait que de tels accords avaient été signés dans une vingtaine de diocèses sur 98.
Ces protocoles bientôt obligatoires ?
« Par rapport à une époque où, dans l’Église, ces questions étaient vraiment, parfois, laissées sous le tapis, (…) aujourd’hui on essaie d’être dans la lumière, dans la transparence, dans la justice », avait déclaré lors de la signature Monseigneur Luc Crepy, évêque de Versailles. » (20minutes.fr, 29/9/2022, vers l’article) Pédocriminalité : le silence des soutanes en procès « Des procès récents, à Orléans et à Lyon, ont eu un écho retentissant et mis fin à la loi du silence dans laquelle l’institution ecclésiale se sera trop longtemps murée à propos des actes de pédocriminalité imputés à des ecclésiastiques. Sous la signature d’une journaliste qui a creusé la question, un livre dédié aux victimes » connues et inconnues » blessées par ce silence apporte une contribution utile à la réflexion. » (Marc-Paul Lemay, larenaissanceduloiretcher.fr, 20/8/2020, vers l’article) Cache-cache (2020) : « Ce film a été financé entièrement par des dons. C'est le seul modèle de financement qui nous garantit à nous, les auteurs, une totale indépendance. Nous travaillons actuellement sur de nouveaux documentaires abordant des thèmes cruciaux tels que l'affaire SKOK ou le rôle de Jean-Paul II dans la dissimulation des crimes commis par des prêtres. » (Film réalisé par les frères Sekielski en 2020, vers le film) Premières Nations. Le pape en visite au Canada : les excuses ne suffiront pas : « Le Globe and Mail rappelle comment la “doctrine de la découverte” (l’Occident a “découvert” une terre inconnue plutôt que “colonisé” un continent habité) a permis au Vatican d’encourager ‘‘la colonisation des terres indigènes’’ et conduit à ‘‘une dépossession massive des peuples autochtones sur laquelle s’est fondée la souveraineté canadienne’’. Ce qui explique ‘‘pourquoi le pape François fait face à des appels à renoncer à [cette] doctrine’’. » (courrierinternational.com, 25/7/2022, vers l’article) Communication catholique et pédocriminalité des prêtres : « Il y a somme toute quelque chose de paradoxal à parler de la communication catholique. Car le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) montre que l’Église catholique, dans bien des cas, n’a pas communiqué, volontairement. Les affaires ont été tenues au secret. Les choses se sont dites discrètement, à mots couverts. Il fallait éviter de faire du bruit, éviter que ça se sache. Éviter la communication, donc. Éviter le scandale, car ce terme se trouve dans l’Évangile.
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Il importe donc de communiquer sur le religieux, qui a ses silences, et ne tient pas toujours la promesse qu’il porte, et d’interroger autant ses communications, internes et externes, que sa non-communication, et, peut-être, de dialoguer avec lui, s’il consent à une relation égalitaire, ainsi qu’au débat. » (David Douyère, theconversation.fr, 16/11/2021, vers l’article) Violences sexuelles : « La place de ces prêtres est en prison » – Une victime de la Fraternité Saint-Pie-X témoigne : « Claude sera victime durant huit années du Français Patrick Groche, ancien bras droit de l’ex-archevêque de Dakar, le traditionaliste Marcel Lefebvre. D’abord à Libreville donc, puis en France, où le jeune Gabonais part poursuivre ses études, opportunément financées par la Fraternité Saint-Pie-X. Claude ne trouvera le courage de tenir tête à son agresseur et de mettre fin au calvaire qu’en 1994. » (Mathieu Olivier, jeuneafrique.com, 29/9/2022, vers l’article) Prêtres pédophiles au Gabon - Une victime de la Fraternité Saint-Pie-X témoigne : dénoncer (3/3) : « Victime d'abus sexuels de la part d'un prêtre français au Gabon à la fin des années 1980, Claude a choisi de rompre le silence. Trente ans après les faits, il entend révéler les crimes commis par des pères de la Fraternité Saint-Pie-X. Jeune Afrique a recueilli son témoignage filmé. » (jeuneafrique.com, 29/9/2022, vers le témoignage) PÉDOPHILIE DANS L'EGLISE: LES RAVAGES DE L'OMERTA EN AFRIQUE ET EN ASIE : « Fin décembre 2018, le président Rodrigo Duterte n'a pourtant pas hésité à présenter l'Eglise comme "l'institution la plus hypocrite" affirmant que ses camarades de classe et lui avaient été victimes d'agression sexuelle en confession. Mais l’épiscopat refuse de porter devant la justice les agressions sexuelles sur mineurs. » (Ambre Lepoivre, bfmtv.fr, 21/2/2019, vers l’article) MISSION SAINT – PIE X AU GABON : DES PRÊTRES SOUPÇONNÉS DE PÉDOPHILIE ET DE VIOLENCE SEXUELLE PROTÉGÉS PAR LA FRATERNITÉ ? « Les services sexuels auraient été commis dans les années 90 jusqu’à au moins 2008, et auraient touché pas moins de centaines d’enfants à l’époque des faits. Deux noms sont fréquemment cités par les victimes : l’Abbé Damian Carlile et l’abbé Patrick Groche, tous deux ayant servi au Gabon. » (leconfidentiel.net, 9/4/2022, vers l’article) L'Eglise ébranlée : comprendre et agir : « Les crimes pédophiles, les abus sexuels sur adultes (comme le viol de jeunes religieuses) et les abus de conscience ont en commun de toucher des personnes vulnérables. Dans toute relation d’autorité il y a une asymétrie entre la personne qui a autorité (parents, enseignants, médecins, animateurs de jeunes, prêtres, supérieurs religieux, etc.) et la ou les personnes placées sous cette autorité. Il y a toujours emprise de l’un sur l’autre. Cette emprise est saine quand elle est mise au service de l’autonomie et du bien du sujet. Il y a abus d’autorité quand cette emprise est utilisée au profit de la personne qui a autorité et au détriment de celle qui est placée sous son autorité, profit sexuel ou affectif, de domination, financier… La liberté du sujet est alors gravement compromise. L’emprise est particulièrement forte et destructrice quand la personne religieuse qui a autorité identifie son comportement à la volonté de Dieu. » (Ignace Berten, o.p., 3/12/2019, vers l'article)
Un ancien évêque, Prix Nobel de la paix, accusé de pédophilie : « Une nouvelle affaire de pédophilie vient secouer la communauté catholique. Monseigneur Carlos Felipe Ximenes Belo, Prix Nobel de la paix en 1996, est accusé de viols et d'agressions sexuelles sur plusieurs mineurs, selon le journal La Croix, rapportant des propos de l'hebdomadaire néerlandais De Groene Amsterdammer. L'ancien évêque du Timor oriental aurait abusé de jeunes garçons durant une vingtaine d'années, entre les années 1980 et le début des années 2000. » (lepoint.fr, 29/9/2022, vers l’article) « Ce lundi [9/11/2021] a eu lieu à Caen le procès du père Mansour Labaky par la Cour criminelle du Calvados. Accusé de viol et d'agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité, il a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur mineurs et est désormais inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Le prêtre libanais, figure de l'Église maronite, aujourd'hui âgé de 81 ans, a été jugé par contumace, puisque son pays a refusé de l'extrader malgré un mandat d'arrêt émis contre lui par Interpol en 2016. Le père Labaky avait déjà été condamné par la justice ecclésiastique. Depuis 2012, il est interdit à perpétuité de toute vie publique et de tout ministère, de toute célébration publique des sacrements, et de tout contact avec des mineurs et avec les victimes. c (KTOTV, 9/11/2021, vers l’émission)
L’Église et la mauvaise foi : « Depuis le milieu des années 80, nous savons qu’un peu partout des religieux ont agressé des dizaines de milliers d’enfants. Depuis, nous avons appris que ces criminels ont un modus operandi commun qui implique non seulement des agresseurs, mais aussi des responsables de la hiérarchie catholique. Maintenant, ce qu’on découvre peu à peu, c’est que le cercle qui protège ces crimes commis au sein de l’Église atteindrait les plus hautes sphères…certains cardinaux et conseillers du pape. » (Reportage de Radio-Canada, 14/2/2020, vers le reportage)
Abus sexuel de l'Église: un film choc en Pologne : « En Pologne, un film-choc diffusé en ligne depuis 10 jours ébranle le pays, qui est fortement catholique. Le documentaire expose les crimes pédophiles commis par plusieurs prêtres et le camouflage systématique de la part des autorités religieuses. Le parti au pouvoir, qui forme une alliance avec l'Église, pourrait aussi en subir les conséquences. » (Alexandra Szacka, Radio Canada, 22/5/2019, vers le film) Scandales dans l'Eglise - Coupable indulgence - Enquête - Documentaire complet – PL : « En 2010, pour la première fois de son histoire, l'Eglise a été contrainte de reconnaître les faits. La hiérarchie catholique a couvert des prêtres, certains membres de l’Eglise catholique en ont soustraits à la justice, cachés, exfiltrés. Pourquoi cette institution a-t-elle mis tant de temps à accepter que la vérité éclate ? (Film de Paul Moreira, 6/10/2021, « Coupable indulgence »)
La vie brisée des enfants violés par des prêtres catholiques : « Merci pour ces témoignages, tellement d'émotions, de douleurs et de larmes tout le long, mais aussi beaucoup d'admiration pour votre courage à tous. Je ressors angoissée par ce monde qui détruit des anges, mais tellement pleine d'espoir de voir ces anges blessés êtres devenus des adultes forts et combatifs. Merci de donner de l'espoir à ceux qui en ont besoin. » (Mathilde Brasilier, 20/10/2019, vers le film)
Retour Les Magdalene Sisters : « Pendant plus de 70 ans, des milliers de jeunes femmes irlandaises sont exploitées par des institutions religieuses, sous prétextes de "mauvaises moeurs". Derrière ce nom poétique, se cache en fait la vie de milliers de jeunes femmes irlandaises, enfermées de force dans des couvents, victimes du puritanisme de l'Eglise catholique. » (Charles-Eric Hauguel, FB - ABUS EN EGLISE, vers le film)
Retour VIOLENCE DANS L’ÉGLISE ITALIENNE La religieuse qui a dénoncé le prêtre qui l’a violée : Doris Wagner a subi les premiers abus au couvent en 2008 de la part de son supérieur, qui est resté impuni. Mais la violence psychologique et spirituelle avait commencé plus tôt: il existe de nombreux cas, dans l’Église, dans lesquels la proie est piégée en faisant appel à la volonté divine. Un deuxième prêtre a également abusé d’elle : le Vatican l’a acquitté et l’a transféré (Federica Tourn, Domani, 19/9/2022, vers l’article)
Retour Religieuses abusées : l’autre scandale de l’Église : « Au fil d’une rigoureuse investigation menée pendant deux ans sur quatre continents, avec la collaboration de la journaliste Élizabeth Drévillon, Marie-Pierre Raimbault et Éric Quintin lèvent le voile sur l'effroyable réalité qui ronge le clergé catholique depuis des années. Pour la première fois, des religieuses victimes se confient à cœur ouvert sur leur tragédie intime, brisant l’omerta imposée par le Vatican. » (Eric Quintin et Marie-Pierre Raimbault, ARTE, 2017, vers le film)
Retour Violences sexuelles: le bouddhisme tibétain mis en cause : « Le documentaire «Bouddhisme, la loi du silence», disponible sur Arte.fr, met en lumière des témoignages écornant la réputation glorieuse de la religion du dalaï-lama. Les auteurs du film racontent, comme fil conducteur, le combat de Ricardo Mendès, un quadragénaire « abandonné », d’après ce qu’il en dit, par ses parents alors qu’il était jeune enfant, dans une communauté bouddhiste tibétaine implantée dans le sud de la France. Il n’était pas le seul. Mendes est le porte-parole de 23 victimes que l’on voit témoigner lors d’une audience au tribunal de Liège. Le lieu, à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence) était dirigé par Robert Spatz, sous le coup d’une procédure judiciaire en Belgique. Pour le moment, le lama, l’un des Occidentaux qui a introduit le bouddhisme tibétain en Europe, vit dans le sud de l’Espagne, échappant ainsi aux poursuites. Privation de nourriture, sévices, abus sexuels, goût prononcé pour l’argent… La liste des faits reprochés à Spatz est longue. » (Bernadette Sauvaget, Libération, 19/9/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Église : Qui est le père Rivoire que la France refuse d’extrader vers le Canada ? : « Marius Tungilik, leader inuit, a été le premier à briser le silence, en 1991. Il affirme avoir été agressé par le missionnaire à l’âge de 12 ans en 1970. Il mettra 23 ans à porter plainte et sera d’ailleurs le premier à le faire. Suivront deux frères. L’enquête diligentée à l’époque retient les chefs d’accusation d’ « agression sexuelle » et d’ « actions indécentes ». Mais la police ne pourra jamais interroger le prêtre. L’homme s’est déjà envolé pour se réfugier en France. » (Caroline Girardon, 20minutes.fr, 14/9/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Eglise : Les victimes présumées du père Rivoire vont déposer plainte pour « recel de criminel » : « « Il y a des gens au Canada et en France qui ont laissé faire », peste le trentenaire décidé à « continuer » le combat. En déplacement en France depuis le début de la semaine, une délégation d’Inuits est venue « chercher de l’aide », réclamer son extradition et demander des comptes ceux « qui l’ont protégé durant toutes ces années ». Notamment, sa congrégation : les Oblats de Marie-Immaculée (OMI), accusent-ils. « Nous allons déposer une plainte pour recel de criminel », indique Nadia Debbache, l’avocate qui les conseille. » (Caroline Girardon, 20minutes.fr, 15/9/2022, vers l’article) Pédocriminalité en Espagne : silence dans l’Église « À l’âge de douze ans, Enrique Pérez Guerra est abusé par un prêtre. Paralysé par la honte et ne pouvant pas se confier à ses parents très croyants, il pense même à mettre fin à ses jours. Aujourd’hui, il fait partie des rares victimes qui osent témoigner publiquement, alors que l’omerta perdure au sein de l’Église catholique. » (arte.tv, 2022, vers le film) Prix de la liberté intérieure 2022 – « Je n’avais jamais imaginé combien les agressions sexuelles commises contre un enfant pouvaient détruire sa vie d’adulte. J’étais choqué par le scandale de tels crimes, surtout quand ils sont perpétrés par des hommes d’Église. Je m’en étais tenu là jusqu’au jour où m’est revenu d’un coup ce qu’un prêtre m’avait fait subir pendant mon enfance. J’avais été enfermé dans le déni pendant près de quarante ans. Parce que j’avais porté plainte et que j’avais enfin parlé, j’ai cru pouvoir guérir, mais tout s’effondrait. Dans les décombres de mon histoire, revenait une question lancinante : comment avais-je bien pu choisir de devenir prêtre à mon tour ? » (PRIERE DE NE PAS ABUSER, Patrick Goujon, 9/2022, vers l’article) Prêtres : une vie de célibat ? « L'Église catholique impose des restrictions drastiques à ceux qui la servent. Contrairement aux moines, les prêtres ne prononcent pas de vœux de chasteté mais sont astreints au célibat et donc à une continence absolue. Pourtant, beaucoup de prêtres ont une sexualité active et mènent une vie amoureuse, hétérosexuelle ou homosexuelle. Des prêtres et leurs proches ont accepté de témoigner à propos de leurs doubles vies, souvent secrètes et interdites. » (Reportage de France24, 12/11/2021, vers le reportage) Célibat des prêtres, le calvaire de l’Église : « La majorité des prêtres dans le monde ne respecterait plus aujourd’hui le célibat que l’Église leur impose. Ce documentaire explore les différentes facettes de cette réalité et confronte l'Église catholique à ses contradictions autour de cette sacro-sainte règle, synonyme de souffrances. » (Collectif, arte.tv, 13/9/2021, vers le documentaire) Amour interdit : relation avec un prêtre (Frédéric Lopez avec Christophe et Valérie Périchon, Mille et une vies - France Télévision, 23/1/2017, vers l’épisode) Pédocriminalité dans l'Église : les Frères de Saint-Gabriel font «acte de reconnaissance» : « C'est une première pour une congrégation religieuse catholique: les Frères de Saint-Gabriel (FSG) ont reconnu officiellement jeudi 12 mai, en Vendée, devant des victimes, les actes de pédocriminalité commis par leurs membres et missionné un historien pour étudier ce passé douloureux, dans un objectif «mémoriel». » (Le Figaro, 12/5/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Église. Une congrégation de l’Ouest reconnaît une cinquantaine d’agressions : « La congrégation des Frères de Saint-Gabriel (FSG), qui détachait des frères dans des écoles en Vendée, Finistère, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, reconnaît officiellement et collectivement les actes de pédocriminalité commis par une vingtaine de ses membres par le passé sur une cinquantaine de personnes. » (angers.maville.com, 12/5/2022, vers l’article) EGLISE : LE POIDS DU SILENCE Solweig Ely face au silence de l'Église (Benoît Duquesne, ladeux.be, 1/2015, vers le reportage) Un prêtre moderniste allemand quitte l’Église catholique : « Un prêtre moderniste allemand de haut rang a annoncé qu’il n’était plus catholique, invoquant sa déception face au manque de « réformes » dans l’Église et admettant avoir rompu sa promesse de célibat. Andreas Sturm, l’ancien vicaire général du diocèse de Spire, dans le sud-ouest de l’Allemagne, a fait cette annonce le 13 mai. Sturm a donc rejoint la communauté vieille-catholique d’Allemagne (mouvement schismatique et moderniste refusant de reconnaitre le pape et souhaitant voir une femme prêtre), a déclaré qu’il avait « perdu l’espoir et la confiance au fil des ans que l’Église catholique romaine puisse vraiment se transformer. » (Napo, catho.fr, 5/2022, vers l’article) Violences sexuelles - Pédocriminalité: dans le Finistère, la douloureuse quête de vérité des anciennes élèves du frère Gabriel (Bernadette Sauvaget, Libération, 9/9/2022, vers l’article) Agressions sexuelles dans l’Église portugaise : la justice a ouvert dix enquêtes : « La justice portugaise a ouvert dix enquêtes sur des soupçons d’agressions sexuelles dans l’Église, après qu’une commission indépendante a recueilli des témoignages de victimes présumées, a expliqué jeudi 28 juillet 2022 un porte-parole du ministère public. La commission s’inspire de celle qui était présidée par Jean-Marc Sauvé en France. Dom Manuel Clemente, le plus haut prélat de l’Église portugaise, a demandé une « transparence totale ». » (ouest-france.fr, 29/7/2022, vers l’article) La Prison Dorée : Documentaire d'investigation suédois (avec sous-titres français) sur la pédocriminalité dans la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) et l'usage de la maison de retraites de Montgardin dans les Hautes-Alpes comme prison dorée pour cacher les "prêtres à problèmes". Uppdrag Granskning est le Cash Investigation suédois. Le documentaire date de 2017 mais est toujours d'actualité. (vimeo.com, 04/2021, vers le documentaire) Ordination du Châble: Mgr Lovey et Mgr Girard présentent leurs excuses : « «Cette situation, difficilement supportable pour les personnes qui assistaient à la célébration, questionne sur l’attitude et sur la position de notre Église face aux actions répréhensibles de certains de ses membres», reconnaît Mgr Lovey. L’évêque de Sion, ancien prévôt du Grand-Saint-Bernard, annonce « des recommandations précises concernant l’attitude à adopter face à ce type de situation » qui seront communiquées prochainement. » (Bernard Hallet, cath.ch, 7/9/2022, vers l’article) L'emprise à Bethléem, en sortir... (Pascal Hubert avec Patricia Blanco et Yolande du Fayet de la Tour, dieumaintenant.com, septembre 2022, vers l’article) Abus sexuels, église et résilience : « Jean-Luc Souveton, prêtre au diocèse de St Etienne, revient sur son expérience dans l'Église : de son expérience de victime au petit séminaire à son combat au sein de l'Église pour lutter contre ces abus, en passant par la résilience. Un parcours inspirant pour un sujet trop tabou qui concerne chacun à l'heure où de nombreux scandales sont exposés. » (Jean-Luc Souveton et Fabien Moine, 25/2/2021, vers l’émission) Abus sexuels et emprise dans l'Eglise : deux femmes témoignent « Alors que la commision indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise de France a rendu son rapport, deux victimes témoignent : la pasteure Marie Cénec, victime d’emprise spirituelle subie dans sa jeunesse, et Sophie Ducrey, victime d’abus sexuels dans une communauté genevoise » (RTS, 11/10/2021, vers l’article) « Dans les années 80, des prêtres et particulièrement le Père Geoghan sont arrêtés pour abus sur mineurs. Le Cardinal Law, lui aussi mis en accusation ainsi que le diocèse, était au courant des agissements de ces hommes d'Église et le secret fut gardé pendant des années, jusqu'à ce que les victimes décident de demander réparation. » (Dan Curtis, Ordre & Châtiment, 11/9/2021, vers le film) Pédocriminalité dans l'Église : le pape François prône la "tolérance zéro" pour des faits "monstrueux" : « L’Église catholique doit traiter les affaires d'agressions sexuelles avec une "tolérance zéro" a réaffirmé le pape François, qui les a qualifiées de "monstruosité", selon des extraits d'un entretien accordé à une chaîne de télévision portugaise et diffusés dès ce dimanche 4 septembre.
"C'est très clair. C'est la tolérance zéro. Un prêtre ne peut continuer d'être prêtre s'il est un agresseur. Il ne le peut pas, car il est, soit malade, soit un criminel", a dit le pape lors d'un entretien à TVI/CNN Portugal, dont des extraits ont été publiés sur le site internet de la chaîne. "C'est monstrueux, car cela détruit des vies", a ajouté le souverain pontife dans cette interview en deux parties qui sera diffusée entre dimanche et lundi soir. » (Benoît Leroy, tf1info.fr, 5/9/2022, vers l’article) « Une partie de cette dure réalité a fini par se faire jour dans un rapport de la Légion [1] (voir ci-dessous : La Légion du Christ dénombre 33 prêtres et 71 séminaristes coupables d’agressions sexuelles) qui a révélé que 33 prêtres et 71 séminaristes de l’ordre ont abusé sexuellement des mineurs au cours des 80 dernières années. Un tiers des prêtres abuseurs ont eux-mêmes été abusés par Maciel. Beaucoup d’entre eux ont à leur tour commis des abus sur d’autres, ce qui est un cauchemar intergénérationnel du mal engendrant le mal. Au total, selon le rapport, 175 mineurs ont été maltraités par des prêtres. Aucun chiffre n’est donné sur ceux qui ont été abusés par les séminaristes, dont beaucoup n’ont pas été ordonnés ou ont quitté l’ordre. » (Lucienne Gougenheim, nsae, 23/12/2019, vers l’article) Prêtre homosexuel: «Encore aujourd'hui la vérité coûte» : « Un prêtre a partagé la manière dont il a concilié son homosexualité et son engagement au sein de l’Église catholique. La soirée témoignage, organisée le 1er septembre 2022 à Genève par la pastorale de la Famille de l’Eglise catholique romaine à Genève (ECR), avait pour but d’officialiser la collaboration entre la Pastorale des familles de l’ECR et l’Antenne LGBTI de l’Église protestante de Genève (EPG).
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«Dieu ne suit pas la discipline d’une Église, quelle qu’elle soit, il va accompagner les étapes d’un chemin de vérité et celle-ci ne va pas forcément plaire à tout le monde».» (Myriam Bettens, cath.ch, 2/9/2022, vers l’article) Pédocriminalité : le Canada demande l'extradition d'un prêtre français : « Le prêtre Johannes Rivoire fait l'objet d'un nouveau mandat d'arrêt depuis février. La justice canadienne lui reproche d'avoir agressé des enfants inuits.
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« Il est important pour le Canada et ses partenaires internationaux que les crimes graves fassent l'objet d'enquêtes et de poursuites exhaustives », a-t-il ajouté. Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé avoir reçu cette demande, « en cours de traitement par le ministère de la Justice ». Cette annonce intervient alors que le pape François vient de terminer un voyage au Canada, où il a demandé pardon pour les violences commises dans les pensionnats autochtones, où de nombreux enfants avaient été victimes de sévices. » (Le Point, 5/8/2022, vers l’article) Pédocriminalité en Espagne : silence dans l’Eglise (ARTE, 30/8/2022, vers l’émission) Diocèse de Fréjus-Toulon, des dérives locales à la sanction romaine : « Difficile de ne pas voir là deux choses au-delà même des calculs stratégiques de Mgr Rey et de ses éventuels paris perdus ou gagnés : d’abord un symptôme de la culture du silence qui traverse l’institution et dont elle paie les pots cassés avec sa perte de crédibilité face au flots de révélations sur sa gestion foireuse des violences sexuelles ; ensuite le symptôme de l’infantilisation par cette institution de ses futurs cadres dont nombre de rapports qui tentent justement d’expliquer le caractère massif et systémique de ces violences déplorent l’immaturité affective, celle-ci résultant assurément en partie de celle-là. » (Josselin Tricou, page FB de Charles-Eric Hauguel, 1/9/2022, vers l’article) « PETIT RAPPEL... Cette page est, pour le moment, un lieu d'informations (récentes ou anciennes), d'enrichissements éventuels de celles-ci, de contributions et de commentaires libres. En aucun cas de polémiques et d’invectives entre personnes. Merci alors de poursuivre en MP si vous souhaitez débattre à deux ou à plusieurs. Bien amicalement. » (voir Charles-Eric Hauguel sur sa page FB)
Pareille mise en garde pourrait utilement servir à restreindre – voire empêcher – les polémiques récurrentes – et sans aucun intérêt – sur le blog Cath’lib. « Ce qui s'est déjà passé dans d'autres institutions arrive aujourd’hui dans l'Eglise catholique : une puissante bureaucratie qui rend impossibles toutes les réformes profondes nécessaires. » (Charles-Eric Hauguel, sa page FB, vers une illustration du cléricalisme) Église et pédophilie : les principaux scandales d’abus sexuels depuis 30 ans : « Les évêques français ont annoncé ce lundi 8 novembre 2021 des mesures majeures pour lutter contre la pédocriminalité dans l’Eglises, après l’onde de choc des révélations de la commission Sauvé. L’occasion de revenir sur les principaux scandales de pédophilie qui ont secoué l’Église en France et dans le monde depuis les années 1990. » (Cathy Lafon, sudouest.fr, 4/10/2021, vers l’article) Abus sexuels dans l’Eglise : la parole se libère (FRANCE 24, 29/8/2022, vers l’article) « Ce qui s'est déjà passé dans d'autres institutions arrive aujourd’hui dans l'Eglise catholique : une puissante bureaucratie qui rend impossibles toutes les réformes profondes nécessaires. »
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« Les plaintes du pape François contre le cléricalisme étant systématiquement boycottées par les évêques et les prêtres, il est nécessaire que des laïcs, hommes et femmes, déterminé(e)s à changer l'Église, se mobilisent pour des réformes. » (Charles-Eric Hauguel, 29/8/2022, vers l’article) Colombie. L’Église publie une liste de 26 prêtres accusés d’agressions sexuelles : « Les noms de 26 prêtres ayant fait l’objet d’une enquête pour agressions sexuelles sur des mineurs en Colombie ont été publiés par l’archidiocèse de la ville de Medellín, sur demande de la justice. La majorité d’entre eux ont été suspendus puis ont « repris leurs fonctions ». En 2019, Juan Pablo Barrientos a publié un livre Dejad que los niños vengan a mí (Laissez venir à moi les petits enfants), une enquête sur des agressions sexuelles couvertes par le clergé dans un pays à forte majorité catholique. La majorité des violences relatées dans le livre ont été commises dans l’Antioquia (nord-ouest) et l’archevêque de Medellín, chef-lieu de ce département très conservateur, y est dénoncé pour avoir couvert l’un des religieux. L’Église a tenté d’empêcher la publication du livre par des actions en justice, en vain. En 2021, le journaliste a publié une seconde enquête, Este es el cordero de Dios (C’est l’agneau de Dieu), qui révèle le scandale d’un réseau pédocriminel dans le diocèse de Villavicencio, à 120 km au sud-est de Bogotá, impliquant 38 prêtres accusés d’agressions sexuelles et viols sur mineurs. (Ouest-France, 28/8/2022, vers l’article) « La schizophrénie de l'Eglise est insondable : plus un prélat est homophobe en public, plus il est probable qu'il soit homosexuel en privé. "Derrière la rigidité, il y a toujours quelque chose de caché ; dans de nombreux cas, une double vie." En prononçant ces mots, le pape Français nous a confié un secret que cette enquête vertigineuse révèle pour la première fois. » (Commentaire à propos de Sodoma de Frédéric Martel, Charles-Eric Hauguel sur sa page FB, vers l’article) Concernant les polémiques, sur sa page ABUS EN EGLISE (Groupe public) Charles-Eric Hauguel fait amicalement cette mise en garde (cf. lien)
En effet, les polémiques étant déjà la spécialité de certains blogs, c'est pas la peine de les imiter ! Fraternités de Jérusalem : à l’épicentre solognot du séisme : « Oui, mais voilà : l’homme [Pierre-Marie Delfieux] n’est plus forcément en odeur de sainteté depuis que, dans un livre paru en décembre 2019 (Quand l’Église détruit), une sœur de la communauté, Anne Mardon, a décrit les abus qu’elle a subis de sa part. Depuis, surtout, qu’une cellule indépendante lancée à la demande de la communauté a recueilli de multiples témoignages de frères et de sœurs des Fraternités de Jérusalem allant dans ce sens. Fin 2021, elle a rendu sa copie. (lanouvellerepublique.fr, 27/7/2022 , vers l’article) Pourquoi un si long silence ? Église, pédophilie, abus sexuels et maltraitance : « L’Église, à tous les niveaux, est une institution, et comme toute institution elle se protège : on sait, mais on ne veut rien dire, on ne veut pas savoir, car cela porterait tort à l’image de l’institution, en l’occurrence à l’image de l’Église, tant parmi les fidèles que dans la société plus large. Ce silence s’appuie sur des réseaux internes de complicités : cela est apparu très clairement au Chili. Or l’Église, dans ses acteurs institutionnels, tient à son image de gardienne de l’ordre moral de la société et à l’influence qu’elle veut avoir dans ce domaine. Elle a peur de perdre son crédit social et culturel. Et elle tient à son autorité sur les fidèles. Mais cette peur de voir le problème et de le reconnaître, peur de le rendre public, en mettant un couvercle sur la réalité, a un effet exactement contraire à celui recherché. » (Ignace Berten, laicsdominicains.be, 2022 - 2018, vers l’article) Pédophilie dans l'Église : un ancien évêque de New York admet avoir couvert 25 ans d'agressions sexuelles sur des enfants : « En avril 2021, Howard Hubbard, ex-évêque de la ville d'Albany, a témoigné sous serment pendant quatre jours devant la cour suprême de l'Etat de New York. ... Il avait alors reconnu que, pendant 25 ans, de 1977 à 2002, il fut informé d'abus sexuels commis sur des mineurs par onze prêtres, sans jamais les dénoncer à la police ni les renvoyer. Sa déposition de 680 pages a été rendue publique vendredi 25 mars sur ordre d'un juge. » (francetvinfo.fr, 28/3/2022, vers l’article) Les pensionnats autochtones : « L’Église a incontestablement eu tort en mettant en œuvre une politique colonialiste gouvernementale qui a causé des ravages parmi les enfants, les familles et les communautés, a écrit Michael Miller au nom de son archidiocèse (Vancouver), qui était responsable de la région de Kamloops avant la fondation du diocèse du même nom. » (La Porte Latine, 27/7/2022, vers l’article) Une image réinterprétée du travail d'Ai weiwei qui prend un vase et le laisse tomber, porteur d'une symbologie. Dans ce cas, l'image du Christ nouveau-né est abandonnée pour détruire la tradition catholique de l'intérieur. Aussi une interprétation de la pédophilie. (Pablo Maire, singulart.com, vers la sculpture) Agression sexuelle: le pape François cherche-t-il à étouffer l'affaire Ouellet? : « En refusant d'ouvrir une enquête canonique à l'encontre de son potentiel successeur, le pape écorne un peu plus la tolérance zéro prônée par le Vatican. » (Gino Hoel, 25/8/2022, vers l’article) L’Église : un système qui s’effondre : « L’Église ne va pas bien, l’Église catholique. Les affaires de pédophilie, d’abus sexuels, de double vie, de destruction de dossiers compromettants qui éclatent dans la presse en sont le révélateur. Une culture de l’abus et du silence s’est mise en place, un système s’est érigé à l’opposé du message originel. Jusqu’au sommet de l’Église, éclate en plein jour des incohérences qui semblent parfois totales. La crise est d’envergure. Il reste sans doute de fidèles serviteurs, mais les scandales sont décidément trop scandaleux. » (Charles Delhez s.j., lalibre.be, 26/2/2019, vers l’article) Laurent Stalla-Bourdillon : pourquoi l’Église catholique doit et va se réformer : « Il est donc nécessaire et possible d’anticiper, d’apprendre à penser contre soi-même, d’adopter le point de vue des autres et en particulier des points de vue les plus critiques. La terrible crise des abus l’a appris à ceux qui refusaient d’entrer dans le cœur des victimes et de comprendre leur drame personnel. » (Laurent Stalla-Bourdillon, La Vie, 8/7/2022, vers l'article) Crise de l’autorité dans l’Église : cette lame de fond qui vient : « Car il ne faut pas s’y tromper : nous ne sommes qu’au début d’une nouvelle prise de conscience, au sein même de ce que l’on a appelé – à défaut de meilleure formulation – la « crise des abus », tant emprise et violences, sexuelles et spirituelles, composent des fléaux inextricablement imbriqués. À la racine, il y a une crise aiguë de l’autorité et de la gouvernance. » (Aymeric Christensen, La Vie, 4/7/2022, vers l’article) Famille Monastique de Bethléem : témoignage de Luz Mawada : « Je remercie les anciens membres de Bethléem et d’autres communautés religieuses, qui ont eu le courage et l’initiative de faire connaître ce que le monde extérieur ne voit pas et n’est connu que de l’intérieur. Ils ont ainsi contribué à donner la parole à ceux qui encore aujourd’hui, par peur ou par culpabilité, se taisent, et à d’autres. Ils nous ont encouragés et ont fait la lumière sur le joug qui pesait sur nous, trop lourd, mais qui s’allège à mesure que l’on fait la lumière.
Nos témoignages ne visent qu’à mettre en lumière ce qui est souvent vécu en silence, ou au nom du silence, ou soumis au silence, ou au-delà du silence, dans ces communautés. » (lenversdudecor.org, 9/8/2022, vers l’article) L'Église en France ne compte plus les turbulences : « Depuis le 5 octobre 2021 et le rapport de la Ciase sur les abus et viols commis par des clercs, l'Église en France est entrée dans une zone de turbulences inédite dans son histoire récente. Chaque jour ou presque amène son lot de scandales, révélateurs de la grande fragilité du catholicisme français. » (Gino Hoel, Slate, 17/7/2022, vers l’article) Scandales dans l'Eglise - Coupable indulgence - Enquête - Documentaire complet – PL : « En 2010, pour la première fois de son histoire, l'Eglise a été contrainte de reconnaître les faits. La hiérarchie catholique a couvert des prêtres, certains membres de l’Eglise catholique en ont soustraits à la justice, cachés, exfiltrés. Pourquoi cette institution a-t-elle mis tant de temps à accepter que la vérité éclate ? (Film de Paul Moreira, 6/10/2021, « Coupable indulgence ») Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église (partie 1) : « C´est le film qui a contraint le Vatican à sortir de son silence. Partout dans le monde, des prêtres abusent de religieuses placées sous leur autorité. » (LCP Assemblée Nationale, 29/12/2019, vers l’article) LA LONGUE LISTE DES ABUS DANS LES COMMUNAUTÉS NOUVELLES : « Abus sexuels, dérives sectaires, travail dissimulé… la liste des abus est longue dans les « communautés nouvelles ». Pourtant l’Église catholique a beaucoup de mal à les reconnaître et à prendre des mesures pour les endiguer. » (Charles-Éric Hauguel, ABUS EN EGLISE – FB, 10/8/2022, vers l’article) L'ÉGLISE PERSISTE A FERMER LES YEUX SUR SES PRÊTRES PÉDOCRIMINELS ET A NE PAS SE SOUCIER DE LEURS VICTIMES :
« Ces douze dernières années, nous les avons vécues comme si les faits s’étaient produits dans une froide administration terrestre et pas dans l’Église du Christ. Au mal de l’abus, des hommes d’Église ont ajouté mille maux supplémentaires. Je savais que des abus étaient possibles, je ne croyais pas possible qu’on amplifie autant le mal, surtout dans l’Église. La douleur de notre enfant aurait dû susciter un élan d’amour et de consolation. Rien. Nous avons été abandonnés à notre malheur, aucun samaritain ne s’est arrêté. Cette douleur aurait été tellement amoindrie, apaisée, sans doute pas effacée, si nous avions bénéficié de cela. C’était comme si les hommes d’Église considéraient que les personnes concernées, victimes, familles ou témoins d’abus, étaient perdues, qu’elles sortaient de leur champ de préoccupation, persuadés qu’elles étaient désormais à la fois hostiles à l’Église et imperméables à la grâce du Christ. Nous sommes devenus des lépreux : “Aucun contact avec eux.” Nous n’étions plus qu’un problème juridique à régler. Dès l’annonce des faits, l’Église a cessé de nous considérer comme ses enfants et de se soucier de nos âmes. » (Charles-Eric Hauguel, ABUS EN EGLISE – FB, 7/8/2022 - copie d'un article du 27/5/2021 de Céline Hoyeau dans La Croix, vers l’article) L’ÉGLISE CATHOLIQUE PERSISTE A IGNORER LES RACINES DE LA CRISE DE SES ABUS : Les racines de la crise des abus (Charles-Éric Hauguel, ABUS EN ÉGLISE - FB, vers l'article) DANS LA MENTALITÉ DE L'INSTITUTION ECCLÉSIALE, TOUT EST PERMIS ET EN PARTICULIER L'HYPOCRISIE, PRATIQUÉE PRINCIPALEMENT SOUS FORME DE DOUBLE VIE.
« Néanmoins, l’on continue d’affirmer que, même si l’on peut déplorer une proportion de prêtres abuseurs, violeurs, pédophiles et autres dans les rangs de l’Église, la majorité des clercs reste, quant à elle, parfaitement indemne, vierge de ces affreux dérèglements. Or ce discours, comme tout discours de l’Église sur les questions de sexualité, en particulier sur celles de ses membres ordonnés (ou en voie de l’être), est foncièrement mensonger. Pour s’en convaincre, il peut être utile de lire le livre du sociologue italien Marco Marzano, qui vient d’être traduit et publié en français. »
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« Au prix d’une stupéfiante hypocrisie qui n’est pas près de disparaître, la discipline de l’Église, sur ce sujet, ayant bien peu de chance de changer d’ici longtemps. »
La Caste des Chastes : présentation par Luc Schweitzer ss.cc. Exemple – parmi d’autres – d’une structure laissant à désirer et où « double vie » et « hypocrisie » du côté de l’abuseur s'ajoutent à de la « naïveté » du côté de l’abusée. Abus : que fait l’Eglise ? : « La “Cellule de lutte contre la pédophilie” a été transformée en “Conseil de prévention et de lutte contre la pédocriminalité“. Crée en mars 2021, elle s’est réunie à partir de juin 2021. D’autre part, l’Eglise de France s’est doté d’un nouvel organe avec la création d’un Service National de Protection des Mineurs, dont la constitution est encore en cours. Ce service est piloté par Mme Ségolène Moog. La création de ce service indique que la question de la prévention et de la lutte contre les abus envers les mineurs entre dans le champ ordinaire de la vie de l’Eglise, et n’est plus lié uniquement à une situation de crise.
A partir des recommandations de la CIASE, il a été décidé la création de groupes de travail :
1. Partage de bonnes pratiques devant des cas signalés
2. Confession et accompagnement spirituel (R8,45)
3. Accompagnement des prêtres mis en cause (R1)
4. Discernement vocationnel et formation des futurs prêtres (R44)
5. Accompagnement du ministère des évêques (R13,34)
6. Accompagnement du ministère des prêtres (R35,44)
7. Manière d’associer les fidèles laïcs aux travaux de la Conférence des évêques (R34,36)
8. Analyse des causes des violences sexuelles au sein de l’Eglise (R2)
9. Moyens de vigilance et de contrôle des associations de fidèles menant la vie commune et de tout groupe s’appuyant sur un charisme particulier. (R5) » (charente.catholique.fr, 24/3/2022, vers l’article) L’Église après le « Rapport Sauvé » : « Le but de ce texte est de comprendre ce qu’on entend par « crise systémique ». Avant tout, je tiens à dire très nettement mon admiration et ma reconnaissance pour le travail effectué par la CIASE. Les lignes qui suivent n’ont surtout pas pour objet d’ergoter sur les chiffres : n’y aurait-il que 1 000 cas, ils seraient inacceptables tout autant. Je ne cherche ni à édulcorer ces drames, ni à m’enquérir de faciles excuses, ni même à me réfugier dans une attitude d’attente pour laisser passer la tempête. J’essaie de comprendre ce que disent ces chiffres et leur ensemble, pour l’Église catholique d’abord, pour notre société également. » (Albert Rouet, La Pensée – cairn.info, 5/5/2022, vers l’article) Quand l'Église se libérera-t-elle du sexuel? – BLOG : « À quand des femmes curés, des évêques ouvertement homosexuels et une Église enfin libérée de ses mensonges?
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Le rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’église est un véritable séisme pour les dirigeants catholiques, sommés d’enfin rendre des comptes sur les pratiques secrètes de milliers de gens d’Église, qui sous couvert de bienveillance, se sont adonnés aux conduites perverses les plus viles.
Monseigneur Gaillot, ancien évêque d’Évreux, connu pour ses engagements progressistes conciliant la foi et une pensée moderne, était l’invité de mon podcast “Un ciel superbe” cette semaine. Révoqué par l’église pour avoir pris la parole en faveur des migrants, pour avoir prôné haut et fort le mariage des prêtres ou encore celui des homosexuels, Jacques Gaillot nous alerte sur l’incapacité du clergé à respecter les paroles les plus importantes de l’Évangile. “Jésus prend d’abord soin des pauvres, des faibles et des exclus. Or, on se soucie davantage du riche et du puissant”, rappelle celui qui fut longuement reçu par le Pape François, sans doute plus iconoclaste et courageux que les autres. » (Joseph Agostini, huffingtonpost.fr, 7/10/2021, vers l’article) Le synode allemand contamine toute l’Église, sans que le Pape ne le freine : « La France est un cas d’école. À la mi-juin, la conférence épiscopale française s‘est réunie en session extraordinaire précisément pour élaborer une « Collecte des synthèses synodales » produites par les différents diocèses, et la transmettre à Rome. Au moment de voter le document, la Conférence épiscopale n’en a pas approuvé le contenu, se limitant à constater l’adhésion de milliers de prêtres et de fidèles interrogés à ces demandes. Mais les demandes envoyées à Rome incluent justement le dépassement du célibat du clergé, l’ordination des femmes au diaconat et à la prêtrise ou à tout le moins, « comme premier pas », le fait qu’on leur confie des homélies à la messe, une réforme radicale de la liturgie et de son langage « désormais irrecevables », l’admission généralisée aux sacrements des divorcés remariés et des couples homosexuels. » (Sandro Magister, diakonos.be, 27/6/2022, vers l’article) L’ancien séminariste Jean-Vladimir Deniau souligne que les engagements d’obéissance, de célibat et de pauvreté font partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans l’Église : « Après la publication du rapport Sauvé, l’ancien séminariste Jean-Vladimir Deniau souligne que les engagements d’obéissance, de célibat et de pauvreté font partie du système qui a permis les abus sexuels et spirituels dans l’Église. Jean-Vladimir Deniau a vécu 7 ans dans une communauté de laïcs consacrés, dont 3 au séminaire à Rome. Il a quitté cette communauté.
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Quand la Ciase souligne que l’abus sexuel est précédé par un abus spirituel, je ne peux qu’abonder. Et cet abus, il s’appuie sur les trois vœux. Ces trois vœux qui structurent l’Église et les mentalités catholiques. Ces trois vœux qui sont autant d’armes pour l’abus. Pour l’abus total et profond. » (Jean-Vladimir Deniau, La Croix, 20/10/2021, vers l’article) Abus sexuels : un nouveau rapport accablant pour l'Eglise catholique allemande : « Il y avait eu Munich, Cologne... C'est un nouveau rapport sur les abus sexuels accablant pour l'Eglise catholique qui vient d'être présenté. Il concerne cette fois le diocèse de Münster, dans l'Ouest de l'Allemagne. Un rapport de près de 600 pages, fruit de près de trois ans de travail. "Le résultat de notre étude est effrayant", écrivent les cinq historiens et anthropologues, quatre hommes et une femme, auteurs du rapport. A la demande, et financés par le diocèse de Münster, ils ont fouillé les archives, interrogé des témoins... Et arrivent à cette horrible conclusion : au moins six-cent dix enfants ont été victimes d'abus sexuels dans ce diocèse entre 1945 et 2020. » (dw.com, 15/6/2022, vers l’article) « Le drame de la mort du Père de Foucauld vient rappeler que cette étude n’a pas été suivie d’effets et d’une prise de conscience des dysfonctionnements systémiques de l’institution Eglise. On peut craindre les mêmes carences après le rapport Sauvé, la mise en place d’un système d’indemnisation des victimes n’assurant pas une compréhension des causes profondes d’un tel marasme. Aujourd’hui plus que jamais, le modèle presbytéral dans le monde catholique est à revisiter de fond en comble. Les prêtres les plus créatifs, les plus vifs, paient trop souvent le prix de leur impertinence, de leur courage. Se heurtant à l’incapacité de l’institution de changer de logiciel, celui du prêtre élu de Dieu, au-dessus du commun des mortels, qui se perd et se fourvoie. » (Alexandre Ballario, « Les leçons d'un suicide » dans Golias-Hebdo730, 21-27/7/2022, vers l’article) « En lisant les articles parus à la suite de ce drame, plusieurs choses m’ont frappée, et pour commencer la chape de silence mortifère, présentée comme respectueuse mais de fait totalement contre-productive, imposée par l’Eglise à toutes les étapes du processus, y compris après la mort de François de Foucauld, dans ce que Benoist de Sinety qualifie de « réflexe quasi névrotique » (voir ci-dessous). Que faudra-t-il faire pour que la pratique systématique des secrets malsains soit définitivement évacuée par notre institution ? On peut se dire les choses, entre adultes, non ? Et pas forcément du haut d’une chaire, mais aussi autour d’une table ? On pourrait aussi réfléchir à la modalité des prises de paroles dans cette Église largement silencieuse par ailleurs : qu’il s’agisse de ceux que Benoist de Sinety appelle « les défenseurs auto-proclamés de l’institution », qui s’acharnent à minimiser les crimes sexuels commis par nos clercs, ou des paroissiens de Bois d’Arcy qui ont choisi le mode couard et irresponsable de la lettre anonyme pour alerter l’évêque de Versailles, ce qui rendait d’emblée le dialogue impossible. » (Blandine Ayoub, saintmerry-hors-les-murs.com, 22/7/2022, vers l’article) « Les évêques allemands ont selon Rome le grand tort d'avoir pris la démarche synodale au sérieux. Pour Rome le synode c'est un jeu d'enfant : on ferait semblant de vous demander votre avis, vous feriez semblant de le donner. Mais chacun de nous sait bien que ce n'est qu'un faux semblant et la règle du jeu non écrite est que vous disiez à Rome ce qu'il souhaite entendre. Des petits garçons ce quarteron de cardinaux romains malheureusement pas encore en retraite. Ils jouent avec le feu . » (Guy Legrand, FB, 24/7/2022) « Le Chemin synodal allemand "répond" à Rome : "Il est de notre devoir d'indiquer clairement où nous pensons que des changements sont nécessaires" : « Nous ne nous lassons pas de souligner que l'Église en Allemagne ne suivra pas une 'voie spéciale allemande'. Cependant, nous considérons qu'il est de notre devoir d'indiquer clairement où nous pensons que des changements sont nécessaires », selon un communiqué de sa présidente, Irme Stetter-Karpe. « Nous sentons déjà que les problèmes et les questions que nous avons identifiés sont similaires à travers le monde », a déclaré Stetter-Karp dans un communiqué également signé par Mgr Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande. » (paroissiens-progressistes.over-blog.com, 22/7/2022, vers l’article) Le synode allemand nous ouvre la route : « Grâce à son mode de fonctionnement exemplaire, trois textes majeurs sont adoptés à une large majorité, dont deux tiers des évêques : le texte général d’orientation, intitulé « Chemin de conversion pour un renouveau de l’Église », qui explique dans quelles conditions les « signes des temps » peuvent être considérés comme une source théologique, avec l’Écriture, la Tradition et l’enseignement magistral de l’Église, et comment celle-ci peut se réformer en Allemagne sans toucher au droit canon ; un texte dit « Répartition du pouvoir et de la décision », qui évoque la notion de coresponsabilité (chère au cœur des saintmerryens) face à l’autoritarisme anachronique des institutions ecclésiales catholiques dans notre monde contemporain, et en corollaire un texte proposant un mode de consultation des laïcs pour la désignation des évêques ; enfin un texte sur la place des femmes et leur égale dignité dans l’annonce de l’Évangile et donc les fonctions et ministères d’Église,- vote qui fut parait-il très longuement applaudi. » (Blandine Ayoub, saintmerry-hors-les-murs.com, 23/6/2022, vers l’article) Lettre ouverte de la Coordination contre les abus dans l’Église catholique par ItalyChurchToo Coordination : « Les abus perpétrés au sein de l’Église touchent les personnes dans leur corps, dans leur vie, dans leur conscience : ce sont des violations des droits de l’homme. Si l’Église ne respecte pas les droits de l’homme, elle ne peut pas prêcher l’Évangile. C’est pourquoi l’obéissance à l’Évangile peut conduire à la “désobéissance” lorsque, au nom de la “prudence”, on risque de devenir complice de crimes. » (e-diocese.fr, 23/5/2022, vers l’article) Diocèse de Fréjus-Toulon, la tragédie du secret ecclésial : « Secret d’État ou état du secret », les termes de mon intervention ne me sont pas apparus d’entrée de jeu comme une évidence. Spontanément, le mot qui me venait pour décrire le mur qui s’érige face à moi au cours de quasiment chacune de mes enquêtes était plutôt celui du silence. Silence des victimes qui, traumatisées et en recherche d’une vie nouvelle, d’une page tournée, hésitent à me confier leur témoignage.
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« Chose tout à fait exceptionnelle dans l’Église, le Vatican a décidé de suspendre les ordinations de toute une promotion de futurs prêtres au séminaire de La Castille, dans le diocèse de Fréjus-Toulon, qui devaient avoir lieu à la fin du mois de juin. Quatre prêtres et six diacres, ça ne paraît pas grand-chose, et pourtant la portée de cet événement est considérable. » (Timothée de Rauglaudre, mediapart.fr, 18/6/2022, vers l’article) « Le féminisme est en train de sauver l’Église d’elle-même et malgré elle » : « Sociologue, auteur d’une enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (Des soutanes et des hommes, PUF, 2021), Josselin Tricou montre, en particulier à travers l’exemple de la Ciase, tout ce que l’Église doit aux féministes d’hier et d’aujourd’hui.
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Eh bien, soyons clair. Ce formidable outil moral [le féminisme] n’est pas né de rien. On le doit à des personnes qui l’ont forgé, conceptualisé, qui ont redoublé de pédagogie pour en faire comprendre la nécessité au-delà de leurs cercles et qui se sont mobilisées pour l’imposer dans le débat public. Or, ces personnes, ce sont les militantes féministes. Et elles ne se sont pas contentées d’établir théoriquement le critère moral qui manquait pour bien discerner ce qui relève de la sexualité et ce qui relève de la violence : elles ont aussi poussé la société à en tirer toutes les conséquences. (Josselin Tricou, La Croix, 17/7/2022, vers l’article) Halte au feu : « Lorsque la mort frappe, surtout lorsqu’elle survient dans la violence du désespoir, il est normal de pleurer, de crier, de chercher à comprendre. Ce qui ne l’est pas c’est de se heurter à un mur de silence qui s’érige immédiatement comme s’il s’agissait de protéger une institution - dans le cas du P. François de Foucauld, l’Eglise - en donnant du coup l’impression forte qu’elle a beaucoup à se reprocher. » (Père Benoist de Sinety, aleteia.fr, vers l'article) Pédocriminalité dans l’Eglise : « On a l’impression que l’Eglise cherche à protéger ses deniers » : « Créée par l’épiscopat après le rapport de la Ciase, l’Inirr - instance chargée de la reconnaissance et de la réparation des victimes de pédocriminalité dans l’Eglise -, a reçu plus de 800 demandes. Mais seulement 25 dossiers ont été traités jusqu’ici, au grand regret de nombreuses victimes, qui critiquent le fonctionnement même du dispositif. » (Céline Rastello, Nouvel Obs, 11/7/2022, vers l'article) Le suicide d’un prêtre nourrit les questions sur la gouvernance dans l’Eglise catholique : « Pourtant, depuis que Luc Crepy, son évêque actuel, a annoncé par un communiqué que l’ecclésiastique avait « mis fin à ses jours », son suicide provoque une tempête chez des catholiques bien au-delà de son diocèse, certains d’entre eux y voyant un révélateur de dysfonctionnements dans la gouvernance de leur Eglise. » (Cécile Chambraud, Le Monde, 7/7/2022, vers l’article) « Mais que sa dénonciation d'abus de pouvoir systémiques procédât d'une mortification personnelle ou d'un constat d'observation sans implication personnelle préalable, sa mise au placard reconduite sine die lui donnait, à l'évidence, raison, quel qu'en soit le primum movens. » (Philippe de Labriolle, Paix Liturgique, 7/7/2022, Comment le cas d’un prêtre placardisé poussé au suicide nous éclaire sur l’incapacité de nos clercs à dialoguer : voir Document 4 Yvelines. Suicide du père François : l’histoire d’une descente aux enfers : « Cette réussite (ses projets) et cette entente (avec l’ancien maire) ne pouvaient bien évidemment pas laisser indifférente l’immense cohorte des petits, des jaloux, des aigris, dont la rumeur est le funeste métier. J’en ai été victime un temps, il l’a été plus que moi, parfois par les mêmes personnes, jusqu’à l’épuisement final. L’heure n’est pas encore à la nécessaire recherche de la vérité et à la défense de son honneur flétri. Respectons le temps du deuil. Mais le temps de la justice et de la vérité viendra, inéluctablement, naturellement, avec force. » (François Desserre, actu.fr, 7/7/2022, vers l’article) Commentaire de Thierry de Lastic, prêtre du diocèse de Versailles, en réponse à l’article de Christophe Henning "Suicide d'un prêtre : "François de Foucauld avait l'âme d'un évangélisateur" (Thierry de Lastic, La Croix, 7/7/2022, vers l'article) Le suicide d’un prêtre à Rambouillet pointe des dysfonctionnements dans l’Eglise catholique : « Pour ses proches, le geste tragique de François de Foucauld, au cœur d’un conflit avec un groupe de fidèles de la paroisse de Bois-d’Arcy depuis quatre ans, révèle les dysfonctionnements de l’exercice du pouvoir au sein de l’Eglise catholique. Sur les réseaux sociaux, où pro et anti se déchirent, le débat s’est envenimé, donnant une ampleur nationale à l’affaire. En quelques jours, celle-ci est devenue l’emblème des abus d’autorité et de la souffrance au travail des prêtres qui disposent de peu de recours juridique, n’étant pas protégés par le droit du travail comme les autres salariés. » (Bernadette Sauvaget, Libération, 6/7/2022, vers l’article) Le diocèse de Versailles mis en cause après le suicide d'un prêtre : « Les responsables diocésains mis en cause »
« ... Mais, après l’annonce de son décès, les amis du prêtre ont largement commenté son histoire sur les réseaux sociaux, en mettant en cause explicitement la direction du diocèse de Versailles.
Selon le récit de Nicolas Jourdier, producteur de cinéma qui se présente comme son ami, après sa nomination à Bois d’Arcy en septembre 2014, un petit groupe de paroissiens qui tenaient en main la gestion de la paroisse est entré conflit avec lui. D’abord larvé, le conflit a éclaté au grand jour à la fin de l’année 2018 avec des lettres de dénonciation à l’évêché, des perturbations de ses homélies, des insultes, voire des menaces.
Le prêtre demande alors à l’évêque d’alors, Mgr Eric Aumonier, de pouvoir lire les lettres ou au moins d’avoir connaissance des reproches adressés à l’évêché. Mgr Aumonier refuse en arguant de la confidentialité.
Finalement, une rencontre est convoquée avec l’évêque auxiliaire et les accusateurs du curé pour faire la clarté. Ces derniers refusent d’y participer.
Médiation et audit
En septembre 2020, le Père François consulte une avocate, qui lui conseille de proposer une médiation professionnelle avec un mandataire externe, pour permettre à la hiérarchie de prendre ses responsabilités face à de tels harcèlements. Cette démarche se solde aussi par un échec. Le prêtre se met alors en grève de la faim pour exiger un audit pour tirer au clair les dysfonctionnements à Bois d’Arcy comme à la curie diocésaine.
L’évêque finit par accepter. L’audit est réalisé en mars et avril 2021 par deux anciens directeurs de ressources humaines à la retraite. Il présente des accusations graves, notamment financières, à l’encontre du curé et de son équipe. Mais selon les proches, cette enquête est non seulement bâclée, mais instruite uniquement à charge. Nouvelles protestations véhémentes du Père François.
Le nouvel évêque du diocèse, Mgr Luc Crepy, qui en a repris la charge en février 2021, reconnaît dans une lettre le 11 avril 2022 que « les affirmations à l’égard du prêtre ne sont étayées par aucune preuve» et «sont infondées»; et que «l’audit a suivi une méthodologie particulièrement contestable et contraire à la déontologie». Il demande au prêtre un mois avant de diffuser la lettre.
Mais nouveau retournement de situation le 13 mai 2022, l’évêque exige « qu’aucune forme de procédure contentieuse, devant quelque instance que ce soit, contre qui que ce soit» ne puisse être engagée. Le Père François met fin à ses jours le 1er juillet 2022. » (Maurice Page, cath.ch, 5/7/2022, vers l’article) Entretien avec Nicolas Jourdier - ami du Père François de Foucauld mort le 1 juillet 2022 – concernant les circonstances ayant précédé la mort de ce dernier (Radio Notre-Dame, 6/7/2022, vers l’émission) Un prêtre du diocèse de Versailles se donne la mort en forêt de Rambouillet : « En décembre 2021, le quinquagénaire avait signé une tribune parue dans le journal La Croix pour dénoncer le silence imposé dans l’Église concernant les affaires de pédophilie. Le curé se disait par ailleurs victime « d’abus de pouvoir » et espérait la mise en place de « règles de gouvernance adéquates afin de compenser tout abus », rappelle Le Figaro. » (ouest-france.fr, 4/7/2022, vers l’article) Lettre posthume à François de Foucauld, prêtre de 50 ans : « Mais combien de vies fracassées faudra-t-il encore pour que la soi-disant Épouse du Christ resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; (…) sainte et immaculée (Éphésiens 5, 27), se rende enfin compte qu’elle ne ressemble en rien, en sa hiérarchie, au portrait flatteur qu’en dressait l’Apôtre Paul il y a vingt siècles ? Combien de suicides de prêtres malmenés faudra-t-il encore pour qu’elle remette enfin en question son fonctionnement autoritaire et parfois inhumain ? Combien de victimes de mépris institutionnel souffriront encore jusqu’au bout de leurs jours sans que l’Église, au-delà de quelques paroles onctueuses hypocrites, ne remue le petit doigt pour elles ? » (Véronique Belen, Histoire d’une foi, 2/7/2022, vers l’article) François de Foucauld, prêtre du diocèse de Versailles, s’est suicidé hier, 1er juillet 2022. Il avait signé une tribune dans La Croix en décembre dernier, disant comment il avait été victime d'abus de pouvoir dans son diocèse :
Abus - La contrainte au silence dans l’Église ne passe plus : Le silence dans l’Église, la confiscation de la parole, l’autoritarisme de l’évêque qui impose ce silence, de façon plus ou moins implicite, est à l’origine d’une souffrance que les « paroissiens ordinaires » ne comprennent pas ou ne voient pas. Nous devenons alors complices d’un système qui broie des vies. En sortir c’est sauver sa peau, mais le chemin est long. Je pense au silence imposé aujourd’hui à de si nombreux confrères, silence mortifère.
Je suis prêtre depuis 17 ans dans le diocèse de Versailles. Depuis le séminaire, j’entends parler d’abus. Pédophilie, abus de pouvoir, gouvernances troubles… Ces sujets ne sont pas niés explicitement, mais la parole est enfermée. C’est trop souvent un petit cercle de clercs et laïcs autour de l’évêque qui s’arroge le dernier mot.
Cette contrainte au silence imposée par quelques-uns ne passe plus ; et ainsi ne peut plus être consentie. Nous ne sommes qu’à l’aube d’un nouveau débat sur les abus de pouvoir dans l’Église et les questions qu’il soulève. À la suite des premiers témoins qui ont osé courageusement prendre la parole et que je salue ; des hommes et des femmes, prêtres et fidèles, se sont mis alors à échanger, questionner, formuler une parole plus libre. » (Père François de Foucauld, La Croix, 2/12/2021, vers l'article)
Comme l’a écrit le Père Yann Vagneux :
« Comme pour les abus sexuels en son sein, l’Église ne pourra bouger que sous les pressions extérieures de la société civile et des commissions d’enquête ordonnées par la République. »
A défaut, les atermoiements ne serviront jamais qu’à entretenir un système ecclésio-clérical – dont le caractère pernicieux n’est plus à démontrer. UN PRETRE DU DIOCESE DE VERSAILLES MET FIN A SES JOURS : En préalable à tout article ou commentaire, je crois utile de partager cet article publié le 21 avril 2018 décrivant la "messe des curieux" (?) proposée chaque mois à Bois-d'Arcy par le P. François de Foucauld qui a été retrouvé mort dans la forêt de Rambouillet, diocèse de Versailles. Il a mis fin à ses jours. Voici le communiqué publié ce jour par Mgr Luc Crepy, Evêque de Versailles, qui précise que le Père François de Foucault était sans affectation pastorale depuis septembre 2021, sans donner de précisions [https://www.catholique78.fr/.../deces-du-pere.../...]. Le 2 décembre 2021, il avait écrit une tribune publiée dans LA CROIX intitulée Abus : « La contrainte au silence dans l’Église ne passe plus »
"TRIBUNE. François de Foucauld, un prêtre du diocèse de Versailles qui estime avoir été victime d’abus de pouvoir, montre dans cette tribune les mécanismes à l’œuvre dans l’institution quand des victimes témoignent. Essentielle, la libération de la parole permettra d’édicter des « règles objectives de gouvernance », espère-t-il." comme indique le chapeau qui introduit son texte.
Voici le texte de la tribune en entier :
"Je suis prêtre depuis 17 ans dans le diocèse de Versailles. Depuis le séminaire, j’entends parler d’abus. Pédophilie, abus de pouvoir, gouvernances troubles… Ces sujets ne sont pas niés explicitement, mais la parole est enfermée. C’est trop souvent un petit cercle de clercs et laïcs autour de l’évêque qui s’arroge le dernier mot. Cette contrainte au silence imposée par quelques-uns ne passe plus ; et ainsi ne peut plus être consentie. Nous ne sommes qu’à l’aube d’un nouveau débat sur les abus de pouvoir dans l’Église et les questions qu’il soulève. À la suite des premiers témoins qui ont osé courageusement prendre la parole et que je salue ; des hommes et des femmes, prêtres et fidèles, se sont mis alors à échanger, questionner, formuler une parole plus libre. Une même mécanique abusive se répète
La première étape de l’abus de pouvoir dans l’Église consiste à faire peur. On fait passer la victime pour une personne fragile, on l’accuse de troubles psychiques. Ces accusations par l’émoi qu’elles suscitent, dispensent la hiérarchie de l’Église comme les proches des victimes, de toute évaluation objective de ces fameux troubles. La seconde étape est alors facile : la victime étant sortie hors du cercle de la raison, et son entourage anesthésié ; l’évêque et son conseil peuvent alors procéder sans contrôles à toutes décisions à son sujet. Elle n’est plus une personne aimable ou de droit. Elle devient juste une chose, un dossier à régler. »
À LIRE. L’évêque, un choix crucial
Je me rappellerai toujours ces propos de Mgr Boyer, ancien président du tribunal ecclésiastique de Versailles et canoniste réputé, évoquant au sujet des abus de pouvoir dans les diocèses, des pratiques rappelant les « lettres de cachet ». Je comprendrai par la suite cette image qu’il avait choisie : la lettre de cachet retirait également à la victime tout droit à se défendre devant une cour de justice.Il devenait ainsi soumis au bon vouloir d’une seule personne.
Qui fait l’ange fait la bête
Si l’Église demande une obéissance dans l’exercice d’un ministère, elle doit laisser en contrepartie aux clercs et aux laïcs une part d’initiative dans l’exercice de cette obéissance. À commencer par le respect de sa conscience, le souci du débat contradictoire et les droits élémentaires de la défense dans le cadre d’un conflit. À défaut, ce service vécu strictement dans l’obéissance risque de nier les abus potentiels de pouvoir. Qui fait l’ange fait la bête, dit le proverbe. (V. Rev. Alexander Avraham Winogradsky Frenkel, linkedin.com, 3/12/2021, vers l’article)
Comme l’a écrit le Père Yann Vagneux :
« Comme pour les abus sexuels en son sein, l’Eglise ne pourra bouger que sous les pressions extérieures de la société civile et des commissions d’enquête ordonnées par la République. »
A défaut, les atermoiements ne serviront jamais qu’à entretenir un système ecclésio-clérical – dont le caractère pernicieux n’est plus à démontrer. « Le catholicisme de demain sera diasporique ou ne sera pas » : « Il y a quelques mois, le rapport Sauvé a révélé l’ampleur des agressions sexuelles au sein de l’Eglise catholique française. Selon vous, que signifie cette crise ? Cette crise est gravissime pour l’Eglise. Elle ne témoigne pas de l’existence de problèmes temporaires que l’on pourrait résoudre : elle révèle une faillite générale du système romain. La spécificité de cette crise est en effet qu’elle met au jour la dérive d’un système de pouvoir dans l’Eglise. C’est pour cela que l’on a souligné le caractère « systémique » des abus, qui ne peuvent être réduits aux errances de quelques individus. » (Propos recueillis par Cyprien Mycinski, Le Monde, 26/6/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Eglise : « Le rapport Sauvé a mis en pleine lumière les ravages de la sacralité excessive placée sur le prêtre » : La sociologue des religions Danièle Hervieu-Léger estime, dans une tribune au « Monde », que les abus auxquels se sont livrés certains prêtres sont le résultat d’un système clérical qui relève du naufrage. Pour en sortir, elle préconise que la prêtrise soit ouverte aux hommes mariés et aux femmes. « L’effroyable bilan mis au jour par le rapport Sauvé met l’Eglise romaine en présence de deux chantiers majeurs, dont sa respectabilité et, peut-être, sa survie dépendent désormais. Le premier est celui de la réparation due aux victimes, seul test, en grandeur réelle, de la responsabilité qu’elle est prête à assumer. Le second est celui du démontage effectif de ce « système clérical », qui est au principe à la fois des abus et de leur occultation par l’institution. » (Danièle Hervieu-Léger, Le Monde, 20/10/2021, vers l’article) “L’Église conduit la plupart des prêtres à mener systématiquement une double vie” : « Après avoir lu La Casta dei casti (« La Caste des chastes »), qui vient de paraître en Italie, on ne regarde plus le clergé catholique comme avant. Première enquête sociologique italienne sur la vie intime des prêtres, elle scrute les effets collatéraux du vœu de chasteté et du célibat obligatoire au sein de l’Église. » (Giannina Mura, Télérama, 4/3/2021, vers l’article) « Sodoma », une diatribe autoréférentielle : « La réalité dont parle Frédéric Martel existe bel et bien. L’enquête apporte des éléments qui en modifient notre évaluation. Ce qui pouvait être perçu comme des cas isolés, des manquements individuels apparaît désormais, au moins partiellement, comme un système de cooptation et de complicités. Autre point important : cette description amène à la conclusion qu’un tel système de dissimulation a constitué un abri très protecteur dont ont profité des pédocriminels. » (Guillaume Goubert, La Croix, 20/2/2019, vers l’article) Diocèse de Fréjus-Toulon, la tragédie du secret ecclésial : « La suspension des ordinations dans le séminaire diocésain de Fréjus-Toulon nous confronte à la tragédie d'un double secret dans l'Église catholique : celui d'un évêque ayant couvert des communautés déviantes, et celui du Vatican qui s'affranchit de toute logique de transparence. »
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« Comme l’analysait récemment Loup Besmond de Senneville dans La Croix, cette « stratégie du silence » est ancrée dans les habitudes du Vatican. Il ne s’agit ni d’une exception, ni d’un accident. « Il y a deux raisons à cela, développe dans son article un membre de la Curie sous le sceau de l’anonymat. D’abord, la conviction que l’Église n’a pas à justifier ses décisions, parce qu’elle est souveraine et doit échapper aux pressions. Ensuite, il y a une non-maîtrise des techniques de communication. On ne sait pas bien comment faire. » » (Timothée de Rauglaudre, blogs.mediapart.fr, 18/6/2022, vers l’article) L’Église catholique ordonne la dissolution de la communauté du Verbe de Vie : « Les premiers dysfonctionnements furent signalés dès les années 1990 au sujet de Georges et Marie-Josette Bonneval. Ce couple faisant partie des fondateurs aurait exercé une emprise croissante sur les autres membres, en poussant leurs opposants vers la sortie. En 1998, ils se seraient fait reconnaître « père et mère à vie » de la communauté, avec l’appui de Jacques Marin, ancien prêtre-ouvrier devenu accompagnateur spirituel au Verbe de Vie, ainsi que dans la communauté des Béatitudes. Ce dernier, célèbre pour ses talents de prédicateur, est accusé au début des années 2000 par plusieurs femmes, qui affirment avoir subi des agressions sexuelles de sa part dans le cadre de la confession. » (Pierre Jova, La Vie, 25/6/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Église : l’instance de réparation, critiquée pour sa lenteur, pointe « un manque de moyens humains » : « On manque de moyens humains », a affirmé mardi 14 juin sur franceinfo Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), chargée des réparations pour les faits de pédocriminalité dans l’Eglise, alors que plusieurs collectifs dénoncent la lenteur de traitement des dossiers et même son « amateurisme ». (francetvinfo.fr, 14/6/2022, vers l’article) Jérôme Fourquet: «Une Eglise catholique vue comme dégénérescente par les Français» : « Le divorce, l’IVG, le mariage homosexuel sont des évolutions sociétales que l’institution catholique a combattues avec force. Ce positionnement était jugé par beaucoup comme rétrograde, mais ces révélations sur l’ampleur de la pédophilie dans l’Eglise vont sans doute être vécues comme une manifestation de dégénérescence de l’institution. A fortiori parce que l’Eglise a abrité en son sein des pratiques éminemment condamnables, qu’elle a été incapable de les sanctionner et que son attitude est en contradiction flagrante avec son message qui est de protéger les personnes les plus fragiles » (Marie-Amélie Lombard-Latune, l’Opinion.fr, 6/10/2021, vers l’article) « Le problème de l’Église, en fait, est de lier le pouvoir à des enjeux de sexualité. Obtenir ce pouvoir et l’exercer légitimement ne se fait pas en fonction de compétences professionnelles, mais de la capacité à être abstinent ou, en tout cas, à donner l’impression qu’on l’est. Quand le pouvoir est noué à la sexualité, les abus de pouvoir ont toutes les chances de se nouer sur ce terrain-là… » (Camille Bauer, l’Humanité, 21/2/2019, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Église allemande : 610 victimes recensées dans un diocèse : « Un rapport indépendant rendu public lundi 13 juin 2022 met en cause 196 ecclésiastiques du diocèse de Münster, en Allemagne. » (ouest-france.fr, 16/6/2022, vers l’article) Interview de Ludovica Eugenio par Pascal Hubert à propos de "La lettre d'ItalyChurchToo aux évêques, en sept points." (Ludovica Eugenio est une journaliste italienne à Adista - revue d'information religieuse) (YouTube, 15/6/2022, vers l’entretien). « Pour les victimes de la pédocriminalité dans l’Eglise, la réparation financière est nécessaire et doit être systématique » : « Alors que deux instances indépendantes pour la reconnaissance et la réparation à l’égard des victimes ont été créées en 2021, Olivier Savignac, cofondateur de l’association Parler et revivre, dénonce, dans une tribune au « Monde », le caractère non automatique de l’indemnisation et des démarches « très pénibles » pour les demandeurs. » (Olivier Savignac, Le Monde, 10/6/2022, vers l’article) Le prêtre est-il un homme comme les autres ? : « Finalement, l’Église offre à voir une figure inversée de la démocratie sexuelle : tandis que les sociétés occidentales voient de moins en moins l’homosexualité comme un problème, c’est précisément ce qui compte à ses yeux. Et alors que la question du consentement sexuel devient de plus en plus le critère nodal de toute sexualité, il reste largement absent des préoccupations de l’Église. » (Josselin Tricou, Magazine de sciences humaines et sociales, 16/5/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l’Eglise : Justice et religieux s’allient pour dénoncer les abus sexuels sur mineurs : « L’archevêque de Rennes Monseigneur d’Ornellas a lui aussi joué la carte de la transparence expliquant qu’il avait connaissance de « 44 situations impliquant des prêtres et 15 impliquant des frères ou des religieux depuis les années 1936-1937 ». « La très grande majorité des personnes incriminées sont aujourd’hui décédées », a-t-il ajouté. En améliorant le lien de communication entre les évêques et les procureurs des cinq départements concernés, ce protocole devrait aussi aboutir à une meilleure formation des prêtres au recueil de la parole.
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« Notre plus grand travail, c’est de faire de la prévention, de former nos prêtres à recueillir la confidence dans de bonnes conditions, en dehors même du sacrement », promet l’archevêque. » (Camille Allain, 20minutes.fr, 9/6/2022, vers l’article) Indemnisation des victimes de violences sexuelles dans l'Eglise : François Devaux s'insurge : « Savez-vous qui a décidé cela ? Savez-vous qui a mis en place ces barèmes ? Quelles sont les règles ? Qui va mettre les points ? On ne sait rien. Nous parlons d’une institution qui s’appelle l’Eglise qui a un fonctionnement complètement opaque, monarchique, et qui ne répond à aucun principe élémentaire d’un système démocratique, républicain. Il y a beaucoup d’inertie.
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On est encore au niveau zéro de la réforme sur les 40 recommandations de la Ciase.» (François Devaux interviewé par Eloi Thiboud, lyoncapitale.fr, 6/6/2022, vers l’article) Dans les séminaires, la manipulation et l’intrigue sexuelles exercées – insidieusement et en permanence – sur les séminaristes risquent de détruire peu à peu leur personnalité, au point d’en faire des loques. « L’Eglise a été façonnée à la fois par une forte présence de prêtres homosexuels et par un discours très hétéronormatif » : « Maître-assistant en sociologie des religions à l’université de Lausanne (Suisse), docteur en science politique et études de genre, Josselin Tricou est l’auteur du livre Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (PUF, 472 pages, 23 euros). Il analyse cette construction d’une masculinité atypique du clergé par l’Eglise et ses conséquences, tant d’un point de vue historique et sociologique que politique. » (propos de Josselin Tricou recueillis par Luc Chatel, Le Monde, 26/9/2021 , vers l’article) Pédocriminalité dans l’Eglise : « Le prêtre est un homme, ni intouchable ni infaillible » : Luc, marié et père de trois enfants, secoué comme l’immense majorité des croyants par les révélations et l’ampleur des scandales dans l’Église, a souhaité témoigner de sa vie d’homme de foi. « La Semaine » l’a rencontré « Ces actes, le nombre invraisemblable de victimes, sont monstrueux. Je n’ai aucune légitimité pour parler de l’Église en général ou du rapport Sauvé en particulier. Je suis concerné en tant que chrétien présent à l’église, même si je vais peu à la messe. Je fais partie de groupes de prières et d’échanges sur les textes d’Évangile, autant d’occasions de se retrouver entre copains autour d’un repas. Je me suis donné la liberté de vivre une spiritualité détachée des dogmes et d’une liturgie trop lourde, en m’engageant dans la vie concrète, familiale, sociale, associative. » (Anne De Rancourt, lasemaine.fr, 10/11/2021, vers l’article) « Prêtres : une vie de célibat ? » : France 24 dans le monde du silence : « Mais la ligne de Rome est intangible : tout prêtre avec enfant doit abandonner le sacerdoce, car « le bien de l’enfant doit primer sur toute chose ». Des enfants avec qui, en 2019, l’Eglise de France a tenté d’ouvrir le dialogue. « C’était la première fois qu’on entendait notre parole », raconte Sylviane Patron, présidente de l’association Enfants du silence. Sans illusion sur le long chemin qui reste à parcourir pour sortir de ce monde du silence. » (Pascal Galinier, Le Monde, 18/11/2021, vers l’article) Abus sexuels : l’Eglise italienne sommée de se réveiller : « Premier faux pas pour Matteo Zuppi. Ces crimes demandent une enquête et non pas une étude qui plus est sur une durée très limitée de vingt ans. Les associations de victimes dénoncent une avancée trop timide et maintiennent la pression. Matteo Zuppi ne pourra pas tricher longtemps. » (Alexandre Ballario, Golias, 8/6/2022, vers l’article) Anne Soupa, théologienne : « L’Église catholique est en train de devenir une machine à exclure” : Moins de croyants, très peu de pratiquants, relégation des femmes... Secouée par le rapport Sauvé sur les abus sexuels, l’Église doit se réformer si elle veut survivre, plaide l’essayiste et bibliste, qui n’a jamais cessé de mettre l’institution catholique face à ses responsabilités. » (Elise Racque, Télérama, 5/6/2022, vers l’article) Anne Soupa : "Plus il y aura de femmes en responsabilité dans l’Église, moins il y aura d’abus" : « …le texte hébreu est formel : Adam désigne l’être humain, aussi bien homme que femme, c’est ce que la culture chrétienne a délibérément oublié, au contraire de la culture juive » (Anne Soupa interviewée par Virginie Herz, france24.com, 29/5/2020, vers l’interview) Catholicisme : se réinventer ou disparaître ? : « Avec le scandale des abus sexuels révélé depuis une trentaine d’années, l’Église catholique traverse une crise majeure. La sociologue des religions Danièle Hervieu-Léger braque le projecteur sur cet édifice menacé d’effondrement. » (youtube.com, 3/6/2022, vers la vidéo) Abus dans l'Église : un livre pour entendre la parole des femmes : « L’ouvrage "La vérité nous rendra libres. Paroles de femmes dans la crise des abus" (Médiaspaul) est un livre court, mais d’une intensité à la mesure de l’ampleur de la crise. Les trois auteures, Karlijn Demasure, Anne Descour et Véronique Garnier y décryptent les dysfonctionnements propres à l’Église et proposent des pistes de réflexion pour avancer dans la bonne direction, celle qui replace le Christ et les pauvres au centre. » (interview d’Alice d’Oléon, La Vie, 31/5/2022, vers l’article) Conférence de Jean-Marc Sauvé : Abus et violences sexuelles dans l’Église : et maintenant ? : (youtube.com, 25/5/2022, vers la conférence) Concernant les prêtres, le sexe et l’amour, seuls trois livres osent aborder la schizophrénie qui règne au sein de l’Eglise catholique :
« Sodoma » de Frédéric Martel, « La caste des chastes » de Marco Marzano et "Des soutanes et des hommes" de Josselin Tricou.
Pusillanimes, tous les autres se contentent … de faire de la littérature. “L’Église conduit la plupart des prêtres à mener systématiquement une double vie” : « Après avoir lu La Casta dei casti (« La Caste des chastes »), qui vient de paraître en Italie, on ne regarde plus le clergé catholique comme avant. Première enquête sociologique italienne sur la vie intime des prêtres, elle scrute les effets collatéraux du vœu de chasteté et du célibat obligatoire au sein de l’Église. » (Giannina Mura, Télérama, 4/3/2021, vers l’article) Pédocriminalité : les évêques italiens annoncent une étude interne : « La conférence épiscopale italienne n’a pas voulu confier l’enquête sur les violences sexuelles à une commission indépendante du type de celle qu’a présidée en France Jean-Marc Sauvé, au grand dam des associations de victimes. » (Cécile Chambraud, Le Monde, 28/5/2022, vers l’article) Abus sexuels : la communauté du Verbe de Vie lance un appel à témoignages : « La communauté du Verbe de Vie a appelé, dans un communiqué du lundi 23 mai, ses membres et anciens membres à signaler des « faits condamnables commis par le père Jacques Marin ». Décédé en 2019, ce prêtre coupable d’agressions sexuelles a été le conseiller spirituel de la communauté pendant vingt-sept ans. » (Arnaud Bevilacqa, La Croix, 26/5/2022, vers l’article) Un million d'enfants abusés : l'estimation des victimes de la pédophilie dans l'Église italienne : « Le fondateur de l'association "Rete L'Abuso", Francesco Zanardi, a réitéré les chiffres qu'il a compilés sur les cas de maltraitance d'enfants dans le pays au cours des seules dernières années : 164 prêtres sur lesquels il a enquêté, 162 condamnés et 30 évêques qui ont dissimulé, et ont ajouté que de nouvelles accusations leur sont parvenues concernant 161 autres prêtres. Zanardi a déclaré qu'une projection en Italie du rapport réalisé par une commission indépendante en France depuis 1950, tenant compte du fait qu'il y a beaucoup plus de prêtres en Italie, donnerait "un million d'enfants maltraités". » (paroissiens-progressistes, 27/5/2022, vers l’article) Etant directement lié aux causes « systémiques » des abus sexuels au sein de l’Eglise, le livre « La caste des chastes – Les prêtres, le sexe et l’amour » de Marco Marzano vient de paraître en janvier 2022 aux éditions Philippe Rey. voir ci-joint la 4ème de couverture
A l'attention de ceux et celles que ce « système ecclésial » dérange,
y compris des catholiques autoproclamés « en liberté » ... « Pour Marco Marzano, si l’Eglise catholique s’arc-boute sur le célibat et la chasteté de ses « fonctionnaires », c’est avant tout pour préserver son pouvoir. Car ces deux exigences garantissent, d’une part, la sujétion des prêtres à l’institution et, d’autre part, l’image d’« êtres supérieurs » dont ils jouissent aux yeux de la masse des fidèles qui acceptent ainsi de leur obéir. » (La caste des chastes – Les prêtres, le sexe et l’amour, Golias, 13-18 mai 2021 - Hebdo672, vers l’article) « La Caste des chastes » : comment le célibat obligatoire des prêtres pervertit l’Eglise : « Professeur de sociologie à l’université de Bergame, ayant suivi une scolarité dans des établissements catholiques, Marco Marzano ne souscrit pas à l’idée « trop simpliste » selon laquelle « dans l’Eglise se cachent de dangereux pervers sexuels, des pommes pourries, dont les crimes sont souvent couverts par des supérieurs désireux avant tout d’éviter qu’éclatent des scandales ». Le mal ne serait-il pas plus profond ?, s’interroge-t-il. Ne serait-il pas intrinsèque à la « culture ecclésiale », à la façon dont les prêtres catholiques sont éduqués au sein des séminaires, à la manière dont ils vivent leur sexualité et leur affectivité pendant et après leurs années de formation ? » (Benjamin Sèze, Le Monde, 26/1/2022, voir l’article) En Italie, des laïcs dénoncent l’omerta de l’Eglise catholique sur les abus sexuels : « …un livre accusateur, à paraître le 26 mai, tente d’expliquer pourquoi la Péninsule est l’un des derniers pays occidentaux où l’Eglise catholique s’oppose avec succès à toute tentative d’enquête approfondie sur ce phénomène. « Ce livre a pour but de les obliger à faire cette enquête », déclare au Monde l’une de ses autrices, l’historienne et journaliste Lucetta Scaraffia.
(Jérôme Gautheret et Cécile Chambraud, Le Monde, 22/5/2022, vers l'article) MISE A JOUR : Mentionnée dans le Concordat entre l’Italie et le Vatican, la disposition selon laquelle « les ecclésiastiques ne sont pas tenus de donner aux magistrats ou autres autorités des informations sur les personnes ou les affaires dont ils ont eu connaissance en raison de leur ministère » est obsolète et désormais périmée depuis le sommet sur la protection des mineurs – qui s’est tenu au Vatican du 21 au 24 février 2019.
A ce sujet, voir « Lutte contre les abus : un an de réformes concrètes » cf. (Alessandro De Carolis, Cité du Vatican, 21/2/2020) Pédophilie dans l'Eglise : le combat de Nanou Couturier pour obtenir réparation : « Abusée enfant par des pères maristes, Nanou Couturier a été l'une des premières victimes déclarées de la pédophilie dans l'Eglise. Malgré sa détermination à faire reconnaitre son préjudice et obtenir des réparations, elle se retrouve face à un mur. Explications. » (D.Mazzola (propos recueillis par S.Cozzolino, A.Jacques), francetvinfo, 14/5/2022, vers l’article) Pédophilie dans l'Eglise : "On n'est pas entendu !" les victimes du père Ribes attendent toujours réparations : « Ce vendredi 6 mai 2022, le collectif des victimes du père Ribes organisait sa première conférence au Club de la presse de Lyon. Un événement qui a déplacé une foule de journalistes. François Devaux et Nanou Couturier étaient présents pour soutenir ce tout jeune collectif dans son combat. » (D.Mazzola (avec Y.Marie et L.Pechekian), francetvinfo, 6/5/2022, vers l’article) Affaire PREYNAT, quand le Vatican demandait à Mgr BARBARIN d’éviter un scandale public. : « Il y a peu, le pape François, après avoir parlé souvent, et à juste titre, du triptyque abus de pouvoir, conscience et abus sexuels, a ajouté, avec une analyse très lucide, la composante du « silence complice » qui conduit immédiatement à la dissimulation, soutenue et défendue pendant des années par les hiérarchies les plus importantes et influentes de l’Église. Si ce que le pape François a dit est pris au sérieux et que l’Église y croit vraiment, alors qu’attend-on pour réformer ce que le Code dit sur la « transgression occulte » et la « pénitence publique » ? Ne pas le faire rapidement est tout simplement une horreur. » (Christian Terras, Golias, 11/2/2022, vers l’article) Pédocriminalité dans l'Eglise : « Indemnisations des victimes de violences sexuelles dans l’Eglise: « Nous ne voulons pas donner l’impression de distribuer de l’argent de poche » » (Bernadette Sauvaget, Libération, 10/5/2022, vers l’article) Communication catholique et pédocriminalité des prêtres : « Il y a somme toute quelque chose de paradoxal à parler de la communication catholique. Car le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) montre que l’Église catholique, dans bien des cas, n’a pas communiqué, volontairement. Les affaires ont été tenues au secret. Les choses se sont dites discrètement, à mots couverts. Il fallait éviter de faire du bruit, éviter que ça se sache. Éviter la communication, donc. Éviter le scandale, car ce terme se trouve dans l’évangile.
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Il importe donc de communiquer sur le religieux, qui a ses silences, et ne tient pas toujours la promesse qu’il porte, et d’interroger autant ses communications, internes et externes, que sa non-communication, et, peut-être, de dialoguer avec lui, s’il consent à une relation égalitaire, ainsi qu’au débat. » (David Douyère, therconversation.fr, 16/11/2021, vers l’article) “Face à l’enfant, le prêtre peut être tenté par la toute-puissance” : « … le rapport Sauvé a révélé quelque 216 000 cas d’abus sexuels au sein de l’institution depuis 1950. Un chiffre « très certainement minoré », selon la philosophe Nathalie Sarthou-Lajus, pour qui « la structure de l’Église nourrit l’entre-soi, le déni et la dissimulation ». Après Rémi Brague, nous avons donc choisi de donner la parole à cette chrétienne convaincue, rédactrice en chef adjointe de la revue jésuite Études et fine connaisseuse de la question religieuse. Son constat est sans appel : il y a, selon l’expression du pape François, une « culture de mort » au sein de la prêtrise, qui « détruit les sujets au lieu de les construire ». » (Nathalie Sarthou-Lajus , philomag.com, vers l’article) « Comment des membres du clergé ont-ils pu commettre des abus sexuels pendant cinquante ans et sur des dizaines de jeunes au sein du chœur de la cathédrale de Ratisbonne, en Allemagne ? Ces questions sont parmi celles au point de départ de l’enquête menée par l’Italien Marco Marzano dans son ouvrage La Caste des chastes. Les prêtres, le sexe et l’amour. » (Benjamin Sèze, Le Monde, 26/1/2022, vers l’article) Pédophilie : “C'est un système qui a permis ces abus” : « En Allemagne, les premiers scandales d’abus sexuels ont éclaté au grand jour en 2010, par l’intermédiaire du Père Klaus Mertes, alors directeur du collège jésuite Canisius, à Berlin. Une affaire dont l'Église de France pourrait aujourd'hui tirer quelques leçons. …
Dès lors, j’ai considéré que les scandales d’abus n'étaient pas des actes isolés, mais qu’un système permettant d’abuser avait pu fonctionner. » (Anna Latron, La Vie, 20/5/2016, voir l’article) Grâce au rapport Sauvé, les paroles se libèrent. Une trentaine de victimes, dans l’ouest de la France, a récemment témoigné avoir subi des viols et des attouchements dans les années 1960, dans cinq établissements scolaires et juvénats de Vendée, du Finistère, de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire, gérés par les Frères de Saint-Gabriel. Cette congrégation religieuse a donc décidé de reconnaître, ce jeudi à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, ces crimes. C’est la toute première reconnaissance de crimes d’abus sexuels de la part d’une congrégation religieuse en France. (Louise Sallé, msn.com, 12/5/2022, vers l’article) Jean-Marc Turine sur la pédocriminalité dans l’Eglise : "Nous sommes des survivants" : « Ils ont bousillé des années entières de ma vie. Et de tous les autres… Combien de milliers ? Combien ? J’étais un néant sur pattes. Un silence torride. A cet âge certainement et pour longtemps. », c’est ce qu’écrit Jean-Marc Turine. Dans son nouveau livre "Révérends Pères", l’écrivain belge raconte pour la première fois les agressions sexuelles commises à son encontre par des Jésuites quand il était élève au Collège Saint-Michel à Bruxelles. Pourquoi prend-il la parole et la plume aujourd’hui ? Pourquoi n’y est-il pas parvenu avant ses 75 ans ? Est-ce qu’écrire – et dire – répare au moins en partie l’irréparable ? (Jean-Marc Turine, rtbf.be, 26/4/2022, vers l’article) L’Église suisse veut faire la lumière sur les abus sexuels : « Deux universitaires sont chargés par l’Église suisse d’explorer les archives secrètes des diocèses. Elles doivent mesurer la possibilité de mener à l’avenir une véritable enquête sur les agressions sexuelles de mineurs dans le cadre ecclésial, selon le modèle de la commission Sauvé. ». (Christophe Henning, La Croix - avec cath.ch, 5/4/2022, vers l’article) Critiques contre la « voie synodale » allemande, riposte de Mgr Bätzing : « Je serais toutefois très étonné si vous et les signataires de la lettre ouverte ne voyiez pas l’importance de la nécessité de se poser la question des abus en tant qu’Eglise et d’en tirer les conséquences pour l’Eglise et ses structures », poursuit Mgr Bätzing. Il est nécessaire de parler ouvertement du pouvoir et de l’abus de pouvoir dans l’Eglise: « Les euphémismes que vous tentez d’utiliser dans votre lettre n’aident pas vraiment ». (Jacques Berset, www.cath.ch, 18/4/2022, vers l’article) Les Fraternités monastiques de Jérusalem encouragées à se réformer : « Après la révélation des abus commis par leur fondateur, les Fraternités monastiques de Jérusalem ont fait l’objet d’une enquête. Avec la nomination de deux assistants apostoliques, Rome incite les Fraternités à revisiter leur charisme de « moines et moniales dans la cité ». » (Christophe Henning, La Croix, 16/5/2022, vers l’article) Une nouvelle étape pour nos deux Instituts religieux : « ... un processus de discernement et de réforme ... » (Fraternités Monastiques de Jérusalem, 5/5/2022, vers l'article)
Encore une étape rendue possible grâce à des initiatives appropriées venant de l'extérieur ... Merci Anne Mardon ! L'Église après le « Rapport Sauvé » : « Le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique de France souligne qu’une « crise systémique » frappe cette institution. Le système qui a promu ces abus remonte très haut dans l’histoire. Il est aujourd’hui à bout de souffle. Le changer est d’une urgence manifeste. S’appuyant sur la conception de l’apôtre Paul, l’auteur de cet article avance, à « titre strictement personnel », cinq propositions pour modifier le mode de fonctionnement de l’Église. » (Albert Rouet, La Pensée - Cairn.info, 2022/1, vers l'article) ANALYSE – Rapport Sauvé : l’Église dans la tourmente des scandales sexuels : « Ce rapport est historique en France. Les médias en parlent régulièrement. Les journaux crient au scandale. La radio a réalisé de nombreuses interviews dessus largement relayées par les médias sociaux. Les familles en parlent, les cercles d’amis débattent, tout le monde en parle mais finalement une question essentielle se pose : qui l’a lu ? Analyse. » (Antoine Fourneyron, Billet de France, 17/12/2021, vers l'article) Le frère André Gouzes accusé de viol sur mineur : « Le frère dominicain André Gouzes, célèbre dans le milieu catholique pour ses chants liturgiques et son action en faveur de l’abbaye de Sylvanès (Aveyron), est accusé de viol sur un mineur, selon une information dévoilée par La Croix vendredi 6 mai. « Une enquête est en cours à la suite du signalement effectué par les dominicains, à l’automne 2021 », a indiqué au quotidien le procureur de la République de Rodez. » (www.famillechretienne.fr, 6/5/2022, vers l'article) Le frère André Gouzes mis en cause dans une affaire de viol sur mineur : « Le dominicain André Gouzes, connu pour ses créations liturgiques, est accusé de viol sur mineur . Des faits qui remonteraient à la fin des années 2000. La mère de la victime présumée témoigne en exclusivité dans La Croix. » (Clémence Houdaille, La Croix, 6/5/2022, vers l'article) Violences sexuelles : les dominicains de Toulouse appellent les victimes à se manifester : « Un communiqué signé du provincial des dominicains de Toulouse et du président de la commission indépendante « reconnaissance et réparation » rappelle que des dominicains ont été reconnus coupables de « faits graves de nature sexuelle à l’encontre de mineurs ». Les dominicains entendent s’assurer « qu’il n’y a pas eu d’autres victimes. » (Clémence Houdaille, La Croix, 5/5/2022, vers l'article) « Je me dis que notre plus grand mal et malaise n'est pas l'incroyance et la déchéance de notre civilisation, comme je l'ai entendu dire de mes propres oreilles à un colloque organisé par la Revue thomiste à la catho de Toulouse il y a quelques années sur Vatican II, mais le fossé abyssal entre nos discours théologiques ex cathedra et la dure réalité du terrain dès qu'il s'agit de cohérence entre ce discours donneur de leçon et la cruelle réalité de ce communiqué de la Province dominicaine de Toulouse. » (Marc Maronne, 6/5/2022, vers l'article) Le pape met en garde contre une perte de confiance dans la mesure où l’Eglise s’abstiendrait de reconnaître son entière responsabilité quant aux abus sexuels commis par des clercs.
CITÉ DU VATICAN — Le 29 avril, le pape François a appelé les conférences épiscopales catholiques à créer des centres spéciaux pour accueillir les victimes d’abus sexuels du clergé, avertissant que les fidèles continueraient à perdre confiance dans la hiérarchie de l’Église sans plus de transparence et de responsabilité.
François a exhorté sa commission consultative sur les abus sexuels, qu’il a créée en 2013 en tant qu’organe ad hoc et récemment pleinement intégrée à la structure du Vatican, à aider les conférences épiscopales du monde entier à établir des centres d’accueil des survivants où les victimes pourraient trouver la guérison et la justice.
Et il a appelé la commission à mener un audit annuel de ce qui est fait à l’échelle mondiale par la hiérarchie catholique, et ce qui doit changer, pour mieux protéger les enfants et les adultes vulnérables contre les abus.
« Sans ces progrès, les fidèles continueront à perdre confiance en leurs pasteurs, et la prédication et le témoignage de l’Évangile deviendront de plus en plus difficiles », a-t-il averti.
C’était le dernier effort du pape argentin pour tenter de résoudre la crise de crédibilité actuelle dans l’Église catholique au sujet de son héritage d’abus sexuels sacerdotaux et de dissimulation, et de la réponse souvent sourde du Vatican au traumatisme subi par les victimes.
François a créé la commission, connue sous le nom de Commission pontificale pour la protection des mineurs, au cours de la première année de son pontificat pour conseiller l’Église sur les meilleures pratiques pour protéger les mineurs et prévenir les abus. Mais son mandat limité a frustré les survivants, ses efforts extérieurs en matière de responsabilité ont rencontré une résistance et l’une de ses plus grandes recommandations initiales - un tribunal spécial du Vatican pour poursuivre les évêques qui couvraient les pédophiles - n’a abouti à rien.
Mais François, qui a lui-même un bilan mitigé à la fois en tant que pape et archevêque de Buenos Aires, a cherché à insuffler une nouvelle vie à la commission. Dans sa récente réforme de la bureaucratie vaticane, il a intégré la commission au nouveau Dicastère pour la doctrine de la foi, le bureau du Vatican qui traite les cas d’abus sexuels du clergé dans le monde entier.
Dans son discours aux membres de la commission le 29 avril, François leur a assuré qu’en les intégrant davantage dans la bureaucratie vaticane, il ne tentait en aucun cas de restreindre leur liberté ou leur indépendance ou de limiter leur mandat - bien au contraire, a-t-il déclaré.
« Il est de votre responsabilité d’élargir la portée de cette mission de manière à ce que la protection et les soins de ceux qui ont subi des abus puissent devenir normatifs dans tous les secteurs de la vie de l’Église », a-t-il déclaré.
La création de centres d’accueil spéciaux pour les victimes, si elle est efficace, pourrait aider à répondre à une plainte de longue date des survivants d’abus qui rapportent souvent des expériences négatives avec la hiérarchie de l’Église lorsqu’ils signalent un agresseur sacerdotal. Souvent, ils sont laissés dans l’ignorance de l’avancement de leurs cas et laissés à eux-mêmes pour essayer de guérir.
En 2019, François a adopté une nouvelle loi de l’Église stipulant explicitement que les survivants ont le droit de connaître l’issue de leurs affaires, et il a également levé le secret pontifical qui couvrait de telles enquêtes pour faciliter la transparence avec les victimes ainsi que les organismes d’application de la loi.
Mais les défenseurs des victimes disent que l’Église a encore un long chemin à parcourir pour traiter adéquatement les victimes et le traumatisme à long terme qu’elles vivent.
« Le témoignage des survivants représente une blessure ouverte sur le corps du Christ, qui est l’Église », a déclaré François. (National Catholic Reporter – Vatican, 29/4/2022) Le calvaire et les traumatismes persistants des jeunes filles placées à la congrégation religieuse du Bon Pasteur : « Cette congrégation catholique, qui disposa au milieu du XXème siècle d’une quarantaine d’établissements en France, s’est longtemps targuée d’éduquer des adolescentes à « problèmes ». Plusieurs dizaines d’entre elles, désormais âgées, dénoncent de graves maltraitances et exigent réparation. » (Marie-Béatrice Baudet et Cécile Chambraud, Le Monde, 29/4/2022, vers l'article) Abus sexuels au sein de l’Église catholique : une longue histoire : « Alors qu’une des principales associations de victimes, celle des abus du Père Preynat, fondée à Lyon dès 2015, s’appelle « La Parole libérée », la publication parallèle d’un recueil, intitulé « De victimes à témoins », marque le changement de regard qui s’est amorcé.
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Pour la première fois, on reconnaît et rend publique la parole des victimes, ce qui contraste avec le long silence et le long aveuglement devant l’ampleur des abus. Alors que la préoccupation est croissante face à la question des abus sexuels, l’institution a longtemps privilégié une résolution en interne des abus, elle s’est souvent opposée à la judiciarisation et a largement promu une politique de transfert des clercs défaillants. Elle s’est aussi plus consacrée aux prêtres coupables qu’aux victimes, alors que l’Église apparaît comme le deuxième lieu en France des violences sexuelles envers les enfants, après la famille. » (Frédéric Gugelot, theconversation.com, 14/4/2022, vers l'article) « Le système qui a permis les abus est construit à l’aide des trois vœux religieux » : « Il est temps de parler ! Les victimes de prêtres et religieux pédophiles l’ont fait. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a donné un écho profond à leur parole. Il est temps maintenant de faire le lien entre toutes les souffrances issues du silence ecclésial et du cléricalisme. Les crimes pédocriminels sont à bien des égards les plus abjects, mais ils ne sont pas les seuls. Le caractère systémique de la pédocriminalité en milieu catholique relevé par la Ciase va malheureusement au-delà de ces actes-là. » (La Croix, 20/10/2021, vers l'article) L'Église catholique italienne face à la pression des victimes de violences sexuelles : « "Maintenant ou jamais": neuf associations italiennes de victimes d'agressions sexuelles par des clercs au sein de l'Église catholique lancent une campagne pour faire pression sur le gouvernement et réclamer une enquête indépendante » (ln24.be, 15/2/2022, vers l’article Religion : « La mutation actuelle du christianisme appelle à un changement de paradigme au sein de l’Eglise catholique » : « La structure hiérarchique de l’Eglise catholique est née au deuxième siècle de l’ère chrétienne. Dans son fonctionnement, elle pratique très peu la démocratie élective. Du pape aux évêques, aucun responsable n’est élu. Les prêtres sont formés dès leur jeune âge dans des séminaires fermés, avec essentiellement de la philosophie et de la théologie traditionnelles. La réforme protestante, inaugurée par Luther en 1517, avait mis à terre cette structure pyramidale.
Aujourd’hui, toute personne honnête et informée reconnaît que ce fut une rupture libératrice à l’encontre du pouvoir pontifical et en faveur d’une lecture directe de la Bible par le peuple. Hélas, le concile de Trente (1565), dans sa contre-réforme, refusa de tirer le moindre enseignement de la nouveauté protestante et congela l’Eglise catholique pour des siècles. Au XXe siècle, les choses bougèrent sensiblement, en particulier avec le concile Vatican II (1962-1965).
Mais on en connaît aujourd’hui les limites, ainsi que les résistances et les retours en arrière qui se sont produits par la suite. Il faut admettre que depuis lors, beaucoup de catholiques ont quitté la pratique liturgique et la vie de l’Eglise et continuent de le faire. Et cela en raison de sa doctrine et de ses formulations pré-modernes. » (Le Monde, 24/4/2022, vers l'article)
Un article de Famille Chrétienne annonce que le pape vient de dire qu’il ne souhaitait pas recevoir les membres de la Ciase « dans l’immédiat »
« pas … dans l’immédiat » : un euphémisme signifiant « jamais » ??
(toujours la même hypocrisie et la même roublardise en haut lieu … ) Pédocriminalité dans l’Eglise : le Parlement invité à “clarifier le droit” sur le secret de la confession : « Deux députés chargés d’examiner les conséquences du rapport Sauvé par la Commission des Lois de l’Assemblée nationale ont conclu, mercredi 16 février, que le droit devrait être modifié pour lutter contre les crimes pédophiles au sein de l’Eglise catholique, rapporte Le Figaro. Selon les élus Pierre Morel-À-L’Huissier (UDI) et Alain Tourret (LREM), « il faudra que le législateur intervienne, certes ponctuellement, mais néanmoins résolument », sur certaines règles concernant les prêtres et leur hiérarchie. » (valeursactuelles.com, 16/2/2022) Le pape François n’est pas Sauvé ! : « Car si l’Eglise de France a courageusement “balayé devant sa porte”, qu’en est-il des centaines d’autres Églises catholiques à travers le monde qui restent prudemment muettes ? On peut pourtant craindre ou au moins soupçonner que des crimes de même ordre et de même ampleur aient pu y être commis. Mais retranché derrière l’impossibilité pour Rome et ses institutions d’avoir la possibilité de reconnaître leurs erreurs, le pape prend le risque de ne rien faire. » (Richard Yung, richardyung.fr, 15/2/2022) Commentaire de Denis Moreau concernant la critique du Rapport Sauvé par les 8 membres de l'Académie catholique de France : « Donc pour le moment et jusqu’à plus ample informé, le rapport Sauvé m’apparaît plus crédible dans son diagnostic que la critique qui en a été faite.
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Certes, on devrait davantage se souvenir que ce chiffre de 330 000 enfants violentés est une estimation obtenue par extrapolation, d’ailleurs présentée comme telle par le rapport Sauvé. On ne saura jamais le nombre exact de victimes, on peut discutailler à l’infini là-dessus : certaines sont mortes, j’en connais d’autres qui n’ont pas souhaité se signaler. Mais dans tous les cas, il me semble que le rapport établit avec de bons arguments que le nombre de ces victimes est très élevé. » (Propos du philosophe Denis Moreau, recueillis par Martin Legros, philomag.com, 16/12/2021) Rapport Sauvé : la droite de l’Église à l’abordage : « Ce courrier [envoyé à Eric de Moulins-Beaufort (président de la CEF) et à Celestino Migliore (nonce apostolique de France) par 8 membres de l'Académie catholique de France], qui va à l’encontre des travaux de la Ciase, s’agrège également dans une fronde larvée au sein de l’épiscopat français. » (Alexandre Ballario, Golias, 9/12/2021)
Que d'hypocrisie et de roublardise ... dans cette Église en crise ... Ayant demandé à Jean-Marc Sauvé de présider la Commission, les évêques en ont été pour leurs frais… (Les idées mènent le monde : Jean-Marc Sauvé, 20/11/2021) Au Vatican, le rapport de la Ciase toujours sous le feu des critiques : « Six mois après la publication du rapport Sauvé, les membres de la Ciase n’ont pas été reçus par le pape. La méthode des évêques français est critiquée. Un rendez-vous devrait avoir lieu dans les prochains mois. » (Loup Besmond de Senneville, La Croix, 4/4/2022) Cardinal Marx: « L’homosexualité n’est pas un péché » : « Pour le prélat munichois, « les personnes LGBTI font partie de la création et sont aimées de Dieu, et nous sommes appelés à nous opposer à la discrimination. Je crois que Dieu cherche la communion avec eux, comme il la veut avec tous les hommes. Pour moi, le péché est plutôt de vouloir pousser les autres hors de l’Eglise ». Pour le cardinal, celui qui menace les homosexuels ou toute autre personne de l’enfer « n’a rien compris ». » (Raphaël Zbinden, cath.ch, 1/4/2022) Abus sexuels dans l’Église : les évêques italiens lèveront-ils l’omerta ? : « Contrairement à leurs homologues de nombreux pays occidentaux, les évêques italiens n’ont pas lancé de grandes enquêtes sur les abus sexuels commis en milieu ecclésial. Les pressions pour demander un tel rapport montent, avec, en ligne de mire, une importante Assemblée plénière en mai. » (Xavier Le Normand (envoyé spécial à Milan, Savone et Bergame) et Loup Besmond de Senneville (envoyé spécial permanent à Rome), La Croix, 28/03/2022) Abus sexuels chez les Focolari : un rapport implacable dénonce l’inertie des dirigeants : « Le mouvement des Focolari a sollicité un organisme indépendant pour faire la lumière sur les agressions sexuelles commises par un de ses membres pendant trente ans. Le rapport d’enquête, publié mercredi 30 mars, pointe de graves négligences de la part des responsables successifs. » (Christophe Henning, La Croix, 30/3/2022) Pédocriminalité dans l’Eglise : La Commission Sauvé répond point par point aux critiques de l’Académie : La Ciase contre-attaque. Le site de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase) a rendu publics, mercredi 9 février, trois textes visant à répondre point par point aux critiques formulées par des membres de l’Académie catholique de France à l’encontre des conclusions de son rapport. (Cécile Chambraud, Le Monde, 10/2/2022) « Maintenant ou jamais » : la pression des victimes de violences sexuelles sur l’Eglise italienne : « neuf associations italiennes de victimes d'agressions sexuelles par des clercs au sein de l'Eglise catholique ont lancé mardi une campagne inédite pour faire pression sur le gouvernement et réclamer une enquête indépendante sur l'ampleur du fléau dans le pays. Baptisée "Au-delà du grand silence" ("Oltre il grande silenzio"), cette campagne s'inscrit dans la lignée des récents rapports publiés en France et en Allemagne, tandis que de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer le retard pris par la péninsule dans la lutte contre ces violences. » (Clément Melki et Ella Ide, AFP et TV5Monde, 16/2/2022) Violences sexuelles dans l’Eglise : l’épiscopat lance neuf groupes de travail : « Ces groupes de travail avaient été promis en novembre par la Conférence des évêques de France. Composés de diacres, prêtres et évêques, ainsi que des laïcs, dont certaines victimes, ils sont dirigés par une personne laïque. Formation des futurs prêtres, confession, accompagnement des évêques dans leurs fonctions… L’épiscopat catholique annonce ce mercredi avoir mis en place neuf groupes de travail, dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles dans l’Eglise. » (AFP – Le Parisien, 31/3/2022) Rapport Sauvé : donner une vraie place aux victimes dans les procédures canoniques : « Les prises de conscience des dernières années en matière de lutte contre la pédocriminalité dans l’Église n’ont pas conduit à associer davantage les victimes aux procédures canoniques, déplore la Ciase. Elle demande un statut clair des victimes qui leur permette d’accéder au dossier et de jouer un rôle actif dans le procès. Le rapport Sauvé, et maintenant ? - « Le chantier du droit » (17/23) » (Céline Hoyeau, La Croix, 10/11/2021) Abus sexuels dans l’Église, des victimes majeures oubliées : « Deux structures d’accueil des victimes ont été mises en place ces derniers mois pour favoriser la reconnaissance des victimes d’abus sexuels dans l’Église. Certaines victimes majeures vulnérables échappent aux dispositifs. » (Christophe Henning, La Croix, 30/3/2022) Agressions sexuelles dans l'Église italienne, la grande omerta : « L'Église catholique est une nouvelle fois secouée par des scandales de pédophilie. Dans plusieurs pays comme en France récemment, la lumière a été faite sur l'ampleur de ces scandales grâce à des enquêtes indépendantes, et la parole se libère progressivement pour les victimes d'abus sexuels de la part de membres du clergé. Mais un pays semble encore résister : la très catholique Italie. Les révélations du rapport Sauvé en France suscitent l'inquiétude de certains évêques qui craignent l'ouverture d'une boîte de Pandore, et les victimes ont bien du mal à se faire entendre. Mais les lignes sont en train de doucement bouger... » (Eric Senanque, rfi.fr, 1/3/2022) Cardinal Marx: « L’homosexualité n’est pas un péché » : « Pour le prélat munichois, «les personnes LGBTI font partie de la création et sont aimées de Dieu, et nous sommes appelés à nous opposer à la discrimination. Je crois que Dieu cherche la communion avec eux, comme il la veut avec tous les hommes. Pour moi, le péché est plutôt de vouloir pousser les autres hors de l’Eglise». Pour le cardinal, celui qui menace les homosexuels ou toute autre personne de l’enfer « n’a rien compris ». » (Raphaël Zbinden, cath.ch, 1/4/2022) Pédocriminalité dans l'Eglise : un site internet pour suivre l'avancement des mesures prises : « "Un devoir de reconnaissance, de justice et de réparation vis-à-vis de ces personnes victimes"
En novembre, la CEF a reconnu la "responsabilité institutionnelle" de l'Église dans les crimes de pédocriminalité, un mois après la remise du rapport choc de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé. » (www.europe1.fr, 25/3/2022) POINT DE VUE. [Le Pape] François embarrassé par le rapport Sauvé ? : « Alors que les évêques de France ont pris au sérieux les recommandations de la Ciase en matière de dédommagement des victimes, les tentatives de décrédibiliser la Commission sont particulièrement malvenues. Elles donnent le sentiment que passé l’orage de la révélation du rapport, certains pensent qu’il faut l’enterrer. En ne recevant pas Jean-Marc Sauvé, François semble leur donner raison. Comme si la menace pour l’Église venait de la Ciase et non des crimes commis et de leur caractère systémique. Il est urgent que le pape sorte de cette ambiguïté. Faute de quoi sa critique du cléricalisme n’apparaîtra que comme une manière de s’attirer les bonnes grâces du peuple catholique. » (Jean-François Bouthors, Ouest-France, 22/3/2022) L’Eglise se sera rendu compte – à ses dépens – qu’il peut être catastrophique de ne pas être connectée à « l’air du temps » et de continuer imperturbablement à vivre « hors sol ».
Car dès la fin du XIXème siècle, la pédophilie allait devenir un scandale (Pédophilie : histoire de la fabrication d'une évidence contemporaine (Anne-Claude Ambroise-Rendu, retronews.fr, 23/12/2019 – 9/1/2020)).
Or jusqu’à il y a peu, l’Eglise n’avait jamais eu l'idée de se préoccuper de la pédocriminalité de ses clercs (appelons cela « une connivence silencieuse »).
Il aura fallu les initiatives de La Parole Libérée, les jugements dans l’affaire Preynat/ Barbarin et finalement les recommandations du Rapport Sauvé - datées du 5/10/2021 ! - pour convaincre enfin l’Eglise - oui, l'Eglise - de réprouver et de condamner la pédocriminalité parmi ses clercs.
Invoquer d'une part « l’air du temps » – pour blanchir la pédocriminalité d’autrefois – et d'autre part le réfuter – pour ne pas reconnaître la pédocriminalité d’aujourd’hui – c’est précisément ce qu'on appelle « jouer sur les deux tableaux ». Rapport Sauvé : et maintenant ?« Alors oui nous revenons dessus, comme on reviendrait nettoyer une plaie plusieurs fois car la plaie est encore ouverte et saillante. Nous revenons dessus parce que suite à ce rapport, la question est de savoir que va maintenant faire l’Eglise ? … Tout comme la commission « Sauvé » nous pensons aussi que l’Eglise : l’institution doit endosser « une responsabilité à caractère à la fois individuelle et systémique » (cf rapport Sauvé ) » (simpleconstat.com, Armelle M., 20/10/2021)
Rêve ou réalité ? Abus sexuels : un accord passé entre la cour d’appel de Douai et l’Eglise : « Le protocole concerne uniquement les dénonciations reçues par les autorités diocésaines. Il rappelle à l’Eglise comment transmettre l’information à l’autorité judiciaire, gérer le signalement, quelle est [à] la procédure à suivre, etc. Il intègre aussi le fait que la Justice informe systématiquement sur le suivi donné à la dénonciation des actes présumés. » (François Aubert, L’Observateur, 2/3/2022) Abus sexuels dans l’Église : deux Loctudistes brisent le silence : « Pour ces victimes, l‘heure est désormais à la réparation. Dans ce but, la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France) a mis en place la CRR (Commission indépendante de reconnaissance et réparation). Le magistrat honoraire Antoine Garapon a été choisi pour présider cette instance dont se sont dotés les quelque 30 000 moines et religieuses en France pour indemniser les victimes d’abus sexuels au sein des congrégations. » (Le Télégramme, 11/3/2022) Rapport de la Ciase : une revue du Vatican souligne le « grand courage » des évêques de France : « Cet article, qui présente une approche qualifiée « d’équilibrée » par certains observateurs au Vatican, alors que l’étude de la Ciase y a jusqu’alors été plutôt sous le feu des critiques, conclut à une « grande utilité » de ce type de rapport indépendant. « Ils contribuent à la connaissance des données et à leur évaluation objectives, à l’élargissement de la perspective et donc à la crédibilité de l’Église dans la lutte contre les abus. » » (theworldnews.net, 8/3/2022) Rapport de la Ciase : une revue du Vatican souligne le « grand courage » des évêques de France (Loup Besmond de Senneville (à Rome), 8/3/2022) L'emprise spirituelle (Aymeri Suares-Pazos), blog de La Parole Libérée, 24/3/2018) Un évêque proche du pape condamné à 4 ans et demi de prison pour agressions sexuelles (sudinfo.be, 4/3/2022) « Rapport Sauvé : « En matière de pédocriminalité, il n’y a pas de place pour les faits alternatifs » : Le rapport Sauvé est aujourd’hui pris en exemple par d’autres parties de la société et par d’autres pays comme l’Italie. Il faut impérativement en finir avec ces polémiques indignes. Libre à ceux qui le veulent d’éviter la Croix. Mais qu’ils nous laissent aller de l’avant. » (Isabelle de Gaulmyn, La Croix, 17/2/2022) Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Rapport Sauvé : ouvrir l’Église à l’esprit critique ».
Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Rapport Sauvé : la prêtrise en question ».
Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Face à l’enfant, le prêtre peut être tenté par la toute-puissance ».
Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Rapport Sauvé : le point de départ d'une profonde remise en question de l'Église ».
Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Le rapport Sauvé, sans le dire explicitement, appelle à une révolution copernicienne de l’Église ».
Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Le rapport Sauvé, le Tchernobyl du catholicisme romain ».
Aucune remise en question ni aucun esprit critique ne seraient autorisés ? (le pouvoir ancestral de l’Église risquant d’être compromis !) : « Rapport Sauvé : comment l’Église catholique a instauré la loi du secret ».
Attentisme, immobilisme, conservatisme, intégrisme : les maîtres-mots du catholicisme.
Tandis que herméneutique – ou prise en compte de l’air du temps – semble être celui du Pape François, cf. son laïus sur les « interprétations selon l'air du temps ».
Que de portes ouvertes au "faux-cul" -isme dans cette Église !!
« LA COLERE DE L’ARCHANGE » par Bertrand Révillion (édit. Salvator, 2022)
Dans la tourmente actuelle autour de la pédocriminalité dans l’Église, un roman qui vaut son pesant d’or !
« Le mot « systémique » ne veut pas dire, comme semble le croire l’Académie catholique, que l’institution aurait délibérément et systématiquement organisé un système d’abus sexuels à grande échelle. Il signifie qu’ayant eu connaissance d’un nombre récurrent d’abus en son sein, elle s’est généralement abstenue de prendre les mesures nécessaires pour les traiter de manière adéquate, c’est-à-dire y mettre fin ou les prévenir. C’est cette passivité prolongée qui engage la responsabilité de l’institution. Ce qu’ont reconnu depuis lors les évêques ainsi que les supérieurs et supérieures religieux de France. » (Entretien de Sophie Lebrun avec Jean-Marc Sauvé, La Vie, 17/2/2022) L'Église catholique italienne face à la pression des victimes de violences sexuelles : « "Maintenant ou jamais": neuf associations italiennes de victimes d'agressions sexuelles par des clercs au sein de l'Église catholique lancent une campagne pour faire pression sur le gouvernement et réclamer une enquête indépendante » (ln24.be, 15/2/2022, vers l’article « Le rapport Sauvé, sans le dire explicitement, appelle à une révolution copernicienne de l’Eglise » (Jacques Musset, Le Monde, 4/11/2021) Rapport de la commission Sauvé : « L’Eglise est un observatoire privilégié de la domination masculine » (Cécile Chambraud, Le Monde, 5/10/2021) « Jean-Marc Sauvé affirme qu'une minorité discrédite son travail auprès de Rome. "Ce qui me chagrine, c'est d'avoir été flingué auprès du Pape par une doctrine qui est aux antipodes de celle du Pape, sur des points fondamentaux comme la réparation qui est due aux victimes, comme la critique de l'entre-soi et comme la vigilance à l'égard des dévoiements de l'autorité du prêtre", confie à France Inter le président de la Ciase.
D'après lui, "il y a une toute petite minorité qui nous attaque et qui nous attaque de manière venimeuse, c'est l'Académie catholique de France". Il poursuit : "Nos détracteurs sont dans le déni mais soyons extrêmement clairs, il n'y a aucun doute sur le fait que le nombre de victimes s'évalue en centaine de milliers et s'il y a des corrections, il est beaucoup plus probable que ces corrections s'effectueront à la hausse qu'à la baisse." (Jean-Marc Sauvé – sur franceinter.fr le 14/2/2022) « On voudrait croire à la sincérité de la démarche de l’Académie catholique, mais il est bien plus à craindre que celle-ci n’ait visé qu’un seul but : que surtout rien ne change dans l’Église ; et que, pour le passé, il n’y ait ni reconnaissance, ni réparation, sauf dans les très rares cas où il est impossible de rester dans le déni. A supposer que ce ne fût pas son intention, c’est le résultat auquel l’Académie est parvenue. Au fond, son attitude renvoie assez exactement à l’approche de l’Eglise lors de la première période analysée par la CIASE - les années 1950 et 1960 - sous le titre : La protection de l’Église et l’occultation des victimes. Telle est sa ligne directrice. C’est son droit. Mais la CIASE ne partage pas cette manière de voir et c’est bien la racine du désaccord de l’Académie avec elle. » (Réponse de la CIASE à l’Académie catholique de France, 7/2/2022) « Ils n’y croient plus ! Quatre mois après leur rapport accablant sur les dérives « systémiques » de l’Église de France en matière de pédocriminalité, les membres de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) sont sans nouvelle du Vatican. » (Aline Gérard, Le Parisien, 6/2/2022) « Je crois que le fondement sociologique-scientifique à la base de cet enseignement (sur les relations homosexuelles, ndlr.) n’est plus adéquat », affirme le cardinal Hollerich dans un entretien à l’agence allemande Katholische nachrichtenagentur (KNA), publié le 2 février 2022. Le cardinal considère ainsi comme «erronée» la position de l’Église selon laquelle les relations homosexuelles sont un péché. Pour lui, il est temps de procéder à une révision fondamentale de l’enseignement catholique sur ce point. Il suggère que la façon dont le pape François a parlé de l’homosexualité dans le passé pourrait conduire à un changement de doctrine. (Raphaël Zbinden, cath.ch, 3/2/2022) L’Église de Nouvelle-Zélande révèle l’ampleur des abus commis : « L’Église catholique de Nouvelle-Zélande a révélé pour la première fois mardi 1er février l’ampleur des abus commis par l’Église dans le pays depuis 1950. 1 680 signalements ont été effectués par les victimes, dont la moitié pour abus sexuels. 14 % des 1 274 prêtres diocésains néo-zélandais seraient concernés. » (Marguerite de Lasa, La Croix, 1/2/2022) L'inaction de Benoît XVI en question dans une nouvelle affaire de pédocriminalité au sein de l'Église : « C'est une nouvelle bombe qui vient d'exploser au sein de l'Église catholique. Le 20 janvier dernier, le cabinet d'avocats bavarois Westpfahl Spilker Wastl (WSW) a remis un rapport accablant sur les actes pédocriminels commandé par le diocèse de Munich. Selon les 1.000 pages de ce document, qui couvre la période allant de 1945 à 2019, 235 prêtres, diacres et laïcs missionnés ont agressé sexuellement au moins 497 victimes. Signe particulier: Joseph Ratzinger, l'ancien pape Benoît XVI (de 2005 à 2013), aurait couvert quatre prêtres violeurs alors qu'il était archevêque de Munich entre 1977 et 1982. » … « Assurément, les scandales et leurs gestions seront au cœur des discussions de pré-conclave, tant leurs répercussions n'en finissent pas d'affaiblir l'Église. Ne pas les traiter à la racine pourrait apparaître, en définitive, comme une page noire du pontificat de François. » (Gino Hoel, Slate, 27/1/2022) « France : le pape attend des évêques une présentation du Rapport Sauvé » : « Le pape François répond : Quand on fait ces études, il faut être prudent avec les interprétations qui sont données dans le temps. Lorsque vous réalisez une étude sur une période aussi longue, vous risquez de confondre la façon de voir le problème il y a 70 ans avec la façon de voir maintenant. Je voudrais juste dire ceci comme un principe : une situation historique doit être interprétée avec l’herméneutique de l’époque, pas la nôtre. » (Anita Bourdin, fr.zenit.org, 6/12/2021)
Toute conseillée qu'elle soit par le pape, pareille « prudence » ne permet aucunement d'« interpréter » correctement ce qu'il s'est réellement passé, voir « Pédophilie : histoire de la fabrication d'une évidence contemporaine » ci-dessous
Pédophilie : histoire de la fabrication d'une évidence contemporaine (Anne-Claude Ambroise-Rendu, retronews.fr, 23/12/2019 – 9/1/2020)
Rapport Sauvé : donner une vraie place aux victimes dans les procédures canoniques : « Les prises de conscience des dernières années en matière de lutte contre la pédocriminalité dans l’Église n’ont pas conduit à associer davantage les victimes aux procédures canoniques, déplore la Ciase. Elle demande un statut clair des victimes qui leur permette d’accéder au dossier et de jouer un rôle actif dans le procès. Le rapport Sauvé, et maintenant ? - « Le chantier du droit » (17/23) » (Céline Hoyeau, La Croix, 10/11/2021) Pologne: l'Eglise refuse d’ouvrir ses dossiers sur les abus sexuels : « La Commission nationale polonaise chargée d’enquêter sur les abus sexuels sur mineurs n’a pour l’instant pas accès aux dossiers des procédures ecclésiastiques contre les prêtres accusés. Selon la Conférence épiscopale, le gouvernement polonais doit demander au Vatican une entraide judiciaire internationale. » (Maurice Page, cath.ch, 18/1/2022)
Pour cette Conférence épiscopale, pas de liberté ... pour les enfants de Dieu ? Pédocriminalité - l'Église catholique clarifie son droit canonique sans éteindre toutes les critiques : « Poudre aux yeux » ou « vraie réflexion » ? « Une nouvelle infraction a donc fait son apparition dans le droit canon pour condamner notamment la pédocriminalité : il s’agit d’un "délit contre le sixième commandement du décalogue, avec un mineur ou une personne habituellement affectée d’un usage imparfait de la raison ou avec une personne à laquelle le droit reconnaît une protection similaire". (Clémentine Vergnaud, francetvinfo.fr, 12/12/2021) Le pape invite à la prudence sur "l'interprétation" du rapport Sauvé en France : « Le pape François a invité lundi [6/12/2021] à la prudence quant à "l'interprétation" du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise de France, mettant en garde contre le mélange de "situations historiques" éloignées dans le temps. » (Le Point, 6/12/2021)
Tandis que les jugements – spirituels – de l’Eglise sont réputés valables « pour l’éternité » , le Pape estimerait cette fois qu’en matière de pédocriminalité il n’en va pas de même lorsqu’il s’agit du rapport Sauvé, une pédocriminalité qui demanderait à être « interprétée » d’après les normes en vigueur à l’époque où ladite pédocriminalité a été commise !!
Autrement dit un jugement spirituel qui devrait tenir compte de « l’air du temps » : ce qui est parfaitement contradictoire ! Au pied du mur, les évêques de France devront réformer l'Église : « La remise du rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l'Église impose de s'atteler sans tarder à une refonte de l'institution religieuse. (Gino Hoel, Slate , 8/11/2021) « La protection des enfants et des adultes vulnérables, une priorité absolue », par le card. Sean O’Malley - Président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs : « « Passer de la « cruelle indifférence » à une culture de la protection » , titre Radio Vatican (Cyprien Viet) en commentant le communiqué du cardinal Sean O’Malley, après la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique en France (CIASE), présidée par M. Jean-Marc Sauvé. Pour le cardinal O’Malley, capucin, « ce rapport est un nouvel appel à l’Église du monde entier à faire de la sauvegarde et de la protection des enfants et des adultes vulnérables sa priorité absolue » . Il s’adresse aux victimes : « Surtout, nos pensées et nos prières vont aux survivants d’abus sexuels. Je regrette profondément tout ce que ces survivants ont enduré à cause des actions destructrices de certains membres de l’Église. » Le cardinal O’Malley demande pardon : « Au nom de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, j’exprime notre profonde tristesse et demande humblement le pardon de la part de tous ceux qui ont été lésés par ces crimes et ces violations répréhensibles de la dignité humaine. Nous nous engageons à défendre vigoureusement les droits des survivants, ainsi que l’éducation à la prévention des abus, la transparence, la responsabilité et la tolérance zéro. Il nous reste un long chemin à parcourir pour faire face aux abus dans notre Église et dans la société en général. » Le cardinal américain reconnaît que « ce rapport constitue une mise en accusation des manquements des dirigeants de l’Église en France et de ceux qui ont la responsabilité de prendre soin et de protéger les fidèles »: le travail de la CIASE a permis de montrer « comment des personnes innocentes ont pu souffrir si terriblement et comment leurs voix ont été ignorées pendant si longtemps ». Il appelle à une pleine collaboration avec les autorités civiles et avec les forces de l’ordre, afin de « rechercher la guérison et la justice pour les survivants ». « Les mesures globales présentées par les responsables de l’Église de France au début de l’année, qui illustrent concrètement comment la « cruelle indifférence » dont les survivants ont fait l’expérience au sein de l’Église peut être transformée en soins et en protection, doivent être saluées et intégrées à tous les niveaux d’autorité » , affirme le cardinal archevêque de Boston. A ses yeux ce rapport est un outil fondamental pour le diagnostic des défaillances du système ecclésial et pour prendre une nouvelle direction : « Il n’y a absolument aucune place dans le ministère pour ceux qui abusent des mineurs ou des adultes vulnérables (…). Nous ne pouvons pas permettre qu’un seul survivant ne soit pas reconnu ou qu’une seule personne soit en danger d’abus par un membre de l’Église. » » (fr.zenit.org, 8/10/2021, voir ci-dessous) The most recent data that we have received on the scope of Child Sexual Abuse in the Catholic Church, is no less grim. In France, the Independent Commission on Sexual Abuse in the Catholic Church (CIASE) estimated 216 000 children suffered sexual abuse in the Church from in the period from 1950 to 2020. In Australia 40% of the child sexual abuse that took place in the period under review of the Royal Commission of Inquiry occurred in an area related to the Catholic Church. These are astounding statistics. But we cannot allow our reaction to them to obscure their purpose: To assess the measures taken by the Church to treat this scourge; and to make all useful recommendations for the transformation of a failed system based on a quantitative and qualitative level. We cannot repair what we do not recognize. We cannot restore a broken trust if we do not address the heart of the matter. This requires honest investigation, independent inquiry, and informed action. (Cardinal O’Malley, tutelaminorum.org – Président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, 18/11/2021 – Journée Européenne contre les Abus sexuels d’enfants)
"WE CAN NOT REPAIR WHAT WE DO NOT RECOGNIZE":
N'ayant pas été juge et partie, l'Eglise refuserait-elle donc de reconnaître les conclusions du Rapport Sauvé ?? Rapport Sauvé : le point de départ d'une profonde remise en question de l'Eglise : « Il y a une responsabilité de caractère global et systémique parce que l'Eglise n'a pas su voir et entendre. Elle n'a pas su capter les signaux faibles et donc ces agressions ont pu se poursuivre. C'est le premier travail. Puis la deuxième chose qu'on demande à l'Eglise, c'est d'engager un travail d'indemnisation, de réparation. Et cette indemnisation ce n'est pas un don, ce n'est pas une libéralité qui serait consentie aux victimes. C'est un dû », avait-il [Jean-Marc Sauvé] alors indiqué. (Virginie Riva, europe1.fr, 31/12/2021) Dans un contexte patriarcal – qui a dominé le monde et qui continue à le dominer un peu partout – personne ne se soucie, en effet, des droits auxquels chacun peut prétendre et c’est encore souvent la loi du plus fort qui l’emporte.
En revanche, dans les pays occidentaux en ce XXIème siècle, les régimes patriarcaux ont fait long feu. C’en est donc légalement fini de la domination arbitraire des hommes sur les femmes ainsi que de l’exploitation des enfants par les adultes. Plaise à Dieu qu’il en soit bientôt fini aussi de la « culture du secret » et de la « loi du silence », qui auront été autant d’abus psychologiques déguisés, au sein de l’Eglise catholique.
« Le pire péché envers nos semblables, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence; c’est là l’essence de l’inhumanité. » (George Bernard Shaw)
(l'indifférence se traduisant tantôt en silence égoïste de désinvolture, tantôt en silence violent de complicité, tantôt en silence méprisant de condescendance). « La fameuse loi du silence est une ressource très utilisée par les personnes qui jouissent en apparence d’une grande maîtrise d’elles-mêmes et qui se vantent d’être rationnelles avant d’être intuitives. En même temps, cela correspond non seulement à une expression de violence passive, mais également à un mécanisme déguisé d’abus psychologique. Car cela signifie que l’on abîme profondément la personne à laquelle on impose cela. » (nospensees.fr)
« Le pire péché envers nos semblables, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence ; c’est là l’essence de l’inhumanité. » (Georg Bernard Shaw)
(l'indifférence se traduisant tantôt en silence égoïste de désinvolture, tantôt en silence violent de complicité, tantôt en silence méprisant de condescendance). Pas de #MeToo au Vatican : « pendant des décennies, la hiérarchie catholique, jusqu’aux plus hauts niveaux, a systématiquement et délibérément caché des crimes par milliers, a couvert leurs auteurs, leur a parfois même permis de recommencer. Voilà ce que dit, d’abord, le rapport Sauvé. Certains réclament aujourd’hui la « dissolution » de l’Église catholique. Il n’est pas interdit de rêver. En tout cas, il serait normal qu’elle rende au moins des comptes, en tant qu’« Église-institution », justement. » (Gérard Biard, Charlie-Hebdo, 8/12/2021) Pédophilie : « C’est le gouvernement de l’Église qui est en cause » : « Je pense que la responsabilité morale de ceux qui ont couvert les affaires, c’est-à-dire la hiérarchie, est la plus grave. Vous avez les abuseurs qui sont des criminels mais ce qui est gravissime c’est que la situation ne résulte pas que de déviances personnelles. Elle est le fruit d’un système de couverture. Il ne s’agit pas de la responsabilité individuelle de tel ou tel évêque, ou de tel ou tel supérieur religieux, mais c’est tout un système parce que si les évêques ont couvert, si les responsables religieux ont couvert, c’est parce qu’on disait qu’il fallait opérer de la sorte. » (Entretien de Pierre Taribo avec Gilles Berceville, dominicain, lasemaine.fr, 7/10/2021) "Je vois bien qu’il me faut porter la honte et le poids de tout cela" : ce que le cardinal Barbarin confie dans son livre sur l'affaire Preynat
La tourmente
Les soupçons
L’interrogatoire du Cardinal Barbarin
La prise de conscience
Les victimes (francetvinfo.fr, 1/10/2021) Pédocriminalité : L’Eglise pressée d’agir : « Depuis trois décennies, les papes gèrent tant bien que mal la succession de scandales pédophiles majeurs dans les églises d’Irlande, de Belgique, d’Allemagne, des États-Unis, d’Australie ou du Chili. Au cas par cas, avec plus ou moins de sévérité, en laissant du temps au temps, sans réforme structurelle. »
…
… le Pape François a ouvert un « synode des synodes » inédit, mondial et décentralisé jusqu’aux paroisses, censé promouvoir une « participation » plus large des fidèles, laïcs, femmes, jeunes, aux processus de décision. Les échanges sont prévus pour durer trois ans. Avec un avertissement liminaire carré du cardinal en charge du synode : le but n’est pas d’instituer « une démocratie » au sein de l’Église car cette « assemblée synodale n’est pas un parlement ». » (Dominique Garraud, charentelibre.fr, 12/10/2021)
le but n’est pas d’instituer « une démocratie » au sein de l’Église : en effet, car on ne « dialogue » pas avec le haut clergé, on dit « AMEN » (pour ceux qui en douteraient encore) « Le pape François, en annulant fin novembre l’audience qu’il devait accorder, le 9 décembre, à la demande des évêques français, à M. Sauvé et aux membres de la commission qu’il présidait, a jeté un froid. Le 6 novembre, devant des journalistes, il avait ensuite affirmé ne pas avoir lu le rapport Sauvé et mis en garde contre le « mélange des époques », critiquant implicitement le regard posé aujourd’hui sur des agissements anciens. » (Editorial du journal Le Monde du 14/12/2021)
« [le Pape] critiquant implicitement le regard posé aujourd’hui sur des agissements anciens » :
Dès lors on peut se poser la question :
l’Esprit Saint inspirerait-il le Pape à vouloir réserver un régime de faveur aux prêtres pédocriminels dont les agissements – tout aussi coupables – seraient « anciens » ? (le degré d’« ancienneté » restant à définir !) Au sein de l’Eglise catholique, les contradictions ne manquent pas : en voici une autre.
Pour condamner arbitrairement l’homosexualité, l’Eglise catholique obéit à de prétendues « lois de la nature » selon lesquelles « Dieu les créa homme et femme ».
Quant à « l’impératif catégorique » présent en chacun de nous, l’Eglise catholique omet délibérément d’y obéir pour ne pas dénoncer la pédocriminalité en son sein.
Pédocriminalité dans l'église portugaise : les victimes invitées à briser le silence : « "Inciter les victimes à se manifester nécessite une période d'attente naturellement longue, principalement pour leur permettre de gagner en confiance afin qu'elles puissent sentir que leur parole est importante, pour pouvoir raconter l'expérience traumatisante de leur vie passée", a dit Pedro Strecht. » (euronews.com, 3/12/2021) « Agis uniquement d’après une maxime telle que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle », ou encore : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature. » (Emmanuel Kant)
Au lieu de suivre les maximes de son « impératif catégorique » face à la pédocriminalité au sein de l’Eglise catholique, la hiérarchie de cette Eglise catholique aura toujours choisi de l’occulter par son silence et sa dissimulation. Pédocriminalité : un moment charnière pour le Vatican : L’Eglise catholique est-elle enfin prête à admettre qu’elle est un milieu propice à la perpétration d’abus sexuels sur les enfants et à en tirer toutes les conséquences pour mettre fin à ce scandale ? On pouvait le croire à l’annonce, le 5 novembre, de la reconnaissance d’une « responsabilité institutionnelle » de l’Eglise par la Conférence des évêques de France (CEF). Cinq semaines plus tard, le doute s’est immiscé, au vu des réticences du Vatican à accepter les conclusions de la commission Sauvé, qui établit, pour la France, cette terrible réalité longtemps niée par l’Eglise. » (Le Monde, 14/12/2021)
Évêques reçus au Vatican : "On attend du pape qu'il ne se laisse pas manipuler par les rumeurs", déclare la directrice de Témoignage Chrétien : « "Un certain nombre de gens ne veulent pas que les choses bougent, considèrent l'Église comme un monument muséographique qui n'est pas un organisme vivant", a-t-elle [Christine Pedotti] insisté. "C'est une véritable lutte qui se mène, et il y a des manigances, des manipulations, des cabales".
Le pape est "sensible aux soupçons qui pèsent sur ce travail remarquable", selon elle, ajoutant que "l'esprit de Cour" du Vatican n'aide pas à la prise des bonnes décisions. "C'est un monde de grenouillage, de rumeurs, c'est difficile de s'en extirper même quand on est un honnête homme comme François", a-t-elle estimé. » (francetvinfo.fr, 13/12/2021) « Car au fond, la vraie tradition, celle qui se réfère au Christ et qu’il nous a transmise, n’est-ce pas tout simplement la charité, le soin et l’attention apportées au plus petit ? » (Anne Mardon)
Or depuis toujours, l’institution nous apprend que sa tradition à elle rime davantage avec le secret, le déni, le silence et l'assistance aux coupables ! (Robert Van Reeth)
Pédophilie : "le déni comme système de défense" - "Le déni est donc la pire chose qui puisse arriver à l’Eglise" (Pierre Vignon, L'envers du décor - 20/11/2018 et religions.blogs.ouest-france.fr - 21/11/2018) L’Église et la mauvaise foi : l'inacceptable, c'est les prêtres pédophiles, mais surtout ceux qui ne les ont pas dénoncés. « Vous avez bien agi et je me réjouis d'avoir un confrère dans l'épiscopat qui [...] aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre », écrivait le cardinal Dario Castrillon Hoyos à un évêque français reconnu coupable d’avoir su que des enfants étaient agressés et de ne pas avoir dénoncé les criminels. « Vous avez bien agi et je me réjouis d'avoir un confrère dans l'épiscopat qui [...] aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre », écrivait le cardinal Dario Castrillon Hoyos à un évêque français reconnu coupable d’avoir su que des enfants étaient agressés et de ne pas avoir dénoncé les criminels.
Ce n’était pas au Moyen-Âge, mais le 8 septembre 2001. » (Alain Crevier, radio-canada, 14/2/2020)
Violences sexuelles: le pape prêt à discuter du rapport sur la pédocriminalité dans l'Eglise catholique : « Je n'ai jamais vraiment douté du soutien du pape (...) sur sa volonté que l'Eglise sorte d'une attitude ambiguë sur ces affaires (...) et aujourd'hui sur l'attention à avoir aux personnes victimes », a déclaré Mgr de Moulins-Beaufort. (www.levif.be, 12/12/2021)
Pédocriminalité : la quête d’argent de l’Eglise pour indemniser les victimes : « Pour indemniser les très nombreuses victimes de violences sexuelles, les évêques souhaitent abonder un fonds spécial à hauteur de 20 millions d’euros d’ici début 2022. Notamment en se dessaisissant, ainsi que les diocèses, de biens mobiliers et immobiliers. » (Céline Rastello, L’OBS, 12/12/2021)
Les religieuses, ces autres victimes du rapport Sauvé qui secoue l'Église : « Au-delà du rapport Sauvé, des religieuses craignent de rester les grandes oubliées. "Vu les réactions des évêques, dans l'Eglise, pour moi, il y a une sorte de négation des adultes vulnérables", juge Caroline Pierrot, racontant "la grande précarité" dans laquelle certains vivent actuellement. » (dna/fr, 6/10/2021)
Pédocriminalité: le rapport de la Ciase critiqué, Sauvé et Moulins-Beaufort répliquent : "Il ne suffit pas d'insinuer et de dénigrer ou encore de dénoncer de graves biais ou manquements déontologiques et méthodologiques. Il faut de la clarté, (...) du débat contradictoire et, pour nos détracteurs, des preuves", a insisté l'ancien haut fonctionnaire [Jean-Marc Sauvé]. » (La Croix, 29/11/2021)
Italie: un nouveau livre sur les abus contre les religieuses : « Abus spirituels, sexuels, de pouvoir ou de conscience: ce sont ces sombres réalités observées dans des communautés de femmes consacrées que le journaliste italien Salvatore Cernuzio a choisi de raconter comme le montre cath.ch le jeudi 9 décembre 2021. Dans «Le voile du silence. Abus, violence, frustrations dans la vie religieuse des femmes», publié le 23 novembre 2021, le vaticaniste donne la parole à onze femmes, originaires du monde entier et de diverses congrégations, ont été abusées pendant leur parcours de foi. Plusieurs d’entre elles ont choisi de renoncer à la vie en communauté. » (paroissiens-progressistes-over-blog.com, 10/12/2021)
Un prêtre du Jura démissionne et révèle avoir été victime d’agressions sexuelles lorsqu’il était mineur : « Cette réalité a rejailli en moi il y a presque deux ans » et « m’empêche aujourd’hui de continuer à exercer convenablement mon ministère », poursuit-il en annonçant sa démission. « Je célébrerai une messe d’au revoir le jour de L’Épiphanie, le dimanche 2 janvier », précise encore le prêtre. » (ouest-france.fr, 3/12/2021)
« Il y a mieux à faire que d’accuser le rapport Sauvé d’avoir voulu “mettre à bas l’Eglise-institution” » : « La remise en cause du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise par huit membres de l’Académie catholique de France procède d’un « entre-soi clérical » délétère, affirment, dans une tribune au « Monde », les théologiens Michel Deneken, Marc Feix et Marie-Jo Thiel, elle-même démissionnaire de l’Académie. » (Marie-Jo Thiel , Marc Feix, Michel Deneken, Le Monde, 2/12/2021)
Pédocriminalité : un prêtre libanais jugé en France par contumace pour viols sur mineur : « Le père Labaky a fondé et dirigé de 1991 à 1998, à Douvres-la-Délivrande (Calvados), près de Caen, le foyer « Notre-Dame - Enfants du Liban » accueillant des enfants libanais orphelins de la guerre, où il aurait abusé de nombreuses jeunes filles. Le père Labaky est poursuivi pour des viols et agressions sur trois d’entre elles, une seule s’étant constituée partie civile. « Les autres, deux sœurs, ont reçu de nombreuses menaces au Liban », a expliqué l’avocate des parties civiles, Me Solange Doumic. « Une condamnation constituerait la reconnaissance de l’innocence des victimes. C’est vital pour refermer les plaies, d’autant qu’il ne montre aucun remords et se présente en martyr, victime d’une conspiration », a déclaré Céleste Akiki. » (sudouest.fr, 8/11/2021)
Le rapport Sauvé, le Tchernobyl du catholicisme romain : « Certains prêtres condamnés ont embrassé le ministère, car les structures ecclésiales leur permettaient d'assouvir impunément leurs déviances. » (Gino Hoel, Slate, 6/10/2021)
L'Église fabrique-t-elle des pédocriminels ? Assurément oui ! Un manque criant de prévention à combler d'urgence ! : « Alors, oui, par sa structure, son fonctionnement, les mécanismes d'emprise et de pouvoir qu'elle met en place, l'Église fabrique bel et bien des pédocriminels. C'est la raison pour laquelle il est urgent que l'institution libère la parole et mène activement des politiques de prévention. » (Laure Dasinieres, Slate, 5/11/2021)
Pédophilie : « C’est le gouvernement de l’Église qui est en cause » : « « Je pense que la responsabilité morale de ceux qui ont couvert les affaires, c’est-à-dire la hiérarchie, est la plus grave. Vous avez les abuseurs qui sont des criminels mais ce qui est gravissime c’est que la situation ne résulte pas que de déviances personnelles. Elle est le fruit d’un système de couverture. Il ne s’agit pas de la responsabilité individuelle de tel ou tel évêque, ou de tel ou tel supérieur religieux, mais c’est tout un système parce que si les évêques ont couvert, si les responsables religieux ont couvert, c’est parce qu’on disait qu’il fallait opérer de la sorte. On avait à la fois, c’est grave dans un milieu qui a la responsabilité morale comme l’Église, la souffrance énorme des victimes et les dégâts irréparables provoqués dans leur existence par la pédophilie, et des consignes, je pense des directives romaines, de couverture des faits, dont la justification était l’empêchement du scandale. Ce qui est consternant pour un chrétien.
Tout le monde espérait que le tsunami de la pédocriminalité allait suffire pour décider l'Eglise à prendre enfin des mesures claires et nettes pour tout le monde.
Le refus de bénir des couples de même sexe est-il une manœuvre en vue du prochain conclave ? : « Le prochain pape trouvera-t-il la « voie moyenne possible » que l'évêque d'Anvers appelle de ses vœux ? En cas contraire, l'Église risque de plus en plus en Occident de passer du statut de religion à celui de secte. Ce qui, dans l'opinion de beaucoup, est déjà le cas. » (Gino Hoel, Slate, 24/3/2021)
Lettre des évêques de France aux catholiques sur la lutte contre la pédophilie : « Les évêques ont adopté plusieurs résolutions ce vendredi 26 mars en matière de lutte contre la pédocriminalité dans l’Eglise. Ils adressent une lettre à tous les catholiques de France. » (radionotredame.net, 26/3/2021)
La chute des fondateurs de communautés nouvelles : aux racines du mal : « Thomas et Marie-Dominique Philippe, Thierry de Roucy, Ephraïm, Jean Vanier et bien d’autres… Ils étaient les « prophètes » d’une génération de catholiques. Alors que les victimes d’abus spirituels et de pouvoir, comme de violences sexuelles, prennent la parole et sont enfin entendues, ces fondateurs de communautés nouvelles tombent de leur piédestal. » (Sophie Lebrun s’entretient avec Céline Hoyeau, La Vie, 23/3/2021)
Légionnaires du Christ, entre 1941 et 2020 : « Les victimes [d'agressions sexuelles] connues sont environ 170 mineurs, principalement des adolescents de sexe masculin âgés de 11 à 16 ans. Avec une cinquantaine de ces victimes, un processus de réparation et de réconciliation a été mené à bien, avec l'intention d'ouvrir ce même processus à toutes les victimes qui le souhaitent. » (vaticannews, 22/3/2021)
POINT DE VUE. Abus dans l’Église : l’ampleur du mal – « 10 000 personnes victimes d’abus sexuel par des clercs, en France, depuis 1950… Ce chiffre, qui n’est pas définitif, peut sembler abstrait. Il l’est beaucoup moins quand on comprend qu’il correspond, pendant 70 ans, à plus d’une victime tous les trois jours ! C’est effrayant. » (Jean-François Bouthors, Ouest-france.fr, 22/3/2021)
Réaction de Pierre Vignon, suite à l'entretien de Pascal Hubert avec François Devaux, fondateur de La Parole Libérée :
Un rapport indépendant commandé par l'Église catholique en Allemagne a identifié que des violences sexuelles ont été infligées à 314 mineurs par 202 membres du clergé ou des laïcs entre 1975 et 2018 dans le diocèse de Cologne, selon les éléments publiés jeudi. (belga-msn, 18/3/2021)
Ce mardi, Mgr Johan Bonny, évêque du diocèse d’Anvers, a publié une opinion dans le quotidien De Standaard où il s’insurge contre la position prise par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la question de la bénédiction de couples homosexuels. Il s’exprimait en son nom mais la Conférence épiscopale belge lui a tout de suite emboîté le pas car tous les évêques belges sont alignés sur la question. Voici la traduction de cette carte blanche, validée par Mgr Bonny lui-même. » (cathobel.be, 18/3/2021)
« Je tiens à signaler que l'association [Parler.et.revivre] se bat corps et âme auprès des institutions et en réflexion avec la CIASE pour faire avancer d'abord la question de l'indemnisation des personnes victimes et éviter que les évêques et l'Eglise se débarrasse du "problème" d'un "geste financier" de la main symbolique (quelques milliers d'euros) comme ils disent. Nous sommes sur tous les fronts à ce sujet. Mais l'indemnisation n'est qu'une partie de la réparation pour et avec les victimes. La démarche mémorielle est une composante de la réparation. Comme pour tout génocide ou tout événement dramatique de masse, cette démarche qui peut prendre plusieurs formes a pour but de rendre visible le "plus jamais ça". C'est une réflexion sur le long terme dont la société et l'Eglise ne doit pas faire l'économie pour l'avenir comme ça l'a été pour d'autres drames dans le passé. Réduire la réparation à la seule indemnisation serait donc un raccourci trop facile et trop rapide à assumer pour les "responsables et complices" de ces crimes de masse. » (Olivier Savignac, facebook, 14/2/2021)
L’évêque de Luçon, en Vendée, va dévoiler ce dimanche une plaque en hommage aux victimes d’agressions sexuelles commises par des membres du clergé. Une première en France. (sudouest.fr, 14/3/2021)
Au moins dix mille victimes d’abus ! : « Olivier Savignac en est convaincu. Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) « sera une véritable bombe »… Le rapport devrait également analyser les mécanismes institutionnels qui ont permis les abus, faire un audit des mesures qui ont été prises depuis les années 2000 et formuler des propositions sur les réparations à destination des victimes. » (Bernadette Sauvaget, Témoignage Chrétien, 11/3/2021)
France: Abus sexuels, les évêques français avancent sur leur responsabilité collégiale : « dans la perspective de la réception du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) » (Céline Hoyeau, sarrauteducacion.com, 25/2/2021)
Pourquoi les chiffres des agressions sexuelles dans l'Église sortent maintenant : « L'avenir de l'Église en France est bien sombre, c'est in fine ce que révèle ce point d'étape du président Sauvé. Les scandales continueront tant qu'une réforme profonde et sérieuse du ministère presbytéral ne sera pas entreprise. C'est le vrai défi de demain. » (Gino Hoel, Slate, 8/3/2021, vers l'article)
“L’Église conduit la plupart des prêtres à mener systématiquement une double vie” : « Bien sûr, tous les membres du clergé ne sont pas des agresseurs ou des agresseurs potentiels. Ceux-ci restent une minorité. Mais, en les obligeant à renoncer à la sexualité et à la vie de couple, l’Église conduit la plupart des prêtres à mener systématiquement une double vie. » (propos recueillis par Giannina Mura, Télérama, 4/3/2021)
Dans les affaires des religieuses abusées et de pédophilie, la priorité pour l’Eglise est de maintenir l’omerta : « C’est fou de songer qu’il aura fallu vingt-cinq ans, une génération, pour que les affaires de pédophilie ou de religieuses abusées aient enfin un écho dans l’opinion publique catholique et profane. » (Marie Cailletet, Télérama, 5/3/2019 - 8/12/2020)
Le travail de réflexion se poursuit sur les abus sexuels dans l’Église de France: « Le 30 septembre 2021, Jean-Marc Sauvé remettra aux évêques le rapport qu'aura établi la commission CIASE. » (voir ci-dessous)
Evêques et supérieurs de l’Eglise catholique belge sont "conscients de leur responsabilité morale".
« Il faut créer des ministères pour des laïcs qui puissent exercer de vraies responsabilités. C’est le même problème que pour les femmes : les laïcs n’ont pas assez de responsabilités. » (Isabelle de Gaulmyn, audition CIASE, 12/4/2019)
Dans l’attente du rapport de la CIASE : « Enfin, dans son communiqué [du 24/2/2021], la CEF précise que durant cette Assemblée plénière extraordinaire, les évêques ont travaillé à la responsabilité vis-à-vis du passé, du présent et de l’avenir et ont posé un cadre pour leur réflexion à venir. Sans doute que cela passe par, « repenser la place des laïcs dans l’Église » et « sortir de l’entre-soi (masculin) » comme le demandait encore hier soir sur Arte, la théologienne et bibliste catholique, Anne Soupa, et surtout, construire un fond d’indemnisation opérationnel et pérenne qui ne repose pas sur les laïcs qui avaient très mal perçu l’annonce d’un fond spécifique d’indemnisation forfaitaire qu’ils étaient invités à abonder, s’ils le souhaitaient...
Il semble nécessaire - la CEF comme les victimes et les associations de laïcs le font valoir - d’attendre l’automne et la publication des préconisations de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE). Son rapport devrait être rendu public en octobre 2021 selon M. Jean-Marc Sauvé, Président de la CIASE, confirme le communiqué. » (croyancesetvilles.fr, 25/2/2021)
Abus sexuels dans l'Eglise "On prend trop de temps et on n'avance jamais : « La reconnaissance de la responsabilité de l'Eglise fait débat au sein de l'épiscopat. » (europe1.fr, 23/2/2021)
Pédocriminalité dans l’Église : les évêques se penchent sur la "responsabilité" (theworldnews.net, 22/2/2021)
RAPPEL : Communiqué de la CEF suite à leur Assemblée plénière de novembre 2019 :
« Du 22 au 24 février, les prélats se réunissaient en visioconférence pour réfléchir à la notion de responsabilité et à ses implications. En clair : est-ce l’Eglise peut être tenue collectivement responsable des affaires de pédophilie et contrainte à des réparations ? Ou comme certains continuent à le penser, ces affaires sont-elles le fait de brebis égarées ? » (Bernadette Sauvaget, Témoignage chrétien, 25/2/2021)
Mettant l'accent sur le sens des mots, remarquons que dans son communiqué du 24 février 2021, la CEF mentionne « terme de responsabilité » : ce qui est interprétable également en « délai de responsabilité » …
Une ambiguïté intentionnelle …?
Crime sexuel dans l’Église : des témoignages révèlent l’ampleur d’un système terrifiant : « Grâce aux auditions, entretiens téléphoniques, mails, courriers postaux, questionnaires, sont estimés jusqu’à 10 000 victimes et 3 000 agresseurs. La remise du rapport public est prévue au début de l’automne 2021.
Abus sexuels dans l’Eglise : Jean-Marc Sauvé affirme qu’il y a eu dans certaines institutions religieuses « un véritable système d’abus, avec un réseau et des complicités internes » … « Ces histoires sont un véritable mémorial de la douleur » (Céline Rastello et Matthieu Aron, L’Obs, 18/2/2021)
Pédocriminalité dans l’Église : un collectif interpelle la Conférence des évêques (Alan Le Bloa et Claire Haubry, ouest-france.fr, 22/2/2021)
Chaque fois que dans la « zone grise », la Justice ne se prononce pas – parce que les preuves de violence, contrainte, menace et/ou surprise sont difficiles à établir – la Justice se donne bonne conscience – en se rassurant à l’aide de l’adage « dans le doute on s’abstient ».
« La redéfinition du viol dans le Code Pénal en adéquation avec la Convention d’Istanbul ratifiée par la France mais non respectée (6): La définition du viol doit se placer du point de vue des victimes et non plus des agresseurs. Ce qui compte, c’est l’absence ou la présence d’un consentement libre et positif, non pas l’intention de l’agresseur ou la profondeur de la pénétration. » (Blog de Christine Delphi)
L'éternel dilemme pour la fixation d'un âge légal de consentement démontre tous les jours l’inadéquation de l’Article 222-23 du Code Pénal : "Donc vous pouvez avoir 7 ans, être violé, et être obligé de prouver l'une de ces quatre conditions [violence, contrainte, menace, surprise] …! « La dignité de la personne humaine constitue le fondement des droits de l’homme. C’est ainsi que la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies proclame que tous les membres de la famille humaine possèdent une « dignité inhérente » (Préambule) et dispose que « tous les êtres Humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » (article 1er). Dans le cas où - en termes juridiques - la loi Weil ne permettrait pas de garantir la dignité inviolable du corps humain en toutes circonstances – en particulier en des circonstances autres que médicales – il incomberait dans ce cas à l’appareil judiciaire en France d’en tenir compte dans sa législation relative au viol (à l’aide d’une redéfinition du viol comme le suggère Christian Guéry, Conseiller à la chambre criminelle de la cour de cassation).
Concernant les difficultés persistantes auxquelles se heurte le législateur français en matière d’agressions sexuelles et de viols, le problème se situe au niveau de la définition du viol.
Au lieu de déplacer le problème, le législateur français aurait intérêt à baser sa définition juridique du viol - comme le fait le législateur belge (Article 375 du Code Pénal belge) - sur la condition nécessaire ET suffisante à la qualification de viol, à savoir l’absence de consentement mutuel, comme le prescrit d'ailleurs l'Article 36 de la Convention d'Istanbul mais que l'appareil judiciaire en France persiste à transgresser - alors que ladite Convention a été ratifiée par la France le 4 juillet 2014 !
« Pourquoi la définition du viol dans la loi française pose problème ? En clair, la définition française du viol, à la fois trop restrictive et trop floue, est ambiguë. » (Loïse Delacotte, cosmopolitan.fr, 2018) Il [Georges Vigarello] raconte comment tout au long du XIXe siècle s’est développé le concept de « suppression du libre arbitre », et donc de la nécessité pour la loi de tenir compte de tout ce qui peut « troubler la conscience et la contraindre ». Un viol n’était dès lors plus simplement une affaire de contrainte physique. Il rappelle que dans le dictionnaire Larousse de 1876, on trouve qu'« il y a viol toutes les fois que le libre arbitre de la victime est aboli ». « Toutes les enquêtes le montrent : le viol est un fait massif en France. A ce niveau d’ampleur, le viol n’a plus uniquement des conséquences sur les victimes. Il a aussi des conséquences structurelles sur le fonctionnement de toute la société. …Le fait qu’on reconnaisse que sans consentement une relation sexuelle au sein d’un couple est un viol est une conquête récente. » (Caroline De Haas, Mediapart, 27/1/2021) Réticent impénitent à inclure l'absence de consentement mutuel dans sa définition du viol, le législateur français semble - pour l'instant - se limiter à l'ajout d'une "infraction autonome" sur enfant mineur,
laissant telle quelle la loi - désormais désuète et inadéquate - aux termes de laquelle, en France, seules la violence, la contrainte, la menace et la surprise permettent de caractériser un viol (Art. 222-23 du Code Pénal). Réponse reçue le 18/1/2021 à 17h56 de Madame Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat :
Je suis sidéré de voir la léthargie qui règne en France concernant la définition inadéquate du viol à l'Article 222-23 du Code Pénal français.
« Deux propositions de loi sur un seuil d’âge sont à l’agenda parlementaire. » Peut-être une lueur d'espoir, en ce 14/1/2021 ... Et après ça, il faudra aussi voter la nouvelle définition du viol ... Le dimanche 8 mars [2019], Marija Pejcinovic Buric, Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, a appelé tous les États membres à changer leur définition juridique du viol - Le Conseil de l'Europe épingle la France sur sa définition du viol (Valérie Cantié, franceinter.fr, 19/11/2019)
Un rapport sexuel sans consentement est un viol : les pays européens doivent modifier leur législation pour que cela devienne clair : « Si le mouvement #MeToo nous a amenés à prêter la plus grande attention aux droits des femmes, l’engagement militant ne peut à lui seul imposer un changement. Le droit de ne pas subir de viol en l’absence de consentement est un droit fondamental des plus essentiels, qui mérite une clarté absolue dans la législation pour garantir aux victimes une protection et un soutien adéquats.
« nos États membres sont trop peu nombreux à considérer ce crime avec la gravité qui s’impose, car leurs définitions juridiques du viol ne sont pas fondées sur l’absence de consentement. » le dimanche 8 mars [2019], Marija Pejcinovic Buric, Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, a appelé tous les États membres à changer leur définition juridique du viol - Le conseil de l'Europe épingle la France sur sa définition du viol (franceinter.fr, 19/11/2019) (Le Monde, 19/11/2019)
En matière de viol, la violence, la contrainte, la menace et la surprise constituent autant de mises en scène de la part de l’agresseur, mises en scène toutes antinomiques avec un consentement libre de la victime qui seul importe:
« A quoi ressemble le consentement »
Suite à la signature de la Convention d’Istanbul, l’unique critère permettant désormais de justifier valablement une accusation de viol est l’absence de consentement mutuel, conformément à ladite Convention (voir ci-dessous)
« Une définition juridique du viol fondée sur l’absence de consentement n’est pas un concept nouveau ou révolutionnaire.
Le 17 décembre 2020, le Parlement danois a adopté un projet de loi qui, une fois promulgué, reconnaîtra enfin qu’un rapport sexuel sans consentement est un viol. Un grand jour pour les femmes au Danemark : « Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Danemark est seulement le 12ème pays d’Europe à reconnaître les rapports sexuels sans consentement comme des viols. Mais cette nouvelle positive marque une accélération dans l’évolution des lois sur la reconnaissance du viol et d’autres pays s’apprêtent également à modifier leur législation. La Grèce a par exemple déjà modifié sa définition du viol en 2019. L’Espagne et les Pays-Bas ont quant à eux récemment annoncé des projets de modification de leur législation nationale pour reconnaître ce fait. » (www.amnesty.fr, 18/12/2020)
Rapport d’Alexandra Louis sur la loi Schiappa : Une déception de plus, une déception de trop ! (Muriel Salmona, 14/12/2020)
Neuf pays d'Europe reconnaissent aujourd'hui que les rapports sexuels sans consentement constituent un viol. Mais dans la majorité des pays, l'auteur doit avoir recouru à la violence ou à la contrainte – faute de quoi l'acte n'est pas considéré comme un délit grave. La situation est en train de changer : avec la mise en œuvre de la Convention d'Istanbul, une réforme globale du droit pénal en matière de sexualité est à l'ordre du jour, y compris en Suisse. (Stefan Simanowitz, amnesty.ch, 4/3/2019)
Pour faire la distinction entre "atteinte sexuelle" et "viol", le législateur français tient compte actuellement des conditions dans lesquelles se trouvait l'initiateur de la relation sexuelle (et dont question dans l’Article 222-23 du Code Pénal français, voir P.S.1 ci-dessous) au lieu de tenir compte des conditions dans lesquelles se trouvait sa victime (et dont question dans l’Article 375 du Code Pénal belge, voir également P.S.1 ci-dessous). Dans un rapport remis vendredi 4 décembre au gouvernement, la députée LREM Alexandra Louis préconise d’interdire clairement les relations sexuelles entre un mineur de moins de 15 ans et un adulte à travers la création de deux nouvelles infractions (l’une délictuelle – agression –, l’autre criminelle – viol -). Le but : « Poser un interdit très ferme dans la loi pénale et mieux réprimer. » (Carine Janin , Ouest-France, 7/12/2020) Enfin une lueur d’espoir s’il s’avère que la France se dirige vers une nouvelle loi sur le consentement des mineurs: Avis du Conseil d’Etat n° 394437 du 15/3/2018 : « La solution proposée [par le Conseil d'Etat] consiste, à l’intérieur – et non à l’extérieur, comme le propose le Gouvernement – du socle commun constitué par l’existence de « violence, contrainte, menace ou surprise », de faciliter la démonstration de l’une de ces conditions, lorsque la victime est âgée de moins de quinze ans. » ABSENCE DE TOUTE LEGISLATION SPECIFIQUE RELATIVE AUX « RELATIONS SEXUELLES DE MINORITE »
Pédophilie dans l’Eglise : le poids du silence (Cash Investigation, 23/3/2017) Un prêtre condamné pour viol sur une personne vulnérable (La Croix, 11/10/2020) Comité de soutien à Anne Soupa candidate à l’Archevêché de Lyon : « Une gouvernance uniquement cléricale favorise l’entre-soi. Plus de femmes et moins d’abus [sexuels dans l’Eglise] ». (D. Bouillot, francetvinfo, 29/5/2020) Pour soutenir la candidate
Dans l’Évangile il est écrit : malheur à qui provoque le scandale, mais c’est la victime qui doit être protégée.
Or, là, on a retourné les choses. Les déclarations des victimes devenaient le scandale. C’était un renversement des convictions fondamentales dans le christianisme et dans l’Église. Vous demandez : est- ce que ceux qui ont couvert n’étaient pas complices ? Je dis plus que complices. » (Entretien de Pierre Taribo avec le Dominicain Gilles Berceville, lasemaine.fr, 7/10/2021)
Pédophilie dans l’Église : A la messe dominicale à l’église Saint-Georges de Vesoul, le vicaire Emmanuel Borsu s’est exprimé en ces termes: « Nous nous pensions riches d’humanité, de notre talent pour éduquer. Voilà que nous sommes invités à renoncer à cette fierté. » (Eléonore TOURNIER, estrepublicain.fr, 11/10/2021)
Au lieu de rêver du puits d'humanité que l'Église catholique aurait dû être, soyons réalistes et interrogeons-nous sur le déficit d’humanité dont l'Église catholique a fait preuve, et dont elle a même fait preuve à tous les niveaux. (Robert Van Reeth)
Le silence coupable de l’Église face aux faits de pédophilie : « Ne tombons pas dans le piège de dire que cela se passe ailleurs. C’est horrible mais on s’en fout que cela se passe ailleurs. Nous n’avons pas de prise là-dessus. Cela se passe dans l’Église. C’est grave. La circonstance aggravante est qu’il y avait souvent un abus d’autorité sur les victimes. J’ai déjà évoqué les abus spirituels dans l’Église. Ils sont souvent le nid d’autres abus dont les abus sexuels. » … Autre piège à éviter : la spiritualisation de la situation (La vérité vous rendra libre). On entend déjà : « La crise que l’Église de France va traverser sera l’occasion d’une purification qui va tendre vers plus de sainteté ». Je me méfie de cela car les hérauts de ce genre d’argumentation sont les mêmes qui profitent d’une cléricalisation à outrance de leur ministère. On idéalise trop le clergé. Nous restons des hommes.
Il faudra donc plus que des excuses, même si elles sont courageuses et ont l’air sincères. (bryansultana.com, 5/10/2021)
Secret de la confession : « Complice objective des abus, l’Église doit changer sa discipline » : « Pour le père Jean-Eudes Fresneau, l’Église, à force de mettre l’accent sur l’absolution ou le pardon, a trop oublié l’exigence de justice. Rien pourtant ne lui interdit de réformer sa discipline pénitentielle. » (Jean-Eudes Fresneau, La Croix, 22/11/2021)
Pédocriminalité. Les religieux nomment un magistrat pour écouter et indemniser les victimes : « Quand des êtres vulnérables, enfants et adultes, sont maltraités, c’est Dieu qui l’est. Abuser d’eux, c’est abuser de Dieu », a martelé mardi [16/11] à Lourdes (Hautes-Pyrénées) sœur Véronique Margron, en ouverture de l’assemblée générale de la Conférence des religieuses et religieuses de France (Corref) regroupant 450 instituts ou congrégations. À la lecture du rapport de Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) révélant l’ampleur du nombre de victimes (330 000) de violences sexuelles commises par des religieux, prêtres clercs ou laïcs de 1950 à nos jours, la présidente réélue pour quatre ans a réaffirmé la « responsabilité collégiale » des communautés ainsi que « l’écoute » et « la réparation » dues aux victimes.(Alan Le Bloa, ouest-france.fr, 20/11/2021)
Pédocriminalité : l’Église va créer une commission de reconnaissance et de réparation : « À l’issue d’une assemblée générale qui s’est tenue pendant quatre jours à Lourdes, la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) a annoncé la création d’une commission indépendante de reconnaissance et de réparation pour les victimes de pédocriminalité. Réunis en assemblée générale pendant quatre jours à Lourdes, les responsables de la Corref ont voté « à l’unanimité » la création de cette Commission, a déclaré à l’AFP sa présidente, Véronique Margron. Elle aura pour mission de reconnaître la parole de la victime et de « faire médiation » entre la victime et la congrégation concernée, s’agissant d’une éventuelle indemnisation. » (ouest-france.fr, 19/11/2021)
Pédophilie: la Conférence des religieux et religieuses de France lance une commission de réparation : « La « prise en charge » des victimes sera assurée « à partir du 1er janvier 2022 », a annoncé Antoine Garapon. Pour une réparation qui ne sera pas seulement financière. « Les victimes demandent beaucoup de choses différentes : d’avoir des informations, d’avoir des excuses, des éclaircissements, d’être entendues et parfois d’avoir des indemnisations » , a-t-il également précisé. Les deux instances, créées par les évêques et par les instituts religieux, « travailleront ensemble afin de garantir une égalité de traitement », poursuit Antoine Garapon. » (paroissiens-progressistes, 20/11/2021)
« Le pape François a dévoilé des règles internes plus strictes pour lutter contre les abus sexuels dans l'Église. » (François Vercelletto, religions.blogs.ouest-france.fr, 10/5/2019)
C’était en mai 2019.
A voir les résultats – et les recommandations de la CIASE qui ont suivi plus de deux ans et demi plus tard – le pape François aurait dû faire beaucoup mieux.
Au pied du mur, les évêques de France devront réformer l'Église - La remise du rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l'Église impose de s'atteler sans tarder à une refonte de l'institution religieuse : « Les catholiques de France devraient profiter du synode sur la synodalité, qui se réunira en octobre 2023, pour soutenir les recommandations de la Ciase ne pouvant être mises en place par la CEF. Ce moment ecclésial, sans doute le plus important depuis la tenue du concile Vatican II (1962-1965), est en effet précédé par une longue phase de consultations, commencée dans les diocèses il y a quelques jours.
Mais il faudra appuyer celles qui touchent à l'organisation de l'Église universelle
Une Église qui n'inspire plus la moindre confiance ne peut espérer posséder un destin. » (Gino Hoel, Slate, 8/11/2021)
Pédocriminalité: Un mois après le rapport Sauvé et ses chiffres effrayants, l'Église catholique française doit apporter des solutions fermes pour lutter contre les abus sexuels en son sein.
… ce que prévoit l'Église pour l'indemnisation des victimes : « Parmi les options étudiées figure, selon plusieurs sources, le modèle belge. Dans ce pays, “quatre niveaux d’indemnisation, allant de 2500 à 25.000 euros” ont été définis, a ainsi relevé le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase). » (huffingtonpost.fr, 8/11/2021)
Pédophilie dans l'Église : comment vont être indemnisées les victimes ? : « la France pourrait appliquer le même système d’indemnisation que celui qui a été appliqué en Belgique » (Florence Griffond, entretien sur france3.fr, 9/11/2021)
La recommandation 44 du Rapport Sauvé traite du discernement vocationnel et de la formation des futurs prêtres.
Concernant la formation des futurs prêtres, il conviendrait de méditer ce qui suit:
« Un homme qui entre au séminaire est habité par les pulsions sexuelles de tout un chacun. S’il n’est jamais formé à l’oraison, il sera incapable de les contrôler et de vivre avec elles harmonieusement. Au mieux ce sera la frustration, au pire ce sera la faute. Alors, oui, il sera coupable. Mais sera-t-il responsable ? Qui l’aura envoyé au combat sur le front, en première ligne, sans protection, sans armes pour se défendre ? Qui, sinon l’Église ?
C’est donc bien tout le système de formation des prêtres qu’il faut revoir, avec une orientation ‘’mystique’’ qui l’emportera sur le ‘’fonctionnement’’. Si l’Église catholique n’a ni la lucidité ni le courage d’aller jusque-là, il n’y aura bientôt plus de prêtres. Pour la première fois depuis 2000 ans. » (Michel Benoit, michelbenoit-mibe.com, 12/10/2021)
CIASE: Mesures prises par les évêques et comment y donner suite : « Pour donner suite aux travaux de l’assemblée plénière avec les personnes victimes et les autres invités, les évêques de France constituent des groupes de travail composés de laïcs, diacres, prêtres, personnes consacrées, évêques. Des personnes victimes y seront associées. Ces groupes reçoivent une lettre de mission du Conseil Permanent avec un échéancier. Ils lui rendent compte de l’avancement de leurs travaux en vue de l’Assemblée plénière. L’ensemble des groupes est piloté par un coordinateur (homme ou femme) placé sous la responsabilité du Secrétaire Général de la Conférence des évêques. Il coordonne le suivi des recommandations de la CIASE et le travail des groupes synodaux. Un temps de réception global de ce travail aura lieu au printemps 2023 en collaboration avec les religieux/ses (CORREF) et l’ensemble des forces vives de l’Eglise en France. (R34) » (Catholiques EN MEURTHE-ET-MOSELLE)
Lutte contre les abus : les propositions de la CEF : « Le fonds d’indemnisation sera abondé «en se dessaisissant de biens immobiliers et mobiliers de la CEF et des diocèses». Un emprunt pourra être souscrit pour anticiper les besoins, précise la CEF. » (Cyprien Viet, Vatican News, 8/11/2021)
Pédocriminalité dans l’Église : Les évêques annoncent des groupes de travail, mais pas de réparations : « Lundi 8 novembre, les évêques de France ont annoncé la création de groupes de travail qui réfléchiront sur le fonctionnement de l’église, après la publication du rapport Sauvé qui a mis en lumière l’ampleur des abus sexuels commis contre des mineurs. Toutefois, ils n’ont pas annoncé de réparations – pour l’heure – pour les victimes. » (Ouest-France, 8/11/2021)
Les évêques terminent leurs débats, le processus de réparation enclenché : « Parmi les options étudiées figure, selon plusieurs sources, le modèle belge. Dans ce pays, “quatre niveaux d’indemnisation, allant de 2.500 à 25.000 euros” ont été définis, a ainsi relevé le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). » (nouvelles-recentes.com, 7/11/2021)
Christian Terras: « Maintenant, il faut changer la culture de l’Eglise catholique » : « Les évêques de France reconnaissent la « dimension systémique » des crimes sexuels dans l’Eglise. Mais les mots ne suffisent pas pour Christian Terras, le fondateur de la revue « Golias ». C’est toute la culture qu’il faut changer. » (lesoir.be, 5/11/2021)
Violences sexuelles : que l’Église ouvre les yeux, «c’est le premier vrai miracle de Lourdes» : « Réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière d’automne, les 120 évêques ont voté, vendredi matin, un texte qui, outre la responsabilité institutionnelle, reconnaît le caractère systémique des violences sexuelles. «Elles ne sont pas seulement le fait d’individus isolés, mais ont été rendues possibles par un contexte global. Des fonctionnements, des mentalités, des pratiques au sein de l’Église catholique ont permis que ces actes se perpétuent et ont empêché qu’ils soient dénoncés et sanctionnés», lit-on dans un texte synthétisant leurs décisions. Selon des sources internes à l’épiscopat, la déclaration, dont tous les mots ont été soigneusement pesés et discutés, a fait l’objet d’un vote favorable «massif». » (Bernadette Sauvaget, paroissiens-progressistes.over-blog.com, 6/11/2021)
Abus sexuels dans l’Église - Tribune de Jean-Luc Souveton : « Nous n’avons pas besoin d’être calmés, nous ne sommes pas des enfants capricieux » : « Ces maltraitances se poursuivent encore trop souvent au sein de l’institution, à travers des propos et des attitudes qui manquent de considération pour les victimes. Par de telles attitudes, on discute de la gestion de la crise, de la sauvegarde de l’Institution, de la recevabilité de la parole des victimes - comme une humiliation de plus - et pendant ce temps-là, les conditions mêmes des abus sexuels se maintiennent. Permettez-moi de reprendre à ce sujet cette parole de l’Évangile : « Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau » (Jean-Luc Souveton, La Croix, 3/11/2021)
Rapport Sauvé : un appel aux dons pour indemniser les victimes est exclu pour l'archevêque de Strasbourg car "ce serait très mal pris" : « Ecartez-vous l'hypothèse de faire un appel aux dons pour financer l'indemnisation des victimes ?
Mgr L. Ravel : Oui complètement. Ce n'est pas à moi de prendre la décision, nous ne sommes encore qu'au début donc les décisions seront prises dans les prochains jours, mais il me semble que ce serait très mal pris, très mal vécu, ça n'aurait pas de sens. Du reste, les laïcs eux-mêmes, le peuple de Dieu, étaient extraordinairement réticents à cet appel. Je crois que tous les feux sont rouges pour aller dans ce sens donc il faut trouver de l'argent autrement. (interview de Mgr Luc Ravel, francetvinfo.fr, 2/11/2021)
Pédocriminalité. À Lourdes, les évêques ont une semaine pour réfléchir aux suites du rapport Sauvé : « Les questions de « responsabilité » de l’Église mais aussi du dispositif financier permettant de verser, à l’avenir, une contribution aux victimes, seront à l’étude pendant cette conférence, et même parmi « les priorités » de cette rencontre, selon l’épiscopat…
Pour financer le fonds d’indemnisation, la commission a écarté la piste d’un appel aux dons des fidèles, préconisant de financer les indemnités versées aux victimes « à partir du patrimoine des agresseurs et de l’Église de France. » (Ouest-France, 2/11/2021)
Lourdes : la Conférence des évêques une nouvelle fois face à la pédocriminalité dans l'Eglise : « Les évêques de France se réunissent à Lourdes ce mardi 2 novembre pour une conférence d'une semaine au cours de laquelle les réponses à apporter au rapport Sauvé seront au centre des débats. Il y a 5 ans déjà, au même endroit, en 2016, les évêques avaient déjà demandé "pardon" face aux abus sexuels commis par des prêtres ...
... Mais il faudra pour les évêques être beaucoup plus convaincants, aussi bien face aux fidèles que devant l'opinion publique. Lors de la Conférence des évêques de novembre 2016, toujours à Lourdes, les évêques de France avaient déjà solennellement demandé pardon pour le "trop long silence coupable" de l'Eglise face aux abus sexuels commis par des prêtres, après des mois de scandales. » (centrepresseaveyron.fr, 2/11/2021)
Pédophilie dans l’Église : des réformes de fond doivent être menées (entretien avec Anne Soupa, france24)
Abus dans l’Église : des victimes et des catholiques appellent les évêques à passer « de la parole aux actes » : Démissions d’évêques, concile, commission de suivi : des laïcs et un collectif de victimes proposent des mesures concrètes à mettre en place dans l’Église suite aux révélations du rapport sur les violences sexuelles dans l’Église. Sans tabou. (Sophie Lebrun, La Vie, 26/10/2021)
A propos du vœu religieux d’obéissance(article dans le journal La Croix du 20/10/2021), voici ce qu’en dit Jean Combe sur sa page Facebook :
« J'ai travaillé dans différences entreprises. On ne m'a jamais demandé un serment d'obéissance.
Et le pire, c'est que le Pape demande aussi un tel serment aux évêques !
En France, le sort de Jacques Gaillot a bloqué les compteurs ...
pour ceux qui avaient quelque chose d'intéressant à dire ! »
Pédophilie : les passages clés du rapport sur l’implication de l’Église : « De 1950 à 1970, dominent chez cette dernière (L’Eglise catholique) la volonté de se protéger du scandale tout en essayant de « sauver » les agresseurs, ainsi que l’occultation du sort des personnes victimes, invitées à faire silence. ...
...
En matière de sanction, à l’aune du constat sévère dressé dans la deuxième partie du rapport, et tout en tenant compte de la réforme du volet pénal du code de droit canonique qui entrera en vigueur le 8 décembre 2021, la commission plaide pour une vaste remise à niveau du droit canonique en matière pénale dans le traitement des infractions étudiées par la commission. » (rédaction de mizane – la mesure de l’info, 7/10/2021)
« L’Eglise est mise au pied du mur » : « Sur le fond, la question maintenant, c’est « que va faire l’Eglise ? » demande Marie-Pierre de la Gontrie, « elle est mise au pied du mur » . « Ça vient interroger l’Eglise », confirme la centriste Dominique Verien, « c’est vraiment un constat et une responsabilité de l’Eglise sur la façon dont elle exerce sa gouvernance. Et sur la façon dont elle doit s’organiser » . (François Vignal, publicsenat.fr, 5/10/2021)
« Les évêques disent comment ils réagissent à ses recommandations [de la CIASE] à partir de la culture qui est la leur et ils sont légitimes à le faire. » peut-on lire sur le blog Cath’lib de René Poujol (René Poujol, Cath’lib, 28/10/2021)
Encore faudrait-il que cette « culture » en vienne à se différencier radicalement de la culture traditionnelle du déni, du silence et du secret ayant engendré les désordres et les faillites dont témoigne le Rapport Sauvé à longueur de pages !!
Voir à ce sujet sur KTO : Rapport de la CIASE - Emission spéciale du 8/10/2021, où Mgr Olivier Leborgne, vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF), affirme « qu’il faut changer de culture » !!
Pédophilie dans l’Église catholique : "Il faut mettre un terme à cette culture du silence" : « "Il faut absolument mettre un terme à cette culture du silence et cette tendance à gérer en interne des faits de nature pénale. Ces faits ne peuvent pas être gérés autrement que par des autorités judiciaires", a nuancé l’avocat Edmond-Claude Fréty, interrogé jeudi soir sur Europe 1. (Julien Ricotta, europe1.fr, 9/5/2019)
Grâce à Dieu, les faits sont maintenant connus.
Grâce à Dieu, la “Sainte Église” va devoir balayer devant sa porte.
Et il y a du travail, avec toutes ces choses cachées et accumulées…
Grâce à Dieu, la “Sainte Église” va s’apercevoir,
Que le silence est coupable et la peur mauvaise conseillère.
Que tous les prêtres n’ont pas à porter le poids de la perversion de quelques-uns.
Grâce à Dieu, la “Sainte Église” va peut-être réaliser,
Qu’il est temps d’impliquer plus largement les femmes dans cette institution très fermée.
Ce qui aurait pour effet immédiat un plus grand équilibre… à tous points de vue.
Grâce à Dieu, la “Sainte Église” va peut-être finir par admettre,
Que tous les prêtres ne sont pas faits pour vivre seuls.
Dieu, lui-même, ne vit-il pas son Amour avec le Fils et avec l’Esprit ?
Grâce à Dieu, la “Sainte Église” va peut-être comprendre,
Qu’on n’attend pas d’elle qu’elle soit “Sainte” mais qu’elle soit Vraie.
Qu’avec Dieu il n’y a jamais prescription, mais toujours le pardon.
Grâce à Dieu, l’Église Vraie va enfin passer les affaires de pédophilie au filtre de l’Évangile et méditer :
“Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait.” Mt 25, 34-40 (Norbert MOUIREN, motsenliberte.fr)
Pédocriminalité dans l’Eglise : après le rapport Sauvé, des victimes créent le collectif «De la parole aux actes !» : Déçus par les premières réponses des institutions catholiques, plusieurs associations et collectifs de victimes se fédèrent afin de réclamer une application des préconisations de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase)….
… En plus d’une pétition lancée à la remise du rapport, le mouvement souhaite se rendre visible, comme l’explique François Devaux : « On lance une opération de rubans violets pour symboliser un mouvement qu’on veut le plus large possible. On espère que cela trouvera de l’écho chez des catholiques qui sont actuellement en attente de quelque chose. On sent que la pétition ne suffira pas, que les évêques ne sont pas dans la bonne démarche pour ouvrir le débat que demande la Ciase. L’objectif est de rassembler des victimes, mais pas uniquement. On cherche aussi à toucher le peuple des catholiques, des prêtres et des citoyens, pour appeler à ce que l’Église fasse ce qu’il faut pour enrayer ce désastre. » (Yves Leroy, Le Parisien, 25/10/2021)
Rapport Sauvé : comment l’Église catholique a instauré la loi du secret : « L’Église a instauré la loi du secret qui dépasse le silence entourant le fonctionnement de ses institutions. Elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles. L’Eglise a nié et minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs tant en nombre, qu’en gravité, en contournant, et déviant la notion de crime en choisissant de parler plutôt de pédérastie et d’homosexualité. L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute-puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs… » (Christian Terras, golias-editions.fr, 5/10/2021)
Véronique Margron, figure de vérité : « Auteure d’Un moment de vérité, ouvrage datant de mars 2019 et publié un mois après la constitution de la Ciase, elle a apporté une réflexion juste, humaine, concrète sur ces problèmes de pédophilie dans l’Église. Depuis 2018, à la Corref, Véronique Margron travaille même d’arrache-pied sur ces questions. Dans son texte, elle préconisait déjà douze réformes à mener, dont mettre les victimes au centre, déconstruire un système clérical toxique, formuler une nouvelle théologie ecclésiale qui s’éloigne d’une sacralisation de la figure du prêtre… Quelles sont les personnes de pouvoir au sein de l’Église de France qui ont écouté Véronique Margron en 2019 ? Quelles sont celles qui se sont dit qu’il y avait urgence à agir ? Quelles sont celles qui ont engagé de vraies réformes ? » (Tellou, Témoignage chrétien, 14/10/2021)
« La culture du secret dans l’Église contribue à l’autoritarisme et au patriarcalisme » : « Marie-Jo Thiel, médecin et professeure d’éthique à la faculté de théologie de l’université de Strasbourg pointe l’usage excessif du secret dans l’Église, et notamment autour des textes importants du Vatican. Une culture qui contribue encore à l’autoritarisme, au cléricalisme, et au patriarcalisme. » (Marie-Jo Thiel, La Croix, 22/10/2021)
« Le système qui a permis les abus est construit à l’aide des trois vœux religieux » : « Il est temps maintenant de faire le lien entre toutes les souffrances issues du silence ecclésial et du cléricalisme. Les crimes pédocriminels sont à bien des égards les plus abjects, mais ils ne sont pas les seuls. Le caractère systémique de la pédocriminalité en milieu catholique relevé par la Ciase va malheureusement au-delà de ces actes-là. » (La Croix, 20/10/2021)
Pédophilie dans l’Eglise catholique en France : la "perversion systémique" démontrée dans le rapport Sauvé : "Nous avons lancé l’alerte dès le milieu des années '90 pour dire qu’un séisme était en préparation et qu’il allait se passer en France ce qui se passait aux États-Unis, rappelle Christian Terras, directeur du magazine et hebdomadaire catholique critique "Golias", mais malheureusement l’intériorisation et la raison de l’Eglise a fait que les évêques ont en permanence minimisé". (W. Fayoumi, JF Herbecq, rtbf.be, 5/10/2021)
« La publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) sur les centaines de milliers de crimes sexuels commis dans et par l’Église française depuis 1950 produit l’effet d’une déflagration. Le rapport est une « bombe », dit la presse à l’unanimité. Cependant, la spécificité de cette guerre est que ceux qui se battent sont les plus fragiles et ne le font qu’avec leurs voix. Leurs seules armes sont en même temps leurs blessures : leur mémoire, leurs affects, leurs corps. Il n’y a jamais eu une telle guerre. Nous vivons une rupture épistémique et somato-politique [expression forgée par Paul B. Preciado pour désigner la révolte des corps contre le capitalisme patriarcal – ndlr] sans précédent. » (PAUL B. PRECIADO, Mediapart, 12/10/2021)
Monseigneur Gaillot, le rapport Sauvé, le célibat des prêtres : « Après le pardon de l’Eglise institution, l’indemnisation des victimes, les modifications du droit canonique…, il restera le plus difficile à réaliser : l’égalité des droits entre hommes et femmes. Nous allons nous heurter à la domination masculine qui structure l’Eglise dans son histoire et sa culture. » (Alain Roumestand, Mediapart, 11/10/2021)
Les angles morts du Rapport Sauvé : « Les résultats de l’enquête menée par la CIASE sous la direction de M. Jean-Marc Sauvé sont stupéfiants : 330. 000 mineurs au moins ont vécu l’horreur. Ce crime qui a dévasté leur vie d’enfant, faisant voler en éclats leur quotidien et leur avenir, laissant des séquelles irréversibles. Et c’est sans compter les abus sexuels sur majeurs, nombreux et conséquences d’emprise mentale. La presse s’en fait l’écho…
…L’ABUS DE POUVOIR, l’ABUS SPIRITUEL, les ont réduits en esclavage. L’obéissance comprise comme une soumission totale a fait d’eux un simple pion à qui il a été imposé un « sevrage affectif », source de violence pour eux et leurs proches. C’est un formatage rigide qui modèle alors le jeune, tuant au passage toute particularité, richesse, et potentiel en devenir et le privant de tous ses « Droits d’Homme »...
...En conséquence, devant cette omerta coupable, seule la démission de tous les évêques en France, complices actifs de tous ces abus inadmissibles, s’impose. » (Golias, 15/10/2021)
« Dans ce contexte, la culpabilité supplémentaire de l'Église catholique, c'est d'avoir caché les faits, par conséquent d'en avoir été complice, tout en se positionnant comme experte de la morale sexuelle et de l'usage du corps en conformité avec celle-ci... et pire, d'apporter le message de Jésus-Christ au monde. » (LesObservateurs.ch, 13/10/2021)
Église et pédophilie : la vérité dévoilée en 2001 - On ne savait pas, disent-ils ! « Depuis la publication du rapport sur les abus sexuels le 5 octobre 2021(lien vers le rapport final), en chœur, les plus hautes instances de l’Église catholique pleurent et implorent le pardon. Cela ne suffit pas !
En effet, en 2001, Raël lançait une campagne pour dénoncer les scandales dans l’Église catholique. A laquelle les pouvoirs ont répondu en discréditant cette action et des poursuites judiciaires ont même été engagées contre des membres. » (RAELFRANCE, 19/10/2021)
Lettre ouverte à un évêque de France – À propos de l’éthique de l’absolution enseignée autrefois dans les séminaires : « Un éclairage sur l’absolution, qui interroge sur les pratiques de l’Église face aux pédo-criminels.
Comme une multitude de clercs et de laïcs, je suis aujourd’hui submergé par une vague de consternation et de dégoût devant les découvertes de la commission Sauvé que révèle la publication cette semaine de son rapport.
Mais je suis en outre très étonné de ce qui nous est rapporté de la déclaration du président de la Conférence des Évêques de France sur Franceinfo selon laquelle [ce dernier] aurait dit que « le secret de la confession est plus fort que les lois de la République ». Car, au moins dans les années 50 à 60, on enseignait dans les séminaires de France une éthique de l’absolution dont on peut dire pour le moins qu’elle n’a été respectée ni dans l’esprit ni dans la lettre pendant la période couverte par l’enquête de la commission Sauvé.
De quelle éthique s’agissait-il ? Il s’agissait tout simplement de respecter à la fois le secret absolu de la confession et de placer le pénitent devant sa responsabilité face à la société. (Jean-Marie Fehrenbach, CCBF, 19/10/2021)
Commission Sauvé : "Enfin, on existe réellement !", Nanou, victime dans son enfance de prêtres pédophiles : « Violée par trois prêtres alors qu'elle était enfant, cette Vaudaise a témoigné lors de la longue enquête menée par la CIASE. » (france3, 5/10/2021)
Commission Sauvé : « Que dire, sinon éprouver un infini chagrin (…) ? » Les réactions de Soeur Véronique Margron et Mgr Eric de Moulins-Beaufort : « Qualifiant les abus sexuels commis dans l’Eglise de « crimes contre l’humanité du sujet intime », Sœur Véronique Margron a appelé à un devoir de vérité, on ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts. C’est là où mon Église se trouve, c’est là où nous sommes ». » (Camille Meyer, radionotredame.net, 5/10/2021)
Jean-Marc Sauvé : « l’Eglise peut et doit faire tout ce qui est nécessaire pour rétablir ce qui a été abimé et reconstruire ce qui a été brisé » : « Pas moins de 6071 contacts, 2819 courriers, 243 auditions de personnes victimes, pour une Commission qui « fera date » dans sa démarche qualitative. Les travaux de la Ciase se veulent accablants. 216 mille hommes et femmes ont ainsi été sexuellement agressés par des clercs, religieux ou religieuses en France, avec une marge de plus ou moins 50 mille victimes, ces victimes étant aujourd’hui toujours vivantes. » (Marion Duchene, radionotredame.net, 5/10/2021)
Pédophilie dans l’Eglise : trois témoignages de vies brisées : « Le premier témoignage, dans l’archive en tête de cet article, est issu du journal télévisé du 20h de France 2 du 16 février 2001. Deux sœurs jumelles, Sandrine et Béatrice Forest, avaient douze ans lorsque le prêtre de leur paroisse, 62 ans, peu à peu devenu l’ami de leur famille, a commencé à leur faire subir des attouchements sexuels et des viols. » (rédaction de l’INA, 4/10/2021)
Rapport Sauvé : pourquoi oublions-nous sans cesse l'ampleur de la pédocriminalité : « On dit que l’Église est le deuxième type d’institution où les enfants sont le plus en danger. Le premier, c’est la famille. On en parle comme si c’était deux choses séparées, il y a un problème dans l’Église et un problème dans la famille. Mais c’est parce qu’il y a un problème au fondement de notre société tout entière. Ce problème c’est celui du fonctionnement pyramidal de notre société avec un homme qui a autorité sur le corps des autres. » (Sandra Lorenzo, HUFFPOST, 8/10/2021)
« Une des armes du patriarcat, c’est le silence. On essaie de faire taire les femmes et les enfants, de les empêcher de s’exprimer, on essaie de leur confisquer la parole depuis la nuit des temps. Ainsi, les femmes ne peuvent pas s’exprimer et exister à part entière dans la société. » (Sandra Lorenzo, HUFFPOST, 8/10/2021)
Pédophilie dans l'église, la fin de l'omerta ? : « Je n’attends pas des paroles qui consolent, j’attends des paroles qui engagent. » (bfmtv.com, 10/10/2021)
Pédophilie dans l’Église : « On savait et on sait »: « Il n’est pas de secret qui tienne face au mal. C’est de cela qu’il faut parler, de justice et d’indemnisation, de la violence pour mode de fonctionnement, du silence tenu pour loi, de l’autoritarisme accepté comme moyen de gouverner et de la complicité pour seul devoir. Il en va du sens même des mots du christianisme, communauté fraternelle, salut, amour et charité, bien commun… qui risqueraient de se ramener à de simples incantations, slogans théologico-émotionnels servant à se dédouaner. » (Laurence Devillairs, L’OBS, 14/10/2021)
Rapport Sauvé : les « influenceurs cathos » se mobilisent pour maintenir la pression : « Sous le hashtag #MyChurchToo (#AussiMonEglise) sur Twitter, des influenceurs catholiques veulent « taper du poing sur la table ».
Vendredi 8 octobre à 15 heures, la dizaine de personnalités à l’initiative de cette campagne inédite dans l’Église de France souhaite exprimer sa colère et affirmer haut et fort que les laïcs ont aussi une parole à prendre. « Nous ne voulons pas nous réveiller trop tard », explique Erwan Le Morhedec, avocat » (Arnaud Bevilacqua , La Croix, 8/10/2021)
QUESTION : Est-ce que Cath’lib affirme également haut et fort que les laïcs ont une parole à prendre et qu’il ne faut pas se réveiller trop tard comme l’explique Erwan Morhedec dans l'extrait ci-dessus ???
Car sur le blog Cath’lib (« Catholique en liberté »), c’est plutôt un silence – diplomatique (?) qui règnerait à ce propos !!
Église : comment répondre au désir de changement ? : « Oui, certains continuent à rester dans le déni, et refusent de parler réforme, au nom d’une obsession pour une prétendue tradition immuable. Mais l’écrasante majorité ne l’entend pas ainsi. Au contraire, si l’on en croit aussi bien les pétitions que l’on voit fleurir sur les réseaux sociaux – comme #MyChurchToo#AussiMonEglise – que les prises de parole de prêtres lors des messes, les réunions montées à la hâte dans les paroisses et les mouvements, les veillées de prière spontanées, et aussi l’extrême réactivité dont font preuve les médias catholiques, toutes obédiences confondues, de Famille chrétienne à Témoignage chrétien, en passant par La Croix et La Vie, RCF, Radio Notre-Dame et KTO. » (Isabelle de Gaulmyn, La Croix, 15/10/2021)
QUESTION : « L’extrême réactivité » dont parle Isabelle de Gaulmyn dans l’extrait ci-dessus, se manifeste-t-elle également sur Cath’lib ???
Car sur le blog Cath’lib (« Catholique en liberté »), c’est plutôt un silence – diplomatique (?) qui règnerait à ce propos !!
Rapport Sauvé : Le rapport Sauvé continuait lundi à susciter des réactions. Vendredi des messages sont apparus sur le réseau Twitter sous les hashtags #AussiMonEglise et #MyChurchToo, relayés par des influenceurs catholiques, comme Erwan Le Morhedec, auteur du blog « Koztoujours ». Des fidèles, pratiquants ou non, s’interrogent sur les réformes à mener, ou expriment leur indignation. « Aux victimes qui nous lisent, pardon. Pardon de ne pas avoir été là pour vous, hier. Croyez que nous voulons l’être aujourd’hui. Laïcs, nous réclamons les réformes nécessaires. Pas au rabais, pas au minimum, avec ambition ! » , a lancé Erwan Le Morhedec.» (Le Monde , 11/10/2021)
Rapport Sauvé : cinq infographies pour comprendre l'ampleur des abus sexuels dans l'Église catholique : « Après deux ans et demi d'enquête, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) a rendu mardi son rapport, explosif. Il révèle notamment que l'institution ecclésiastique est le milieu le plus propice aux violences sexuelles, après le cadre familial. » (Juliette Geay, 5/10/2021)
RAPPORT SAUVÉ: LES RELIGIEUSES AGRESSÉES, CES AUTRES VICTIMES DES CRIMES SEXUELS DANS L'ÉGLISE : « "Comme pour les mineurs agressés, il ne s'agit pas que de quelques cas de 'brebis galeuses', mais de quelque chose de systémique", affirme à l'AFP Julie Ancian, sociologue à l'Inserm, qui a mené ces travaux, relatés en une centaine de pages dans le rapport.
Notamment parce que les religieuses présentent des particularités. "Elles sont d'abord doublement exposées aux violences, à la fois comme femmes et, d'une certaine manière, comme des enfants car de par leur statut, elles sont infantilisées par les règles auxquelles elles doivent se plier dans leur communauté", affirme la chercheuse. (Hugo Septier, bfmtv.com, 6/10/2021)
Après le rapport Sauvé, des laïcs exigent des réformes et veulent s’impliquer : « Déçus des réactions des évêques après les révélations du rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Église catholique, des catholiques appellent ce 8 octobre 2021 à revaloriser la place des laïcs dans l’institution et à des actes forts…
En tant que laïcs, notre responsabilité ne peut se limiter à verser de l’argent pour réparer ce qu’ont subi les victimes, comme cela a été évoqué par certains évêques dans les médias. Il est choquant que, tout à coup, on se souvienne de la responsabilité des laïcs dans ces circonstances. Cette responsabilité doit être entière et la place des laïcs doit être repensée profondément. » (Sixtine Chartier, La Vie, 8/10/2021)
« Corruption des mœurs et corruption du langage »: (présentation par Antoine Garapon - ancien membre de la Commission CIASE - introduite par Paule Zellitch de CCBF, 9/10/2021)
Sœur Margron: l’Église doit se pencher sur la réparation de l’irréparable :
Après la publication du rapport Sauvé, sœur Véronique Margron, présidente de la Corref, espère une refondation de la gouvernance des institutions de l’Église afin de maximiser la vigilance au sujet des abus.
«C’est une trahison de l’Évangile, il y a quelque chose presque de l’ordre de l’impensable», relève d’emblée la présidente de la Corref, confiant «être effondrée et atterrée» face «à ce peuple de vies brisées».
Selon la religieuse dominicaine, la parution du rapport représente un tournant déterminant. Il y aura un avant et un après rapport de la Ciase, exposé «en toute transparence». Autre caractéristique de ce tournant, le fait que les victimes soient au cœur du rapport, «leur douleur est partout, de même que leur expertise».
«Le caractère systémique est terrifiant: c’est un peuple qui est brisé, toutes les institutions n’ont pas pu, su, voulu empêcher cela», déplore-t-elle. «C’est une tragédie à l’intérieur de la tragédie».
L’aveuglement des personnes
Sur le front des recommandations, sœur Véronique Margron les juge toutes essentielles. «La figure du prêtre, son caractère d’autorité sacrée a participé à l’aveuglement des proches, des parents ou religieux et religieuses», note-t-elle, vilipendant la sacralisation excessive.
Quant à la question de la gouvernance, elle est à repenser. La présidente de la Corref souhaite plus d’instances de contrôles afin d’empêcher l’entre-soi, pour qu’il y ait le plus d’altérité possible, car elle seule permet la vigilance.
«Devant une telle catastrophe, il faut commencer par se taire, se recueillir profondément, s’abaisser, s’humilier. Ensuite, il nous faut seuls, ensemble, lire ces recommandations. Et nous verrons quelles choses nous proposeront au vote lors de notre assemblée générale de novembre prochain à Lourdes, en particulier sur la justice réparatrice et de réparation de l’irréparable», conclut enfin la théologienne.(baptisesenbearn.fr, 7/10/2021)
« La faillite de l’Église est le résultat d’une véritable pathologie de la parole » : « cette faillite de l’Église est le résultat, non seulement d’un emprisonnement dans le silence, comme nous l’ont enseigné les victimes de la Parole libérée, mais plus encore d’une véritable pathologie de la parole. Comment comprendre que l’Église, qui annonce la parole de Dieu, n’ait pas entendu ce « cri des victimes » qui résonne à longueur de psaumes et d’évangiles ? » (Marine de Préneuf et Marie Grand, La Croix, 13/10/2021)
Pédocriminalité dans l'Eglise : trois personnalités appellent à la "démission collective des évêques" catholiques : « Christine Pedotti, de "Témoignage chrétien", la théologienne Anne Soupa et le cofondateur de l'association de victimes La Parole libérée, François Devaux, estiment que "le rapport de la Ciase met en lumière une véritable faillite". » (francetvinfo, 11/10/2021)
Jean-Marc Sauvé : le rapport sur la pédocriminalité dans l'Église "est un choc, une sorte de séisme" : « Pour Jean-Marc Sauvé, l’Église n’a pas été "en capacité de voir ni d’entendre". Il juge "indispensable et inévitable" qu’elle reconnaisse sa responsabilité systémique…
Pour lui, l’introspection de l’Église sur les abus qui a eu lieu dans les pays anglo-saxons, puis en Europe du Nord et maintenant en France, doit se poursuivre en Europe du Sud et au-delà de la Méditerranée, là où le sujet n’est absolument pas abordé pour le moment. » (Marc Perelman, france24.com, 8/10/2021)
Pédocriminalité : la CEDH déboute des plaignants qui poursuivaient le Vatican : « Le Vatican devrait avoir honte, à travers le pape il proclame se soucier des victimes et invoque son immunité pour éviter de leur rendre justice. On ne peut pas faire plus hypocrite. » (blog-des-paroissiens-progressistes, 13/10/2021)
Pédophilie : “Il nous faut sortir du trop long silence coupable de l’Église : « Les conclusions de la commission indépendante sur les abus sexuels (Ciase) commis sur des mineurs depuis 1950 dans l’Église catholique ont fait l’effet d’une bombe. Dévoilées ce mardi 5 octobre, elles pointent l’inaction et le profond silence de l’institution ainsi que son indifférence complète à l’égard des victimes qui ont prévalu jusqu’au mitan des années 1990. » (ouest-france.fr, 7/10/2021)
Violences sexuelles. 330 000 victimes en 70 ans, l’Église priée d’ouvrir les yeux : « « Ces chiffres sont bien plus que préoccupants, ils sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite », a déclaré Jean-Marc Sauvé. L’ancien vice-président du Conseil d’État fait référence aux réformes que pourrait engager l’Église après la remise de ce rapport. Mais les suites pourraient aussi être judiciaires, dans un nombre limité de cas, la Commission ayant effectué « 22 signalements au parquet », après des auditions de victimes, pour des faits non prescrits. » (Alexandre Fache, L’Humanité, 6/10/2021)
Secret, silence, sacré. La trinité communicationnelle de l’Eglise catholique : « non un secret originel, mais bien une culture et une pratique du secret qui traversent toute la tradition catholique, que ce soit, pour ne retenir que quelques-unes de ses formes d’expression, le livre scellé de l’Apocalypse, le sacrosaint secret de la confession, les secrets de Fatima, le huis-clos systématique des assemblées plénières, etc. » (Stéphane Dufour, 2013)
Secret de la confession : la polémique sur les propos de Mgr Moulins-Beaufort en 5 actes : « Après la publication du rapport Sauvé sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Eglise, le premier évêque de France a crispé avec des déclarations sur le secret de la confession.
Ses déclarations ne passent pas. Au lendemain de la publication du rapport Sauvé, accablant, sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Eglise de France depuis 1950, Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Evêques de France (CEF), était invité sur Franceinfo à ce sujet et a tenu des propos polémiques sur le secret de confession. (L’OBS, 7/10/2021)
Secret de la confession : les prêtres ont "l'impérieuse obligation" d'alerter, estime Eric Dupond-Moretti : « "Si un prêtre reçoit dans le cadre de la confession, soit d'une victime, soit d'un auteur, la connaissance de l'existence de faits qui se déroulent (...) alors il a l'impérieuse obligation de mettre un terme à ces faits", a martelé Eric Dupond-Moretti. "Et si [le prêtre] ne le fait pas, il peut être condamné ?" l'a-t-on interrogé. "Il doit l'être, cela s'appelle 'non empêchement de crime ou de délit'", a répondu le ministre. » (francetvinfo, 8/10/2021)
Pour la Ciase, le secret de la confession « ne peut pas être opposé à l’obligation légale de signalement de violences sexuelles sur mineur » : « L’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault a étudié les témoignages de victimes arrivés directement à la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique. Pour elle, le rappel à l’obligation systématique de signalement est un des changements structurels qui pourrait protéger les mineurs. » (Cécile Chambraud, Le Monde, 5/10/2021)
LA PRÉÉMINENCE DU SECRET DE LA CONFESSION SUR LE DROIT PÉNAL DOIT ETRE TAXÉE EN L'OCCURRENCE DE FAUTE INSTITUTIONNELLE AU DÉTRIMENT DES ENFANTS ABUSÉS, UNE FAUTE D'AUTANT PLUS GRAVE.
« MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR »!
Mettre fin au secret de la confession - dans certains cas particulièrement graves - aidera à prévenir des catastrophes semblables à l’avenir.
C’est ce qu’il conviendra de faire en priorité.
Quant à commencer par faire des dons - financiers ou autres, en guise de compensation - aux personnes qui ont été les victimes jadis, c’est mettre la charrue avant les bœufs.
En droit pénal, il existe des cas où le silence de quelques-uns s’oppose gravement à l’intérêt général, auxquels cas la loi interdit à ceux qui savent de se taire.
En particulier, lorsqu’il s’agit d’agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables.
Le « secret de la confession » s’identifiant à des silences tous azimuts – de désinvolture, de connivence, de complicité, de condescendance, ..., tous silences qui s’opposent gravement à l’intérêt général dans le cas d’agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables – le « secret de la confession » doit dans pareils cas être réputé illégal.
« Le secret de la confession "ne peut pas être opposé à l'obligation de dénoncer les atteintes graves sur des mineurs ou des personnes vulnérables, conformément au droit de la République", a lancé Jean-Marc Sauvé, appelant à la "protection de la vie et de la dignité des personnes". …Il faut "réformer le droit de l’Église", a également déclaré Jean-Marc Sauvé, car "il n’a pas contribué comme il aurait pu, comme il aurait dû, au traitement approprié des violences des agressions sexuelles dans l’Église".
La commission estime en effet que le droit canonique est lacunaire et "largement inadapté à la répression des violences sexuelles". Elle plaide pour "une vaste remise à niveau" de ce droit: définir clairement les infractions et les peines concernant les agressions sexuelles, faire une plus grande place aux victimes dans la procédure, et mettre en place une meilleure articulation avec la justice pénale. » (Salomé Vincendon, BFMTV, 5/10/2021)
LA PRÉÉMINENCE DU SECRET DE LA CONFESSION SUR LE DROIT PÉNAL DOIT ETRE TAXÉE EN L'OCCURRENCE DE FAUTE INSTITUTIONNELLE AU DÉTRIMENT DES ENFANTS ABUSÉS, UNE FAUTE D'AUTANT PLUS GRAVE.
Secret de la confession et pédocriminalité: ce que dit le rapport Sauvé : « La notion du "secret de la confession" est parfois présentée par certains religieux comme contradictoire avec la loi française. À tort….
En d’autres termes, le secret de la confession ne peut prévaloir sur le Code pénal, et les personnes qui reçoivent la confession ont le devoir de signaler les agressions aux autorités laïques. » (Jade Toussay, HUFFPOST, 6/10/2021)
LA PRÉÉMINENCE DU SECRET DE LA CONFESSION SUR LE DROIT PÉNAL DOIT ETRE TAXÉE EN L'OCCURRENCE DE FAUTE INSTITUTIONNELLE AU DÉTRIMENT DES ENFANTS ABUSÉS, UNE FAUTE D'AUTANT PLUS GRAVE.
« Prétendre que le ministère ordonné (la prêtrise) est « d’institution divine » (§ 1008, Code de droit canon), est l’abus qui permet tous les autres. Par cette prétention s’explique, d’une part, la soumission des enfants aux injonctions du prêtre et, d’autre part, la volonté de l’institution de soutenir à tout prix ses prêtres. » (Comité de la jupe, 6/10/2021)
Abus sexuels dans l’Église : réactions, témoignages et temps forts... Revivez la remise du rapport Sauvé : « 330 000 mineurs ont été victimes de consacrés ou de laïcs en mission ecclésiale depuis 1950, selon le rapport de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (Ciase), dirigée par Jean-Marc Sauvé. » (Arnaud Bevilacqua, Christophe Henning, Xavier Le Normand avec Benjamin Bousquet, Élisa Brinai, Carine Fritel, Annabelle Georges, Nathalie Jira, Théo Moy, Grégoire Orain, Esther Serrajordia et Isabelle Solé , La Croix, 5/10/2021)
Pédocriminalité dans l'Église : ce qu'il faut retenir du rapport de la commission Sauvé, qui livre un état des lieux accablant pour l'institution : « "J'ai reçu un coup de gourdin sur la tête parce que j'ai beau accompagner des victimes depuis une vingtaine d'années, je ne pouvais pas imaginer de tels chiffres. On reste sans voix, on pense aux victimes. Mon cœur pleure en moi", assure-t-il. "Cela va être très dur pour les évêques, confie le père Vignon. C'est à eux d'assumer en premier. Cela implique d'abord la réforme de l'épiscopat." "C'est maintenant le moment pour les fidèles de s'exprimer fortement, poursuit le père Vignon. Parce que s'il n'y a pas cette forte demande des fidèles, cela ne va pas marcher. Ce qui est important, c'est qu'il y ait un comité de suivi. Un comité de suivi des victimes mais aussi des fidèles." » (paroissiens-progressistes.over-blog, 5/10/2021)
DIRECT. Pédocriminalité : les associations de victimes attendent désormais "des réponses claires et tangibles de l'Eglise" : « Demande de reconnaissance des victimes. "Réparer" le mal fait aux victimes implique "la reconnaissance de la qualité de victime des personnes, par une institution indépendante mise en place par l'Eglise", a estimé Jean-Marc Sauvé mardi. "La question de l'indemnisation n'est pas un don, c'est un dû", a-t-il ajouté, plaidant pour cette solution plutôt qu'un allongement des délais de prescription.
Un milieu particulièrement touché. L'enquête en population générale, menée par l'Inserm, permet aussi de comparer la prévalence des violences sexuelles dans différents milieux. L'Eglise est la plus touchée après le cercle familial et amical, a expliqué Jean-Marc Sauvé, devant l'enseignement, les camps de vacances et les organisations sportives. » (Benoît Jourdain - Juliette Campion - Elise Lambert, francetvinfo, 5/10/2021)
MANUAL DEL SILENCIO : « AUCUNE INSTITUTION N’A PROTÉGÉ AUTANT DE CRIMINELS DEPUIS AUTANT D’ANNÉES QUE L’ÉGLISE CATHOLIQUE » (Miguel Hurtado, El manual del silencio – L’histoire de la pédophilie dans l’Église que personne n’a voulu entendre, Planète, septembre 2021)
Qu’ils aient été des silences de désinvolture, de complicité ou de condescendance, les SILENCES DE L'INSTITUTION auront d'abord été dictés par de l'hypocrisie.
En direct : 330.000 enfants victimes d'abus sexuels depuis 1950, dans "l'indifférence cruelle" de l'Église : « Au moins 216.000 mineurs ont été agressés sexuellement par des clercs ou des religieux. Si l'on y ajoute les violences commises par des laïcs au sein d'organisations catholiques, le nombre de victimes grimpe à 330.000. L'auteur du rapport, Jean-Marc Sauvé, dénonce "l'indifférence cruelle" de l'Église jusqu'au début des années 2000. » (actu.orange.fr, 5/10/2021)
Pédocriminalité dans l'Eglise : que contient le très attendu rapport Sauvé ? : « Les investigations font aussi apparaître une Eglise qui, jusqu'à une période toute récente, était au courant de ces crimes sexuels au sein de ses murs et a décidé de ne pas agir, attachant plus d'importance à la défense de l'institution qu'à la souffrance des victimes. » (Virginie Riva, europe1.fr, 4/10/2021)
L’ÉGLISE ET LA PÉDOPHILIE : POURQUOI DES RELIGIEUX ABUSENT-ILS DE L’ÂME ET DU CORPS DE VOS ENFANTS ? : « Mais qu’est-ce qui pousse un homme d’Église à piétiner sa vertu et l’innocence d’un enfant, voire plusieurs, au profit d’un plaisir qui détruit ses victimes ? … Sans avoir eu le temps d’une expérience hétérosexuelle, le jeune homme [d'Église] se retrouve, malgré ses pulsions naturelles, dans un environnement qu’il n’a pas choisi. D’autant que la masturbation n’a pas sa place sous la soutane : toute forme de sexe est interdite. Il n’a pas choisi, lui, cette vie abstinente et frustrante. » (Pascale Piquet, machronique.com, 8/4/2010)
Abus sexuels dans l'Eglise catholique : "On est face à une institution qui affiche des déviances massives", selon l'association La Parole libérée : « "On est face à une institution qui affiche des déviances massives, qui dysfonctionne totalement et qu'il faut réformer dans une ampleur qui est considérable", a réagi dimanche 3 octobre sur franceinfo François Devaux fondateur de l’association La Parole libérée qui lutte contre la pédocriminalité dans l’Eglise catholique. » (francetvinfo, 3/10/2021)
Pédophilie dans l'Eglise : entre 2.900 et 3.200 pédocrimnels recensés depuis 1950, selon la commission Sauvé : « Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église rend ses conclusions le mardi 5 octobre. Elle [la Commission Sauvé] estime qu'il y a eu entre 2.900 et 3.200 les pédocriminels hommes, prêtres ou religieux, au sein de l'Eglise catholique. » (Eric Turpin, France Bleu, 3/10/2021)
Rapport Sauvé : le dossier qui fait trembler l'Église : « Un moment de vérité nécessaire pour Joël Molinario, théologien faisant partie de la commission. "Je n'avais pas idée de l'ampleur et de la gravité. On leur doit des analyses froides, des tableaux, des statistiques, des conclusions", explique-t-il. Un rapport également attendu avec impatience par les victimes, qui espèrent une véritable reconnaissance des abus subis. » (francetvinfo, 3/10/2021)
ÉDITORIAL. Abus sexuels : affronter la vérité : « L’abus sexuel commis sur eux par des prêtres ou des religieux est une violence d’autant plus révoltante qu’au moment où ils les ont subis, ils n’avaient généralement pas les mots pour comprendre ce qui leur arrivait. Leurs parents eux-mêmes, s’ils arrivent à leur en parler, en restent sidérés. « Les victimes sont aussi les parents : ils ont un sentiment de trahison absolu de l’institution et un sentiment de culpabilité écrasant. » De quoi ravager une existence sur des années, avec des répercussions en chaîne sur l’entourage.
Quant à l’institution, quand elle n’a pas discrédité ceux qui dénonçaient les faits en les accusant d’être des ennemis de l’Église, elle a longtemps été dans la minoration des faits, et le déplacement discret de leurs auteurs. « Il faut casser cette loi du silence qui enferme les abusés dans leur solitude morale et leur souffrance », demande une victime.
Depuis une vingtaine d’années, les révélations répétées de ces « affaires » – aux USA, au Canada, en Allemagne… – ont conduit l’Église à changer de ton et de méthode. Après Benoit XVI, le pape François qualifiait l’an passé la pédophilie dans l’Église de « grande monstruosité. C’est plus grave que n’importe quoi d’autre. »
Fin septembre 2021, à l’occasion d’une réunion sur le sujet en Pologne, le pape a insisté : « Le bien-être des victimes ne doit pas être mis de côté au profit d’une préoccupation malvenue pour la réputation de l’Église. Au contraire, c’est seulement en affrontant la vérité de ces comportements cruels […] que l’Église pourra trouver sa voie pour être considérée de nouveau comme un lieu accueillant et sûr pour ceux qui en ont besoin. » Le moment de cet « affrontement », douloureux mais indispensable, avec la vérité est venu. Dans l’Église de France comme dans notre société tout entière. » (Philippe Boissonnat, Ouest-France, 2/10/2021)
Rapport sur la pédophilie dans l’Église : une étape importante de l’avis de l’archevêque de Rouen : « Il y a eu un silence tel des personnes abusées durant plusieurs décennies qu’il y aura énormément plus de victimes que celles dont nous avons connaissance. J’espère aussi que cette étape leur permettra de parler davantage. Du côté des prêtres, il n’y a pas de résistance ; ils ont bien compris qu’il fallait rendre la maison sûre. » » (Dominique Lebrun, paris-normandie, 2/10/2021)
Pédophilie, pédocriminalité, abus sexuels : de quoi parle-t-on (et pourquoi) ? : « « Il y a des formules qu’on ne choisit pas, mais qui s’imposent à vous, écrit-il. Le titre de ce livre repose volontairement sur une acceptation large du mot “pédophile” qui s’est imposé dans les affaires récentes. » Car pour lui, « parler de l’Église des pédophiles n’est pas forcément un abus de langage, à moins qu’on ne dise la même chose de l’affirmation de Bernanos : “Notre Église est l’Église des saints”, qu’on condamnerait alors également comme restrictive. » (Sophie Lebrun, La Vie, 28/9/2021)
De la croix à la lumière, les évêques de France en quête de vérité sur les abus : « Il faut dire que le rapport Sauvé met en lumière à travers l’audition de nombreuses victimes d’abus et d’experts un phénomène systémique et une difficulté d’écoute. Jusqu’à présent un diocèse faisait état de trois, quatre ou cinq cas. La Ciase va nous apprendre que l’on en a plus de 10 000. C’est un effet tsunami et l’Église est obligée de prendre en considération le fait que lorsque l’on cherche sérieusement, voilà ce que l’on trouve. » (blog-des-paroissiens-progressistes, 1/10/2021)
« L’agression sexuelle d’un enfant par un clerc se traduit ainsi : une personne consacrée par l’Église donc sacrée viole le corps sacré d’un enfant.
Or, cet agresseur criminel se trouve être par définition un père de cette Église.
La notion de paternité est la colonne vertébrale de l’Église catholique.
De Dieu le père (Notre père qui es aux cieux) au prêtre de paroisse (le père curé). En passant par le Pape, le Papa suprême et toute la chaîne des pères cardinaux et évêques. Tous des pater familias.
Au séminaire nous appelions tous les prêtres « mon père ». Tout en haut le père supérieur…
Alors sans contestation à propos des crimes sexuels commis par les prêtres de l’Église, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, nous devons parler d’inceste. » (Jean-Pierre Sautreau, L'OBS, 20/5/2021)
En mars 2021 a été dévoilée une plaque mémorial pour les victimes vendéennes d'abus sexuels dans l'Eglise, dans la cathédrale de Luçon. L'évêque de Luçon est un des rares à avoir fait acte de repentance et reconnu la responsabilité de l'Eglise dans ces faits. Un repentir obtenu grâce à l'insistance du collectif des victimes vendéennes d'abus sexuels dans l'Eglise, collectif crée sous l'impulsion de Jean-Pierre Sautreau, abusé enfant au séminaire de Chavagne en Paillers. C'est un entretien du Dimanche signé Fanny Borius, Damien Raveleau, Michel Magdeleine et Florence Thibert. (« CRIEZ POUR NOUS », Nouvelles sources, 2021)
Abus sexuels dans l’Église. En Ille-et-Vilaine, Mgr d’Ornellas a accompagné 22 victimes : « « Nous voulons continuer à écouter les personnes victimes pour un travail ensemble. Le point majeur, c’est d’être reconnu comme victime. Parmi les vingt-deux personnes que j’ai rencontrées en Ille-et-Vilaine, beaucoup se sentaient coupables. Elles ont été manipulées par celui qui les a abusées », explique Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque du diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo, à une semaine de la remise du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) mise en place en 2018. » (Pascal Simon, Ouest-France, 27/9/2021)
Le pape François invite le clergé d’Europe centrale à prendre des « mesures concrètes » contre les abus sexuels dans l’Eglise : « L’Eglise polonaise est secouée depuis des années par une série de scandales d’abus sexuels dans un pays où la religion catholique continue à exercer une forte influence politique. Depuis l’an dernier, le Vatican a déjà sanctionné huit évêques polonais et un cardinal, accusés d’avoir couvert des faits d’abus sexuels venus à leur connaissance. « Nos expressions de chagrin doivent être converties en mesures concrètes de réformes pour à la fois empêcher de nouveaux abus et ramener la confiance sur le fait que nos efforts déboucheront sur des changements réels et véritables », a ajouté le souverain pontife.» (La Croix, 20/9/2021)
Pédophilie, le pape François appelle à « reconnaître » les « erreurs » et les « échecs » de l’Église : « « Si nous reconnaissons nos erreurs, nous n’aurons rien à craindre », insiste François dans cette vidéo destinée aux participants d’une rencontre européenne sur la lutte contre les crimes pédophiles dans l’Église » (Loup Besmond de Senneville, La Croix, 19/9/2021)
Conférence de Varsovie: le pape soutien la lutte contre la pédophilie dans l'Église : « Dans son message rendu public à la veille de l’ouverture de cette conférence de Varsovie, le souverain pontife ne mâche pas ses mots. Il demande « à ce que le bien-être des victimes ne soit pas mis de côté au profit d'une préoccupation malvenue pour la réputation de l'Église en tant qu'institution ». C’est au contraire, dit François « en affrontant avec vérité ces comportements cruels et en recherchant humblement le pardon des victimes et des survivants que l'Église pourra retrouver le chemin de la confiance ». » (Eric Sénanque, rfi, 18/9/2021)
« C’est une honte pour l’Église » : comment le diocèse de l’Oise veut lutter contre les abus sexuels : « À la veille des conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de l’Oise, participe à une prise de conscience saluée par certaines victimes de pédophilie. Dont les parents d’Alexandre, abusé comme son père par le prêtre Roger Matassoli, qu’il a assassiné en 2019. » (Alexis Bisson, Le Parisien, 17/9/2021)
Abus sexuels dans l'Eglise: à Reims, la parole libérée des victimes : « "Regarder en face" les cas d'abus sexuels, "accueillir la parole des victimes": l'archevêque de Reims à ouvert mardi une série de quatre réunions publiques inédites dans le diocèse, avant un attendu rapport de la Commission indépendante mise en place par l’Église catholique au niveau national. » (La Croix, 15/9/2021)
Le pape promeut un lanceur d'alerte chilien qui avait dénoncé un prêtre pédophile : « Selon des données officielles, jusqu'à 2019, plus de 200 membres de l'Église chilienne font ou ont fait l'objet d'enquête pour environ 150 affaires d'agressions sexuelles. Plus de 240 victimes ont été identifiées, dont 123 mineurs. L'Église catholique, jadis très puissante au Chili, a perdu de son influence depuis ces scandales. » (Le Figaro, 8/9/2021)
Pédophilie dans l’Église : plus de 40 ans de silence ; Pédophilie dans l'Église, l'engrenage du silence "Tous les témoignages n'ont pas pu être vérifiés, mais le chiffre demeure impressionnant. Entre novembre 2015 et septembre 2016, 400 personnes se sont manifestées auprès de l’association La parole libérée pour dénoncer des agressions sexuelles qu’elles auraient subies de la part de prêtres. Certaines personnes ont parlé pour la première fois. La plupart des faits dénoncés se sont déroulés il y a plusieurs décennies, et sont prescrits." (Laetitia Cherel, franceinter, 30/9/2016)
Pologne : Un archevêque sanctionné par le Vatican pour avoir dissimulé des actes de pédocriminalité (20minutes.fr, 23/8/2021)
Un auteur irlandais à l'Église allemande : Avant les réformes, accepter les abus : « Se tournant vers l'Irlande, il a parlé d'un « quart de siècle de révélations et de dissimulations d'abus religieux ». Cela a brisé l'Église en Irlande. "Maintenant, elle se trouve au bord de la route de l'histoire comme une épave de voiture incendiée", a déclaré l'auteur du livre "The Best Catholics in the World ", qui a été publié au printemps. En Allemagne également, davantage de questions devraient être posées sur les structures d'abus et sur ce qui a rendu les religieux "si loyaux envers leurs frères et si insensibles à la souffrance des enfants violés". Scally a également demandé : «Pourquoi l'Église catholique est-elle autorisée à enquêter sur ses propres crimes ?» » (paroissiens-progressistes.over-blog, 27/8/2021)
Sur l'Église et la pédophilie : « Quelques données sur la réalité de la pédophilie dans l’Église, et ailleurs.
Si on remettait les choses à leur place ? » (Marion Sigaut, YouTube, 11/7/2018)
Pédophilie dans l'Église : un fonds pour aider financièrement les victimes : « En France, depuis les années 1950, 10 000 enfants auraient été victimes d'actes de pédophilie dans l'Église. Olivier Savignac, du collectif "Foi et Résilience" est l'un d'entre eux. Les faits remontent à 1993. Pour lui, les résolutions annoncées sont un immense pas en avant. "C'est un jour historique parce que concrètement l'Église de France reconnait sa responsabilité dans ce phénomène de pédocriminalité qu'elle a laissé perdurer en son sein pendant des décennies, voire des siècles", assure-t-il. » (B.Delombre, G.Louis, J.Howlett, T.Tavitian, P.Cornily, A.Grenier, France 3 Occitanie - France 3, 27/3/2021)
Sœur Véronique Margron : « les victimes d’abus ont été nos maîtres » : « Présidente de la Corref, la Conférence des religieux et religieuses de France, la théologienne dominicaine revient sur le travail de réparation envers les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise, alors que le rapport de la commission Sauvé est attendu à l’automne. » (Propos de Véronique Margron, Corref, 12/7/2021)
Un suspect de pédophilie sur quatre en Pologne est un prêtre (Laminutelnfo, laminute.info, 28/7/2021)
Au Brésil, l’Église de nouveau touchée par un scandale sexuel : « Agé de 60 ans, l’évêque Tomé faisait déjà l’objet d’une enquête du Vatican. On le soupçonnait d’implication dans un scandale sexuel et d’avoir imposé la loi du silence dans son diocèse, où il était en poste depuis près de dix ans. » (Martin Bernard, RFI, 20/8/2021)
PÉDOPHILIE DANS L’ÉGLISE CATHOLIQUE : Le Vatican sanctionne un archevêque polonais pour avoir couvert des abus : « À la suite de notifications formelles, le Saint-Siège a mené une procédure concernant la négligence signalée de l’archevêque Marian Golebiewski dans des cas d’abus sexuels sur des mineurs par certains prêtres», a déclaré l’archidiocèse dans un communiqué. Le cas de Marian Golebiewski, 83 ans, n’est que le dernier d’une longue série de scandales d’agressions sexuelles qui ont secoué l’Église catholique dans cet État membre de l’UE à prédominance catholique. » (lematin.ch, 21/8/2021)
Pédophilie dans l’Église : une victime se confie dans un livre : « À travers un livre autobiographique « Mon chemin, celui du silence », Marie-Claire Silvestre témoigne sur les viols qu’elle a subis durant son enfance en Ardèche. Son agresseur était un prêtre, membre de sa famille. Aujourd’hui installée en Savoie, cette victime revient sur ces abus sexuels commis dans les années 60 et sur leurs conséquences dramatiques sur sa vie et sur celle de ses proches. Un récit poignant et plein de courage. » (Thierry GUILLOT et Guillaume ARMAND, ledauphine.com, 12/8/2021)
Témoignage de Marie-Claire Silvestre en entretien avec Pascal Hubert (devienscequetues.com - youtube.com, 24/5/2021)
Débat sur un texte sur les homosexuels : Müller attaque la justice allemande : « Dans ce texte, Oko écrivait, entre autres, qu'il fallait créer dans l'Église « tout un système de protection des 'adultes sans défense' qui ont été ou pourraient devenir victimes de prédateurs homosexuels en soutane ou en robe » » (paroissiens-progressistes, 10/8/2021)
Un universitaire polonais condamné en Allemagne pour ses travaux sur l’homosexualité dans l’Église : « la condamnation de l’universitaire polonais concerne un article publié dans un magazine catholique allemand à propos de ce que d’aucuns appellent la mafia gay ou la mafia rose ou encore la mafia lavande dans l’Église catholique. » (Olivier Bault, visegradpost.com, 5/8/2021)
Hans Zöllner propose des « prisons ecclésiastiques » pour les prêtres pédophiles : « Réfléchissant à la manière dont l'Église pourrait garantir un contrôle plus efficace des pédophiles condamnés dans ses propres rangs, le président du Centre pour la protection des mineurs de l'Université pontificale grégorienne propose d'imaginer une sorte de «prisons ecclésiastiques» pour les criminels. » (paroissiens-progressistes, 6/8/2021)
L'ancien évêque Howard J. Hubbard : « Le diocèse d'Albany a couvert les prêtres pédophiles pendant des décennies » : « le diocèse de l'Église catholique d' Albany (capitale de New York) a couvert pendant des décennies les abus sexuels de mineurs par ses prêtres en les envoyant en cure privée au lieu d'appeler la police, a déclaré son ancien évêque Howard J. Hubbard le 31 juillet 2021 » (paroissiens-progressistes.fr, 1/8/2021)
Un suspect de pédophilie sur quatre en Pologne est un prêtre : « La Pologne est un pays majoritairement catholique et l’Eglise est en proie à des accusations d’abus sexuels contre des mineurs depuis un an. En 2019, la pression du public l’a obligé à publier un rapport indiquant qu’il avait enregistré près de 400 cas de prêtres agressant 625 enfants depuis 1990. Cependant, les noms des délinquants n’ont pas été divulgués. » (laminute.info, 28/7/2021)
James Martin, face à l'homophobie dans l'Église : « "La haine, c'est incroyable" : "N'oubliez pas que François est le premier pape à utiliser le mot 'gay' en public", a-t-il souligné. Leur travail pour l'accueil pourrait laisser rêver que, dans moins d'une décennie, les fidèles LGTBI « se sentent aussi bien accueillis que les autres dans l'Église » » (paroissiens-progressistes.com, 29/7/2021)
Pologne. Des prêtres impliqués dans près d’un tiers des cas de pédocriminalité entre 2017 et 2020 : « La Commission d’État chargée de la pédophilie traite 100 affaires dans lesquelles un membre du clergé a été signalé comme auteur d’agressions sexuelles sur un enfant de moins de 15 ans, a indiqué la Commission, dans son premier rapport sur un total de 345 cas, présenté à la presse. » (ouest-france.fr, 27/7/2021)
La dignité des victimes de Karadima : «Il était un maillon de plus dans cette culture de perversion et d'occultation dans l'Église» : « À l'âge de 90 ans, l'ancien prêtre Fernando Karadima est décédé, protagoniste du plus grand scandale d'abus sexuels, économiques, de pouvoir et de conscience de l'Église catholique au Chili. » (paroissiens-progressistes, 27/7/2021)
« Avoir conscience de l’ampleur des crimes qui se sont produits ou qui peut-être se produisent encore sans qu’on le sache, avoir conscience du système qui les a rendus possibles, ce système qui mêle le secret, une obéissance dévoyée qui devient toute puissante, une culture où l’on doit taire les choses, une conception de l’unité parfois elle aussi complètement dévoyée, où sous prétexte d’être unis il ne faut rien dire. » (Propos de Véronique Margron recueillis par Antonella Palermo – vatican.news, CORREF, 12/7/2021)
Les contribuables catholiques allemands ne veulent plus payer le denier du culte : « Après une longue réflexion, ce fidèle catholique de 67 ans, qui n’a jamais ménagé sa peine pour aider son Église, a considéré qu’il ne s’agissait pas là l’un d’un prix trop lourd à payer, mais plutôt d’un gain symbolique et moral chiffré à une petite centaine d’euros mensuels: le prix de l’impôt dû aux Églises par les baptisés allemands, qu’ils soient catholiques ou protestants. » (Le Figaro, 7/7/2021)
SCANDALE PÉDOPHILE DANS LE DIOCÈSE DE COLOGNE: « PRIER NE SUFFIT PLUS ! » : « Selon un rapport présenté en mars dernier, des centaines de mineurs ont, depuis 1975, subi des violences sexuelles dans l’Archevêché allemand. Le cardinal Rainer Maria Woelki (65 ans) est accusé d'avoir couvert deux prélats de la communauté religieuse de Düsseldorf et d’autres hauts dignitaires. L'Eglise catholique traverse une nouvelle crise. Les victimes demandent réparation. La confiance des fidèles en masse est ébranlée. Dans un entretien exclusif, T.F. (67 ans), un prêtre français condamné par la justice pour abus sexuel, nous parle d’omerta. Il nous explique pourquoi la réponse religieuse au phénomène est inopérante. (Alessandra d’Angelo, lpost.be, 5/7/2021)
L’Église catholique polonaise fait état de centaines de plaintes pour agressions sexuelles : « Le rapport intervient au moment où l’Eglise, politiquement très influente en Pologne, est confrontée à une série d’accusations, très médiatisées, de pédocriminalité et de dissimulations, un sujet tabou il n’y a pas longtemps encore, dans ce pays jugé très attaché à la foi catholique. » (rtbf.be, 28/6/2021)
Déclaration – Entre tristesse et solidarité avec les peuples autochtones : « Par ailleurs, il est nécessaire que l’Église catholique dans son ensemble, par l’intermédiaire du Pape, ainsi que toutes les communautés religieuses canadiennes présentent leurs excuses aux peuples des Premières Nations, des Métis et des Inuit pour les graves actes génocidaires commis, et qu’elles contribuent financièrement à la réconciliation. » (Plein Jour, 13/7/2021)
Un vent de changement souffle sur l'Église catholique allemande : « Dans le prolongement des scandales de pédophilie, une petite révolution se déroule au sein de l'Église catholique allemande. Egalité des droits pour les femmes, bénédiction des couples homosexuels, impunité des auteurs d'abus contre les mineurs, de nombreux fidèles et prêtres allemands plaident pour une évolution des structures et de la doctrine du Vatican. Dans ce nouvel épisode de Unreported Europe, notre grand reporter Valérie Gauriat a suivi ce vent de la fronde qui secoue l'institution, dans la ville de Cologne, le plus grand et plus riche diocèse du pays. » (Valérie Gauriat, euronews.com, 9/7/2021)
Pensionnats autochtones canadiens Scolariser évangéliser assimiler : « Environ 150 000 garçons et filles, de 4 à 15 ans, Inuits, Métis et des Premières Nations, ont été placés de force dans des écoles gérées par des communautés religieuses et financées par le gouvernement, coupés de leur famille, de leur langue, de leur culture. Presque tous ces pensionnats, dont certains ont fonctionné jusque dans les années 1990, relevaient de l’Eglise catholique à 70 % , des Églises unie, anglicane et presbytérienne. » (Eva Lacoste, Golias-editions, 2/7/2021)
L’horreur des pensionnats autochtones les pousse à se faire débaptiser et à tourner le dos à l’Église catholique : « Les valeurs de l’Église ne correspondent pas aux miennes à plusieurs niveaux, que ce soit par rapport aux femmes, à la communauté LGBTQ+, aux autochtones ou aux crimes pédophiles », ajoute Catherine Gendreau, soulignant au passage qu’elle n’a rien contre les croyants. « Ce n’est pas la foi, le problème; pour moi, c’est l’institution. » (Andrea Lubeck, 24heures.ca, 1/7/2021)
L'Église catholique et la question de la responsabilité des crimes pédophiles : « Les évêques français, à l'instar de leurs collègues en Occident, si ce n'est du pape lui-même, se trouvent en délicate posture concernant la gestion de la crise des abus. Si, depuis l'automne 2018, une volonté de transparence est apparue avec la création de la "commission Sauvé" (ou CIASE) qui remettra son rapport à l'automne, se pose désormais la question du périmètre de la responsabilité et de la façon dont la réparation pourrait être obtenue. » (Anthony Favier, overblog, 20/5/2021)
Le chant du cygne de congrégations religieuses : « Soixante-quinze millions de dollars. C’est ce que cinq congrégations québécoises ont jusqu’à présent déboursé pour indemniser 599 victimes alléguées d’abus sexuels dans le cadre d’actions collectives. Et ce n’est que le début : 18 actions sont actuellement devant les tribunaux. Rattrapés par leur sombre passé, des ordres religieux centenaires sont aujourd’hui financièrement exsangues, dont les Servites de Marie, qui demandaient en mai de se placer à l’abri de leurs créanciers. » (Ulysse Bergeron et Magdaline Boutros, Le Devoir, 22/6/2021)
Toujours pas d’enquête publique sur les abus allégués dans l’Église catholique : « « Aujourd’hui, je ressens le besoin de dénoncer et de le faire vigoureusement », dit-il. Mais la longueur des procédures pour se faire indemniser — et obtenir une reconnaissance des abus subis — est « une faute de plus pour l’Église catholique », dénonce-t-il. « Est-ce qu’ils attendent qu’on soit morts pour finalement régler ? » (Ulysse Bergeron et Magdaline Boutros, Le Devoir, 19/6/2021)
Abus sur mineurs dans l'Église : l'ONU demande au pape d'agir - La lettre envoyée par les experts de l'ONU demande au Vatican de « cesser l'obstruction envers la justice dans les affaires d'abus sexuels sur mineurs » : « Dans une lettre publiée le 21 juin 2021, des experts mandatés par les Nations unies dénoncent les « tentatives soutenues » de l’Église catholique visant à empêcher la condamnation des délinquants sexuels. Selon eux, les concordats et «autres accords négociés» par le Saint-Siège avec d’autres États limiteraient la capacité de l’Église à interroger les personnes soupçonnées. Ils demandent au Vatican de cesser leurs pratiques « d’obstruction » et de collaborer davantage avec les autorités judiciaires des pays concernés. Ils demandent au pape de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces violations et empêcher « qu’elles ne se reproduisent ». (cath.ch, 22/6/2021)
Pédocriminalité : le pape interpellé par des experts de l’ONU - Ils ont demandé au pape d’agir et ont exprimé leur « préoccupation » concernant les accusations de violences sexuelles commises sur des enfants. « Alors que certaines enquêtes ont été lancées par le Vatican ou par des diocèses locaux ou nationaux, les rapports signalent les tentatives persistantes de l'Église catholique pour protéger les agresseurs présumés de la justice laïque en faisant obstruction aux procédures judiciaires, en refusant l'accès aux dossiers de l'Église documentant les réclamations contre les agresseurs, en accueillant les agresseurs au Vatican d'où l'extradition est refusée, ou en transférant les agresseurs hors des pays où ils peuvent être poursuivis », indiquent les experts. (Le Point, 21/6/2021)
Des experts de l'ONU appellent le pape à agir contre les violences sexuelles visant les enfants dans les institutions catholiques : Les quatre experts dénoncent, dans une lettre rendue publique lundi, "les mesures adoptées par l'Eglise catholique pour protéger les auteurs présumés de violences" sexuelles envers des enfants. « Les auteurs dénoncent "les tentatives persistantes de l'Eglise pour protéger les agresseurs présumés" » (franceinfo, 21/6/2021)
Hélas, cette fois encore il faudra se contenter de demi-mesures (cf. DÉLITS CONTRE LA VIE, LA DIGNITÉ ET LA LIBERTÉ HUMAINES : "si c'est le cas" !!! "dans les cas les plus graves" !!!) – prudence canonique oblige – pour que rien ne change trop ostensiblement pour tout le monde !
Un livre retrace l’Histoire de la pédophilie dans l’Eglise catholique : « On est face à un modèle systémique où le prêtre conjugue sur sa personne des autorités politiques, morales et liturgiques. Ça fait beaucoup et entraîne parfois des abus d’autorité et de pouvoir voire des abus sexuels, résume l’historien. Je pense que c’est ce modèle du prêtre qu’il faudrait déconstruire. » (Augustine Passilly, Réforme, 25/9/2020)
Les nouvelles lois du Vatican sur les abus du clergé ne suffisent pas, selon une ancienne membre de la commission papale : « Ils ont eu l'occasion de le détailler en noir et blanc", a déclaré Collins au webinaire, organisé par le groupe de réforme FutureChurch basé à Cleveland. « Ils n'ont pas fait ça. » « Comme nous le savons, un évêque peut penser que quelque chose est très grave alors qu'un autre évêque pourrait penser que ce n'est pas très grave », a-t-elle déclaré. « [Ceci] laisse la décision à un jugement personnel. » (paroissiens-progressistes, 17/6/2021)
La complicité de l’Église dans la déshumanisation de la communauté LGBTQ au Ghana : « Les évêques ghanéens ont sans équivoque participé et encouragé la déshumanisation des personnes LGBTQ, ce qui a entraîné une augmentation de la discrimination et de la violence. …Le fait que tant de dirigeants d’Église ne puissent pas voir les contradictions inhérentes à leurs déclarations qui, à la fois, fomentent la haine et la violence par une rhétorique déshumanisante et des visions du monde déformées, tout en prétendant défendre la dignité et la valeur de toutes les personnes, reste une pratique troublante. Et, pour être clair, ce n’est pas un problème typiquement ghanéen. » (Lucienne Gouguenheim, nsae, 16/6/2021)
L’Esprit d’outre-Rhin : « Comme ses grands prédécesseurs de la Bible, Osée, Jérémie, Ézékiel, l’homme [le Cardinal Archevêque Reinhard Marx] joint le geste à la parole. Pour lui, les mots ne suffisent pas, la repentance en paroles n’est pas à la hauteur de l’enjeu, de ce qu’il nomme la « catastrophe », c’est-à-dire la révélation des abus sexuels et de leur dissimulation. » (Christine Pedotti, Témoignage chrétien, 10/6/2021)
'Nous Sommes l’Église' voit dans la démission de Marx un exemple devant les "silences menaçants" d'une bonne partie du monde de l’épiscopat : « La démission du cardinal Marx est une sage décision, qui représente un exemple pour les évêques italiens, qui font preuve d'un silence inquiétant devant la pédophilie du clergé. » Avec cette emphase, «Nous sommes l'Église» a salué le pas en avant franchi vendredi par le cardinal allemand, l'un des plus proches conseillers du pape François comme nous le montre Jesús Bastante ce mardi 8 juin 2021 sur religiondigital.org. (paroissiens-progressistes.over-blog, 8/6/2021)
« ... Et il n’est pas non plus juste de relier ces problèmes en grande partie à des époques passées et à d’anciens responsables de l’Église, « enterrant » ainsi ce qui s’est passé. J’estime qu’en gardant le silence, en n’agissant pas et en me concentrant trop sur la réputation de l’Église, je me suis rendu personnellement coupable et responsable. Ce n’est qu’après 2002, et plus encore depuis 2010, que les personnes touchées par les abus sexuels ont fait leur coming out de manière plus conséquente et ce changement de perspective n’est pas encore achevé. Le fait de négliger et de mépriser les victimes a sans doute été notre plus grande faute dans le passé. » (Lettre de démission du Cardinal Reinhart Marx - Trad. par Lucienne Gougenheim, nsae, 7/6/2021)
Une Eglise qui, de tout temps, a été tentée de garder le silence sur la pédocriminalité de ses clercs – si bien qu’elle en fût perpétuellement complice –
mais qu’il faudrait admirer à présent – en 2021 ! – de stipuler clairement dans son Droit Canon – et pour la toute première fois – que la pédophilie constitue un crime ....
Vous avez dit « évolution » dans l’Eglise : oui mais uniquement sous la pression constante de l’opinion publique et avec plusieurs centaines d’années de retard !!.
« Impasse »: le cardinal allemand Reinhard Marx propose de démissionner pour abus à l’Eglise : « Il est important pour moi de partager la responsabilité de la catastrophe des abus sexuels commis par des responsables de l’Église au cours des dernières décennies », a écrit Marx, 67 ans, dans la lettre. Mais il a également lancé une sorte de défi à ses confrères évêques pour saisir l’opportunité du scandale pour sauver l’Eglise et la réformer. … « Mon impression est que nous sommes dans une « impasse » qui, et c’est mon espoir pascal, a également le potentiel de devenir un « tournant », a écrit Marx au pape, disant qu’il espérait que son offre de démission serait vue comme un signal pour un nouveau départ, « pour un nouveau réveil de l’Église, pas seulement en Allemagne ».Marx a déclaré plus tard aux journalistes qu’il n’était pas fatigué d’être évêque, mais qu’il pensait que quelqu’un devait personnellement assumer la responsabilité du scandale des abus afin que l’Eglise puisse être réformée.
« Je suis convaincu qu’il y aura une nouvelle époque du christianisme, cela ne fait aucun doute », a-t-il déclaré. « Mais cela ne peut arriver… que si l’Eglise se renouvelle et apprend de cette crise. » Marx a dit qu’il voit un danger que la question des abus ne soit traitée que de manière purement administrative, ce qui n’est pas suffisant.
« Il s’agit du renouveau et de la réforme globale de l’Eglise. Cela va de pair », a-t-il déclaré. (fr24news.com, 4/6/2021)
Abus sexuels dans l’Église catholique : Le cardinal de Munich démissionne : L’archevêque Reinhard Marx dénonce « la catastrophe des abus sexuels » au sein de l’institution. Il a demandé au pape d’être déchargé de ses fonctions. « Pour moi, il s'agit essentiellement de partager la responsabilité de la catastrophe des abus sexuels commis par des responsables de l'Église au cours des dernières décennies », a-t-il écrit au pape, selon un communiqué où il dénonce également un « échec institutionnel ou systémique » dans ce vaste scandale qui éclabousse aussi l'Église catholique allemande. (AFP, Le Point, 4/6/2021)
Une démission pour "partager la responsabilité de la catastrophe des abus sexuels commis par des responsables de l'Église au cours des dernières décennies », a-t-il [l’archevêque Reinhard Marx] écrit au pape, selon un communiqué où il dénonce également un « échec institutionnel ou systémique » dans ce vaste scandale qui éclabousse aussi l'Église catholique allemande. (CCBF, 4/6/2021)
Pensionnats autochtones - L'absence d'excuses de l'Église "honteuse" pour un ministre canadien : « tv5monde.com avec l’AFP nous montre ce jeudi 3 juin 2021 que l'absence d'excuses du pape et de l'Église catholique pour le rôle de cette dernière dans la gestion des pensionnats autochtones au Canada est "honteuse", a jugé mardi Marc Miller, le ministre canadien des Services aux autochtones. » (paroissiens-progressistes/over-blog.com, 3/6/2021)
Joseph Ratzinger, l’échec de toute une époque (René Poujol, Cath’lib, 28/5/2021)
Là où Ratzinger est complètement responsable et criminel avec circonstances aggravantes, c’est qu’il a été le patron au St Office bien avant d’être pape.
Ce qui veut dire qu’il était au courant de tous les dossiers les plus criminels non seulement des sectes liées au catholicisme romain comme la Légion du Christ, les Béatitudes, etc, etc, mais aussi des crimes liés au Vatican lui-même et à ses clercs.
Que ce soit à l’encontre des religieuses, des enfants…Il avait aussi accès aux démarches qui avaient été engagées dans les années 40 par la papauté avec l’aide de Gerald Fitzgerald et comment Paul VI lui avait claqué le beignet et mis fin à la pourtant nécessaire destitution des clercs criminels pédophiles et déviants.
Pourquoi n’a-t-il jamais rien dit? Parce que son propre frère était mouillé jusqu’au cou dans les mêmes turpitudes.
Parce qu’il voulait une église forte et totalitaire et que reconnaître une église criminelle, ça c’était insupportable.
Mais il n’est pas le seul. Parce qu’on ne va pas nous faire croire que le reste des hauts-clercs étaient ignorants de ces dossiers.
Arrêtons de nous présenter la situation comme si chacun avait découvert la situation…parce que ce n’est pas vrai. Tous savaient à des degrés divers ce qui se passait et ce qui se passe encore.
Mais personne ne dit rien par esprit de corps.
C’est ça qui compte plus que l’horreur des crimes, que les traumatismes des victimes.
Et c’est là où le Vatican et l’institution dans son ensemble restent criminels.
Que des clercs du bas de l’échelle ignorent pas mal de choses, certes. Mais je suis persuadée que pas un haut-clerc n’est ignorant de la situation depuis que évêque, archevêque, cardinal, etc, etc.
Plan pratique: on fait quoi maintenant à attendre encore combien d’années, avant de mettre l’institution devant un tribunal international pour non assistance à enfants, femmes et jeunes et familles en danger?
Pour mise en danger de la sécurité et de l’intégrité physique, morale d’autrui?
Parce que l’urgence, elle est là. Et d’aller sortir une à une les archives du St Office pour les remettre entre les mains de la police et gérer les dégâts, les réparations aux victimes et leurs familles avec l’argent de l’IOR.
Combien faudra-t-il encore de milliers de victimes avant qu’il y ait une espèce de sursaut international sur ce sujet? (Françoise, Golias-editions.fr, 31/5/2021)
« Monstres en soutane » : premiers scandales sexuels dans l’Église : « À l’orée de la IIIe République, la presse radicale se déchaîne contre l’institution catholique lorsqu’éclatent au grand jour plusieurs affaires de pédophilie. Une abbaye de Bourgogne est alors sous les feux des projecteurs, et avec elles ses « odieux ensoutanés » (Emmanuelle Retaillaud, retronews.fr, 3/5/2021)
Notre monde est affecté par une épidémie de pédophilie et d’agressions sexuelles. Existe-t-il une solution pour mettre fin à ce fléau ? : « Nous voyons ainsi que l’épidémie d’agressions sexuelles touche l’ensemble de notre société. Ces chiffres révèlent aussi une forte prévalence des viols et tentatives de viols contre des mineurs – 56% chez les femmes/filles et 76% chez les hommes/garçons. Ce sondage a été effectué en France, mais des études menées au Canada, en Belgique, en Suisse et ailleurs dans le monde révèlent des tendances similaires dans tous les contextes ethniques, culturels ou religieux (parfois pires – 99,3% des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel en Égypte6). » (VG Lardé, Le Monde de demain, mai-juin 2021)
L'Église inscrit le crime de pédophilie dans le droit canon : « Le Vatican a présenté mardi [1/6/2021] un remaniement assez profond de l'un des sept livres de son "droit canon" de 1983, qui contient les sanctions pénales de l'Église catholique, changements qui entreront en vigueur en décembre [2021]. La nouvelle clarté juridique apportée à la grave question des crimes sexuels sur mineur ressort comme l'une des nouveautés phares. » (paroissiens-progressistes.over-blog, 1/6/2021)
Le Vatican lance une enquête sur la crise des abus dans l’archidiocèse de Cologne (Lucienne Gougenheim, nsae, 31/5/2021)
« L’Eglise des pédophiles - Raisons et déraisons d’un processus sans fin » (Cerf, 2021) : Henri Quantin, professeur de Lettres en Khâgne, publie un ouvrage remarquable sur les affaires d’abus sexuels sur mineurs dans l’Église, assurément l’un des tout meilleurs sur le sujet, à la fois profond, plein de compréhension et d’humour, et d’une liberté de ton et d’analyse rare en la matière. Une réussite, à lire absolument sur le sujet. (La Nef, juin 2021)
Pourquoi l’Église catholique persiste-t-elle à ignorer les racines de la crise des abus? (Ovide Bastien, Le citoyen, 6/5/2021)
Hans Zöllner, aux évêques portugais : "Faites le travail chez vous pour éviter que les scandales n'explosent" (paroissiens-progressiste.over-blog, 29/5/2021)
En Argentine, nouvelles comparutions dans l’affaire des viols d’enfants sourds et muets commis par des prêtres : Le procès de deux religieuses et de sept autres femmes, poursuivies pour complicité dans l’affaire des viols commis entre 2004 et 2016 par deux prêtres sur des enfants sourds-muets de l’institut argentin Provolo, s’est ouvert virtuellement lundi 3 mai. Une centaine de témoins devraient être entendus au cours des six prochains mois. (Malo Tresca, La Croix, 4/5/2021)
Le pape considère les abus sur enfants comme une sorte d’« assassinat psychologique » : « Il a rappelé que ces actes étaient notamment perpétrés dans des écoles, des établissements sportifs et récréatifs, ainsi que des communautés religieuses, mais aussi par des individus. Ces abus doivent être systématiquement mis au jour, a déclaré le chef de l’Église catholique samedi [15/5/2021] au Vatican.
« La maltraitance des enfants est une sorte d’assassinat psychologique et, dans de nombreux cas, une annihilation de l’enfance », a averti le pape François.
« La protection de l’enfance contre l’exploitation sexuelle est un devoir pour tous les États », a-t-il ajouté lors de l’audience pour les membres de l’association italienne de lutte pour la protection des enfants Meter. « Ils doivent poursuivre et punir à la fois les trafiquants et les auteurs d’abus ».
Le pape, âgé de 84 ans, a de plus condamné la promotion de la pédopornographie sur Internet et les différents réseaux sociaux.
L’Église catholique a elle-même été critiquée à plusieurs reprises pour avoir dissimulé des cas de maltraitance d’enfants dans ses propres rangs. L’institution fait face à des accusations répétées selon lesquelles les personnes occupant des postes élevés au sein de l’église ne traitent pas les allégations assez rapidement. » (Sudinfo avec ANP, 16/5/2021)
Les évêques du Canada lancent une plateforme pour dénoncer les abus sexuels au sein de l’épiscopat : Les évêques du Canada ont lancé le 6 mai, une plateforme pour signaler les situations d’abus sexuels commis ou dissimulés par un évêque et répondent à la demande du pape François d’agir par des mesures concrètes. (Rachel Notteau, La Croix, 11/5/2021)
Pologne - Démission d’un évêque accusé de couvrir des agressions sexuelles par des prêtres : « Le pape François « a accepté la démission » de l’évêque de Bydgoszcz (nord) Jan Tyrawa pour « négligence […] dans des affaires d’agressions sexuelles contre des mineurs », selon le communiqué du nonce apostolique en Pologne. » (Ouest-France, 13/5/2021)
En 2019, l’abbé Brian Boucher était reconnu coupable d’agressions sexuelles et condamné à 8 ans de prison. Suite à l’enquête d’un an qu’elle menait à la demande de l’archevêque de Montréal, Christian Lépine, la juge à la retraite de la Cour supérieure du Québec, Pepita G. Capriolo, rendait public son rapport début novembre 2020 dans lequel elle identifie les défaillances, dans la hiérarchie de l’Église catholique de Montréal, qui firent en sorte que ce prêtre ait pu exercer son ministère pendant plus de trente ans, et ce malgré de nombreux signaux d’alarmes déclenchés assez tôt dans sa vie. Et elle terminait son rapport en formulant 31 recommandations, dont la mise en œuvre était rendue publique le 5 mai 2021.
« Comme le notent deux des plus grands spécialistes des abus sexuels du clergé aux États-Unis, l’ex-moine bénédictin Richard Sipe et l’ex-dominicain Tom Doyle, les racines profondes de la crise se trouvent précisément au niveau idéologique de l’Église. Plus précisément dans les trois éléments suivants :
1. Une théologie selon laquelle devenir prêtre permettrait à quelqu’un d’accéder à une vie spirituelle plus intense et profonde et le doterait de pouvoirs divins qu'aucun autre être humain ne possède. Fondement on ne peut plus clair du cléricalisme, mais que continue assez étonnamment de proclamer le pape François, qui ne cesse pourtant, depuis le début de sa papauté, de dénoncer le cléricalisme! Ce pape approuvait, le 21 juin 2019, un document du Vatican qui place carrément le prêtre dans une catégorie complètement à part. Il affirme que le prêtre, au moment de la consécration et de la confession, agit « non en tant qu’homme mais en tant que Dieu ».
2. Une règle administrative qui laisse entendre que renoncer à toute vie sexuelle représente une voie spirituelle supérieure et, comme l’affirmait le Pape Pie X, « transforme un prêtre en ange, lui assure la vénération des fidèles, et confère à son activité une bénédiction et une efficacité surnaturelles ». Une règle carrément remise en question par Vatican II et sans fondement évangélique mais que le pape Paul VI réaffirmait comme « joyau brillant qui conserve sa valeur intacte même à notre époque », mettant ainsi fin de façon monarchique à toute discussion. Et que le pape François, tout en reconnaissant qu’il ne s’agit que d’une simple règle, dit encore beaucoup valoriser et apprécier !
3. Des prêtres dont la maturité psychosexuelle, aussi impressionnantes que soient leurs qualités intellectuelles, est figée au niveau de l’adolescence. D’une part à cause d’une formation au séminaire où tout ce qui est sexuel est considéré péché, et, d’autre part, parce que les séminaristes ne vivent pas l'évolution psychosexuelle normale découlant de fréquentations. Cela expliquerait, selon de nombreux thérapeutes, pourquoi les prêtres sont souvent amenés à satisfaire leurs pulsions sexuelles avec des adolescents, c’est-à-dire ceux dont la maturité psychosexuelle reflète la leur. Et, en raison du contexte entièrement masculin des séminaires, des adolescents généralement (environ 80%) masculins. Richard Sipe fournit une statistique époustouflante pour illustrer ce point : « Trente pour cent des deux classes de diplômés, 1966 et 1972, d'un éminent séminaire américain, le St. John's Seminary à Camarillo, CA, se sont avérés être des abuseurs sexuels de mineurs. »
Il faudra que l’Église catholique trouve le courage un jour de se demander si une plus grande compassion pour les victimes que font les prêtres abuseurs n’exigerait pas qu’elle ose s’attaquer aux racines véritables du problème au lieu de s’en tenir constamment à de simples pansements disciplinaires.
Oui, les prêtres font des victimes. Mais ne sont-ils pas eux-aussi des victimes d’une institution qui reflète davantage l’empire romain que l’Évangile ? (LE citoyen, 6/5/2021)
Après publication des conclusions du rapport Sauvé le 30 septembre 2021, les évêques français établiront-ils à leur tour une « autorité pour la protection des mineurs », à l’exemple des évêques britanniques ?
Les évêques britanniques établissent une autorité pour la protection des mineurs : « Les évêques ont examiné en particulier le récent rapport Iicsa (Independent Inquiry into Child Sexual Abuse), l’enquête indépendante commandée par le gouvernement britannique qui a examiné les manquements de l’Église dans la lutte contre les abus au cours des 50 dernières années. Le document a été publié le 10 novembre dernier [2020].
Dans la déclaration, les évêques réaffirment qu’ils ont accepté les 7 recommandations contenues dans le rapport, ainsi que 15 autres de la “Elliott Review”, une enquête interne confiée par les évêques à Ian Elliott, un consultant indépendant qui a examiné ce qui ne fonctionne pas dans les structures mises en place par l’Eglise et a proposé 15 recommandations sur la manière de les changer. » (Catholink – Vatican News)
François Debelle : mieux combattre la pédophilie - Ébranlé par l’affaire Preynat, le diacre marseillais François Debelle a créé Jonas, une plateforme collaborative qui permet de combattre le « fléau » de la pédocriminalité en le sortant de l’obscurité où il se déploie. : « Le christianisme ne résout pas le mal, mais il nous montre les deux mains que l’on a au bout des bras ! » Assis derrière son bureau, François Debelle présente les siennes, paumes ouvertes. À 58 ans, ce Champenois de naissance aime « faire », dit-il. Une habitude prise dès l’enfance, dans une famille où l’on vit un catholicisme « pas moraliste, mais engagé et généreux » (Coralie Bonnefoy, La Croix, 5/5/2021)
« Dans une lettre envoyée fin avril aux évêques anglais et gallois, deux responsables du Conseil pontifical en charge de la réforme du Code de droit canonique affirment qu’il comprendra prochainement un article spécifique sur « les crimes contre les mineurs » commis par des prêtres. » (Loup Besmond de Senneville, La Croix, 13/5/2021)
« Le pire péché envers nos semblables, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence; c’est là l’essence de l’inhumanité. » (George Bernard Shaw)
« La protection des mineurs nécessiterait une meilleure coordination des acteurs pour briser LA LOI DU SILENCE. » (« ABUS SEXUELS : « La Parole Libérée » partage son expérience », La Croix – Lire pour croire, 19/4/2021)
CONSTITUTIVES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE, LA CULTURE DU SECRET ET LA LOI DU SILENCE SONT AUTANT D'ABUS PSYCHOLOGIQUES DÉGUISÉS
« La « CULTURE DU SECRET », qui n’est pas le propre de l’Église, mais qui en est constitutive et qui, dans les affaires récentes de pédocriminalité, a joué un rôle prépondérant, a de fait une histoire fort ancienne, inscrite dans le droit canonique médiéval.
C’est au tournant du 12e et du 13e siècle, sous le pontificat d’Innocent III en particulier (1198-1216), qu’ont été mis en place les mécanismes procéduraux, les qualifications et les catégories juridiques sur lesquels repose, encore aujourd’hui, le traitement par l’Église de la pédophilie.
Le « scandale » acquiert à cette époque un sens très précis, qu’il a conservé dans l’actuel vocabulaire juridique, puisqu’il désigne le mauvais exemple qu’offrent certains clercs à leurs ouailles, quand ils vivent en concubinage ou pis, se vautrent dans la luxure et dilapident les biens de l’Église. Il est par conséquent ce qu’il faut à tout prix « éviter », quitte, comme l’écrit l’un des plus fameux canonistes de son temps (Bernard de Parme, au milieu du 13e siècle), « à renoncer à la vérité de la justice . Cette volonté d’éviter le scandale en privilégiant, au moins dans un premier temps, le secret de la confession, la correction « fraternelle » à huis clos, l’enquête « discrète » ou la pénitence, sur le procès et la sanction, n’a cessé d’être le fondement de l’action de l’Église quant aux cas de pédophilie.
L’autre facteur qui rend l’Église catholique presque inapte à penser l’abus sexuel, c’est « le réflexe catholique à penser le pouvoir des clercs et le pouvoir en général comme un service », écrivent Josselin Tricou et Constance Lalo dans ce dossier. L’archéologie de ce réflexe a été magistralement menée par Jacques Dalarun il y a quelques années et il apparaît clairement que l’abus de pouvoir étant un impensé majeur de l’Église, l’abus sexuel – forme extrême de l’abus de pouvoir – ne peut que difficilement être appréhendé comme tel par l’institution.
Reste à comprendre les raisons pour lesquelles les abus de pouvoir peuvent, dans l’Église, revêtir une forme sexuelle. » (Arnaud Fossier, « Église, genres et sexualité : une approche critique », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 147 | 2020, mis en ligne le 01 décembre 2020, consulté le 03 mai 2021. URL : http://journals.openedition.org/chrhc/15081 ; DOI : https://doi.org/10.4000/chrhc.15081)
On savait, mais quoi ? La pédophilie dans l’Église de la Révolution à nos jours – Claude Langlois : « On y apprend notamment que « le crime de sollicitation » qui consiste, pour un prêtre, à profiter de son statut et de son rôle de confesseur pour abuser d’une pénitente date de 1561 et que c’est dans ce cadre qu’ont été pensées et traitées -secrètement – par l’Eglise, en 1922 puis 1962 et ce jusqu’en 2001, deux autres questions assez éloignées, l’homosexualité et l’abus sur mineur.
...
Il apparaît en tous les cas très clairement que les questions de sexualité et de pouvoir sont intrinsèquement mêlées et que la vieille structure ecclésiastique, masculine et célibataire, y a une part de responsabilité écrasante. » (Valentine Cuzin - Jean-Pierre Rosa, Confrontations, 26/5/2020)
Un livre [« On savait mais quoi ? La pédophilie dans l’Eglise de la Révolution à nos jours » de Claude Langlois] retrace l’Histoire de la pédophilie dans l’Eglise catholique : « On est face à un modèle systémique où le prêtre conjugue sur sa personne des autorités politiques, morales et liturgiques. Ça fait beaucoup et entraîne parfois des abus d’autorité et de pouvoir voire des abus sexuels, résume l’historien. Je pense que c’est ce modèle du prêtre qu’il faudrait déconstruire. » (Augustine Passilly, reforme.net, 25/9/2020)
Jésus répondit à Pilate : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? » (Evangile de Jean, chap. 18 v. 37-38)
…
Fondés par des hommes qui voulaient vivre leur foi de façon authentique et dépouillée des artifices d’un monde qu’ils jugeaient dépravé, les ordres religieux, qui sont multiples, consacrent hommes et femmes à une vie cloisonnée, une vie d’ascétisme, de prières rituelles et parfois de service à autrui. Quoique nous puissions comprendre les motivations de leurs fondateurs, nous ne sommes pas néanmoins en accord avec la pensée de Jésus qui parle de l’Eglise comme la lumière du monde, le sel de la terre. Il n’est nullement question d’isolement.
Une vie consacrée à la prière ! Quelles prières ? Des prières inspirées par les dogmes mensongers et les fausses traditions instituées par l’Eglise de Rome.
Par conséquent que de prières inutiles que le Seigneur ne saurait agréer. Et pour dire un mot du célibat imposé à tous ceux qui veulent consacrer leur vie, est-il permis de dire que l’apôtre Pierre était marié, ainsi que bien d’autres apôtres, et qu’il n’est pas forcément utile de s’imposer le célibat pour servir Dieu ou le glorifier.
…
Que faire alors? Nous croyons qu’il est grand temps que toutes les âmes sincères qui désirent s’attacher à la vérité plus qu’à leur religion prennent la résolution que la Bible, Parole de Dieu, préconise : « Sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père et vous serez pour moi des fils et des filles » dit le Seigneur Tout-Puissant. (II Corinthiens 6:17-18). (Le Sarment - Réflexion et édification chrétienne, 22/11/2005)
Comment tuer Jésus ? En voulant ignorer le mal.
Trop longtemps, l’Église s’est tue sur les abus qui avaient lieu en son sein.
Trop longtemps, l’Église n’a pas confronté ce scandale à la lumière de l’Écriture.
Trop longtemps, l’Église a cru qu’elle n’avait qu’à continuer un chemin déjà connu.
Sans outrance ni effet, sans fard ni concession, le plus créatif des exégètes [le dominicain Philippe Lefebvre] éclaire les témoignages contemporains à la lumière de nombreuses pages bibliques et montre comment toute intervention divine refuse les sentiers tracés d’avance.
Sinon ? Sinon, notre silence tue Jésus, son enseignement et tous ceux qui, en Lui, sont bafoués.
Lutte contre la pédophilie dans l’Église : la place de la sanction : « Toutefois, quand il s’agit de parler des coupables, les seuls verbes utilisés sont « suivre » et « accompagner », jamais « punir ». Et quand il s’agit de déplorer ce qui n’a pas été fait, l’absence de sanction n’est jamais indiquée. » (Henri Quantin, Aleteia, 14/4/2021)
Une paradoxale gratitude : « « Dégoût, colère, amertume, incrédulité, tristesse, rancune, doute, perte de la foi... Parmi les multiples réactions possibles face aux révélations d'abus sexuels à la chaîne, il en est une, rarement évoquée, que conseillait déjà Benoît XVI dans ses précieux entretiens avec Peter Seewald : la gratitude. Gratitude ! Envers qui ? Envers un pédophile ? Évidemment non. Envers les évêques lents à la réaction ou objectivement complices ? Pas davantage, bien sûr. Non, reconnaissance pour la presse qui avait enfin poussé l'Église à faire la lumière.
...
Pour un catholique cohérent, la révélation d'un crime n'est pas seulement une bonne nouvelle pour la victime ; elle l'est aussi pour le bourreau, fût-il prêtre - encore plus s'il est prêtre, sans doute.
…
Chaque fois qu'un chrétien se désole qu'un scandale soit révélé, il caricature la foi en stratégie partisane. Il ravale l'amour du Christ au rang d'un soutien à un candidat. Il confond annonce de la bonne nouvelle et plan de campagne électoral. » (Henri Quantin, La Vie, 5/6/2019)
Pédophilie : le cardinal de Cologne au cœur d’un scandale pour avoir refusé de publier un rapport : « Rien ne va plus dans le diocèse de Cologne, où le cardinal et archevêque, Reiner Maria Woelki, est accusé, par ses paroissiens comme par des victimes, d’avoir voulu dissimuler un rapport portant sur des actes de pédophilie et des abus sexuels commis dans son diocèse dans les années 1960. Comme le rapporte le journal La Croix, le conseil diocésain de l’archevêque a d’ailleurs décidé de suspendre son travail au regard des lourdes présomptions qui pèsent sur l’homme d’Eglise. » (RT France, 5/2/2021)
Pédophilie: démission dans l'Eglise allemande après un rapport accablant : « Des centaines de mineurs ont subi des violences sexuelles dans le diocèse de Cologne et plusieurs responsables religieux se sont tus, a établi un rapport accablant publié jeudi qui a contraint un prélat à poser sa démission. » (afp, 18/3/2021)
Allemagne : des centaines de cas d'abus sexuels sur mineurs dans le diocèse de Cologne : « Le rapport de quelque 800 pages établit que 314 mineurs, en majorité des garçons âgés de moins de 14 ans, ont subi des violences sexuelles entre 1975 et 2018 de la part de 202 responsables présumés, a déclaré l'avocat Björn Gercke lors d'une conférence de presse. » (rtbf.fr, 18/3/2021)
Dissimulation d'affaires pédophiles: plainte contre un cardinal proche de Jean Paul II : "La Commission (d'Etat, examinant les cas de pédophilie en Pologne, ndlr) nous a annoncé dans une lettre avoir saisi le parquet des cas du cardinal Dziwisz et de trois autres évêques", a indiqué à l'AFP l'avocat Artur Nowak représentant, dans différentes affaires du même genre, une vingtaine de victimes d'abus sexuels de prêtres catholiques. (rtbf.be, 11/3/2021)
"Merci Pascal pour cet entretien. Merci François de t’exprimer en ton âme et conscience, de façon très claire et très digne. Ça peut servir d’examen de conscience pour l’Eglise, en particulier pour ceux qui ont eu et ont la responsabilité de la conduire au nom du Christ Jésus. Le rappel fondamental et élémentaire que tu fais de la dignité à chacun d’eux est une gifle qu’ils doivent accepter s’ils veulent qu’on s’en sorte. Parmi plusieurs expressions bienvenues, je retiens la réflexion sur la réparation de l’Eglise qui ne pourra pas se faire sans la réparation aux victimes d’abus de toutes sortes. Le nom de François est lié au message reçu par François d’Assise il y a huit siècles : « François, va et répare mon Eglise ». Saint François est malgré tout ton saint patron et je trouve très beau et très puissant que ce soit son message si essentiel que tu aies redonné. Merci pour ce que tu as été et pour ce que tu as fait durant ces années avec tous ceux qui ont été avec toi dans cette aventure."
"Responsables mais pas coupables..."
Et comme d'habitude, coupables - seulement - de léthargie ancestrale !
Au-delà des chiffres, Jean-Marc Sauvé a donné des pistes de réflexion qui devraient trouver leur place dans le rapport que sa commission remettra aux évêques le 30 septembre prochain. Figure par exemple la question des réparations dues aux victimes. Il faut « réparer » et « poser des gestes forts permettant de rendre justice aux victimes », a-t-il précisé lors de la conférence de presse. (Vatican news, 3/3/2021)
Aussi attendons ce jour-là pour savoir si les calculs et l’amour de soi auront finalement cédé le pas au partage et à l’amour du « prochain » – ce « prochain » malmené par l’Eglise et dont il sera question tout au long du rapport.
Conférence des Evêques de France (CEF) : Tergiversation quant à la responsabilité morale des évêques français
Il serait souhaitable qu'en 2021, les évêques de France s’inspirent de l’exemple que leur ont donné les évêques de Belgique il y a dix ans :
car en 2011 et dans des circonstances comparables, ces derniers furent déterminés à rétablir les victimes dans leur dignité et à leur procurer des indemnités financières selon leurs besoins".
Les victimes des scandales de pédophilie dont la révélation a secoué la Belgique depuis un an vont enfin obtenir réparation. Et cette réparation, financière, viendra de l’Eglise catholique belge. Certains de ses membres sont en effet accusés dans ces affaires.
"Conscients de leur responsabilité morale et de l'attente de la société à leur égard, les évêques [belges] et les supérieurs religieux [belges] s'engagent à assurer une reconnaissance des victimes et adopter des mesures réparatrices de leur souffrance", indiquent-ils dans un communiqué diffusé lundi. Ils ajoutent être "déterminés à rétablir les victimes dans leur dignité et à leur procurer des indemnités financières selon leurs besoins". (europe1.fr, 30/5/2011)
« Les évêques ont été impressionnés par la présentation faite par M. Jean-Marc Sauvé du travail de la CIASE.
Ils [les évêques] sont déterminés à aider au maximum cette commission [CIASE].
Ils renouvellent l’appel à toutes celles et tous ceux qui auraient subi des atteintes ou des agressions sexuelles de la part de prêtres ou de diacres ou de religieux ou de religieuses à prendre contact avec la CIASE.
Les évêques ont décidé la constitution d’un fonds dédié de 5 millions d’euros pour financer leurs actions de lutte contre les abus sexuels et les travaux de la CIASE. » (Les avancées de l’Assemblée plénière des évêques de France de novembre 2019, CORREF, 9/11/2019)
Pour aider au maximum la commission CIASE, il sera nécessaire d’attendre ses conclusions – dont la publication a été annoncée pour octobre 2021.
Parmi les questions qui intéressent l’opinion publique au sujet des faits de pédophilie commis par des membres de l’Eglise, se pose celle de savoir s’il appartient à celle-ci de prendre en charge l’indemnisation des victimes.
François Glansdorff, avocat et spécialiste du droit de la responsabilité civile, a bien voulu nous donner les explications juridiques nécessaires, ce qui laisse entier le débat de l’attitude morale de l’Église. Il aborde aussi la question de la prescription.
A quand une argutie de la part de l'Eglise pour se défaire de toute responsabilité morale ?
De même, la commission [CIASE] présentera des recommandations à l’Église pour qu’elle prenne en compte le droit à la demande de réparation des victimes. (Céline Peschard, aufeminin.com, 18/2/2021)
Toutefois en ne se prononçant pas, la Justice est en reste car ce faisant elle ne tient aucun compte de la condition nécessaire et suffisante à la qualification de viol – qui n’est autre que l’absence de consentement mutuel – ce qui est inadmissible.
Car dans la « zone grise » – là où il est difficile d’évaluer la présence ou non de consentement mutuel – c’est plutôt à l’agresseur de s’abstenir.
Et c’est pour pénaliser l’agresseur qui persisterait à pénétrer sa victime qu’il faudra penser à créer « le crime autonome » de « viol par négligence » car dans ce cas, c’est à l’agresseur – et non pas à la Justice – que s’adresse en réalité l’adage « dans le doute on s’abstient ».
C'est tellement inouï que la Cour de cassation a dû prendre un arrêt le 7 décembre 2005 pour confirmer dans une affaire de viol que des enfants âgés de 18 mois à 5 ans n'étaient pas capables de consentir" s’indigne Catherine Le Magueresse, juriste (Coline Daclin, rtl.fr, 11/2/2021)
En raison de son histoire particulière, l’Allemagne a conféré à ce principe une place capitale dans la Loi Fondamentale (Constitution allemande), celle-ci disposant en son article 1er que
« 1 - La dignité de l’homme est intangible. Tout pouvoir public est tenu de la respecter et de la protéger ».
On sait en effet que les nazis ont utilisé la médecine à des fins inhumaines.
La dignité est la première qualité de la personne humaine : elle implique que l’être humain soit respecté par le fait même qu’il appartient à l’espèce humaine. La quasi-totalité des conventions internationales consacrées aux droits de l’homme se réfèrent donc à ce concept.
En droit français, la loi Weil de 1975 l’a introduit dans la législation en édictant que : « La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi ».
Or, ainsi que l’indiquait le Doyen Carbonnier, le corps humain est « le substratum de la personne » : ce qui est à la base d’un phénomène, d’une structure. [1].
La protection accordée au corps humain découle donc de sa consubstantialité avec la personne elle-même, indépendamment des conceptions religieuses appréhendant les diverses dimensions de l’Homme (corps, esprit, etc).
L’inviolabilité du corps humain le protège contre toutes les atteintes injustifiées que les tiers pourraient prétendre lui faire subir.
Par conséquent, la dignité de la personne humaine, fondement du principe d’inviolabilité du corps, garantit l’intégrité physique et mentale des patients. C’est pourquoi l’acte médical qui, par définition, y porte atteinte, d’une manière plus ou moins grande, doit reposer sur une justification légitime et que le patient doit être à même d’y consentir de manière éclairée. » (François Jacquot - Avocat, Le droit au consentement éclairé du patient - Village de la Justice, 4/9/2018)
Violence, contrainte, menace, surprise : il n'y a là que des conditions dont aucune n’est nécessaire ni aucune suffisante à une qualification de viol.
A ce propos, voir aussi l’article « On crée le crime en le nommant : Pour une redéfinition du viol » de Christian Guéry, Conseiller à la chambre criminelle de la Cour de Cassation (avril-juin 2020).
Et d’expliquer: « Impossible de ne pas voir dans ces “ajustements”, ces “précisions”, ces “approfondissements”, une manière nouvelle de considérer la personne, donner une importance accrue à son champ de conscience, prendre autrement en compte l’étendue de son “volume” intérieur, apprécier autrement le seuil “infranchissable” de sa liberté ». Il s’agit de ce qu’il appelle la prise de conscience d’un «espace intérieur, un soi non plus moral ou social, mais éminemment intime». Le droit a donc dû évoluer pour refléter la prise en compte de ce moi intime et l’idée de consentement me semble être la suite absolument logique de cette évolution pénale, une nouvelle manière de considérer l’individu. » (Titiou Lecoq, Slate, 1/2/2019)
La France, a-t-il [le Président Emmanuel Macron] indiqué samedi 23 janvier, va désormais renforcer la législation afin de mieux protéger les victimes d'incestes et de violences sexuelles.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti et le secrétaire d'Etat chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet ont ainsi été chargés "de mener une consultation qui devra rapidement déboucher sur des propositions".
« La honte aujourd'hui change de camp. Et à vous qui vous êtes libérés d'un fardeau que vous avez trop longtemps porté, à vous qui allez le faire et parfois hésitez, je veux juste vous dire : on est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls. » (Emmanuel Macron, 23/1/2021)
Afin de mettre en application les dispositions de la Convention d’Istanbul – ratifiées par la France le 4/7/2014 et déjà mises en pratique dans 12 autres pays – la définition du viol devra se baser également en France, à l’avenir, sur l'absence de consentement mutuel.
« La question du consentement dans la sexualité est révélatrice du combat sans merci pour la libération de la femme contre l’idéologie patriarcale.
Cette question montre que le patriarcat est en phase d’affaiblissement irréversible après des millénaires d’hégémonie planétaire.
Affaibli mais non anéanti, le patriarcat est encore virulent et ses bastions les plus redoutables sont tenus par les dimensions obscures des religions abrahamiques en particulier. » (Marjolaine Koch,
« Quelle est la définition juridique du consentement dans les relations sexuelles ? » dans Témoignage chrétien, 19/11/2019)
« Monsieur,
Madame la Sénatrice vous remercie de votre message et vous confirme sa parfaite détermination à protéger les enfants et les victimes de violences sexuelles.
Bien cordialement,
L'équipe parlementaire »
Message envoyé le 18/1/2021 à 15h11 à Madame Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat :
Madame la vice-présidente,
La Convention d’Istanbul (voir ci-dessous) – qui a été ratifiée par la France le 4 juillet 2014 – oblige ses signataires à ériger en infraction tous les actes à caractère sexuel non consentis.
Convention d'Istanbul (voir Article 36)
Aussi la réécriture de l’Article 222-23 du Code Pénal français s’impose-t-elle de toute urgence au législateur français.
Cordialement.
Et plus je constate que les infos sur ce site sont lues et consultées, plus je suis sidéré d’être apparemment le premier et le seul à en faire état.
Aussi vos réactions seront-elles les bienvenues à mon adresse-mail.
Car en France, en janvier 2021 :
- il n’y a toujours pas d’âge minimum légal pour consentir à une relation sexuelle
- La définition du viol n’est toujours pas basée sur l'absence de consentement mutuel.
Au pays des droits humains, on n'est pas encore sorti de l'auberge ...
Après 2000 ans, il aura même fallu attendre que le Conseil de l’Europe s’empare de ce sujet – un sujet brûlant qui concerne notre humanité tout entière et sur lequel l’Eglise catholique ne s’est jamais exprimée – hélas – mais que la liberté d’expression ne saurait taire plus longtemps.
« Les États doivent assumer pleinement leurs responsabilités et modifier leur législation pour qu’elle soit conforme à la Convention d’Istanbul. Ce traité oblige ses signataires à ériger en infraction tous les actes à caractère sexuel non consentis.
C’est maintenant qu’il faut agir. » (Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, 6/3/2020)
NOTE : A ce jour, 12 seulement parmi les 34 Etats membres du Conseil de l’Europe ont modifié leur législation pour la rendre en conformité avec l’article 36 : l’Allemagne, la Belgique, la Croatie, Chypre, le Danemark, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, le Luxembourg, Malte, le Royaume-Uni et la Suède.
Cet article du journal Le Monde datant du 19 novembre 2019, je constate - plus d'un an après - qu’en France :
- Il n’y a toujours pas d’âge minimum légal pour consentir à une relation sexuelle
- La définition du viol n’est toujours pas basée sur l'absence de consentement mutuel.
Pour autant, aux termes de la Convention d’Istanbul qui a été ratifiée par la France le 4/7/2014, le critère caractérisant un viol est l’absence de consentement mutuel :
« Le consentement doit être donné volontairement comme résultat de la volonté libre de la personne considérée dans le contexte des circonstances environnantes. »
A propos du critère dont question dans l’Article 222-23 du Code Pénal français, il convient de remarquer ce qui suit :
- Ce critère est peu applicable car de moins en moins représentatif des cas de viols – généralement accomplis en douce et provoquant souvent un état de sidération de la victime
- Ce critère fait abstraction, à tort, des sentiments de la victime arbitrairement présumée consentante à l’acte qui lui est imposé
- Un critère plus pertinent, plus équilibré, également plus soucieux des droits humains que celui utilisé en France – et basé sur le consentement mutuel – a déjà été adopté dans la législation de 12 pays plus attentifs aux droits humains (voir P.S.5).
P.S.1
A titre d’exemple, l’Article 375 du Code Pénal belge définit le viol comme suit : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit et par quelque moyen que ce soit, commis sur une personne qui n’y consent pas, constitue le crime de viol. »
P.S.2
« L’Espagne et le Danemark devraient également être proches d’adopter une législation sur le viol basée sur l’absence de consentement. En Italie, Amnesty International a lancé une campagne pour parvenir au même résultat. » (Riccardo Nourri, pressenza.com, 11/11/2020)
P.S.3
« L’Espagne passe une loi sur le viol qui ôte tout doute sur le consentement (Kathleen Wuyard, flair.be, 4/3/2020)
P.S.4
Définition de consentement à l’activité sexuelle dans la législation canadienne
La définition de consentement à l'activité sexuelle : Centre de la politique concernant les victimes (justice.gc.ca)
P.S.5
Violences faites aux femmes : le Conseil de l’Europe épingle la France (Le Monde, 19/11/2019)
« Les auteurs du rapport déplorent également que « la définition des agressions sexuelles et du viol ne repose pas sur l’absence d’un consentement libre mais exige le recours à la violence, contrainte, menace ou surprise ».
Ils reviennent sur « les insuffisances de la réponse pénale aux violences » et notamment « la pratique judiciaire de correctionnalisation, permettant de requalifier le délit de crime de viol en délit d’agressions sexuelles », une pratique qui « minimise la gravité du viol et fait porter les conséquences du dysfonctionnement du système judiciaire sur les victimes ».
« Le consentement doit être donné volontairement comme résultat de la volonté libre de la personne considérée dans le contexte des circonstances environnantes. »
Aussi la réécriture de l’Article 222-23 du Code Pénal français – définissant le viol en termes de violence, contrainte, menace et/ou surprise – s’impose-t-elle de toute urgence au législateur français.
P.S.
A titre d’exemple, l’Article 375 du Code Pénal belge définit le viol comme suit : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit et par quelque moyen que ce soit, commis sur une personne qui n’y consent pas, constitue le crime de viol. »
Il s’agit d’une norme internationale relative aux droits humains reconnue.
Ici, nous abordons le cas de certains pays européens où, grâce au travail de campagne déterminé souvent mené et porté par des victimes elles-mêmes, les lois relatives au viol ont évolué dans le bon sens ces cinq dernières années. » (www.amnesty.be, 17/12/2020)
Qu’attend encore la France pour évoluer « dans le bon sens » ?
« Amnesty International a analysé la législation en matière de viol dans 31 pays européens et a conclu que seuls douze d’entre eux disposaient de lois définissant les relations sexuelles non consenties comme des viols : l’Allemagne, la Belgique, la Croatie, Chypre, le Danemark, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, le Luxembourg, Malte, le Royaume-Uni et la Suède.» (www.amnesty.be, 17/12/2020)
Comme exemple de définition basée sur violence et contrainte, citons l'article 222-23 du Code Pénal français : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. »
Au lieu de la définition du viol basée sur la présence de violence, contrainte, menace et/ou surprise, une nouvelle définition basée sur l’absence de consentement mutuel préalable s’impose donc au législateur français.
Pour les relations sexuelles avec possibilité de consentement mutuel préalable, la nouvelle version de la loi devra préciser ce qu’il convient d’entendre par « consentement mutuel préalable ».
Pour y répondre, le législateur français pourra aussi s’inspirer de la loi nouvellement votée en Suède, voir ci-dessous
Contre les viols, la Suède s’apprête à redéfinir le consentement sexuel
Pour les relations sexuelles sans possibilité de consentement mutuel préalable, la nouvelle version de la loi devra préciser dans quels cas le législateur considère que tout consentement mutuel préalable est impossible (dans le cas des enfants en précisant l’âge en-dessous duquel un enfant est censé manquer du discernement requis et dans le cas des personnes en situation de handicaps en précisant de quels handicaps il s’agit).
Dans le cas de la France, le législateur considère ainsi certaines conditions – dépendant de l’initiateur de la relation sexuelle mais indépendantes de la victime – comme suffisantes à la constitution d’un crime de viol.
Dans le cas de la Belgique, en revanche, le législateur considère que le non-consentement de la victime doit être l'unique condition nécessaire et suffisante pour la constitution d’un crime de viol.
P.S.1
Article 222-23 du Code Pénal français : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. »
Article 375 du Code Pénal belge : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit et par quelque moyen que ce soit, commis sur une personne qui n’y consent pas, constitue le crime de viol. »
P.S.2
« Notre droit est défaillant, et notre système juridique participe à ne pas assurer la protection des enfants. La loi Schiappa n’apporte à cet égard aucune garantie supplémentaire", explique Pascal Cussigh, avocat et membre du collectif [un consortium de 33 associations de défense des droits de l’enfant].» (Mathilde Wattecamps, AuFéminin, 4/12/2020, ci-dessous)
En France, un enfant violé par un adulte doit prouver son non-consentement
P.S.3
«En Belgique, c’est très simple, c’est la référence à l’âge et c’est facile à appliquer, l’interdiction [de tout rapport sexuel avec un enfant n'ayant pas atteint l'âge de 14 ans révolus] est parfaitement claire » (voir l'audition de Maître Pascal Cussigh du 29/11/2019 ci-dessous)
cf. audition au top 12:14
« Le rapport d’évaluation de la loi de 2018 [rendu le 4/12/2020 par la députée LREM Alexandra Louis] contre les violences sexuelles et sexistes propose de créer deux nouvelles infractions, pour que les mineurs de moins de 15 ans n’aient plus à prouver qu’ils ne sont pas consentants à un rapport sexuel avec un adulte » (Alexandra Louis, Rapport d'évaluation de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, 4/12/2020)
Or, les agressions sexuelles sur mineurs ne peuvent être réduites à des cas particuliers d’atteintes sexuelles au sens général.
Dans le cas d’enfants mineurs sexuellement agressés, en effet, toutes références aux notions générales de violence, contrainte, menace ou surprise à leur encontre sont autant d’aberrations car l'innocence qui caractérise les enfants mineurs est totalement étrangère aux concepts mêmes de violence, contrainte, menace ou surprise.
Il faut donc en conclure qu’appliquer également aux enfants mineurs sexuellement agressés la même loi basée sur les critères classiques de violence, contrainte, menace et surprise – autant de critères artificiels en l’occurrence – ne protège pas suffisamment ces enfants contre les agressions sexuelles.
En France, il n'existe à ce jour aucune législation spécifique relative aux « relations sexuelles de minorité »
(par « relation sexuelle de minorité », il convient d’entendre une relation sexuelle entre deux partenaires n’ayant pas chacun/chacune l’âge minimum légal pour consentir à une relation sexuelle).
AGE MINIMUM LEGAL POUR CONSENTIR A UNE RELATION SEXUELLE, DANS DES PAYS ATTENTIFS AU DROIT DES ENFANTS :
12 ans : Espagne
13 ans : Royaume-Uni
14 ans : Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Portugal
15 ans : Danemark
16 ans : Pays-Bas, Suisse, Québec, Etats-Unis d'Amérique (aux Etats-Unis, l’âge minimum légal varie de 16 à 18 ans, en fonction de l’Etat)
PROPOSITION pour faire évoluer la loi française dans le bon sens
« Créer une qualification nouvelle, une infraction générique qui s’appliquerait à tous les actes sexuels commis par un adulte sur un mineur en dessous d’un certain âge. La loi punirait tout acte sexuel sur le mineur. C’est le cas en Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Portugal, Danemark, Pays-Bas, Suisse, Québec, Etats-Unis d'Amérique. »
P.S.
Faisant référence à l’affaire Matzneff, l’auteure canadienne Denise Bombardier a comparé la France à « une autre planète » :
DENISE BOMBARDIER DENONCANT GABRIEL MATZNEFF DANS L’EMISSION « APOSTROPHES » DE BERNARD PIVOT EN 1990 : Continuant son réquisitoire contre un comportement qui, vu de « son continent », lui paraît relever « d’une autre planète » et rappelant le « droit des enfants à être protégés comme des enfants », Denise Bombardier s’interroge sur la vie de ces jeunes adolescentes une fois devenues adultes : « Je crois que ces petites filles là sont flétries, et la plupart d’entre elles flétries peut-être pour le restant de leurs jours ». En conclusion, l’auteure canadienne relève que « si Monsieur Matzneff était un employé anonyme, […] il aurait des comptes à rendre avec la justice de ce pays ». (ina, youtube, 2/3/1990)
Une grande figure du christianisme, qui aura permis de changer de regard sur le handicap mental. Un homme adulé de tous, sauf de ses victimes. Un rapport publié samedi 22 février dernier, commandé par l’Arche internationale, a révélé en effet que son fondateur serait l’auteur de "relations sexuelles sous emprise" avec au moins six femmes, adultes et non handicapées.
"Nous avons reçu six témoignages concordants, qui couvrent la période de 1970 à 2005, de femmes qui nous disent avoir eu des relations sexuelles avec Jean Vanier, à son initiative. Des relations qu’il demandait de garder secrètes. Des relations qu’il associait à des justifications mystiques. Des relations qui attestent d’une emprise psychologique et spirituelle" (Pierre Jacquand, responsable de l’Arche en France, au micro de Stéphanie Gallet, 24/2/2020)
« 20 ans à compter du dix-huitième anniversaire de la victime présumée » : ce délai [de prescription] s’applique-t-il dorénavant à l’infraction [continue] que constitue le manquement à l’obligation de signalement, laquelle se révèle en l’état manquer de précision ? (Alessandro De Carolis, Vatican News, 21/2/2020)
Commission Sauvé - les douloureux témoignages de victimes de prêtres : Commission Sauvé : les douloureux témoignages de victimes de prêtres : « Le prêtre est mort, ce n’est plus une affaire de justice. Mais il faut le dire : « Cela s’est passé. Des gens d’Église, des hommes de confiance ont fait cela… » Son témoignage sera regroupé avec les autres et déposé aux Archives nationales. (Christophe Henning, Céline Hoyeau, Fanny Magdelaine, La Croix, 11/2/2020)
Clap de fin pour Barbarin (Bernadette Sauvaget, Témoignage chrétien, 6/2/2020)
Pédocriminalité dans l’Eglise : Barbarin relaxé, les victimes déçues mais pas vaincues (Le Parisien, 30/1/2020)
Affaire Preynat : le cardinal Barbarin relaxé en appel – (Le Figaro, 30/1/2020)
TRIBUNE : Barbarin, le droit et la morale (Frédéric Martel, L’Obs, 30/1/2020)
Le cardinal Barbarin relaxé du délit de non-dénonciation d'abus sexuels : « Plusieurs mesures contre les abus sexuels avaient été prises depuis les années 2000, sans pour autant être à la hauteur du fléau qui s’était développé dans l’Eglise. L’action opiniâtre de La Parole libérée débouchant sur ce procès aura largement contribué à la prise de conscience de l’ampleur du drame. » (Maurice Page, cath.ch, 30/1/2020)
« L'ensemble des parties civiles souhaite se pourvoir en cassation. Le débat reste entier. On va poursuivre notre chemin. Au travers de cette action en justice, c'est un projet de société qu'on soulève. Aujourd'hui, on prend conscience que notre société n'est pas à la hauteur de la gravité et de l'ampleur de ce fléau, de ses conséquences. » (Interview de François Devaux – fondateur de l’association La Parole Libérée, franceinfo, 30/1/2020)
« Tout était déjà là… Mais il faudra l’action des victimes, totalement absentes des préoccupations des évêques durant toutes ces décennies, pour contraindre l’Église à bouger. » (Isabelle de Gaulmyn, La Croix, 30/1/2020)
Relaxe du Cardinal Barbarin : "La justice n'a pas été au rendez-vous", pour François Devaux, de l'association La Parole libérée (Propos de François Devaux recueillis par Amandine Rebourg, lci, 30/1/2020)
Mission de consensus et loi du 3/8/2018 : Cette mission de consensus pose la question de l'imprescriptibilité de la non-dénonciation des crimes sexuels commis sur des mineurs et préconise l'allongement du délai de prescription à trente années (au lieu de vingt) à compter de la majorité de la victime, afin que celle-ci puisse porter plainte jusqu'à ses quarante-huit ans. (La Parole Libérée, Dossiers Juridiques)
Relaxé en appel, le cardinal Barbarin va remettre sa démission (Bernadette Sauvaget, Libération, 30/1/2020)
Procès Barbarin. Relaxé en appel, le cardinal présente à nouveau sa démission (François Vercelletto, Ouest-France, 30/1/2020)
“Beaucoup de victimes n’ont pas forcément rompu avec l’Eglise catholique, mais il y a un sentiment de trahison de l’enseignement de l’Eglise et de l’Evangile” (Jean-Marc Sauvé) : Il suffit d'une personne éveillée pour réveiller tout le monde (Pédocriminalité dans l'Eglise, Lanceur d'alerte.info, 20/9/2019)
Abus sexuels dans l’Église. La commission indépendante présente un premier bilan d’étape à Lourdes (François Vercelletto, Ouest-France, 7/11/2019)
« Faut-il fixer le seuil d'âge à 13, 14 ou 15 ans ? Mais qu'attend donc la France - pays des Droits de l'Homme, mais pas de l'Enfant (?)- pour voter la présomption de non-consentement, une protection élémentaire des enfants mineurs qui existe déjà en Espagne, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Italie, au Portugal, au Danemark et en Suisse ?? « Nombre de nos concitoyens aspirent à cette réforme. » (Le Point, 24/1/2020)
Pédophilie dans l'Église : une victime livre son témoignage : "Jean-Luc Hery affirme avoir occulté les faits de sa mémoire pendant vingt ans." (francetvinfo, 30/10/2019)
Preynat, la victoire des victimes (Bernadette Sauvaget, Témoignage Chrétien, 23/1/2020)
Faut-il dissoudre la Légion du Christ ? (Propos recueillis par Clémence Houdaille, La Croix, 22/1/2020)
« Procès Preynat : "L’ampleur de l'affaire a enfin pu être mesurée", estime Pierre-Emmanuel Germain-Thill, victime présumée de l'ancien prêtre » (interview menée par Wendy Bouchard pour Europe1, 19/1/2020)
Bernard Preynat, les leçons d’une affaire hors normes : « Si durant ce procès, l’Église a été confrontée à son aveuglement et à un silence coupable, n’est-ce pas elle aussi qu’il a manipulée depuis le séminaire ? Pervertissant son autorité spirituelle, détournant à son profit ses valeurs - le pardon, le secret qui respecte l’intimité, l’attention aux petits - mais aussi ses failles. La peur du scandale, l’indulgence coupable, la méconnaissance de la psychologie, la naïveté face au mal et à la perversion. » (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 17/1/2020)
Pédocriminalité dans l’Eglise : ce qu'a changé l'affaire Bernard Preynat (Felicia Sideris, lci, 13/1/2020) - "Ce n'est pas à nous de juger, ce n'est pas à nous d'enquêter, il faut qu'on arrête de faire ça entre nous." (Mgr Gobilliard)
«Je revis toutes les sensations, son odeur», a confié Anthony Gourd, qui a souffert d’amnésie traumatique et se souvient, peu à peu, depuis quatre ans, de ce qu’il a subi. «Il parle de caresses. Ma femme me caresse. Lui, il me touchait comme un sauvage», a dénoncé Stéphane Hoarau, qui éprouve des difficultés, aujourd’hui, à toucher ses propres enfants.
«Ce dossier hors du commun, emblématique mérite une réponse pénale ferme qui ne peut s’arrêter au bénéfice de l’âge», a estimé la procureure, Dominique Sauves. (Le Soir, 17/1/2020)
PÉDOCRIMINALITÉ. « L’ÉGLISE CATHOLIQUE A LONGTEMPS IGNORÉ SES VICTIMES » (Eugénie Barbezat, l'Humanité, 17/1/2020)
Pédophilie dans l'Église : huit ans de prison ferme requis contre l'ex-père Preynat (france24, 17/1/2020)
Au procès de l’ex-père Preynat : « L’enfermement est la seule réponse envisageable » (Richard Schittly, Le Monde, 18/1/2020)
Le procès Preynat va-t-il marquer une étape dans la prise de conscience par l’Église de la pédocriminalité ? (Céline Hoyeau et Clémence Houdaille, La Croix, 18/1/2020)
Ce que l’on a appris au procès Preynat : "...cette procédure judiciaire restera celle qui a permis l’ouverture d’ une brèche dans la chape de silence pour beaucoup de victimes" (Sophie Lebrun, La Vie, 17/1/2020)
Procès Preynat : l’ombre de Barbarin plane sur l’audience (Bernadette Sauvaget, Libération, 17/1/2020)
Procès Preynat : chef scout charismatique et prédateur sexuel insatiable, la personnalité double du "prêtre-traître" : De l'avis de l'expert, "l'Eglise a fonctionné sur un mode voisin. En choisissant la justice de Dieu, on a laissé de côté la justice des hommes et nié la souffrance des victimes".
Affaire Preynat : la dernière journée du procès (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 17/1/2020)
Pédophilie : la procureure requiert «pas moins de huit ans de prison» contre Bernard Preynat (Le Figaro, 17/1/2020)
En direct - Procès Preynat : « Il s’est servi de la confession pour recommencer » (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 17/1/2020)
En direct : Suivez le 5e jour du procès de Bernard Preynat à Lyon (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 17/1/2020)
Pédocriminalité. « L’Église catholique a longtemps ignoré ses victimes » (entretien avec Claude Langlois - auteur de La pédophilie dans l'Eglise, de 1789 à nos jours, l'Humanité, 16/1/2020)
Bernard Preynat, « mi-prêtre, mi-traître » (Le Monde, 16/1/2020)
Dans les rangs du public, au procès Preynat (Céline Hoyeau, La Croix, 16/1/2020)
Pédophilie dans l'Église : "Il y aura d'autres affaires Preynat" (entretien de Sophie Lebrun - journaliste à La Vie et auteure de "OMERTA - PÉDOPHILIE DANS L'ÉGLISE DE FRANCE" - avec Pauline Paccard à Boursorama, 15/1/2020)
Procès Preynat, 2e jour :« Je n’accuse pas les gens de mensonge, je vous dis les souvenirs que j’ai » (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 14/1/2020)
Juges et victimes face à l’emprise de Bernard Preynat (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 14/1/2020)
DIRECT. Procès Preynat : "Je ne me rendais pas compte de la gravité de mes actes", affirme l'ancien prêtre face aux victimes (francetvinfo, 14/1/2020)
Pédophilie dans l'Église : Bernard Preynat devant la justice (Le Point, 13/1/2020)
Devant ses victimes, Bernard Preynat se reconnaît d’emblée coupable (Béatrice Bouniol et Céline Hoyeau, La Croix, 13/1/2020)
Procès Preynat, pour comprendre le scandale (Céline Hoyeau, La Croix, 13/1/2020)
Quatre questions pour comprendre le procès Preynat (Béatrice Bouniol, La Croix, 10/1/2020)
Pédophilie dans l’Eglise : la parole se libère (Le Pèlerin, 9/1/2020)
Protection des mineurs : Ce qu'a changé la Parole libérée (Sophie Lebrun, La Vie, 9/1/2020)
Bernard Preynat devant les juges (Sophie Lebrun, La Vie, 9/1/2020)
Podcast : « Abusée par un prêtre, j’ai pourtant passé le reste de ma vie au service de l’Église » (La Croix, 8/1/2020)
Le grand ménage ne fait que commencer (Josée Legault, 7/1/2020)
« Je témoigne ici pour tous ces enfants victimes à qui on a volé leur enfance en s’emparant de leur corps et de leur esprit au nom du droit au désir. Le désir du pédophile est non seulement criminel, mais morbide. Les pédophiles sont donc des « tueurs » d’enfants et d’adolescents. » (Denise Bombardier, journaldemontreal.com, 4/1/2020)
Imprescriptibilité pour viol sur mineur : une absolue nécessité (Mouvement de lutte contre la pédocriminalité, WantedPedo, 25/10/2018)
Après deux décisions de justice controversées, plusieurs propositions de loi ont été déposées pour établir un âge en-dessous duquel le non-consentement doit être présumé. (Anne-Aël Durand et Gary Dagorn, Le Monde, màj 10/5/2018)
Pédocriminalité et instauration d'un âge en-dessous duquel le non-consentement doit être présumé, tout en respectant le principe d'individualisation des peines : "Qu’attendons-nous pour cesser de relativiser, de nous dérober, de faire le jeu des coupables, pour commencer à protéger les victimes ?" (Mediapart, 2/1/2020)
Pédophilie dans l’Église : « La pédocriminalité, c’est le mal absolu », estime l’évêque d’Agen (Blandine Philippon, sudouest, 2/12/2019)
« des voix s’élèvent au Chili pour protester contre ces choix [les nominations de deux archevêques par le Pape] dans une Église gravement atteinte par le scandale des abus sexuels. » (La Croix, Bruno Bouvet, 30/12/2019)
L’ex-cardinal McCarrick envoyait de l’argent à de hauts responsables de l’Église (Xavier Le Normand, La Croix, 27/12/2019)
Légion du Christ: 175 enfants victimes d'agressions pédophiles, selon un rapport interne (Léa Polverini, Slate, 22/12/2019)
Philippe Barbarin est-il un bouc émissaire? (Pierre-Yves Gomez, FigaroVox, 29/3/2019)
Procès d’un homme, changement d’époque (Erwan Le Morhedec, La Vie, 27/11/2019)
Pédophilie : la Haute Cour déclare recevable le pourvoi du cardinal Pell (Le Monde, 13/11/2019)
Rapport de la CIASE, avec Jean-Marc Sauvé (Jean-Marc Sauvé, Assemblée plénière, Jour3)
La prescription des faits de pédophilie contraint les victimes au silence. (lalibre.be, 7/11/2019)
Comment l’Église peut reconnaître la souffrance des victimes (Bruno Bouvet, La Croix, 7/11/2019)
Dominique Greiner :« L’Église de France se met à bouger » (Agnès Chareton, La Croix, 3/11/2019)
En Allemagne, la réflexion sur l’Église se fera par étapes (Claire Lesegretain, La Croix, 3/11/2019)
À Lyon, des vidéos pour prévenir les abus dans l’Église (Malo Tresca, La Croix, 17/10/2019)
Bernard Preynat sera jugé en janvier (Céline Hoyeau, La Croix, 13/10/2019)
Le regard blessé des victimes de pédophilie dans l’Église (Christophe Henning, La Croix, 11/10/2019)
Bernard Preynat comparaîtra devant le tribunal correctionnel début 2020. (LyonMag, 4/10/2019)
Nice: un prêtre soupçonné d'agressions sexuelles bénéficie d'une prescription (Le Figaro, 27/9/2019)
Interview de Jean-Pierre Denis - directeur de la rédaction de La Vie (On va plus loin, 7/1/2019)
Jean-Pierre Denis : un catholique contre la bienpensance (Jérôme Cordelier, Le Point, 28/3/2019)
Vatican : deux prêtres renvoyés en justice pour agressions sexuelles (francetvinfo, 18/9/2019)
Le Vatican ouvre sa propre enquête sur le cardinal Pell (Le Figaro, 27/2/2019).
Pédophilie : l’omerta retoquée (Bernadette Sauvaget, Libération, 13/8/2019)
Pédophilie: 15 ans de taule pour un prêtre valaisan (20min.ch, 30/7/2019)
2019, année zéro (Erwan Le Morhedec, La Vie, 30/7/2019)
Cas d'abus: un juge ecclésiastique veut des tribunaux indépendants : « Le responsable du tribunal de l'Eglise catholique en Suisse Nicolas Betticher appelle le pape et les évêques à créer des tribunaux indépendants pour juger les cas d'abus. C'est la seule manière selon lui pour que l'institution soit crédible en la matière. » (Keystone-ATS, swissinfo.ch, 16/7/2019)
Communautés religieuses : le silence des abus (Antoine Champagne, Témoignage chrétien, 4/7/2019) Bernard Preynat renvoyé de l’état clérical (Céline Hoyeau, La Croix, 4/7/2019) Agressions sexuelles: 19 prêtres jésuites mis en cause par des témoignages (Le Figaro, 3/7/2019) Pédophilie dans l’Eglise : les victimes des prêtres brisent le silence (CORREF - JDD, 2/7/2019) Eglise et pédophilie : 1. les incohérences (Témoignage de Jean-Luc - victime, YouTube, 2019) Australie: début du procès en appel du cardinal Pell (Le Figaro, 5/6/2019) Abus sexuels, la parole se libère aussi chez les personnes âgées (Céline Hoyeau, La Croix, 3/6/2019) Doublement des signalements d'abus sexuels aux Etats-Unis (Maurice Page, cath.ch, 2/6/2019) Pédophilie, fraude, meurtre : Les pires scandales de l’Eglise catholique (msn, XX et XXIème siècles) Une nouvelle plainte déposée contre le père Tony Anatrella (Céline Hoyeau, La Croix, 29/5/2019) Le Vatican : hypocrite et effronté (Gilles Duceppe, Journal de Montréal, 28/5/2019) Pédophilie : Timmermans, lui-même victime, exhorte l'Eglise à agir (L’Obs, 22/5/2019) Pédophilie dans l'Église : un documentaire soulève une onde de choc en Pologne (france24, 17/5/2019) Pologne: le scandale de pédophilie tourne à l'affaire politique (rtl.be, 17/5/2019) Abus sexuels : des Américains vont saisir la justice contre le Vatican (Le Monde, 14/5/2019) « Nous sommes au bout d’une crise décisive » (Christine Pedotti, doyennededinant.be, 19/11/2018) L’Eglise face aux scandales pédophiles (ARTE, 23/3/2018) La mémoire traumatique, véritable torture des victimes de violences sexuelles (Dr Muriel Salmona) L’horrible drame de la pédophilie dans l’Église (Guillaume Bourin, Le Bon Combat, 9/4/2019) Sur la pédophilie, «l’Église garde cette manie du secret» (20minutes.fr, 29/4/2019) « Nous devons arrêter de vivre entre nous, chrétiens.» (Mélinée Le Priol, La Croix, 26/4/2019) Pédophilie, la faute aux moralistes ? (Marc Leboucher, La Croix, 17/4/2019) Abus sexuels dans l’Église. Le combat de Véronique Margron (Le Télégramme, 14/4/2019) Analyse : La pédophilie, symptôme d’une monde sans Dieu ? (Alain Crevier, radio-canada, 11/4/2019) La curieuse analyse de Benoît XVI sur les scandales pédophiles dans l'Eglise (rts-afp, 12/4/2019) Benoît XVI lie 1968 à la pédophilie dans l’Eglise (lematin.ch, 12/4/2019) Pédophilie: l'Eglise catholique du Japon ouvre une enquête (Le Figaro, 9/4/2019) La juste place du pardon : « Comment les victimes [d’agressions sexuelles par les clercs] pourraient-elles alors croire encore en ce Dieu-là, dans cette Eglise, quand c’est elle d’une manière ou d’une autre qui a engendré cette coupable confusion d’une miséricorde qui se soucie d’abord du clerc, et d’un pardon que devrait effectuer la victime » (in Un moment de vérité, Véronique Margron et Jérôme Cordelier, éd. Albin Michel, 2019, p.119)
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Pédophilie : l'Eglise allemande promet de changer mais déçoit les victimes (AFP, 14/3/2019)
Que comprendre de la pédophilie chez tant de prêtres? (Gérard Marier, Communauté du Désert, 10/2018)
« Un moment de vérité » Sr Véronique Margron - Jérôme Cordelier (Corref, 8/4/2019)
Église catholique, les laïcs à la barre (Philippe Clanché, Témoignage chrétien, 4/4/2019)
Pédophilie : L'Eglise auto-réformable ? (Aliocha Wald Lasowski, L’Express, 1/4/2019)
Dans la crise, les évêques doivent dessiner leur avenir (Gauthier Vaillant, La Croix, 1/4/2019)
Pédophilie : l'Eglise du Chili condamnée à indemniser des victimes (valeursactuelles, 28/3/2019)
Les 12 travaux de l’Église, selon Véronique Margron (Céline Hoyeau, La Croix, 28/3/2019)
La défiance à l’égard de l’Eglise catholique s’accroît (Cécile Chambraud, Le Monde, 27/3/2019)
Église catholique, une crise sans précédent (Bernadette Sauvaget, Témoignage chrétien, 27/3/2019)
Nous pouvons espérer (Erwan Le Morhedec, La Vie, 26/3/2019)
Comme si de rien n'était ? (Jean-Pierre Denis, La Vie, 26/3/2019)
Pédophilie : le pape accepte la démission du cardinal chilien Ezzati (L’Obs, 23/3/2019)
En Argentine, l’enquête sur Mgr Zanchetta a commencé (Marie Malzac, La Croix, 21/3/2019)
Le cardinal Barbarin a rencontré le pape (Nicolas Senèze, La Croix, 18/3/2019)
Pédophilie : le pape pourrait refuser la démission de Barbarin (Isabelle Choquet, rtl, 18/3/2019)